Catégorie : Arts Plastiques

Le Geste et la Matière (Paris 1945-1965)

Le quarantième anniversaire du Centre Pompidou à la Fondation Clément

— Par Selim Lander —

Après le peintre Télémaque qui inaugurait, début 2016, les nouveaux espaces de la Fondation Clément en Martinique, une autre exposition en partenariat avec le Centre Pompidou vient d’ouvrir ses portes. Elle s’inscrit – comme d’autres un peu partout en France – dans le cadre des manifestations du quarantième anniversaire de l’installation du musée national d’Art moderne dans le bâtiment de Renzo Piano. Les collections du musée sont riches de quelque 120 000 pièces ! Autant dire qu’il peut se répandre en d’autres lieux que son siège parisien sans dégarnir ses cimaises.

L’exposition de la Fondation Clément permet ainsi de voir des œuvres, souvent majeures, qui demeurent le plus souvent cachées dans les réserves du musée. Le thème retenu pour la présente exposition est particulièrement intéressant puisqu’il s’agit de montrer comment l’art abstrait (non géométrique) s’est développé parmi les peintres installés à Paris (dont un certain nombre d’étrangers) pendant l’après-guerre. Le commissaire de l’exposition, Christian Briend, a fort intelligemment regroupé les œuvres en fonction soit de ce qu’elles évoquent pour le regardeur, soit de la manière dont elles sont « fabriquées ».

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Résonances de l’art abstrait en Caraïbe

Dimanche 12 février 2017 à 10 h

Conférence de Dominique Brebion

Résonances de l’art abstrait en Caraïbe

L’art abstrait connaît un vif succès à partir des années 50, en Europe et aux Etats-Unis, sous différentes formes, abstraction géométrique, abstraction informelle tantôt lyrique, gestuelle, tachiste ou matiériste et enfin expressionnisme abstrait américain. Ces mouvements picturaux ont-ils eu un écho dans la Caraïbe?

Le Geste et La Matière, une abstraction «autre», Paris 1945 – 1965

22 janvier – 16 avril 2017
9h – 18h30 tous les jours
Visites et événements gratuits
Dans le cadre de l’exposition Le Geste et La Matière, une abstraction «autre», Paris 1945 – 1965, conçue et réalisée par le Centre Pompidou à l’occasion de son 40ème anniversaire, la Fondation Clément propose des événements gratuits le dimanche 12 février.

 

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L’abstraction parisienne sous le soleil de la Martinique

La Fondation Clément participe aux 40 ans du Centre Pompidou

— Par Emmanuelle Jardonnet —

« C’est un moment tout à fait rare dans le domaine de l’art à la Martinique. » L’homme d’affaires, collectionneur et mécène Bernard Hayot a inauguré avec enthousiasme, fin janvier, l’exposition « Le Geste et la Matière – une abstraction “autre” (Paris, 1945-1965) » au sein de la Fondation Clément. Cette structure privée, qui a la particularité d’être le seul musée d’art moderne et contemporain de la Martinique, a franchi un cap, en 2016, en se dotant d’un vaste bâtiment à la hauteur de la situation.
Cette mutation réussie s’était accompagnée d’un premier partenariat avec le Centre Pompidou, qui avait fait voyager en Martinique sa rétrospective de l’artiste Hervé Télémaque. Aussi, lorsque le président de l’institution parisienne, Serge Lasvignes, et le directeur du Musée national d’art moderne, Bernard Blistène, ont choisi de placer la célébration des 40 ans de Beaubourg sous le signe de la décentralisation, dans plus de quarante villes françaises, l’idée de s’associer à nouveau s’est naturellement imposée.
Avec un choix pour le moins inattendu dans des salles où les expositions concernent d’habitude avant tout la scène caribéenne.

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Federica Matta. Le voyage des imaginaires : seule la route connaît le chemin

— Par Christian Antourel —

Pour cette exposition, la première en Martinique, l’artiste nous invite à un parcours poétique, fruit de sa rencontre avec l’Habitation Saint-Etienne.

