Catégorie : Danses

La danse, comme le diable au corps !

— Par Janine Bailly —
revoleo_ana-perezLe flamenco est d’abord un genre musical, puis une danse datant du XVIIIe siècle, et qui à l’origine se dansait seul. En tant que néophyte, je connaissais essentiellement le flamenco interprété par des duos de danseurs homme-femme, plus spectaculaire et plus facile d’accès, danse cérémonielle au cours de laquelle les protagonistes se tiennent par la force du regard et se défient sur le mode de l’agressivité, créant ainsi une sorte de compétition passionnelle, émotionnelle et sexuelle.
Au théâtre Aimé Césaire, ce ne fut pas à ce spectacle-là que le groupe Revoleo, fondé par Luis de la Carrasca, nous avait conviés en cette fin de semaine, les duos ayant en effet été l’exception, et le « maître » ayant lui-même précisé que l’idée était de « revisiter des palos peu connus ou peu interprétés » (palos : chants).
Il m’a donc été donné de découvrir un nouvel aspect de la culture espagnole, et si je fus d’abord déconcertée de ne pas retrouver mes repères, bien vite je me suis laissée convaincre par la fougue des solos, la passion communicative des danseurs, l’agilité démoniaque des pieds de la bailaora Ana Pérez, l’enthousiasme et la force de conviction du bailaor Kuky Santiago.

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« Revoleo » – L’art du flamenco

— Par Selim Lander —

RevoleoSalles combles pour les trois représentations de Revoleo, le spectacle en tournée du chanteur Luis de la Carrasca et de sa compagnie « Flamenco Livo ». À en croire les articles joints dans le dossier de presse, le succès rencontré par ce spectacle est général et n’est donc pas spécifique à la Martinique où la danseuse, la très ravissante Ana Pérez, se trouve avoir, paraît-il, quelques racines. Le même dossier de presse expose les intentions du meneur de jeu : « transmettre un message humain, d’espoir et d’amour », tout cela nous étant présenté comme la « mission première du flamenco qui doit absolument être perpétuée ». Dont acte. Remarquons simplement que pour le spectateur français lambda, qui ne comprend pas l’espagnol (ou est-ce de l’andalou ?) ce message humaniste est bien difficile à percevoir. Pour lui, il s’agit simplement de musique et de danse, ce qui n’est déjà pas si mal.

La compagnie Flamenco Vivo a la particularité d’être basée – contre toute attente – non pas à Grenade ou à Séville mais… en France, en Avignon.

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« Révoléo », de la compagnie Flamenco Vivo

Au T.A.C. du 11/06 au 13/06/2015 19h 30

revoleo-1Luis de la Carrasca, plus que jamais de son époque, plonge dans ses racines andalouses pour nous offrir ce nouveau spectacle qui réunit avec passion un flamenco authentique aux accents modernes.
Au début du spectacle, il a voulu exprimer son sentiment vis à vis de la situation socio-économique de l’Espagne et de l’Europe en général.
Luis de la Carrasca au chant, José Luis Dominguez à la guitare, Kadu Gomez aux percussions, Ana Pérez et Kuky Santiago à la danse prennent possession de la scène et transmettent l’émotion, la puissance et l’énergie d’un flamenco nouveau … à l’état pur.
Le public se laisse emporter par l’enthousiasme de ces artistes talentueux jusqu’à frémir de plaisir !
«Revoleo» veut dire mouvement rapide, tourbillon, agitation ! Et dans ce spectacle c’est au sens propre et figuré qu’il est représenté.
Exprimer, communiquer, transmettre un maximum d’informations dans un minimum de temps. Cette énergie se retrouve également dans la peinture d’Ingrid Christoffels qui a servi de visuel au spectacle de Luis de la Carrasca.
Des siècles sont passés jusqu’à nos jours pour arriver au Flamenco d’aujourd’hui.

