Catégorie : Danses

Sakinan göze çöp batar. C’est l’œil que tu protèges qui sera perforé

Vendredi 6 janvier 20h Tropiques-Atrium

Jeune danseur d’origine turque, vivant à Paris, dansant régulièrement en France, Kerem Gelebek est presque un double de Christian Rizzo. Il porte d’ailleurs ses vêtements et reprend des gestes que le chorégraphe-danseur a produit dans d’autres spectacles. C’est également un jeune artiste virtuose dont le corps porte les traces des danses traditionnelles apprises dans l’enfance. S’installant dans cet aller-retour, Christian Rizzo déploie un univers fait d’objets épars – on ne dira jamais assez la poésie de l’espace chez cet artiste – évoquant l’exil et la mélancolie qui l’escortent souvent. Exil géographique sans doute mais plus métaphoriquement exil à soi-même, disant la nécessité de quitter un territoire intime ; s’éloigner de soi-même pour se trouver.
Tel un poème, le plateau devient alors l’écrin d’une expérience partagée d’une rare douceur, le dévoilement d’un homme qui avance sans masque, riche de toutes ses mémoires, en chemin vers ses désirs.

Conception, Chorégraphie & Scénographie : Christian Rizzo
Interprète : Kerem Gelebek
Lumière : Caty Olive
Régie générale & Lumière : Jean-Michel Hugo ou Erik Houllier

Lire Plus=> Centre Pompidou-Metz

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Après quelques jours de travail à l’opéra de Lille… Kerem Gelebek, danseur et performer, m’a rejoint depuis 2008 sur plusieurs projets.

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Le classique, c’est fantastique

— Par Rosita Boisseau —
Les ballets font carton plein que ce soit sur scène ou au cinéma. Une tradition que revisite même la danse contemporaine après des années passées à s’en démarquer.

Quatre Lac des cygnes, trois Casse-noisette, trois Belle au bois dormant… Par où commencer et à quelle sauce ? Française, russe, mixée, sur scène ou au cinéma ? Le menu chorégraphique de cette fin d’année, courant jusqu’au mois de février 2017 et au-delà, s’annonce roboratif. Cette offre massive en dit long sur l’attrait de ces monuments classiques qui ­séduisent tous les publics, de l’Opéra Bastille, à Paris, jusqu’au réseau des Zénith.

Ces nombreux spectacles avec ballerines sur pointes et princes tout velours portent avec eux des enjeux esthétiques et sociétaux. Ils donnent la température d’une époque qui renoue avec les récits. Effet boomerang du chahutage social ? Crise des valeurs avec refuge du côté du patrimoine ? « Ce retour au classique signale, selon moi, le goût retrouvé pour la narration, voire le mythe, explique Sylvie Jacq-Mioche, historienne. Il se fait sentir en littérature où le roman est de plus en plus présent, dans le traitement de l’information avec le storytelling, mais aussi au cinéma et à la télévision avec les séries.

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La samba : cent ans et toujours jeune

Sous un palmier solitaire de la Pedra do Sal, un quartier de Rio surnommé « la petite Afrique » où la samba est née officiellement il y a 100 ans, les jeunes se réunissent pour écouter et entonner de vieux classiques devenus des hymnes.
Au milieu de la foule, sept jeunes musiciens assis autour d’une table jouent du cavaquinho (petite guitare), de la cuica (tambour à friction) et du tambourin, comme ont commencé à le faire au XIXe siècle, de façon clandestine, les esclaves noirs venus du nord-est pour travailler dans les docks de Rio.
« La samba est à nous! », crie dans un micro Walmir Pimentel, un percussionniste de 34 ans, sous les applaudissements d’un public bravant la chaleur avec bières et caïpirinhas.
Pendant des années, le quartier est resté abandonné par les autorités.
Ce n’est qu’en 2006, quand le groupe de ce musicien coiffé de dreadlocks a mis en place sa « roda de samba » (cercle de samba) tous les lundis soirs, que la musique a retrouvé son berceau, là où les esclaves déchargeaient leurs sacs de sel.

