Cendres/Aske
Yngvild Aspeli/Plexus Polaire
Festival d’Avigon off 2018
La Manufacture
Inspiré du roman « Avant que je me consume » de Gaute Heivoll, le spectacle raconte les deux histoires parallèles d’un écrivain et d’un fils de pompier pyromane qui sévit dans le village de Finsland, au sud de la norvège. Car l’écrivain est obsédé par cette histoire: en 1978 au moment où il reçoit le baptême, l’incendiaire débute dans son entreprise criminelle. Double baptême donc, pour l’un dans la vie chrétienne, pour l’autre dans le crime. L’oeuvre scénique retrace ce double cheminement où l’un est le double inversé de l’autre. Au fur et à mesure que l’incendiaire s’enfonce dans sa pyromanie, le futur écrivain s’enfonce dans l’alcool. Il abandonne projets et études comme le premier abandonne sa famille. Et dès lors, c’est pour tous deux la descente aux enfers, dans l’abîme de l’addiction.
La thématique est saisissante, dostoievskienne, prise dans les brumes du grand nord; c’est une vraie leçon de ténèbres. La conception du spectacle épouse merveilleusement son objet: théâtre de marionnettes propre à rendre sensible sur le plateau toute forme de monstre.

Maloya
Opal
Don Delillo,
Texte et mise en scène d’Élise Chatauret

Faisant suite aux
De Stéphanie Loïk, actrice, metteur en scène et dramaturge, nous avions découvert en 2016 à Tropiques-Atrium, un spectacle présenté comme une « adaptation-lecture théâtrale » de l’ouvrage éponyme d’Alain-Gilles Bastide, 

Yéééé! Jòdi ventéyen Jen, nou ka’y fè an ti-bef
« Comédies tragiques », d’après Catherine Anne
Rien n’a voir
Le Théâtre Aimé Césaire fête la musique à sa façon et met à l’honneur le chant à plusieurs voix en réunissant trois ensembles vocaux : la chorale Airs de Rien et les deux groupes vocaux à capella : Jane Tonix et X Five.

Mourir, est-ce enfin le moment pour l’âme de se libérer des tracas de l’existence ? Pour l’Occidental qui ne croit plus à dieu ni à diable, la croyance des hindous apparaît infiniment naïve, et même quelque peu contradictoire puisque l’âme est amenée à se réincarner dans une autre créature qui aura également son lot de tracas. Mais comment ce même Occidental ne serait-il pas envieux d’une culture qui apprivoise la mort à ce point-là ? Telle est certainement l’impression dominante qu’on retirera d’un film qui aborde ce sujet délicat entre tous avec une infinie délicatesse, gommant tous les aspects les moins ragoutants de la mort à Bénarès, la puanteur des bûchers, l’eau souillée du Gange dans laquelle les fidèles n’hésitent pas à s’immerger complètement, et même, réduits à la dernière extrémité, d’en boire l’eau réputée sacrée. Comment oserions-nous, au demeurant, critiquer ces mœurs ? Question pollution, nous n’avons rien à apprendre de personne. Les Parisiens en savent quelque chose qui boivent certes de l’eau potable mais respirent une atmosphère qui les rend malades. Quant aux Martiniquais qui boivent, avalent des produits chlordéconés et battent des records en matière de cancer, ils seront bien les derniers à se moquer des Indiens.
Après la sortie de « Ye » il y a une semaine, le rappeur présente « Kids See Ghosts », fruit de sa collaboration avec Kid Cudi.
RÉSURGENCE
Texte de Iliana Prieto Jimenez & Cristina Rebull Pradas