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« Abstraction » – Quand le hip-hop rejoint la danse contemporaine

— Par Selim Lander —

Abstraction (affiche)Scotché, nous étions ! Mais que se passe-t-il donc en Martinique ? Pourquoi la grande salle de l’Atrium ne débordait-elle pas ce 30 mai 2015 ? Un samedi soir qui plus est – au jour et à l’heure où, traditionnellement, on « sort » ! –, alors que le programme était propre à réunir aussi bien les plus jeunes (le hip-hop) que les plus âgés (le bélé programmé en deuxième partie). Et pourquoi, surtout, la première partie n’a-t-elle pas suscité davantage d’enthousiasme de la part des spectateurs présents, alors qu’il s’agissait d’une représentation de classe internationale ? Certes, il y eut des applaudissements, et même nourris, mais ils se sont interrompus bien plus vite qu’ils n’auraient dû.

Scotché, nous étions: par Abstraction, la pièce de hip-hop. On se fait trop facilement des idées sur une pratique considérée souvent davantage comme un sport que comme un art. Tout le monde a vu, une fois ou l’autre, des adeptes de cette forme d’expression s’exhiber sur un coin de trottoir. On admire éventuellement la prouesse physique et, le plus souvent, on ne va pas chercher plus loin.

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Expressions diverses à l’Atrium

— Par Selim Lander —

Mon corps est le corps de tout le monde (affiche)Une soirée pas comme les autres que celle du 28 mai 2015. Cette soirée s’inscrivant dans le cadre de la biennale de la danse en Martinique, les spectateurs s’attendaient à assister à un spectacle de danse, ou plutôt deux enchaînés comme annoncé sur le programme. D’abord l’une des « Mythologie actuelles de Guadeloupe » produites par l’Artchipel, en l’occurrence une « Mythologie sportive » consacrée à Marie-José Perec. Ensuite une production martiniquaise de la compagnie Art&Fact, quelque chose sur le corps (humain) et les contraintes qui pèsent sur lui.

Arrivé(s) sur les lieux, nous apprenons qu’un interlude poétique est prévu dans le Patio avec Joby Bernabé. Nous n’étions pas venus pour cela mais pourquoi pas ? Joby (qui expose concurremment ses œuvres au premier étage de l’EPCC) est apprécié en Martinique pour la qualité de ses textes et son art de les interpréter. Hélas, comme trop souvent, l’usage du micro dans un espace dont l’acoustique n’a pas été étudiée pour cela, s’est avéré pour le moins contre-productif. Puisqu’il s’agissait avant tout, semble-t-il, d’occuper le temps du changement de décor dans la salle Frantz Fanon (au demeurant assez simple : remplacer des rideaux blancs par des rideaux noirs), il eût été sans doute plus judicieux, après avoir fermé l’espace scénique, d’installer le conteur-poète à l’avant-scène de la salle Frantz Fanon, et l’on aurait d’ailleurs pu se dispenser, pour une fois, de lui donner un micro.

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« Miles & mes danses de mauvais nègre »

Samedi 30 mai 20h au Domaine de Fonds Saint-Jacques à La Purgerie
Territoire en culture avec l’EPCC Atrium Martinique

miles_danses_negre-2Deux hommes, deux génies incontournables du XXe siècle, l’un musicien (Miles Davis) né au sein d’une famille bourgeoise afro américaine, l’autre (Aimé Césaire) poète et écrivain , chantre de la Négritude. Deux rebelles, deux écorchés vifs : l’un utilise sa trompette, l’autre sa plume.
Inlassablement ils dénonceront chacun à leur manière les oppressions en utilisant la puissance incantatoire des images et des sons. Rejetant tout carcan, fut il académique ou idéologique. Tout au long de sa carrière, nonobstant les critiques, Miles Davis refusera d’être le représentant d’un seul courant musical, issu du hard bop, il donnera naissance au jazz « cool » puis atteindra sa pleine maturation au cours de sa période « électrique ». Aimé Césaire refusera d’être l’instrument au service d’une idéologie et de toutes les thèses esthétiques imposées.
La poésie d’Aimé Césaire d’abord solaire (Cahier d’un Retour au Pays Natal, Soleil Cou Coupé) deviendra ensuite volcanique (Ferrements, Moi Laminaire). Ne dit-on pas d’ailleurs que sa poésie est péléenne ?