Chaque œuvre est un délice. Et nous voyons la grande nécessite du travail de Federica Matta en cette période fascinée par tout ce qui brille. Son art au contraire, retient sa propre lumière. Tout en intériorité, il s’accommode à merveille des jeux géométriques de l’architecture de l’Habitation.et « substitue à l’opacité des murs d’impalpables irisations, de surnaturelles apparitions multicolores, où des légendes (sont) dépeintes comme dans un vitrail vacillant et momentané » Projetés pêle-mêle : sa Sirène multiple se promène dans l’exposition et sur la bouteille « cette cuvée des imaginaires» Ainsi donc , cette répétition voulue par l’artiste devient un symbole dont le signifié nous oblige à nous interroger sur cette ritualisation de l’objet et de son acceptation comme symbole. Les oiseaux aussi scandent les œuvres de Federica Matta, oiseaux préhistoriques ou futuristes ils semblent indispensables et s’envolent pourtant. « Les mémoires des esclaves se sont déclinées pour moi en mille images, comme des éclats de lumière d’un miroir brisé que je ne cesse d’essayer de recomposer. »

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L’Afrique des routes

Du 31 janvier au 19 novembre 2017 au musée du Quai Branly

Berceau de l’humanité, pourvoyeur de force de travail, d’or et de matières premières depuis des millénaires pour les autres continents, l’Afrique a une histoire inscrite dans la dynamique internationale. Panorama d’un continent au carrefour des mondes, à contre-courant des idées reçues.
L’objectif de l’exposition est d’affirmer la place de ce continent dans l’histoire des mondialisations, de préciser les diverses circulations d’hommes, d’idées et d’objets et, partant, de discuter et déconstruire des stéréotypes comme celui de « primitif » ou de continent « fermé ».

À propos de l’exposition
L’Afrique, un continent sans Histoire ? Si les a priori ont la vie dure, les faits, eux, sont indéniables : les Africains n’ont jamais vécu dans l’isolement. Longtemps ignorés, les échanges panafricains et extra-africains ont pourtant débuté voici des millénaires, bien avant les indépendances, la colonisation et l’arrivée des premiers navires portugais à la fin du XVe siècle. En témoignent les sculptures, pièces d’orfèvrerie ou d’ivoire, peintures et autres objets présentés dans l’exposition L’Afrique des routes.
Du cinquième millénaire avant notre ère à nos jours, celle-ci évoque ainsi les routes, fluviales, terrestres ou maritimes qui ont contribué à la circulation et aux contacts des hommes, des matériaux et des oeuvres.

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Exposition Rebeyrolle : retour au réalisme et découverte du maniérisme

— Par Dominique Daeschler —

La ville de St Claude dans le Haut Jura est traditionnellement connue pour le travail de l’ébauchon de bruyère (pour la fabrication des pipes), ses lapidaires et lus encore comme un lieu fondateur des coopératives ouvrières et de l’anarcho-syndicalisme. Elle est aussi le siège d’un musée singulier, le musée de L’abbaye qui abrite les donations de deux peintres (Guy Bardone et René Genis) où l’on croise Bonnard, Vuillard, Picasso, Buffet et tant d’autres. …dont Rebeyrolle. Choix de peintre à l’œil exercé, acéré.

C’est autour des œuvres de Rebeyrolle et du mouvement de la Jeune Peinture que la conservatrice a construit une exposition subtile dont le succès envoie le mot Province aux oubliettes !

Focus sur un Rebeyrolle proche de Courbet et du retour du réalisme

Dès 1948, Paul Rebeyrolle s’engage dans le Manifeste de l’Homme Témoin aux côtés de Bernard Carjou, Yvonne Mottet, Michel Thompson, Simone Dat et Michel de Gallard. L’exposition présente essentiellement des œuvres de la période 1949_1955, années d’appartenance à la Ruche où les peintres ont à cœur, au lendemain de la seconde guerre mondiale, de replacer l’homme au cœur de leurs préoccupations en créant le mouvement de la Jeune Peinture.

