« Le dernier Boléro » de Iliana Prieto Jimenz et Cristina Rebull Pradas

31 mai, 01 et 02 juin  2018 à 19h30 au T.A.C.

« Il n’y a pas de pire exil que celui de l’âme »

– Mise-en-scène/Décor : Ricardo Miranda
– Lumières : Fred Libar
– Traduction : Carmen Medrano – Frédérique Plessis
– Affiche : Frédérique Plessis
– comédiennes : Juliette Mouterde – Brigitte Villard-Maurel.

« Le dernier Boléro » raconte les retrouvailles d’une mère et d’une fille cubaines après 17 ans de séparation. Dans les années 1980, la mère, Sofia, est partie précipitamment à Miami pour suivre son fils homosexuel, laissant sa fille Béatriz seule au pays.
Cuba vivait à cette époque, une période difficile entre une économie en baisse et de fortes tensions sociales. Le 8 avril 1980, 10 000 Cubains réfugiés à l’ambassade du Pérou à la Havane ont lancé un appel au président des Etats-Unis lui demandant de faciliter l’obtention de Visas pour quitter le territoire. Il s’en est suivi un exil massif volontaire ou subi de plus 125 000 cubains ce qui constitue un des plus grands mouvements migratoires du 20ème siècle. Le gouvernement cubain en profite pour expulser les indésirables (opposants au régime, prisonniers de droit commun homosexuels,prostituées, malades psychiatriques…).
Ces événements vécus dans la précipitation ont laissé des familles meurtries.
« Le dernier Boléro » parle avec pudeur des retrouvailles entre ces deux femmes. Cette oeuvre gaie et tendre soulève avec toute la verve cubaine, de nombreux thèmes universels comme la rupture familiale, l’exil, les préjugés,  l’incompréhension, l’abandon, l’impact de la grande Histoire et de la politique sur la petite histoire et la vie de famille.

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« Il n’y a pas de pire exil que celui de l’âme »

Parlement de Sofia.

Y a-t-il deux Cubas ou un seul? Il semble qu’il y en a deux. Un Cuba qui vit encore sur l’île et un autre de Cuba qui vit à Miami et aux USA. La distorsion de l’information (qui va jusqu’à l’altération des cartes) ne nous permet pas de dimensionner le problème du peuple de Cuba et du peuple de Cuba en Floride, il n’y a que 150 kilomètres par mer pour trouver votre peuple … comment s’y rendre à San Miguel de Santa Tecla. Cela rend le drame de la distance et de la proximité plus sérieux. La pièce «Le dernier boléro soulève ce délire sentimental, politique, social et psychologique.

Comme ils l’ont dit dans le programme de la main: «L’immigration forcée, une réunion douloureuse après plus de quinze ans de séparation, l’éclatement de la famille, les préjugés et l’incompréhension, sont quelques-uns des aspects abordés dans ce travail. les dialogues qui affrontent la mère et la fille. La mère (Sofia) retourne à Cuba, après avoir vécu à Miami, pour révéler un secret que la fille (Beatriz) ne peut même pas imaginer. Les nuances psychologiques fines qui sont présentées dans le développement de l’œuvre, permettent au spectateur de découvrir les douleurs, mais aussi les espoirs des deux femmes.  »

Source : https://mauricioyanes.wordpress.com/2016/05/08/el-ultimo-bolero/