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« Moi… Marie Philomène Roptus, dite Surprise, dite Lumina Sophie »

29 mai 2015 19h à La Maison Rouge

lumina_sophie-2La Maison Rouge : Maison des Arts vous présente  « Moi… Marie Philomène Roptus, dite Surprise, dite Lumina Sophie », solo chorégraphique interprétée par Christiane Emmanuel. Ce solo a été dansé dans le bagne de Saint-Laurent du Maroni en Guyane lors du festival les Tréteaux 2013 organisé par Ewlyne Guillaume et Serge Abatucci. A cette occasion, nous recevrons l’historienne, Marie-Hélène LEOTIN qui nous fera l’honneur de présenter Lumina Sophie, héroïne de notre histoire.
«Lumina Sophie dite « Surprise » est sans conteste l’une des figures emblématiques de la résistance et de la révolution sociale martiniquaise.  Issue d’un milieu modeste elle grandira dans un contexte d’abolition post esclavagiste mais surtout dans un courant socio politique très vif. Cette jeune femme courageuse et solidaire sera acteur d’évènements majeurs de notre île.»

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« Impérissable Trajectoires marines »

Conférence dansée – Samedi 9 Mai, 20h Salle La Purgerie

imperissables_trajectoiresRésidence de création
Le Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre accueille en résidence de création Marlène Myrtil Cie Kaméléonite) du 27 avril au 9 mai 2015. : Marlène Myrtil, chorégraphie Interprétation Myléne Wagram & Marlène Myrtil
D’après le texte « Humus » de Fabienne Kanor > Fred Libar, régie Musiques Soul Keita, Marian Hill & David Gore
Par un lien profond entre le texte et la danse, Mylène Wagram et Marlène Myrtil ré-actualisent une nature impérissable de l’humanité. Quel rapport étroit subsiste-t-il entre l’écriture et le mouvement, entre le mot et le geste ? Ils caractérisent si bien notre histoire, notre humanité, notre identité…
«Impérissable – Trajectoires marines», une conférence dansée qui ravive nos mémoires, nos désirs de sauvetage, de résistance et d’émancipation.
Inspirée d’Humus, ouvrage de Fabienne Kanor, cette forme de spectacle vivant rend un hommage vibrant et dansant à l’acte héroïque de onze femmes en tentative d’échappée du bateau « Soleil ».
Fondée par Marlène Myrtil, la compagnie Kaméléonite développe un travail de création chorégraphique & des projets pédagogiques depuis 1998 en France, 2008 en Martinique.

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Valeska & You

valeska_&_youLe Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre accueille en résidence de création Annabel Gueredrat (Cie Artincidence) du 13 au 25 avril 2015.
Distribution : Annabel Guérédrat, conceptrice & performeuse danseuse
Joël Julian’s, musicien batteur
Séverine Rième, éclairagiste

QUI ETAIT VALESKA GERT ?
Valeska Gert (1892-1978), était une danseuse cabarettiste, avant-gardiste expressionniste berlinoise des années 1920. L’expressivité intense de son visage, le démembrement de ses bras & jambes, la vulnérabilité qui se dégage dans ses danses m’ont touchée; aussi le fait qu’elle soit dans une forme d’autodérision, comme une danseuse folle, idiote (pour reprendre la figure de Dostoïevski) avec une façon quasidiabolique d’utiliser son corps comme médium. Valeska se surnommait elle-même la sorcière. J’ai eu envie de danser pour elle et avec elle. C’est comme donner une figure à tous ces corps éclatés de la vie moderne, à toutes ces « vies crevées » : les marginaux, les laissés pour compte, les prisonniers, les prostituées.
C’est sa source d’énergie. À son époque, elle passait pour virulente & provocatrice. À mes yeux, elle est l’une des pionnières de la danse contemporaine.