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Comment s’émouvoir encore, avec « Poil de Carotte »

— par Janine Bailly —

Maître de la formule incisive, Sacha Guitry, dans son ouvrage intitulé Toutes réflexions faites, écrit ceci : « Lorsqu’on vient d’entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui ». Bien qu’elle paraisse galvaudée, j’ose reprendre à mon compte cette jolie déclaration, puisqu’au sortir du spectacle de Fábio Lopez, Poil de Carotte, hantée par les images qu’il a si joliment créées, je suis allée nuitamment dans ma bibliothèque déterrer ce vieil ouvrage écorné, qu’autrefois je fis lire, non sans frémir, à de chères têtes, blondes ou pas. Et remettant ainsi des noms plus précis sur les personnages dansés, me remémorant les scènes vues sur le plateau de la salle Frantz Fanon, lieu enchanté ce soir-là d’arabesques, sauts, entrelacements et autres figures parfaites, j’ai retrouvé toute la cruauté et toute la saveur du récit — autobiographique ? — de Jules Renard.

Aussi les tableaux qui s’enchaînent, judicieusement sélectionnés par le chorégraphe parmi les courts récits successifs qui constituent la nouvelle, suffisent-ils à faire renaître, sous les yeux d’un public où se comptent de nombreux enfants — public sage, attentif et visiblement conquis — le jeune garçon roux qui lentement s’acheminera vers l’adolescence et ses premiers émois amoureux, celui qui, en dépit de tous les vents contraires, levés sous les pas des danseurs comme sous la plume de l’écrivain, parviendra avec son père, après une tentative de suicide échouée, à une ébauche de résilience.

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Danse : « Poil de carottes » et autres pièces

— Par Selim Lander —

Les ballets classiques racontent des histoires que les amateurs d’antan connaissaient généralement par cœur. Si le public des ballets a passablement changé depuis la IIIe République, si l’opéra n’est plus cet endroit mondain où se rencontraient des habitués sélectionnés par l’argent, les arguments des ballets classiques sont suffisamment clairs pour être facilement compris par des spectateurs moins « imprégnés » que jadis.

La danse contemporaine, c’est une autre histoire. Quand on regarde une sculpture de Rodin (par exemple), on voit tout de suite de quoi il s’agit. On n’en dira pas autant d’une sculpture contemporaine faite de trois bouts de ferrailles (ou de ficelles !) : il est préférable que l’artiste nous explique ce qu’il a voulu dire ! Il en va souvent – mais pas toujours – de même avec la danse contemporaine, à ceci près, bien sûr, qu’il n’y a aucune tricherie possible : on ne s’improvise pas danseur comme on peut le faire dans les arts plastiques.

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« Poil de carotte »

— Par Roland Sabra —

« Une esthétique académico-contemporaine », Voilà ce dont se réclame la Compagnie « Illicite » du danseur-choéragphe Fàbio Lopez qui présentait à Fort-de France « Poil de Carotte ». Et la promesse à été tenue. Le prologue « Molto Sostenuto » est inspiré d’un poème de Vladimir Nabokov « Le Pélerin » :

Ô, comme soudain l’étranger éclatant,
le lointain chemin seront attirants,
quel fardeau de se traîner jusqu’à la fenêtre,
comme je voudrais faire revenir
tout ce qui pleurait en moi,
le plus tremblant, le plus printanier,
et – plus parfait que toute la réalité –
le songe du pays natal…

Retour au pays natal, retour vers la terre maternelle, vers le corps de la mère. Accrochage à’un temps qui n’est plus et qui toujours fait retour. La mère dont il sera question dans la deuxième partie du spectacle sous la figure de la mauvaise mère, Mme Lepic la persécutrice que Poil de carotte pour autant ne pourra jamais vraiment détester. Au delà de cette dimension psychologique il y a dans le poème de Nabokov une douleur et un espoir, celui d’un cosmopolitisme en gestation, comme l’annonciation d’un temps à venir, celui de ce siècle présent.