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Conférence de Jean-François Boclé

Au Memorial ACTe le 14 janvier 2017 à 18h

Dans le cadre du cycle mensuel « Une nuit, une œuvre… », le Mémorial ACTe donne carte blanche à L’Artocarpe

Présentation d’artistes et analyses d’œuvres

C’est dans la perspective de La Décennie internationale des personnes d’ascendance, initiative lancée en 2015 par l’UNESCO, que l’artiste Joëlle Ferly propose Black Aesthetics, un cycle de conférences visant à mieux comprendre les propositions artistiques contemporaines d’artistes majeurs de la diaspora africaine, incluant les pratiques des artistes de nos latitudes.

A travers ce cycle de conférences, le participant sera formé à la lecture d’œuvres contemporaines, jugées trop souvent hermétiques par le grand public. De plus, le participant sera initié aux discours qui sous-tendent les œuvres sélectionnées. Il sera également en mesure de mieux saisir les enjeux de l’art contemporain et l’importance pour les artistes de nos régions d’être visibles et soutenus sur les plateformes internationales (Biennale de la Havane, Biennale de Venise, FIAC, Art Basel…).

Prochaine conférence: Jean-François Boclé (Martinique – Paris), en présence de l’artiste. La pratique de Jean-François Boclé utilise les outils des études culturelles et post-coloniales, pour décliner des œuvres qui oscillent entre l’installation, la performance, la peinture avec de la poudre chocolat (Banania), la vidéo, l’art culinaire… Les thèmes revisités sont entre autres, les clichés construits sur les Noirs, la construction du racisme à travers les déclinaisons de la banane, ainsi que l’usage économique que la métropole continue de restreindre aux afrodescendants.

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Tropiques-Atrium Scène Nationale : janvier 2017

Tropiques Atrium Scène Nationale vous informe

Musique ★ Vendredi 13 Janvier – 20 h

 Viktor Lazlo
Trois femmes : Ella, Sarah, Billie
(Salle Aimé Césaire)

Théâtre★ Du 17 au 29 Janvier

Festival des petites formes
L’Aliénation noire, Circulez !, Médée Kali, Le relais, Le but de Roberto Carlos

Expositions ★ Du 9 Janvier au 18 Février

Action Station
– Wolfric
(Galerie André Arsenec)

Les Kawèklès – Max Catayé
(La Véranda)

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Les tableaux enchanteurs de Lorène Bihorel

— Par Selim Lander —

Monde enchanté, grâce, émerveillement, performance, modestie, talent, tels sont quelques-uns des mots qui viennent à l’esprit devant Lorène Bihorel en train de créer ses tableaux. Le monde enchanté, la grâce et l’émerveillement sont pour ceux-ci ; la performance, la modestie et le talent pour celle-là. S’il fallait trouver un équivalent au spectacle offert par L. Bihorel, on ne verrait guère que le film de H.-G. Clouzot montrant Picasso en train de peindre et le tableau qui se construit progressivement sous nos yeux sans aucune interruption, aucune hésitation apparente. Mais L. Bihorel, quant à elle, travaille avec du sable, ou plutôt des sables de teintes légèrement différentes et c’est merveille de la voir dessiner une fleur, un oiseau, un visage, un chamelier, une pin-up sans avoir jamais besoin de se reprendre. Ce qui témoignerait d’une maîtrise déjà étonnante du dessin si elle utilisait la plume ou le crayon devient exceptionnel quand on utilise un matériau qui a tendance à se répandre n’importe où, … comme savent tous ceux qui ont essayé de bâtir des châteaux de sable.