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Oxana Chi danse d’île en île

— Par Layla Zami —

neferet_itiVendredi 12 décembre 2014 à 19h

La Maison des Arts / La Maison Rouge
1, rue Amédée Knight
Quartier Terres Sainville
97200 Fort-de-France
Entrée libre

Pour cette création originale, Oxana Chi nous invite à voyager sur les pas d’une icône africaine. Fidèle à l’image de la pharaonne égyptienne connue sous le nom de Nefertiti – dont le nom originaire, Neferet iti, signifie « La beauté est venue », la danseuse germano-nigériane déploie toute la grâce de son art pour narrer l’histoire de cette célèbre figure.

Cette géopoét(h)ique dansée tisse de multiples inspirations. Capoeira, danse spirituelle soufie, danses ouest-africaines, hip-hop, et Raks Sharki égyptien, sont autant de sources dans lesquelles la chorégraphe puise pour s’exprimer dans son propre langage, une fusion contemporaine et colorée. Un mélange qui prouve qu’ Oxana Chi porte bien son nom qui signifie « l’énergie voyageuse ».

Le buste de Nefertiti est enfermé depuis 102 ans dans un musée allemand. L’Allemagne, méprisant les demandes de restitution de l’Egypte, tire un grand profit lucratif de cette icône qui attire les touristes du monde entier.

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Rup_Ture : merci à Léna Blou et à sa compagnie

— Par Victor Lina —

lena_blouUn implicite discours qui ne cherche manifestement pas à donner ce qui a déjà été servi tant dans la forme traditionnelle que dans celle des « canons » que la danse contemporaine construit malgré elle. Et pourtant, l’on devine la Guadeloupe, plus même, on la sent alors que les repères demeurent opaques.
Le geste des danseurs est travaillé, mais on le devine, pas comme à leur habitude dans les schémas de la performance, dans lesquels ils ont baigné ou baignent par ailleurs.
Les partis pris sont implicites, les figures sont murmurées et détricotées, codées, décodées, et même soumis à un désencodage acharné. Il ne s’agit pas de plaire ou d’afficher son passeport de danseur ou de danseuse.
Rup-ture évoque peut-être ce que suggère là, le kaséko guyannais, ou encore ici en Martinique cet adage : sé mantché tombé ki bel pa ! Il y a une esthétique dans l’inachevé de l’œuvre, il y a une humanité dans l’humilité.
Les corps, les lignes brisées des corps, donnant à partager l’inconfort dans le rythme dans la sobriété mélodique, dans l’étrangeté du répertoire et des écarts.

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Contrastes : « Rituels vagabonds » et « Rhapsodie nègre »

— Par Selim Lander —

Rhapsodie nègreC’est un programme plutôt hétéroclite qui nous était proposé ce vendredi 28 novembre pour l’un des derniers spectacles de l’Atrium, avant sa fusion avec le CMAC dans une entité nouvelle. Hétéroclite mais sympathique et l’on est sorti avec une impression favorable, le professionnalisme et la qualité de la deuxième partie ayant fait oublier le côté quelque peu amateur de la première. Deux morceaux donc, animés par une quinzaine de danseuses et danseurs chorégraphiés par Josiane Antourel. Aucun rapport possible entre ces Rituels vagabonds qui viennent en premier et se closent sur une évocation de la vie quotidienne aux Antilles antan lontan après avoir présenté sur un mode humoristique les tribulations des voyageurs aériens – et la  Rhapsodie nègre qui suit, illustrant quelques étapes de l’histoire de l’esclavage depuis le rapt en Afrique jusqu’à l’abolition en passant par la traversée de l’Atlantique et l’existence des esclaves aux îles.

On peut passer sans s’arrêter sur les séquences « transport aérien » qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Le spectacle devient plus séduisant dans la séquence intitulée « An lakoua », en particulier la danse des tabourets, tout à fait charmante.

