Vendredi 12 & samedi 13 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C.
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
« Sous les affabulations les plus invraisemblables perce toujours un fait bien réel : la nécessité pour l’individu de passer d’un état à un autre, d’un âge à un autre et de se former à travers des métamorphoses douloureuses, qui ne prennent fin qu’avec son accession à une vraie maturité »
La jeune Poussière, accablée par un quotidien routinier et étriqué, veut fuir et s’émanciper de la toute puissance d’un père meunier qui souhaite la marier pour éponger ses dettes. Elle possède alors l’élan d’une manifestation spontanée de sa volonté muselée. Mais entre le confort manifeste de sa vie actuelle et ses aspirations de liberté son cœur balance. C’est tout l’enjeu de cette pièce qui se joue sur le courage que mettra l’héroïne à se dégager des contraintes, mais aussi de la relative sécurité que lui offre le respect des traditions. On constate une mise en scène imagée et inventive, où les analogies sont fortes entre le pastel des vêtements de Poussière qui symbolise sa jeunesse et le transat qui reflète le confort dont elle doit s’extraire telle une Cendrillon des temps modernes .


Est-ce le sous titre « D’après « Le gouvernement de soi et des autres. Le courage de la vérité » de Michel Foucault » qui dissuadé le public de venir goûter et apprécier le cadeau qu’offrait vendredi soir Michel Richard avec son spectacle « L’artiste et le dire vrais » ? Était-ce d’autres programmations, de danse, de cinéma ? Toujours est-il que le public était peu nombreux dans la petite et sympathique salle de l’A’zwell, le théâtre que dirige Lucette Salibur aux Terrevilles de Schoelcher. Tant pis pour les absents. Le montage de texte retenus par Michel Richard est issu dans sa très grande partie des toutes dernières leçons de Michel Foucault entre janvier et mars 1984 avant sa mort, victime du Sida le 25 juin de la même année. Il avait 58 ans. On peut avoir une première idée de la perte en songeant que c’est à cet âge là que Lacan commence à tenir son séminaire. 
| Andrea Dorfman| 2018 | 1 h 27 min
— Par Sabine Cessou —
— Par Roland Sabra —
Mise en scène et scénographie Nelson-Rafaell Madel
« Marie Tudor, God save the Queen », un « drame comique historique romantique punk », revisite un classique au son des Sex Pistols.
« Il n’y a pas d’instauration de la vérité sans une position essentielle de l’altérité. La vérité, ce n’est jamais le même. Il ne peut y avoir de vérité que dans la forme de l’autre monde et de la vie autre. «
Anti’Stress le 1ER festival d »humour International organisez par le Martinique Comedy Club : 5 jours, + de 20 artistes, 4 sites… et en Guests Djibril Cissé, Bun Hay Mean, Laurence Joseph…. et surtout le Premier Gala de la Nouvelle génération d’humoristes caribéens le 5 avril à Madiana
Dans les pas des missionnaires : contacts de civilisations.
La Cie Art&Fact est née en 2011 de la rencontre de Jean-Hugues Mirédin et Laurent Troudart qui reviennent en Martinique après une carrière internationale afin de donner plus de visibilité à la danse contemporaine en Martinique et aux Antilles. Dans cet esprit la compagnie crée aussi avec des artistes issus d’horizons divers pour favoriser l’expression.
— Propos d’Isabelle Barbéris : recueillis par Lucas Bretonnier —

C’est Alfred Alexandre le président d’Etc Caraibe qui a demandé à Lucette Salibur du Théâtre de l’A’zwel de diriger la mise en lecture de la pièce de Gerty Dambury qu’il avait choisie Lettres indiennes. C’était pour moi une découverte. La pièce écrite en 1992, a fait l’objet d’une création à Avignon en 1996 par Alain Timar (Théâtre des Halles) et à New York en 1997 par Françoise Kourilsky (Théâtre Ubu Rep) sous le titre Crosscurrents. Ils sont six sur scène, à parité, assis sur des chaises, dos face au public. De l’île de la Réunion une jeune femme, guadeloupéenne, on l’apprendra détour d’une réplique, Fructueuse, c’est son nom, lit à voix haute la lettre qu’elle écrit à son ami de cœur resté près de Paris, loin d’elle. Elle est partie, sans autre raison que se trouver elle-même dans la rencontre avec l’autre. Tout au long du texte va se déployer cette dialectique de Soi et autrui, de l’Identité et de la différence. Dialectique et non juxtaposition, superposition, dans un « en-même-temps » stérile et appauvrissant.
Chaque année, les Crous organisent un concours national de théâtre étudiant, en partenariat avec l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, le Crous d’Aix-Marseille et le Théâtre Universitaire de Nancy. C’est dans ce cadre que Karine Bénac et sa troupe « d’étudiants-acteurs » au Campus de Schœlcher nous ont présenté ce jeudi leur création « Demain, je pars pour Tlemcen », sujet en même temps d’une captation vidéo exigée par le règlement dudit concours.
Isabelle Barbéris vient de publier 
Cette année j’ai 39 ans et ça fait 20 ans que je fais de l’Audiovisuel. J’ai réalisé 5 courts métrages, des séries humoristiques, des films de prévention, des institutionnels, des pubs, des clips… J’ai aidé à monter deux Télévisions en France quand internet était encore balbutiant, puis ici il y a quelques années, et j’ai travaillé sur des heures et des heures de programmes comme cadreur ou monteur. Quand je suis rentré en 2005 après ma formation en Cinéma, j’avais plein de projets en Martinique. Ne trouvant pas de producteur valable, j’ai monté ma première boite de prod en 2008, produit ou coproduit pas mal de fictions courtes, révélé de jeunes auteurs plutôt talentueux. J’ai commis l’erreur de ne pas me préoccuper de mon « plan de carrière » et de ma réputation, ni de ma visibilité médiatique. J’ai cru que seul le travail comptait. Depuis 10 ans, je travaille sur un film documentaire pour parler de la jeunesse antillaise, a priori l’une des jeunesses les plus maltraitées du monde. Dévalorisée, discriminée, poussée à l’exil, empoisonnée quand elle n’est pas tout simplement abattue, la jeunesse antillaise me semblait importante et face au manque de soutien des producteurs et diffuseurs locaux, c’est sur mes maigres deniers que j’ai dû produire et réaliser ce film de 52 minutes : « Jénès Débwouya ».