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Rembrandt par Jean Genet

Le projet d’un livre sur Rembrandt accompagna Genet durant une dizaine d’années. De sa confrontation directe avec les œuvres vues dans les musées prenait corps peu à peu cet ouvrage.
En septembre 1958, L’Express publiait sous le titre Le Secret de Rembrandt, un découpage d’extraits du livre dont il annonçait la publication prochaine aux Éditions Gallimard. Genet a-t-il alors préféré se ménager le temps de refondre ou de compléter son travail ? Absorbé par son théâtre, a-t-il reporté son projet à plus tard ?
On sait seulement que, bouleversé par la mort de son ami Abdallah, il se résolut en avril 1964 à détruire le contenu d’une valise pleine de manuscrits.
Ne subsistent que deux fragments publiés en mai 1967 dans la revue Tel Quel sous le titre Ce qui est resté d’un Rembrandt déchiré en petits carrés bien réguliers, et foutu aux chiottes, qui s’ajoutent au Secret de Rembrandt publié en 1958. Avec l’accord de Genet, ces textes ont été insérées respectivement en 1968 et 1979 dans les tomes IV et V de ses Œuvres complètes.
La présente édition qui les rassemble pour la première fois tente d’illustrer par un choix de détails significatifs les œuvres citées, le regard personnel de Genet sur Rembrandt.

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Mémorial ACTe : Prix du Musée 2017 du Conseil de l’Europe

Le Prix du Musée du Conseil de l’Europe récompense chaque année, depuis 1977, un musée apportant une contribution importante à la connaissance du patrimoine culturel européen. Le musée lauréat reçoit une statuette en bronze de Joan Miró, « la femme aux beaux seins », qu’il conserve durant un an, ainsi qu’un diplôme.

Le prix est attribué sur la base d’une sélection effectuée par le jury du Forum européen du Musée, et fait partie du Prix européen du Musée de l’année.

Les lauréats récents sont le Centre européen de la solidarité de Gdańsk en Pologne (2016), le MUCEM de Marseille en France (2015), le musée Baksi en Turquie (2014) et le musée de Liverpool au Royaume-Uni (2013).

Le Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage de Guadeloupe, Prix du Musée 2017

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Claude Cauquil : « In memoriam »

— Par Christian Antourel —
Claude Cauquil est originaire d’un sud de la France où la religion est une seconde nature. C’est une sorte de contrée, foyer de l’église, de l’imaginaire et du merveilleux : rencontre des croyances du temps de sa jeunesse… et aujourd’hui des pratiques religieuses populaires de la Martinique. Comme si la Rome antique perçait sous la ville, on eût dit que Claude nous a ramené des trésors cachés des restes d’une église paléo chrétienne enfouie par les siècles sous la cathédrale Saint-Font La magie n’a rien perdu de son souffle.

Lire aussi :« In memoriam » : Claude Cauquil à Tropiques-Atrium par Sophie Ravion-d’Ingianni 

Cette exposition est une offrande. Où que le regard se porte, on se sent pris dans les strates du temps, toujours visibles. L’accrochage comme en lévitation quasi mystique, relève d’une intention poétique. Vouloir trouver sans cesse les images d’un classicisme exubérant. L’endroit crée la surprise, près des ’icônes dorées, des madones à la mantille qui n’en finissent pas de sécher leurs pleurs, images pieuses ou images saintes et autres images inventées, là où émotions spirituelles, philosophiques, artistiques se mêlent pour créer ce maelström de créations diverses Il faut simplement poser les yeux sur l’œuvre de Claude Cauquil.

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Le sculpteur sénagalais Ousmane Sow est décédé

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.Le grand artiste du Sénégal est mort à 81 ans ce jeudi matin 1er décembre à Dakar. Il fut longtemps kiné avant d’être complètement sculpteur, créant un peuple de héros surdimensionnés et fougueux qui traduisaient sa vitalité, son indépendance et son humanisme.