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« Poil de carotte » un ballet de Fábio Lopez

10 décembre, 20h à Tropiques-Atrium

poil_de_caroote_afficheC’est l’histoire d’un mal-aimé. Poil de Carotte ainsi surnommé parce que cheveux roux et tâches de rousseur. Surnom qui efface nom et prénom, l’identité. Ici, la haine est maternelle. Elle s’avance sans masque. « Tout le monde n’a pas la chance d’être orphelin ». La résilience emprunte les voies de la ruse, de l’intériorité et de l’intelligence.

C’est à partir du roman de Jules Renard que le chorégraphe et danseur Fabio Lopez construit un ballet inspiré dans son esthétique par les deux adaptations cinématographiques réalisées par Julien Duvivier en 1926 et 1932. Jules renard en fit une version pour le théâtre en 1900, qui connu un beau succès populaire. Inscrite au répertoire de la Comédie Française en 1912 elle a aujourd’hui quasiment disparue des scènes de théâtre. La maltraitance des enfants ne serait plus d’époque ?

“Ma priorité est de sensibiliser grâce à la danse, le jeune public aux enjeux du vivre ensemble, de la difficulté de grandir, de l’éducation… qui pourrait paraître de nos jours bien différente de celle de l’époque pendant laquelle fut écrit Poil de Carotte… et pourtant !

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« Antipodes » recherche une danseuse guadeloupéenne pour sa tournée

metis_gwaANTIPODES, une pièce artistique Cirque et Danse pour 10 interprètes, qui croise danses, cirque, rythmes, tradition, cultures et écritures d’aujourd’hui… (Guadeloupe, Haïti, Grenade, Sainte Lucie, France métropole, Suède et Argentine)

ANTIPODES recherche une danseuse Guadeloupéenne pour sa Tournée (Guadeloupe, Guyane, France, Caraïbe, Réunion…)

AUDITION POUR UNE DANSEUSE POLYVALENTE

Vendredi 25/11/2016

Ecole de danse Mod’Est de Jean Claude Bardu
Chemin de saint Sauveur
97111 Dubelloy (Morne à l’eau)
10h à 12h

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« Monchichi » : la danse comme un art de combat

— Par Selim Lander —

monchichi-danseLa danse contemporaine réserve le meilleur et le pire, jusqu’à la négation de toute danse chez une Teresa de Keersmaeker, par exemple[i]. Gageons que l’unique représentation du duo Wang-Ramirez en Martinique marquera durablement les esprits. C’est en tout cas ce qu’indique cet indicateur en général très fiable de la qualité d’un spectacle qu’est l’applaudimètre. Un argument de plus en faveur de la conception kantienne de la beauté : il n’est nul besoin d’un long apprentissage pour l’apprécier, elle s’impose naturellement à chacun (« sans concept », écrit Kant). Et ceci vaut a contrario pour toutes les productions d’un certain « Art Contemporain » qui laissent de marbre les spectateurs. Ah, ces expositions d’art plastique « où il est de bon ton de se montrer » qui voient défiler devant les « Œuvres » d’artistes bouffis de prétention des cohortes de visiteurs, lesquels ne peuvent dissimuler leur indifférence quand ils n’ont pas l’audace de se montrer sarcastiques ! Laissons donc aux « Initiés » ces « Œuvres » qui ne suscitent chez le plus grand nombre que le mépris et l’ennui, découragent le regard et contredisent donc la définition kantienne et remercions plutôt tous ceux, artistes et programmateurs, qui continuent à penser que l’art et la beauté ont partie liée.

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« Monchichi » : un enchantement !

