A Madiana
— Par Myriam Barthélémy —
Comme le nom du film l’indique, les « Nouveaux sauvages » ou « Relatos Salvajes » est une série de six brèves narrations où le fil conducteur paraîtrait être la violence. Du moins, c’est ce qui se dégage de manière immédiate de l’ensemble de ces six « courts métrages ».
Toutefois, il est possible de dépasser cette première lecture, et d’analyser d’autres thématiques qui sont en jeu dans l’oeuvre de Szifrón. D’abord, il est très clair que le film parle de la nature humaine. Pour se faire, le réalisateur prend des faits de la vie quotidienne (associés à des sentiments de vengeance, de justice, de protection) et à partir d’eux il construit ce qui est probable dans chaque histoire. Les points respectifs de revirement des histoires (dont est fait ce quotidien) sont tournés à l’absurde, ce dernier devient alors illogique, exacerbé, délirant.
C’est là qu’apparaît la violence, mais elle est loin d’être une solution, ou quelque chose de positif ou de cathartique pour le spectateur, elle est présente pour dénoncer les relations de pouvoir asymétriques que l’être humain établit avec son environnement.

Version française du film Memory of The Camps de Sidney Bernstein dont Alfred Hitchcock supervisa le montage. « Ce documentaire reprend le film tourné en 1945, par S. Bernstein, en grande partie à Belsen à la libération du camp. Son souhait était que ce film fasse office de preuves de l’impensable, qu’il soit largement montré en Allemagne. Il n’a en réalité jamais été diffusé. Le présent documentaire, aux images particulièrement éprouvantes, garde le commentaire d’origine qui l’accompagnait et lui adjoint un certain nombre de témoignages, celui du cinéaste-cameraman bien entendu, celui de survivants : Anita Lasker, Leon Greenmann et Hugo Gryn, ainsi que quelques commentaires de l’historien Martin Gilbert. »
Synopsis
Synopsis : Dans un avion, un top-modèle s’aperçoit que tous les passagers ont un ami en commun, avec lequel ils sont en froid. Au milieu du désert, une voiture fait une queue de poisson à un automobiliste énervé, qui décide de ne pas en rester là. Un spécialiste en explosifs assiste à l’enlèvement de son véhicule par la fourrière. Le fils d’un politicien influent renverse une femme enceinte. Une mariée découvre que celui à qui elle vient de dire oui la trompe… Méchant, décapant, hilarant : ce film à sketches est une réussite totale, grâce à un scénario original, cathartique et jouissif, une tension qui ne retombe jamais, des personnages en lâcher-prise. Avec une dose vertigineuse d’humour noir, le réalisateur argentin Damián Szifron raconte comment d’honnêtes citoyens, confrontés à des situations ordinaires, disjonctent et décident de passer à l’acte pour réparer les injustices⋅ Une bouffée d’air frais, un pur bonheur. S.B.
Curieux film que ce documentaire politique consacré à la décolonisation en Afrique subsaharienne, des images d’époque éclairées par des extraits des Damnés de la terre de Frantz Fanon. Curieux parce que ce film monté a posteriori et distribué aujourd’hui s’en tient à la geste héroïque de la décolonisation et ne pipe mot de ses suites tragiques.
— Source AFP —

—Par Roland Sabra —
— Par Roland Sabra —
Synopsis : Victoria, fillette noire de milieu modeste, n’a jamais oublié la nuit passée dans une famille bourgeoise, à Paris, chez le petit Thomas. Des années plus tard, elle croise de nouveau celui-ci. De leur brève aventure naît Marie. Mais Victoria attend sept ans avant de révéler l’existence de l’enfant à Thomas et à sa famille, issue de la bonne bourgeoisie, généreuse et ouverte. Sous le charme de la petite fille, ils lui proposent alors de l’accueillir régulièrement. Peu à peu, Victoria se sent dépossédée de sa fille…
2012, dans nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, dans la petite ville d’Aguelbok, une lapidation devant ses enfants d’un couple, uni par l’amour mais qui avait commis le crime de ne pas en référer à la mosquée.. L’assassinat filmé avec des instruments venus de l’Occident est diffusé sur les ondes des serviteurs de Satan : internet. Il n’échappe pas à l’attention vigilante d’Abderrahmane Sissako, ce cinéaste , d’origine mauritanienne et souvent considéré comme le plus grand des réalisateurs africains. On lui doit, entre autres, Bamako tourné en 2006 et projeté sur nos écrans en Martinique. Passeur d’une conscience collective révoltée il met son talent au service de la dénonciation des faits scandaleux qui donnent une image déformée de l’Afrique ou qui, dans le cas présent, défigurent l’Islam. 2012 est aussi l’année de l’occupation de Tombouctou par des djihadistes venus du nord et l’exécution sur la place centrale de la ville d’un touareg éleveur de vaches qui dans le film que Sissako va construire occupe l’avant-scène, la lapidation du couple pourtant déclencheur du désir de témoigner passant au second plan.
Six ans après Entre les murs , Palme d’or au Festival de Cannes en 2008, deux ans après Foxfire, confessions d’une bande de filles, Laurent Cantet nous offre avec Le Retour à Ithaque un petit bijou à l’ironie amère.


Mardi 25 novembre à 19 h à l’Atrium
Non programmé en Martinique pour l’instant

Le 20 novembre à 14 h au Centre culturel du bourg du Lamentin