Le 11 décembre 2013, il fut le premier artiste noir à entrer à l’Académie des Beaux-Arts, au fauteuil du peintre américain de Christina’s World, Andrew Wyeth. Le second sous la Coupole depuis l’entrée de Léopold Sedar Senghor à l’Académie Française. C’était un géant africain, magnifique et paisible, dont les sculptures, plus grandes que nature traduisaient à la fois l’ambition, la vitalité et la bienveillance…

 

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Louis Laouchez : Un pinceau. Une flèche!

— Par Lucien Cidalise Montaise —

louis_laouchezLaouchez n’était pas seulement un grand artiste. Ses œuvres pourraient faire croire qu’il ne s’intéressait qu’à la Peinture. Permettez à un ami de rappeler certains évènements au cours desquels Laouchez s’est affirmé comme un témoin de son époque et a souvent été à la tête de nombreuses actions dans le cadre de ses activités d’Animateur de la Culture et d’Amoureux de son Pays.

Louis a été à l’origine des premières manifestations relatives au Bambou.

Il a été le premier à mettre en place un Comité qui avait pour mission de vulgariser le Bambou et d’en faire un outil intéressant pour la Construction et l’Artisanat dans notre Pays.

Le Président C. Darsières qui était à la tête du Conseil Régional a partagé avec Louis cette intention qui s’est vite transformée en mission. Deux fois, la Région Martinique s’est rendue en Colombie afin de mieux étudier l’intérêt que pourrait présenter l’introduction du Bambou dans le logement social en particulier et l’artisanat.

Cette délégation formée de Martiniquais responsables a vu beaucoup de choses à plus d’un titre intéressantes et facilement utilisables pour le développement adéquat de notre île.

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“Libres” de Martine Baker à la galerie Tout’Koulè aux Trois Ilets

7 décembre 2016 au 7 janvier 2017

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— Par Clarisse Bagoe Dubosq —

Le titre de la double exposition « LIBRES » que je propose à la galerie Tout Koulè en associant mes peintures avec les céramiques de Martine BAKER évoque, malgré deux univers, deux démarches et deux sensibilités bien différentes, un désir commun de s’affranchir des règles et des codes « de bonne conduite » que l’on voudrait parfois imposer aux artistes contemporains.
Il s’agit ici d’un assemblage stimulant qui permet au spectateur de découvrir presque simultanément deux imaginaires dont la seule parenté est la conviction personnelle et le talent unique des deux artistes.
Le plaisir visuel prend ici le pas sur l’aspect conceptuel néanmoins fortement sous jacent pour qui laisse son esprit vagabonder.

J’ai souvent décliné ma peinture autour des femmes et des quartiers, aussi bien dans l’abstraction que dans la suggestion.
Les femmes demeurent malgré moi le cœur de mes compositions, la plupart du temps sans préméditation, mais elles surgissent inévitablement du fond de ma toile sous mes pinceaux et mes couteaux. Alors je ne leur résiste pas. Pourquoi devrai-je ?

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Ricardo Ozier-Lafontaine, sortir du piège de l’exotisme !

— Par Michèle Arretche, amateur d’art —

Ce que nous invite à voir Ricardo OZIER-LAFONTAINE est une peinture de paysage . Mais un paysage émancipé, autonome. Ce monde est celui de l’artiste et par extension devient aussi le nôtre « spectateurs ». Mais est-ce vraiment à voir un paysage que nous invite l’artiste ? Ou ce qui l’intéresse c’est d’inventer un nouveau langage pictural, et qu’en somme ce qui compte pour lui ce sont le dessin et la peinture !

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En donnant comme titres à ces séries : Topographie de l’en-dedans vu du dedans, et topographie de l’en-dedans vu du dehors l’auteur nous propose son point de vue, soit celui du médecin endoscopiste, soit celui du géographe cartographe !