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« Rup_ture » ou l’abstraction corporelle

Par Selim Lander

ruptureAprès la Machine à beauté, la semaine dernière, un spectacle de théâtre programmé par l’Atrium, la salle Frantz Fanon est à nouveau comble pour un spectacle du CMAC, cette fois, la dernière création de la compagnie guadeloupéenne Lénablou (comme sa chorégraphe, Léna Blou). Le plateau est divisés en deux : devant un écran blanc disposé en biais, à jardin, un tapis blanc carré sur lequel évolueront les quatre danseurs ; à cour deux musiciens avec leurs instruments (contrebasse et batterie) qui viendront se surajouter à la bande son. Celle-ci, à vrai dire, se suffit à elle-même – une musique contemporaine signée Marc Jalet avec déjà pas mal de basses, mais sans que cela devienne obsédant comme dans les boites de nuit – si bien que les deux musiciens semblent plutôt là pour la décoration.

Avant que le spectacle commence, on voit apparaître sur l’écran des bandes ou des lignes verticales en mouvement, selon une esthétique très « Supports/Surfaces ». La vidéo, signée Christoph Guillermet, jouera également son rôle par la suite, en particulier dans la séquence qui montre les évolutions du danseur Léo Lérus, silhouette démultipliée à différentes tailles, un moment assez saisissant, qui laisse une curieuse sensation car on ne s’intéresse plus guère, à ce moment-là, aux danseurs en chair et en os qui sont pourtant encore là, sur le bord opposé de leur quadrilatère.

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Venez danser sur la plage

 danser_plage Avec Annabel GUEREDRAT

  LE SAMEDI 8 NOVEMBRE 2014

 Thématique : Un voyage dans notre  vibration cellulaire 

 Les cellules sont des organismes vivants. Elles sont aussi le microcosme de notre individualité. Notre interaction avec les autres est le reflet extérieur de notre communication cellulaire intérieure, l’état intérieur de nos cellules qui reflète l’histoire de nos relations avec les autres. C’est par une réorganisation somatique que je propose de nouvelles expériences de mouvements sans effort afin qu’une expérience cellulaire inédite se produise. Comment pouvons-nous, à travers la vibration cellulaire, rencontrer ce qui se manifeste dans l’instant présent en nous-mêmes et chez les autres ? De sorte que nous nous exprimons, nous écoutons et nous répondons directement avec l’intégrité de notre être.

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« Le Point de non-retour »…

point_non_retourGuadeloupe, Grenade, Haïti, Espagne
Jeudi 06 Novembre 2014
Centre culturel de Sonis
Rond-point Ignace
97139 Les Abymes
20h00

Entrée gratuite
Mercredi 05 Novembre 2014
Cocktail Dansant – Restitution du travail
Ecole Mod’Est
Dubelloy – Chemin St Sauveur
97111 Morne à l’eau

20h00
Entrée gratuite – Chak moun ka minné on ti bitin pou bwé

Après la création Hip Cirq Europ et une tournée en Europe en 2013, les artistes caribéens de la compagnie Métis’Gwa continuent de questionner leurs pratiques artistiques.

Originaires de Guadeloupe, Grenade, Haïti et d’Espagne, ils expérimentent ensemble de nouveaux rapports entre l’art et le mouvement : celui du corps et des défis qui lui sont faits… Articulé autour du dynamisme de la danse Hip Hop, des arts du cirque et de la danse traditionnelle Ka, le  » Point de non-retour  » se veut une création autour de la prise de risques des artistes.

Guidée par le style Jazz, Afro, Ka du chorégraphe guadeloupéen Jean Claude Bardu et enrichi par un croisement de regard sur la scénographie et la dramaturgie avec le chorégraphe Cirque Gaëtan Levêque (collectif AOC), le  » Point de non-retour  » offre une rencontre inédite entre artistes d’horizons divers.