— Par Roland Sabra —

monchichi-2Elle s’appelle Mme Wang et lui M Ramirez. Elle est allemande par son père et coréenne par sa mère. Il est né français de parents ibériques parlant catalan et castillan. Elle est ballerine. Il danseur de breakdance ( b-boy). L’une et l’autre vivent dans deux univers que beaucoup de choses séparent. Mais Cupidon est capricieux. Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre et vont donc s’inventer un monde à eux, rien qu’à eux. Enfin pas tout à fait puisqu’ils vont nous en faire part, nous invitant à le visiter. Cette langue commune qu’ils créent n’est pas un entre deux, n’est pas un syncrétisme, un mélange hétéroclite, un migan. Elle n’est pas un pot-pourri de ballet et de breakdance. Elle puise dans ce courant de la danse expressionniste né sous la République de Weimar dans les années vingt du siècle dernier et que l’on appelle le Tanztheater. Le terme et le mouvement qu’il désignait avait disparu avant de ressurgir dans les années 80 pour identifier par exemple le travail de Pina Bausch et de ce qu’on a appelé de façon plus générique la nouvelle danse française.

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« Monchichi » par la Cie Wang Ramirez

Samedi 12 Novembre – 20h – Salle Frantz Fanon

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Créé en 2011 Monchichi est la pièce fondatrice du duo Wang Ramirez. Un spectacle à la frontière du hip hop et de la danse contemporaine Monchichi chorégraphie avec humour et poésie le portrait d’une nouvelle génération urbaine, mobile et interculturelle.

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Elle s’appelle Mme Wang et lui M Ramirez. Elle est allemande par son père et coréenne par sa mère. Il est né français de parents ibériques parlant catalan et castillan. Elle est ballerine. Il danseur de breakdance ( b-boy). L’une et l’autre vivent dans deux univers que beaucoup de choses séparent. Mais Cupidon est capricieux. Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre et vont donc s’inventer un monde à eux, rien qu’à eux. Enfin pas tout à fait puisqu’ils vont nous en faire part, nous invitant à le visiter. Cette langue commune qu’ils créent n’est pas un entre deux, n’est pas un syncrétisme, un mélange hétéroclite, un migan. Elle n’est pas un pot-pourri de ballet et de breakdance. Elle puise dans ce courant de la danse expressionniste né sous la République de Weimar dans les années vingt du siècle dernier et que l’on appelle le Tanztheater.

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La Fresque, cet obscur objet du désir

— Par Julie Briand —

Angelin Preljocaj est l’auteur de ce ballet sombre et splendide, qui questionne la relation entre le réel et sa représentation. Créé au Grand Théâtre de Provence, il est en tournée dans toute la France.

«Il était une fois deux voyageurs, l’un nommé Chu et l’autre, Meng. » C’est ainsi que débute la Peinture sur le mur, célèbre conte chinois dont Angelin Preljocaj s’est inspiré pour composer sa dernière création. Les deux voyageurs en question vont passer la nuit dans un temple à l’abandon et découvrir une magnifique fresque représentant un groupe de jeunes filles. Chu, saisi par la beauté de l’une d’entre elles, la fixe si intensément qu’il la rejoint, par-delà les frontières de la représentation. Ils se reconnaissent et s’aiment, avant que Chu ne revienne à la réalité. La fresque est toujours là, immobile. Mais la chevelure de l’aimée est désormais attachée en chignon, comme il est d’usage pour les femmes mariées.
Entre la puissance des danses rituelles et la légèreté aérienne des portés

Beau point de départ pour s’élancer vers des questions sans fin : la frontière entre le réel et sa représentation, le rêve et la réalité, le pouvoir hypnotisant des images… Autant de thèmes qui irriguent l’œuvre d’Angelin Preljocaj depuis plus de trente ans.

