Le jury salue un film qui «porte l’empreinte du cinéma de genre : montrer, à travers une histoire particulière, une photographie de son temps ».
Le 18e Prix Jacques-Deray des détectives français est décerné à Médecin de nuit, d’Elie Wajeman avec Vincent Macaigne et Sara Giraudeau, a annoncé ce mercredi l’Institut Lumière, où il devrait être livré en février. “Le jury a distingué ce film pour sa mise en scène, son ambiance, son style nerveux, la qualité de ses interprètes et le traitement direct de son actualité. médecin de nuit porte l’empreinte du cinéma de genre : montrer, à travers une histoire particulière, une photographie de son temps», ont souligné les organisateurs.
Thriller gluant, où Vincent Macaigne fait ressortir le meilleur de sa noirceur, le film voit un médecin de nuit à bout de souffle, se retrouvant seul face à ses démons : sa compagne en sursis, sa jeune amante (Sara Giraudeau) qui prétend , son frère pharmacien (Pio Marmaï) impliqué dans un trafic d’opioïdes… C’est le troisième “film noir” d’Élie Wajeman après alyah (2012) puis anarchistes (2015).

Dans la solitude des champs de coton marque le début du long compagnonnage de l’auteur Bernard-Marie Koltès avec Patrice Chéreau . Ce texte est la source d’inspiration de Deal. Jean Baptiste André s’en empare , pour nous donner, entre cirque, théâtre, danse, un spectacle criant d’intelligence et de talent sur la relation à l’autre, sur le désir d’altérité et son rejet.
Qu’est-ce qu’être Noir en France ? Dans un très beau documentaire diffusé mardi sur France 2 et visible en replay durant une semaine, la réalisatrice Aurelia Perreau et l’écrivain Alain Mabanckou donnent la parole à des personnes noires de tous âges et de tous horizons, tout en éclairant en contrepoint la fabrique des préjugés grâce à des images d’archives.
Ce mois de janvier 2022 a permis d’ouvrir au bénéfice du public martiniquais quelques « Fenêtres sur Haïti », selon le titre choisi pour cet ensemble de manifestations : cinéma, théâtre, musique, expositions. Si Haïti est en très mauvais état (et ce n’est, hélas, pas d’hier, on pourra consulter au premier étage de l’Atrium des panneaux sur lesquels sont rappelées quelques-unes des atrocités commises par François Duvalier), sa créativité est intacte. Ainsi ces diverses manifestations ont-elles fait souffler un peu d’air frais sur une Martinique trop longtemps privée d’événements culturels.

Dans ce spectacle, Guy Cassiers choisit de faire appel à la tragédie grecque pour réunir deux transgressions, celle d’Antigone et celle de Tirésias. Dans les deux cas, c’est l’ordre patriarchal qui est interrogé, voire franchement bousculé. Antigone met les autorités au défi en choisissant d’ensevelir son frère en dépit de l’interdiction prononcée par le roi. Tirésias outrepasse l’ordre du genre en s’incarnant successivement comme homme puis comme femme. Les deux héros paieront leur transgression de la vie pour Antigone, de ses yeux pour Tirésias. Le don de prophétie qui est accordé à ce dernier en compensation pourrait bien être la plus cruelle des punitions: prophète de malheur, il est condamné à prêcher dans le désert. Des deux tragédies, on se demande laquelle est la plus brûlante en termes d’actualité! 
Los Angeles – « The Power of the Dog » et « West Side Story » ont remporté dimanche les principaux prix lors d’une cérémonie des Golden Globes largement ignorée par Hollywood, et dont les lauréats ont été révélés en ligne, sans retransmission télévisée, ni tapis rouge. 

Deux documentaires à propos de personnages haïtiens ce samedi 8 janvier 2022 à Tropiques-Atrium : René Depestre et Ymelda. Deux portraits que presque tout oppose. A tout seigneur tout honneur, d’abord Depestre. Il fallait pour un tel monument un cinéaste à la hauteur du sujet. Qui d’autre qu’Arnold Antonin pouvait y prétendre ? Le cinéaste haïtien, couvert de récompenses internationales, de distinctions pour l’ensemble de son œuvre, auteur en 1974 du célèbre «Haïti, le chemin de la liberté » retrace en deux heures une biographie passionnante d’un amoureux éperdu de la vie. Écrivain, il a reçu le prix Renaudot pour son roman «
— Présentation par Lydie Bétis, Directrice du Théâtre Aimé Césaire (T.A.C.)
« C’est jusqu’à 20 % de nos recettes» : le Covid met fin au pop-corn au cinéma
Orelsan, Julien Doré, Eddy de Pretto en tête déplorent les nouvelles mesures sanitaires qui met à nouveau en difficulté le monde de la culture alors que les meetings politiques sont maintenus.
Un collectif d’immenses artistes :
— Par Daniel M. Berté —
/ 2h 37min / Romance, Musical, Drame
Ce spectacle est conçu comme un oratorio dédié aux quatre éléments, en hommage aux textes poétiques et visionnaires de Gaston Bachelard. La représentation se déroule à l’intérieur d’un dispositif tri-frontal, qui place le spectateur au coeur de l’évocation, du fait de la proximité physique avec le plateau. Comme dans une céremonie à laquelle il serait convié. 