Samedi 1er février 20h – salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium
— Par Scarlett Jesus —
Samedi 25 janvier, L’Artchipel scène nationale Guadeloupe présentait, à l’issue d’une résidence d’artiste dont bénéficia Nathaly Coualy, la première de « Désirada », une adaptation théâtrale du roman de Maryse Condé paru en 1997. Il s’agit là de l’aboutissement d’un projet s’inscrivant dans le cadre d’une co-diffusion avec Tropiques Atrium, scène nationale de Fort-de-France.
Une adaptation, en réalité, que Maryse Condé désirait réaliser avec cette actrice depuis très longtemps. Contrarié à plusieurs reprises, puis longtemps en attente, le projet finit heureusement par trouver le soutien de l’actuel directeur de L’Artchipel, Gérard Poumaroux. Portée par la compagnie « Ah ! » d’Antoine Herbez, la mise en scène de ce dernier a pu bénéficier d’une équipe de professionnels de renommée, avec Charlotte Villermet, issue du TNS (Théâtre National de Strasbourg) à la scénographie, Fouad Souaker responsable (après « Africa Mandela ») des lumières et le conteur martiniquais et artiste polyvalent, Igo Drané aux musiques.
Laissant de côté tout un pan du roman évoquant la vie de son personnage à Savigny-sur-Orge, Maryse Condé a fait le choix de resserrer l’histoire autour de Marie-Noëlle et de la lignée de femmes dont elle est issue -sa mère Raynalda et sa grand-mère Nina-, et qui la dote d’un héritage de malheurs très lourd à porter.

L’histoire se passe à Boston. Secrets et mensonges, est-ce le seul héritage que sa grand-mère Nina et sa mère Reynalda, vont léguer à Marie-Noëlle, la narratrice ?
Toujours dans ce Festival des Petites Formes, à la salle Frantz Fanon (bien plus adéquate que le fameux chapiteau installé à Schœlcher), il nous a été donné de voir « JAZ », de Koffi Kwahulé, dans la mise en scène de Ayouba Ali et l’interprétation originale d’Astrid Bayiha et Swala Emati. Une pièce déjà découverte avec bonheur à Fort-de-France en 2017 au Théâtre Aimé Césaire, dans le travail abouti de Jandira Bauer et Jann Beaudry.
Entre 1966 et 1996, 193 tirs atmosphériques puis souterrains ont été réalisés à Moruroa et Fangataufa.
La lumière est crue, blanche, parfois bleue mais plus rarement. Rouge quand est évoquée la séquence attendue de la guillotine, suggérée par le bruit métallique du couperet qui descend sur son rail, et par le mouvement qui jette au sol le comédien avant que ne se fasse le noir. La lumière est dure, agressive, elle s’oppose à l’idée d’un cachot humide et sombre, qui apitoie lorsque l’on pense aux geôles d’antan. Car ce n’est pas par l’émotion que Victor Hugo entend mener principalement ce réquisitoire contre la peine de mort, mais bien en faisant appel à notre faculté de raisonnement. Le texte est d’abord un plaidoyer, à jouer de façon à ce que les mots fassent en nous leur chemin de réflexion, ces mots d’une langue parfaite et acérée qui viennent sous la plume courroucée de l’auteur. Celui-ci, qui dans la préface ajoutée en 1832 met en avant la « fonction politique et morale de son roman », ne déclarait-il pas en effet : « Le Dernier jour d’un condamné n’est autre chose qu’un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l’abolition de la peine de mort » ?
Vu ce mardi 21 janvier, la deuxième création offerte sous le chapiteau, dans ce Festival 2020 des Petites Formes : le « Vivre » sous la direction artistique de Thierry Sirou, chorégraphe et metteur en scène, une production de la Compagnie Car’Avan. De celle-ci, nous avions déjà découvert, sur la scène du Théâtre Aimé Césaire en 2018, « Amniosphère », un spectacle singulier et qui « de la conception à la délivrance, restitue[ait] la prodigieuse amplitude des échanges émotionnels et physiques qui relient la mère, confrontée aux aléas de la vie, et le bébé à naître ».