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Guy Vadeleux. Valse bleue Pasillo

Vendredi 4 novembre, Samedi 5 novembre, 20h – Dimanche 6 novembre 16h – Salle Aimé Césaire-

guy_vadeleuxIl vous a séduit avec ses spectacles « Anthologie », « Mat’gnifika », « Métissage », ou encore « O’tantik », Guy Vadeleux revient avec son nouveau grand spectacle, « Valse bleue Pasillo », un florilège de musique et de danse, de surprises, de rire, avec ses fidèles équipiers, des invités et des défenseurs de la tradition : Marcé, Manuel Sainte-Rose, Roro Kaliko, Fernand Marlu, Céline
Flériag…
Plus d’une cinquantaine d’artistes sur scène autour de cet icône de la musique traditionnelle qui avec 50 ans de carrière est une référence. Multi-instrumentiste, passant du trombone à la guitare, du chant au banjo, avec son style et un phrasé reconnaissable, Guy Vadeleux à travers ses créations propose un kaléidoscope de la culture martiniquaise, en ambassadeur patrimonial.
Chant, Trombone & Banjo : Guy Vadeleux
Piano & Direction musicale :
Guy-Marc Vadeleux
Direction artistique : Marguerite Vadeleux
Présentation : Jean-Emmanuel Émile
Le groupe O’tantik
Invités
Clarinette : Manuel Sainte-Rose
Chant : Thierry Saint-Honoré,
Céline Flériag & Marcé
Accordéon : Roro Kaliko
Flûte : Fernand Marlu
Les ballets Couleurs Métisses & Tifermasc
Rire : Léfouben > Kazo, Fanny & Sarah
© crédit photo : DR
Guy Vadeleux
Valse bleue

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« Déporté Disparu »?! Solo danse Jean Claude Bardu

Samedi 22 octobre 2016 à 20h00 Artchipel Basse-Terre

jean-claude_barduIl arrive un moment où il est nécessaire d’évacuer et d’affirmer ce qui se trouve au fond de nous… Avec ce spectacle au titre très évocateur, le chorégraphe-interprète Jean-Claude Bardu se lance le défi de dépeindre la société dans laquelle il vit. « Déporté disparu » est l’histoire d’un homme guadeloupéen, déporté, qui traverse le temps. Pour survivre, ce déporté doit s’adapter, s’assimiler…
Mais dans cette forme de survie n’y a-t-il pas obligatoirement une perte de personnalité? A qui la faute? Nous? Vous? Moi?…
Dans ce présent où les outils de communication envahissent les ménages, les sources d’information sont illimitées, manquer de connaissance et de personnalité est paradoxale…
Alors, s’il est dans l’imitation, qui est-il? Où va-t-il? Peut-être qu’il n’a pas pris le bon chemin ? Etre ou ne pas être ??…Là est la question…
Alors, nous guadeloupéens qu’avons-nous fait? Que faisons-nous ? Que ferons-nous ? Passé les brûlures de l’esclavage, passé les interminables débats sur l’identité, passés négritude et créolité, comment devons-nous aborder le XXIème siècle dans une perspective qui soit la nôtre… Peu à peu, le corps fait corps, du mouvement originel surgit la modernité incontestablement inévitablement.

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La Maison Rouge : Lagrimante

Le 30 septembre 2016 à 19 h

lagrimante-2La Maison Rouge : Maison des Arts à le plaisir de vous présenter le vendredi 30 septembre 2016 à 19h la pièce « LAGRIMANTE ».

Le Groupe Experimental de Danse Contemporaine, dans le cadre de sa politique d’ouverture, accueille à la Maison Rouge : Maison des Arts le chorégraphe colombien John FANDIÑO de la compagnie Kalusdanza. Il présentera la pièce chorégraphique
« Lagrimante » coécrite avec la chorégraphe martiniquaise Christiane EMMANUEL et interprétée par Ricardo MIRANDA, Fabrice VAILLANT aka « Flexx »et John FANDIÑO.

Cet événement se déroulera le vendredi 30 septembre 2016 à 19h à La Maison Rouge : Maison des Arts au 1 Rue Amédée Knight – Quartier Terres Sainville – 97200 Fort-de-France.

La conférence étant gratuite et les places limitées, la réservation est obligatoire par mail : lamaisonrouge97200@gmail.com au plus tard le vendredi 30 septembre à 12h00

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Des corps rebelles à la biennale de la danse

— Par Julie Briand —

biennale_danse-lyon_2016La 17e édition de la manifestation se déroule à Lyon et dans la région Rhône-Alpes jusqu’au 30 septembre. Une édition libre et engagée, à la croisée des danses savantes et populaires.