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« Empty Moves (Parts I, II & III) » d’Angelin Preljocaj : un passionnant exercice de style

— Par Selim Lander —

Empty Moves I II et III.3Formidable travail d’Angelin Preljocaj et de ses danseurs que ce ballet désormais complet, avec ses trois parties (1) enchaînées sans transition, qui circule dans le monde entier (2). L’idée de construire une pièce à partir de l’enregistrement d’une performance purement verbale de John Cage (intitulée par lui Empty Words) pouvait paraître osée au départ. Aucune musique mais seulement des mots tirés de la Désobéissance civile de Thoreau, rares, hachés, souvent indistincts, entrecoupés de silences et d’onomatopées diverses. Autant dire que le public du Teatro Lirico de Milan auquel il fut donné de découvrir cette création pour le moins provocatrice, en 1977, manifesta son indignation, le premier moment de stupeur passé, d’abord par des applaudissements censés indiquer à l’artiste qu’il était temps pour lui de conclure, puis par des apostrophes variées, dont de longues tirades en italien, et quelques invectives plus brèves en anglais (« you are very stupid ! »).

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La danse et le chant au cœur du quartier… début des cours le 8 octobre 2014

maison_rougeLe projet de « La Maison Rouge : Maison des Arts » est un projet que je nourris depuis plus de 20 ans.
Pourquoi 20 ans ? Parce qu’il me fallait être prête, suffisamment mûre, riche d’expériences chorégraphiques et autres pour me lancer. Durant toutes ces années, j’ai analysé, écouté, chorégraphié échangé avec d’autres pratiques artistique, tissé et consolidé des liens avec des chorégraphes de différents pays.
Maintenant je me suis donnée les moyens d’avoir un outil de travail, en m’installant dans la maison familiale où je suis née et où j’ai grandi. Cet espace est tout d’abord le lieu d’entrainement et de recherche de la Compagnie, mais aussi un atelier de pratiques artistiques ouvert aux enfants, parents et voisins du quartier des Terres Sainville.
Christiane EMMANUEL

  • Favoriser l’accès à la vie culturelle et la mixité sociale en dédiant cet espace à toute personne qu’elle soit des Terres Sainville ou pas, afin de créer une dynamique intergénérationnelle et sociale
  • Impliquer les habitants des Terres Sainville et tout autre participant dans les projets de création culturelle
  • Développer des projets d’éducation artistique et culturelle avec les établissements scolaires
  • Permettre l’amélioration des relations entre parents- et enfants par l’organisation de cours destinés aux parents et d’ateliers en famille
  • Fédérer des vocations, par le biais de stages, d’ateliers…Bèlè, Danse Contemporaine, Initiation à la danse Classique, danse Jazz, Hip-Hop, Chant et techniques vocales

Cours et ateliers de 6 à 16 ans

Début des cours le 8 octobre !

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Danse – « Le Manteau » : une pièce d’Irène Tassembédo

— Par Selim Lander —

Le-Manteau2-c-Francis-Gaches--gde« Tant de chemin parcouru, Mama Africa,
et ta robe est toujours plus rouge-sang,
plus rouge de rage et de colère… »

Une voix se fait entendre parfois dans Le Manteau, délivrant une parole poétique ou rappelant, grâce à quelques statistiques, les malheurs de l’Afrique. Car la chorégraphe Irène Tassembédo n’est pas mue uniquement par une intention artistique. Elle s’engage, elle dénonce… tout en s’interrogeant sur l’utilité pratique de sa démarche : « Le geste et la musique peuvent-ils panser les blessures ? Cette interrogation ontologique de la chorégraphie africaine contemporaine, je la reprends à mon compte », a-t-elle déclaré. I. Tassembédo, après une carrière menée principalement en France, est retournée dans son pays natal, le Burkina Faso, en 2007. Elle y a fondé une école et plus récemment lancé le Festival international de danse de Ougadougou. À l’entendre, elle voudrait assigner à la danse une fonction cathartique. Si l’on aimerait qu’il en soit ainsi, l’on voit bien que les choses ne sont pas aussi simples et l’on comprend qu’elle-même soit amenée à douter.

