Théâtre
En collaboration avec Aminata Dramane Traoré
Alors que de jeunes migrants tentent en vain de gagner l’Europe depuis une plage africaine, deux femmes guettent les appels téléphoniques de leurs enfants respectifs séduits par un ailleurs qu’elles n’imaginaient pas. Amadou a en tête de rejoindre les djihadistes au nord du Mali ; Alice a pris la route de la Syrie où ils recrutent également.
Du déni à la colère, au-delà des efforts que font ces mères – qui n’ont apparemment rien en commun – pour que leurs enfants reviennent et pour comprendre les causes de leur départ, elles mesurent ce qui les rapproche toutes les deux. Non dénuées d’humour, repoussant déterminisme et fatalisme, elles nous font aussi percevoir comment ce qui se passe à un endroit de la terre peut affecter l’autre partie.
En donnant la parole aux mères et en interrogeant le système sous un angle inhabituel, cette pièce nous invite à réaliser notre communauté de destin. Elle souligne la nécessité de remonter à la source des événements qui tissent puis déchirent les vies de femmes et d’hommes refusant de n’être que les jouets cassés d’un monde chaotique.

De retour de Jazz in Marciac où chacun a marqué les esprits, les deux musiciens se rejoignent à Uzeste musical.
Ils y poursuivront leur mission d’artistes : s’interroger, changer la société.
— Par Maurice Ulrich —
— Par Éric Mandel —
Robert Régina présente la deuxième semaine du « Stage intensif de DanseS et d’atelier Bèlè 3ème édition » qui se déroulera du 10 au 15 août 2015 inclus avec des cours à des prix toujours aussi imbattables !!!!!!
Cette cuvée 2015 du festival d’Avignon paraît décevante dans son ensemble. Beaucoup de témoignages (immigration et sans papiers, racisme, chômage, guerres et violences policières) qui ne passent pas la barre du théâtre et restent dans une dimension « reportage » ou « jeu au public » abordant la fable brechtienne dans son aspect le plus élémentaire sans apport spécifique de mise en scène et de dramaturgie. Enfin, l’altérité édictée en credo n’atteint pas toujours son but dans des spectacles redondants (Retour à Berratham), hétéroclites (Cuando vuelva a casa), brouillons(le bal du cercle).
Le cinéma roumain reconnu internationalement n’est pas encore venu en Martinique. Cristian Mungiu et sa Palme d’Or 2007(4 mois, 3 semaines, 2 jours.), Cristi Puiu (la Mort de Dante Lazarescu), Corneliu Porumboiu (Policier adjectif et Match retour) Radu Jude et ses deux précédents longs métrages (La Fille la plus heureuse du monde et Papa vient dimanche) sont restés à l’écart du circuit de distribution antillais. Il y a fort à parier que le terrible, le formidable « Aferim » connaisse un sort identique. Et pourtant !
Il y a des films comiques dont les causes de notre rire s’évanouissent dès que l’on a quitté la salle de projection. Des films grandiloquents ou grandioses dont très vite on ne sait plus quel était le message. Des films aussi spectaculaires qu’éphémères…



Toinette mesure un mètre quatre-vingt-quinze, pèse bien ses quatre-vingt dix kilos et porte une belle barbe noire. Monsieur Purgon est un féticheur. Candide ne vit pas en Westphalie mais fréquente la cour de sa majesté Toukguili de Gongonbili Gongoni. Les scènes sont agrémentées de chants en dioula et en moré, de danses traditionnelles rythmées au son de balafon, djembé et kora. Et c’est de Molière et Voltaire dont il est question !


L’Affamée,


— Vu par José Alpha —