La Biennale de la danse entre dans sa dix-septième année avec la fougue de la jeunesse. Les élèves du Centre national de danse contemporaine d’Angers ont ouvert cette édition avec un « grand remix » de la mythique Messe pour le temps présent, de Maurice Béjart. Le chorégraphe Hervé Robbe et le compositeur Pierre Henry (88 ans !) ont travaillé main dans la main à cette recréation. De la cour d’Honneur du palais des Papes en 1967 à l’immense hall du musée des Confluences en 2016, la Messe a gardé toute sa subversive modernité. Après la fameuse séquence des jerks, Hervé Robbe a imaginé une variation chorégraphique sur les rituels contemporains. Les danses circulaires de Béjart ont laissé place à la solitude frénétique des rave-parties. Portrait en creux d’une génération où les forces sont toujours vives, mais atomisées. Parallèlement au spectacle, le musée propose de se replonger dans l’histoire de la danse contemporaine avec l’exposition « Corps rebelles », à voir jusqu’en mars 2017.

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Rentrée aixoise : danse, théâtre

— Par Selim Lander —

preljocaj-la-fresque-1Danse : La Fresque d’Angelin Preljocaj

Aix-en-Provence peut remercier les édiles qui ont attiré Angelin Preljocaj dans la ville et ont construit pour lui un port d’attache, le Pavillon Noir, où ses pièces sont mises au point avant d’être créées, comme c’est le cas pour La Fresque, au Grand Théâtre où il fait salle pleine à chaque représentation, non par esprit de clocher de la part des Aixois mais parce que le directeur du Ballet Preljocaj s’affirme d’année en année comme un des quelques très grands chorégraphes de ce temps. Après Retour à Berratham, l’année dernière, une pièce dans laquelle la trame narrative était donnée directement par des récitants, Preljocaj revient dans La Fresque à la forme plus traditionnelle de l’histoire sans parole. L’argument est néanmoins tiré d’un conte chinois (La Peinture murale) et la Chine est présente par quelques détails comme le choix d’une asiatique (Yurié Tsugawa) comme première danseuse ou la coiffure en chignon de son soupirant.

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Stage intensif de DanseS + atelier Bèlè IVème édition

robert_regina_stage-2016Robert Régina présente « Le stage intensif de DanseS et d’atelier Bèlè 4ème édition » qui se déroulera cette année du 8 au 20 août 2016 inclus !!! Soit deux semaines de cours à des prix toujours aussi imbattables !!!!!! 72 cours vous seront proposés, pas moins de 100 heures de cours en deux semaines !!! De plus les cours sont ouverts à tous les niveaux !!

Sans oublier les nouveautés de cette, jazz-hip hop et samba !

Le rendez-vous est donné à :

PôlForm

Les Hauts de Californie

97232 Le Lamentin

Les cours seront dispensés par :

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Stage intensif de DanseS + atelier bèlè

Du 3 au 15 août 2016 à Fort-de-France

robert_regina

Cette année le « stage intensif de DanseS + atelier bèlè » doit déménager

(toujours à Fort-de-France ou dans sa périphérie) pour sa IVème édition. L’équipe artistique et moi-même travaillons à la réalisation de cet événement afin de tous vous retrouver au mois d’août, pour ce rendez-vous devenu incontournable pour beaucoup d’entre vous.

Comme chaque année, des nouveautés, de la joie, du partage, de la générosité, de la spontanéité, de la convivialité, de la passion et bien sûr du professionnalisme seront au rendez-vous pour deux semaines de folies, de danses et de sport juste après le tour des Yoles Rondes de la Martinique.

Le lieu, les tarifs, horaires et plannings des cours vous seront communiqués dès que possible!!! La période retenue pour la IVème édition du stage intensif de DanseS + atelier bèlè est du 7 au 20 août 2016.