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Stage intensif de DanseS et d’atelier bèlè

robert_regina_stageDu 11 au 16 août 2014

Le rendez-vous est toujours donné à : La Maison Rouge : Maison des Arts – 1 rue Amédée Knight – Quartier Terres Sainville – 97200 Fort-de-France

Les cours seront dispensés par :
– Bèlè / Gym Bèlè / Jazz / Stretching : Robert Régina
– Contemporain / Stretching : Emilie Alves De Puga
– Heel Move by Mùmù® / Stretching : Mùmù Bedot
– Street Jazz / Zumba® / Stretching : Sandra MadiSsa Martel Vzs
– Danse afro : Akosua Ijo aka Rita Ravier
– Dancehall : Matthias Duffy-Duck Xavier

Pour les inscriptions et renseignements, contacter :
Robert Régina : 0696 940 505 (appel ou sms)
ou par mail à robert.regina@only.fr ou lamaisonrouge97200@gmail.com

TOUS LES COURS et surtout ceux de Zumba, gym bèlè et stretching sont ouverts et adaptés à TOUS les âges !!! Alors profitez des pass spéciaux « bonnè bon maten-an » pour bien commencer la journée frais et bien dans votre corps ; que vous ayez 10 ou 60 ans, ces cours sauront répondre à vos besoins.

Nous vous recommandons également les cours de stretching te de fin de journée afin de bien commence et de terminer la journée!!!

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« Bèlè Kouli » de Suzy Manyri : de l’oxymore dansé

— par Daniele Daude —
bele_kouliLa production de Suzy Manyri interpelle en premier lieu par son titre. Si étymologiquement le terme « kouli » se réfère d’abord au travail journalier c’est bien dans le cadre colonial dont nous sommes aujourd’hui encore les héritiers qu’il prend son essor international(1). A ce terme déjà ambivalent vient s’ajouter ce qu’il convient d’appeler le symbole paradigmatique d’une prise de conscience identitaire martiniquaise : le bèlè. Issues du contexte historique des plantations les danses et musiques bèlè sont intimement liées à l’histoire coloniale de la Martinique⋅ Ainsi elles ne peuvent être exécutées ou lues sans la prise en compte de ce facteur constituant⋅⋅ Ceci posé il se dégage une série de questions quant à l’alliance apparemment improbable entre des contextes, des genres, des styles, des musiques, des chorégraphies, des dramaturgies, des mise-en-scènes, des scénographies ou encore des performances que tout semble éloigner⋅ Le pari de la compagnie Suryakantamani de Suzy Manyri est à cet égard audacieux⋅ Sans rendre compte de « Bèlè Kouli » de façon exhaustive nous proposons de dégager deux axes qui constituent des temps forts de la re-présentation : la dramaturgie et la gestion des groupes dans l’espace scénique.

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La danse au coeur

danse_indienne_carbetLa danse classique indienne est indissociable de la culture du pays. C’est à la fois un divertissement et une leçon sur l’Inde du Sud qui a été proposée à la salle du Grand Carbet pleine comme un œuf le 09 juillet 2014 en ouverture officielle (??) du 43ème Festival de Fort-de-France.

Il y a deux principaux dieux hindous qui représentent la danse indienne : Brahma et Shiva . La danse pour un hindou, est le plus beau moyen de plaire à son dieu⋅⋅ En plus des fleurs et offrandes, il honore la divinité en figurant devant elle la part la plus noble et la plus créative de son être : « Adorer Dieu en dansant accomplit toute inspiration et la voie de la délivrance s’ouvre à celui qui danse », dit un texte ancien⋅

Comme la danse indienne est le seul moyen de plaire a Dieu et de l’honorer ; les danseurs et danseuses reproduisent ses mouvements⋅

Il existe six formes de danses : le bharata natyam, le kathak, le kathakali, le manipuri, le kuchipudi et l’odissi⋅ Elles sont issues des Vedas et du Natyashastra qui est le recueil sacré où est codifié l’art dramatique⋅ L’aspect religieux est donc très présent dans la danse indienne.

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HMF rerute une douzaine de danseurs

head_made-400HMF est un collectif d’artistes mettant à l’honneur la culture contemporaine à St Martin. Danse, arts visuels, expositions, conférences. Ces activités autour de l’art, illustrent un mouvement artistique méritant d’être reconnu à St Martin, à l’échelle caribéenne et  internationale. Accueillir des artistes et découvrir de nouveaux talents font partie intégrante des projets HMF, ainsi qu’organiser un événement d’envergure internationale à St Martin. Entourés de professionnels du tourisme et de l’éducation ces artistes proposent des événements permettant d’apprécier la richesse de l’art contemporain, mais aussi d’enrichir les outils de promotion touristique de la Caraïbe.