Les tableaux que nous avons vus sont « All over », occupation totale de la surface du tableau, sans hiérarchie spatiale, d’où la difficulté ou l’impossibilité de fixer un point précis, l’œil est maintenu en mouvement ou se fixe sur certains indices. Est-ce que le point rouge, qui d’après Ricardo scelle l’œuvre, est là pour servir de fin ou de commencement à l’errance du regard ?

On est invité à se perdre dans la jungle de Ricardo comme dans celle de Wifredo LAM, mais une jungle que l’on aurait vidé de sa couleur pour ne rien céder à l’exotisme.

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Soirée interculturelle au profit des actions de HeadMade Factory

la_cour4Exposition « Just Human »par les artistes plasticiens du groupe.

Danse Contemporaine avec Peggy Ö Compagnie.

Musique avec DoUB6

Cuisine antillaise (1 Plat, une Boisson 10€)

Présentation du jeu les ACCCroSSSSSucres

Headmade Factory :

35 lot Mont Vernon 3

97150 St Martin. FWI

Tel : +594 (0)694 – 43 – 36 – 35

Site : www.artsxm.org

Mail : headmadefactory@gmail.com

 

SOIREE EXPOSITION ventes – Danse – Musique – Cuisine antillaise

Le Samedi 19 Novembre 2016

De 19H à 23H55 à La Cour

A côté du Palais de justice à Marigot

Version française :

HeadMade Factory organise une exposition vente des œuvres de ses artistes au profit des actions qu’ils mènent, depuis 2010 maintenant. En 2016 HeadMade factory a créé le projet Les ACCCroSSSSSucres, un jeu de cartes pour participer à la prévention contre les risques liés à l’obésité. Aujourd’hui le projet se développe. On rappel que HMF a représenté les Académies de Martinique et de Guadeloupe et reçu le prix du fond Maif pour l’éducation le mois dernier. Et il s’agit donc d’une opportunité pour HMF de faire entrer leurs activités artistiques dans la vie de tous les jours en articulant l’ART aux problématiques de santé.

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« In memoriam » : Claude Cauquil à Tropiques-Atrium

 — Par Sophie Ravion-d’Ingianni (*)—

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C’est le retour de Claude Cauquil pour une cinquième exposition1 individuelle au Tropiques-Atrium à la galerie de la Véranda (à l’étage) du 27 novembre au 17 décembre 2016, exposition ayant pour titre « In Memoriam ».

Le choix de cette appellation fait référence à une locution latine utilisée dans la liturgie des funérailles, littéralement « en mémoire de…».

C’est en effet dans le cycle, « classiques revisités » proposé par le Tropiques -Atrium que s’inscrit cette exposition. C’est pour l’artiste une vision personnelle et intime qui nous est présentée, celle de sa jeunesse en relation avec les croyances religieuses populaires de son enfance et celles de Martinique. Une sorte de réminiscence de son adolescence, de son ambiance familiale et du pays qu’il habite depuis des dizaines d’années.

Nous allons découvrir des images de Piéta de Mater dolorosa (en latin), influence directe à une statue en marbre du peintre et sculpteur Michel-Ange du XV me siècle de la Renaissance italienne, statue qui a marquée pour toujours l’histoire de l’art ; statue (construite entre 1498 et 1499) qui est exposée à la basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome, et qui représente le thème biblique de la « Vierge Marie douloureuse » tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la Croix avant sa Mise au tombeau.

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Adélaïde Corinus. « Terre de mémoire, fruits de la Terre » » : l’art éperdument !