La page fan est toujours à votre disposition en copiant ce lien dans la barre de recherche de votre navigateur internet : https://www.facebook.com/Stage-intensif-de-DanseS-atelier-b%C3%A8l%C3%A8-lleme-%C3%89dition-683096688436737/

Vous y trouverez des photos et des vidéos des éditions précédentes ainsi que l’actualité du stage.

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« Venise danse comme un bouchon sur la mer »

Biennale Une affiche internationale de grande classe pour une manifestation de plus en plus éclatante. Une affiche impressionnante : De Keersmaeker, Trisha Brown, Boris Charmatz, Virgilio Sieni, Thomas Hauert…

venise_biennale_2016-aVenise, envoyée spéciale.

Le poète Léon-Paul Fargue écrivait « Venise danse comme un bouchon » sur la mer « amarrée à ses poteaux ». La douzième édition du festival international de danse contemporaine qui vient de se terminer lui donne raison (1). La danse prend en effet idéalement ses quartiers d’été dans cette ville de palais où l’aqua alta (les hautes eaux) oblige tout un chacun à marcher pieds nus la nuit.

Maguy Marin, pour sa part, a présenté Duo d’Éden (1986), pièce courte pour deux interprètes (Françoise Leick et Marcelo Sepulveda). Les corps nus (qu’un mince voile recouvre) semblent cousus l’un à l’autre. Tenue à bout de bras par son partenaire, Ève naît littéralement de la côte d’Adam. Elle lui tourne autour sans que jamais ses pieds touchent terre. L’humanité biblique, à la fois convulsive et tendre, à peine surgie de la boue, n’a pas encore connue la chute. Près de tomber, la jeune femme est aussitôt reprise en main, hissée sur une épaule quand elle ne s’enroule pas autour du tronc du danseur.

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Afro street dance

La rue princesse danseLa rue Princesse par la Cie N’Soleh d’Abidjan

Par Selim Lander

Nous ne dirons rien à propos de l’ensemble de cette édition de la biennale de danse, n’ayant pu assister qu’à l’ultime spectacle, celui des Ivoiriens, intitulé La Rue Princesse. Ce fut, en tout état de cause, une assez agréable manière de clôturer la biennale, drôle et enlevée de bout en bout (mais voir in fine), sur une musique faite pour accompagner la danse. L’idée d’asseoir quelques spectateurs sur la scène autour de tables de bar pour rappeler les « maquis » abidjanais, installait tout de suite une ambiance bon enfant, en accord avec le comportement sympathiquement décontracté des danseurs.

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Ma Biennale de Danse en demi-teintes

– Janine Bailly –

LagrimanteOn se réjouissait, en ce joli mois de mai, d’assister une fois encore aux spectacles de la Biennale de Danse, soumis à notre curiosité par Tropiques Atrium, et pourtant nous reste un goût de trop peu, en quelque sorte une petite déception chevillée au coeur et au corps. Certes, il y eut, magique, la soirée Edwin Ailey II, la grâce alliée à la force de ces jeunes danseurs, athlétiques, aériens et techniquement parfaits ; le plaisir de revoir Mon corps est le corps de tout le monde, de la Compagnie Art & Fact et la possibilité de sourire à cette critique énergique, entre humour et gravité, de la société à laquelle nous sommes astreints. Il y eut aussi la fontaine d’eau, de corps entremêlés, de larmes et de drôles de rires hurlés en pleurs de Lagrimante, nouvelle création de Christiane Emmanuel. Il y eut enfin la vie africaine bouillonnante de Rue Princesse, déclinée en une pittoresque galerie de personnages dansés avec maestria par une troupe parfaitement au point. Mais il faut cependant avouer que certaines prestations, caractérisées davantage par leur indigence que par leur créativité, et qui ne semblaient guère à la hauteur de leurs ambitions, me firent un brin somnoler puis regretter d’avoir grevé mon budget, et ce de façon non négligeable puisqu’aucune possibilité d’abonnement spécifique à cette manifestation ne nous était proposée.

