— Par Djamila Farah —
Vous ne le connaissez pas encore… Mais tendez l’oreille et surtout restez branchés ! Vous ne tarderez pas à entendre parler de lui.
Vous pourrez le chercher sur la toile. Pas une photo de lui n’est encore visible. Si vous voulez le croiser, il vous suffit de vous rendre à Tropiques-Atrium. Ce sont eux qui l’ont détecté et lui ont proposé une résidence d’artiste depuis cette saison 2018/2019.
Ce jeune artiste martiniquais aussi discret, réservé que sensible est tout simplement talentueux. Voilà un jeune qui mérite amplement d’être soutenu et d’être encouragé. Porteur d’un art nouveau sous les Tropiques, il faut être fort pour oser déranger les codes et affronter seul un public novice en la matière.
Ven, nous avons eu la chance de le découvrir samedi 22 décembre à l’Habitation Gradis, à Basse-Pointe, dans le cadre du dispositif Territoires en Culture de Tropiques Atrium. Face à un public nombreux, bavard, non encore habitué aux spectacles en salle, commentant en live and direct ce qui se passe sur la scène, Ven surprend les spectateurs par le vrombissement de sa voix qui imite à la perfection celui d’un moteur.



— Par Michèle Bigot —
Il y a des artistes que l’on a plaisir à revoir, tel Yeung Faï qui nous a déjà rendu visite en Martinique, il y a trois ans, et qui est revenu vers nous à l’occasion de la Ribotte des petits, le festival des enfants organisé par Tropiques Atrium en ce mois de décembre. Yeung Faï est sympathique, les jeux de son visage très expressif font aussi partie du spectacle mais celui-ci vaut avant tout pour la virtuosité du marionnettiste né à Hong-Kong. S’il nous est difficile d’en juger exactement – les marionnettistes qui se produisent en Europe utilisant d’autres techniques – nous croyons volontiers le programme qui le présente comme un « virtuose » de son art.
Texte et mise en scène : Estelle Butin
Du bleu et jaune pour les comédies, des héros accompagnés par leurs amis devant une explosion pour les films d’action… Les affiches de cinéma ont souvent un air de déjà-vu et ce n’est pas qu’une question de paresse comme le pense Vincent Cassel.
De Naomi Kawase
Très intéressante soirée de lectures théâtrales ce samedi 16 décembre 2018 à L’Œuf plein comme il se doit d’un public avide de découvrir deux textes choisis, et bien choisis, par
Cie Car’Avan
C’est à la première partie d’un cours de philo de classe terminale autour de Perception et Raison, la première étant présentée comme la condition de la seconde que semble inviter Naomi Kawase dans « Voyage à Yoshino. Je dis semble inviter pour un sujet occidental qui serait persuadé que ce que l’on perçoit dépend de ce que l’on sait. Il est une autre façon de recevoir le film en le considérant sous l’angle d’un débat spécifique au monde japonais entre bouddhisme et shintoïsme entre panthéisme et polythéisme le tout dans un perspective naturaliste beaucoup plus large au sein de laquelle le spectateur occidental peut trouver quelques repères qu’il lui faudra pourtant abandonner. « Voyage à Yoshino » est d’abord un voyage, une tentative de larguer les amarres de la raison raisonnante, une invitation au lâcher prise. Le sous-titre « Vision », au-delà de la plante miraculeuse dont l’héroïne principale est à la recherche est à entendre dans son acception mystique, comme une appréhension immédiate du divin, d’un événement inconnu du passé, du lointain ou du futur ou d’un phénomène surnaturel.

Disons tout de suite la réussite de cette pièce, résultat des efforts conjoints de Josiane Antourel et David Milôme à la chorégraphie, avec Chantal Thine et à nouveau David Milôme sur le plateau. Une seule réserve : 
Synopsis de « Loin des hommes » de Vincent Fontano:
Musical Director, Saxophones, Flute : Luther François
ar Steve Zébina —