Bibliothèque Schoelcher jusqu’au 25 novembre 2016

adelaide_corinus-2— Par Christian Antourel —

Lorsque qu’après l’effort l’artiste se pose face à son œuvre, parfois, dans un ultime élan de lâcher- prise alors miracle de la communication il confie ce supplément d’âme, la substantifique moelle qu’il gardait secrête au creux des mots silence. Alors sans pudeur il livre ses fondamentaux de l’art. Adelaïde est de ceux là, libres et vrais dans le geste et dans le verbe

Adélaïde Corinus est toujours à la recherche de nouveaux défis mais aussi de nouveaux  questionnements. «  Comment faire un lien entre hier et aujourd’hui ? Comment vivre et réintégrer ma mémoire ? Partager mon amour de la Caraïbe avec ses habitants passés et présents ? M’enthousiasmer pour mon histoire, ma culture, ma nature, mon métissage pour mieux nourrir mon imaginaire et stimuler mes créations » De cette exploration est née l’exposition contemporaine que nous propose l’artiste avec la réappropriation d’un héritage surgis d’un passé dirigé ; gommant les barrières du temps et qui bascule vers une option futuriste. Son travail se révèle doux et chaud pour affirmer de nouvelles valeurs et inventer l’esprit et son style simplement.

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« Le Mystère Jérôme Bosch » de José Luis Lopez-Linares

mystere_jerome_bosch2016 fête les 500 ans de la disparition du peintre flamand Jérôme Bosch. De son vrai nom Jheronimus van Aken, celui que les hispanophones nomment El Bosco reste un peintre majeur dont on ne sait que peu de choses, et dont l’oeuvre aussi énigmatique que fascinante continue à intriguer et passionner. Pour dissiper un peu le mystère autour du peintre et de son œuvre, José Luis Lopez-Linares a réussi à faire entrer ses caméras dans le Musée du Prado de Madrid, et s’est principalement concentré sur l’oeuvre maîtresse du musée – qui est un peu au Prado ce que La Joconde est au Louvre – et du peintre : Le jardin des délices. Ce triptyque complexe et foisonnant, dont les panneaux intérieurs représentent l’Eden, les enfants d’Adam et Eve et l’Enfer, a depuis sa création nourri de nombreuses interprétations, parfois contradictoires.
Pour commenter ce tableau que nous découvrons tout au long du film dans ses plus infimes détails, le réalisateur espagnol a choisi de donner la parole à une diversité de personnes : historiens et historiens de l’art bien-sûr, mais aussi artistes de toutes disciplines (littérature, musique, etc.),

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Terre de mémoire, fruits de la terre

Exposition à la Bibliothèque Schoelcher de Fort-de-France
4 au 25 novembre 2016

adelaide_corinusAdelaïde CORINUS se consacre plus que jamais à l’Art. Qu’il s’agisse de papier, de fleurs, de calebasses ou de peinture, elle invente et crée une dimension vivifiante, qui invite au rêve, au dépaysement, interroge et flatte notre regard et nos sens…
Des émotions d’enfance…
Née en Martinique, Adélaïde CORINUS, dès son plus jeune âge jouit d’une grande capacité de création, de détournement et d’adaptation.
Son ancienne profession d’esthéticienne lui a offert de belles opportunités, et, aujourd’hui retraitée, sa passion l’occupe entièrement.
Une imagination débordante !
C’est à Genève, en Suisse, qu’elle perfectionne ses créations de papiers japonais et papier végétal.
Travailler le papier sous toutes ses formes la conduit à explorer d’autres techniques, telles que la photographie et la peinture.
Elle a travaillé avec nombre d’artistes en peinture et en gravure sur calebasses.
…Et des projets captivants
De septembre 2015 à juin 2016, pour asseoir son travail de recherche, elle s’inscrit en qualité d’auditrice libre au Campus Caribéen des Arts de Fort-de-France.
S’ouvrent alors de nouveaux défis pour sa recherche mais aussi de nouveaux questionnements :
« Faire un lien entre hier et aujourd’hui ?