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« La Rue Princesse » a enjaillé Tropiques-Atrium

— Par  Roland Sabra —

la_rue_princesse-42011 : mort et résurrection de La Rue Princesse. Le 05 août de cette année là le président Ouattara, fraîchement élu, envoie ses bulldozers « nettoyer », plus exactement raser La Rue Princesse dans le quartier d’Aya de la commune de Yopougon juste au nord d’Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire. Cette rue mythique, connue internationalement pour ses maquis (boites de nuit à ciel ouvert) ses bars dans lesquels la bière se compte en casiers, ses commerces en tout genre, ses musiques, ses danses, son imaginaire écervelé, ses rumeurs, ses dires et ses rires appartenait au peuple des rues. La dernière trace de chenille de bulldozer à peine effacée par la pluie, La Rue Princesse renaissait sous la forme d’une pièce chorégraphique portant son beau nom.

L’idée appartient à Jenny Mezile, une chorégraphe d’origine haïtienne, mais ivoirienne d’adoption quand elle n’est pas parisienne. Elle fonde sa première compagnie en 1994, et c’est à Paris en 1997 qu’elle rencontre le danseur Massidi Adiatou, né au Nigéria et abidjanais depuis l’âge de deux ans. Ils fondent une compagnie de danse.

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Biennale Danse Martinique 2016. Programme 2 : à peine sauvé de l’ennui par Lagrimante

—Par Roland Sabra —

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« Dans ses yeux tout baignés de larmes, pourquoi donc ce muet ennui? »

Marlène Myrtil aura eu le mérite d’avoir tenté une hybridation entre théâtre et danse. A-t-elle réussi ? La réponse est claire. C’est non ! Le souvenir que laissera ce travail n’est pas dans le titre «  Impérissable – Trajectoires marines ». Vouloir faire danser les mots du texte « Humus » de Fabienne Kanor quand ces mots dans leur agencement littéraire dansent par eux-mêmes relève de l’impossible.

Des extraits du texte sont mi-dits mi-joués par deux danseuses qui tentent d’illustrer, de prolonger, de sur-signifier par des pas de danse. La difficulté tient à ce que le texte autour de la blesse, de l’arrachement se suffit à lui-même et qu’il apparaît surchargé par le propos chorégraphique. Ce dernier loin d’être en adéquation, en symbiose avec l’écrit est parfois soit en décalage, soit carrément en contradiction et encore faut-il qu’il soit audible.

Inutile d’épiloguer. Le travail de Marlène Myrtil  ne se limite pas à ce faux pas que l’on oubliera vite.

L’ennui a été éloigné par une fontaine «  lagrimante », proposée par la Cie C.

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« Strates » & « Mon corps est le corps de tout le monde » ou l’art de l’entre deux, trois, quatre…

— Par Roland Sabra —

Bintou Dembélé et Anne-Marie Van alias Nach ont proposé un composé de danses urbaines autour du hip-hop et du krump. S’il n’est pas besoin de s’appesantir sur le hip-hop, on rappellera brièvement l’origine du krump, littéralement Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise (éloge d’un royaume puissant et radicalement élevé). Le krump et ses danseurs, des krumpers, trouvent leurs origines dans les années 1990, lors des émeutes violentes dans les ghettos de Los Angeles. Comme l’ensemble des danses urbaines qui ont émergées ces toutes dernières décennies le krump est à la fois l’expression d’un désespoir social, d’une rage de vivre et d’un désir irrépressible vers un autre monde. Apparemment violente dans sa gestuelle par la rapidité des mouvements exécutés, la danse est avant tout une quête identitaire, un cri de chair, une demande de reconnaissance que seuls les corps peuvent dire dans un concentré d’énergie hors-normes. Si le désespoir, la colère et la haine peuvent se lire sur les visages des krumpers, jamais ceux-ci n’entrent dans une logique d’affrontement physique. La violence est intériorisée et canalisée dans un élan vers une transcendance : le Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise !

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