— par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.—
« Folie » de Marie Vieux-Chauvet
Mise en scène José Exélis
dans une adaptation de José Pliya
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Dans cette adaptation de José Pliya, José Exélis monte à cru tendu l’ultime volet de la trilogie: Amour, Colère et folie et réussit la mise en scène qui voltige sur le corps, le souffle et la voix que Marie Vieux –Chauvet a lancé dans une exclamation exacerbée d’écriture abrupte, sèche et volontairement subversive. Elle participe d’un au-delà des mots qui échappent au langage indicible, de ces maux qui ont la couleur du vide et reflètent jusqu’au silence des choses par la quête d’un dire, d’un bien dire qui émerge au milieu du désordre quand la perte n’est plus l’absence mais la dimension même de l’absolu, de la vie. C’est que la chose démontrée, l’est dans une harmonie inversée qui à travers la douleur vise le beau. L’épreuve du bien est ici l’épreuve du mal. Les idéologies totalitaires, les tyrannies, les intégrismes sont parfaitement compris et sur le voile de cette histoire se peint l’amour, la colère la résistance, l’espoir et la folie.







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— par Roland Sabra —
Le hasard a fait que j’ai pu voir les œuvres de trois metteurs en scène lors d’un séjour récent à la Havane. Leur manière d’aborder des questions concernant l’identité cubaine – de nouveaux rapports avec les traditions afro-cubaines, la discussion sur l’identité sexuelle et les possibilités artistiques d’un renouveau des sources de la pensée révolutionnaire – a révélé l’importance grandissante de la pratique théâtrale en tant qu’espace de réflexion sur les rapports entre l’individu et la société cubaine en général.