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Maurizio Cattelan s’expose à la Monnaie de Paris

— Par Selim Lander —

maurizio-cattelan1Dans cet immense fatras qu’est l’art contemporain, Maurizio Cattelan, italien né en 1960, apparaît comme l’une de ses figures les plus intéressantes. Dans la lignée de Duane Hanson (1925-1996) et de Ron Mueck[i] (né en 1958), son œuvre se compose de sculptures hyperréalistes. Cependant, tandis que Duane Hanson s’est fait connaître par des moulages grandeur nature et que les œuvres les plus emblématiques de Ron Mueck se caractérisent par leur monumentalité, les sculptures de Maurizio Catelan montrent plutôt des adultes en réduction et plus souvent encore l’artiste lui-même. Autre particularité de Cattelan : il n’a pas d’atelier et fait appel comme un Jeff Koons (né en 1955) à des artisans, pour réaliser les œuvres qu’il a conçues. Artisans ou artistes, la nuance est parfois délicate…

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« Aujourd’hui C Vendredi » en Guadeloupe

today_vendrediLes lauréats de la Mission CLÉA, Charles Chulem Rousseau et Alain Joule seront dans la rue avec Mod Ka Jazzé et le soutien de L’Artocarpe
1) Vendredi 28 Octobre 2018, 19h00, derrière Médiathèque – Le Moule,
(Angle rue Jeanne d’Arc/ Route des Grands Fonds).
L’Artocarpe se joint à la scène poétique de Mod Ka Jazzé chez Enri Couture avec les lauréats de la Résidence Mission CLÉA : Charles Chulem Rousseau (Photographe) – Alain Joule (poète). Participation souhaitée : boisson, plat, contribution.

2) Samedi 5 novembre 2016, à 18h au Mémorial ACTe (entrée libre)
L’art contemporain de nos régions (Part. 1): la Caraïbe étrangère et sa Diaspora. Joëlle Ferly, présentera le travail de plusieurs artistes.

3) Samedi 3 décembre 2016, à 18h au Mémorial ACTe (entrée libre)
L’art contemporain de nos régions (Part. 2): Guadeloupe, Martinique et la Diaspora. Joëlle Ferly, présentera le travail de plusieurs artistes.

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News from L’Artocarpe:

URGENT! L’Artocarpe recherche un responsable de communication (French). L’appel est lancé aux membres, amis et toute personne à même d’occuper ce poste bénévolement. Responsabilités à effectuer en ligne principalement.

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Schönberg ou le concert des muses

arnold_shonbergEncore bien souvent associé à une conception cérébrale et difficile de la musique, le compositeur Arnold Schönberg était aussi un conteur et un peintre remarquable. Un livre et une exposition en témoignent.
« L’histoire n’avançait que si nous mangions. Sitôt qu’on s’arrêtait, l’histoire cessait de concert… »
Ainsi se souvient Nuria Schönberg Nono, fille du compositeur autrichien Arnold Schönberg (1874-1951) – et par ailleurs épouse d’un autre grand musicien du XXe siècle, Luigi Nono (1924-1990). Son témoignage complète l’édition d’un conte pour enfants charmant et fantaisiste, inventé par son père.

Enregistrée sur bande magnétique par le compositeur pour en conserver la trace, cette histoire de princesse férue de tennis (sport qu’affectionnait Schönberg lui-même), blessée à la suite d’une partie intensément disputée avec une duchesse, a été soigneusement retranscrite et illustrée par les dessins ironiques de Peter Schössow (1). Le lecteur y rencontrera un loup (plutôt) serviable mais (extrêmement) distrait, une vache cuisinière, la mère-grand d’un conte bien connu ou encore un pharmacien scrupuleux. Le tout baigné d’absurde et d’humour et, sans avoir l’air d’y toucher, d’une réflexion sur le temps : celui qu’on perd à des arguties dérisoires mais aussi celui qui boucle sans fin sur lui-même, dans un éternel et très philosophique recommencement…

Cet album réjouissant se découvre comme une merveilleuse « friandise » pour le mélomane fervent de l’œuvre révolutionnaire d’un compositeur qui a précipité l’histoire de la musique dans la modernité et, plus encore peut-être, pour celui qui se sent parfois intimidé, voire rebuté, par cette esthétique radicale et encore dérangeante un siècle plus tard.

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