« Forget the Popcorn » Des auditions pour un spectacle original présenté par HeadMade Factory en Novembre 2014. Direction artistique du spectacle : Peggy OULERICH avec en Co-­‐direction et production Hans MINNAERT.

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Passeport Danse

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L’école de danse de Léna Blou en partenariat avec la ville des Abymes et le Conseil Général organise du 1er au 12 Juillet 2014 son PASSEPORT DANSE.
L’occasion pour petits et grands de découvrir ou redécouvrir plusieurs styles de danse : (atelier enfants, danse orientale, classique, atelier bien-être, contemporain, danse africaine, jazz, moderne, barre à terre, samba, salsa, danse indienne, techni’ka) de 9h à 15h30 au Centre de Danse et d’Etudes Chorégraphiques.
Il s’agit toujours pour Lénablou de favoriser la cohésion sociale par le biais de l’art et de la culture.
Tarif : 80€ les deux semaines de stage (+ 10€ frais.

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Soirée Danmyé – Kalennda

Le samedi 31 mai 2014 à 19 h. Espace Musée de la Pagerie des Trois-Ilets

—Par l’association AM4 —

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Le danmyé-kalennda-bèlè s’est beaucoup affirmé au sein la société martiniquaiseces vingt dernières années. Certes, la route est encore longue pour vaincre les préjugés, pour réorganiser les repères essentiels, pour trouver « la conduite » qui fait « peuple ».

La culture danmyé-kalennda-bèlè nous invite à « être nous-mêmes ».
La swaré bèlè est l’espace de vie traditionnel et identitaire de la culture bèlè ; là où s’exprime le mieux ce qu’elle traduit profondément : la volonté et la capacité de la communauté martiniquaise à Etre, le besoin du « Vivre ensemble » et de la Communion, l’importance de chacun dans l’affirmation collective. C’est un espace ritualisé d’échange (entre pratiquants, avec les assistants, avec « sa ki alantou »), d’’expression et de créativité, d’apprentissage aussi.

C’est un moment important dans la vie de la communauté bèlè et du peuple martiniquais : nous nous rassemblons autour d’un certain nombre de valeurs (identité, solidarité, respect, liberté/responsabilité, fraternité), nous tentons d’aller au plus profond de nous-mêmes, à la recherche de notre âme collective.

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Myriam et Marlène, deux drôles d’oiseaux, à L’Artchipel et au Moule, en Guadeloupe,

Principe de précaution rime avec ... action

— par Scarlett JESUS, critique d’art.—

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Photo Fred Lagnau

 

Face à une menace grave pesant sur la santé et l’environnement, et  sans même attendre d’avoir toutes les données scientifiques,  le « principe de précaution »,  exprimé à Rio en 1992, est une incitation à réagir dans l’urgence.
Pour nous en convaincre, deux danseuses ont fait le choix de s’engager physiquement dans un corps à corps avec le sujet. Quitte à y laisser quelques plumes… à terre. Et, sachant que le rire est le meilleur remède pour exorciser nos peurs, elles vont donner à leur  performance un ton décalé, parfaitement ajusté avec leur propos discordant, le burlesque.
Myriam Soulanges, lauréate 2010 du Concours des jeunes chorégraphes « Danse arc-en-ciel », est guadeloupéenne et vient de la culture hip-hop. Marlène Myrtil est martiniquaise et a été formée à la danse contemporaine. Inséparables, elles constituent un duo qui n’est pas sans évoquer, sur le mode féminin, un couple bien connu du cinéma burlesque, Laurel et Hardy. L’une est grande et brune, tandis que l’autre est petite et « chabine dorée », leur deux visages impassibles affichant la même physionomie « ababa ».

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