« Femmes combattantes, Femmes influentes » est un spectacle présenté par « Les BUV’ART », une troupe composée d’une dizaine de comédiennes et comédiens qui chaque année se retrouvent dans un esprit de convivialité et de partage, pour mettre en scène une ou plusieurs pièces de théâtre. Cette troupe fait partie de l’association loi 1901 « L’Art Gonds Tout », présidée par Fabrice Gérardin, domiciliée à Case-Pilote, et dont l’objet est la promotion des arts et de la culture sous toutes ses formes, mais aussi la création de lien social par le biais des rencontres, des échanges et du partage.
Il fallait, pour entrer dans « La forêt des illusions » laisser au seuil du chapiteau les certitudes de l’âge adulte, se défaire des règles que la raison impose et retrouver, à défaut de son âme d’enfant, sa capacité à croire et à s’émerveiller. Accepter de faire le voyage dans le monde des Esprits, descendre avec l’auteur et metteur en scène Grégory Alexander « dans le tréfonds de l’imaginaire guyanais », se laisser guider par deux acteurs merveilleux au cœur de la verte forêt hantée de mythes et de légendes : c’est à cela que nous conviait la Compagnie des Cueilleurs de Brume, venue de Cayenne, et ce nom seul déjà invite au rêve !
— Dossier de presse —
Dramaturge québécoise, Carole Fréchette a imaginé « Le collier d’Hélène » en mai 2000, à la suite d’un séjour d’un mois au Liban où elle résidait dans le cadre du projet « Écrits nomades », en compagnie de huit autres auteurs issus de la francophonie. Dans une interview, elle dit y avoir perdu un collier, que cela lui a donné l’idée de la pièce, que par le théâtre elle « prend la parole pour interpeller les contemporains ».
A l’occasion de la sortie de son nouvel album, « Mescla » (1), réalisé avec le Roccassera Quartet qu’il a fondé, rencontre avec le musicien niçois Jean-Louis Ruf-Costanzo qui parle de ses choix musicaux, de ses influences et de l’importance des cultures populaires.
Pauline ibat, autrice et metteuse-en-scène, formée au CNSAD, présente son second texte Dans les cordes prochainement. Avant cela elle a écrit et mis en scène Depuis l’aube (ode aux clitoris), un titre provocateur, pour un spectacle aussi salutaire que réjouissant. 
Dix ans après le séisme qui ébranla Haïti, Tropiques-Atrium nous propose de porter notre attention sur l’île voisine. De l’appréhender non seulement par le cinéma, mais aussi par la danse et la musique.
Durée 0h 50min
États-Unis | 1977 | 55 minutes
— Par Fara C. —
Notre sélection jazz en 2 sets. Erroll Garner, Baptiste Trotignon, Roberta Martin, Kamilya Jubran & Werner Hasler, Coltrane, Stephane Belmondo & Sylvain Luc, « The Sound Before The Fury – Archie Shepp », aujourd’hui. Seconde partie, demain. Ce florilège veille à représenter jazz ancien et approche contemporaine, artistes jeunes et plus âgé.e.s, hommes et femmes, sans oublier les créateurs et créatrices issu.e.s de cette diversité qui contribue à la richesse culturelle et humaine de la France. Erroll Garner, facétieux démiurge du swing
Parce qu’elle fut la première île caribéenne à obtenir en 1804 son indépendance, que les figures héroïques de la lutte pour la liberté — le Roi Christophe, Toussaint Louverture, Dessalines — hantent nos mémoires, Haïti objet de bien des fantasmes est une source vive pour les artistes, qu’ils soient plasticiens, peintres, musiciens, écrivains, poètes ou cinéastes. La « semaine haïtienne » proposée à Fort-de-France ouvre bien des fenêtres sur ce pays voisin, que l’on admire ou que l’on plaint, que l’on envie aussi pour avoir été la première « République Noire ». Un pays à qui l’on rend hommage pour son courage et sa résistance aux méchants coups du sort, de la nature et des hommes.
Avec Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi, Yvonne Furneaux
Avec Robert Pattinson, Willem Dafoe, Valeriia Karaman
• Genre : documentaire