Roland Sabra

Kouté an konvidman

— Par Daniel M. Berté —

An konfinman, pa ni bwi élikòptè, avion ek bato ankò…

Alòw kouté atjòlman…

  • Kri ti-bèt : kabritbwa, gounouy ek kritjèt
  • Chanté zwézo : kayali, pipiri ek grigri
  • Vòlman : koulibri, vonvon ek papiyon
  • Kriyaj : bèf, mouton ek poul

 

An konfinman, pa ni bwi siléma, restoran ek bwat-de-nui ankò…

Alòw kouté atjòlman…

  • Son : téléfòn, radio ek télé
  • Bwisman paj : liv, magazin ek kayié
  • Bwitaj : fouchèt, kouto ek zasièt
  • Koulé-dlo : lapli, robiné ek chas-vc

→   Lire Plus

 Ces femmes que j’ai rencontrées ( I & II) de Rose-Marie Taupin Pélican

Rose-Marie TAUPIN PELICAN a toujours aimé l’écriture et les belles lettres. Ses poèmes étaient principalement lus dans le cercle familial et professionnel quand un terrible événement allait venir bouleverser sa vie et l’amener à publier.
C’est ainsi que paraît, en 2017, son premier ouvrage « Mayday, Mayday, Mayday, fera-t-il jour demain ? » basé sur la catastrophe aérienne du 16 août 2005 dans laquelle elle a perdu des membres de sa famille. Proche de l’enquête, elle met en lumière toutes les zones d’ombre, les dysfonctionnements et les dessous d’un drame qui n’a toujours pas connu son épilogue.
Ensuite, en 2019, elle publie « Ces femmes que j’ai rencontrées », volume I et volume II, deux recueils de nouvelles dans lesquels dix femmes feront face à l’adversité et montreront que la vie est un combat mais qu’il ne faut jamais baisser les bras, quelles que soient les circonstances. Chacune de ces femmes-courage (bipolaire, transgenre, harcelée, bafouée, malade du cancer, en quête d’une identité, migrante, enfant des favelas etc.) est à la fois singulière et familière ; mais toutes, elles finiront par se relever car « la vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent mais d’apprendre comment danser sous la pluie.

→   Lire Plus

« Je suis le Covid » : des psychiatres face aux « pathologies du confinement »

« Je suis le Covid » : depuis le confinement, des psychiatres de Seine-Saint-Denis voient arriver à l’hôpital des jeunes sans antécédents atteints de « bouffées délirantes aiguës », des profils auxquels ces soignants « ne s’attendaient pas du tout ».

Il y a ceux qui clament « avoir trouvé le traitement contre le coronavirus », ceux qui pensent que « tout est de leur faute », ceux qui « partent dans des délires messianiques ». Et ceux qui affirment carrément « être le virus ».

« En psychiatrie, on appelle cela un +coup de tonnerre dans un ciel bleu+ : il s’agit de gens qui fonctionnaient très bien et décompensent tout d’un coup. Leurs proches expliquent ne plus les reconnaître », décrit Marie-Christine Beaucousin, chef d’un des 18 pôles à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, qui couvre 80% de la Seine-Saint-Denis, département d’Ile-de-France parmi les plus touchés par l’épidémie.

Fin mars, l’hôpital s’est totalement réorganisé pour éviter la propagation du virus. Le pôle d’Aubervilliers, dirigé par le docteur Beaucousin, est devenu une unité « sas » où sont accueillis des patients pendant 5 à 7 jours, le temps de s’assurer qu’il ne sont pas contaminés.

→   Lire Plus

AlloCovid : un nouvel assistant vocal pour diagnostiquer le Covid-19

Lancé le 27 avril par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Université de Paris, le numéro de téléphone 0 806 800 540 permet de dialoguer avec un robot doté d’intelligence artificielle et de savoir, en fonction des symptômes décrits, si l’on est susceptible d’être porteur du virus Covid-19. Une orientation médicale adaptée est alors proposée. La plateforme téléphonique permet également d’identifier les foyers de propagation de l’épidémie en se basant sur le code postal de l’appelant.

Comment ça marche ?

Vous composez le 0 806 800 540 (prix d’un appel local), c’est un robot qui vous répond et vous pose des questions comme « Avez-vous de la fièvre ? », « Avez-vous des difficultés à manger ou à boire ? », « Avez-vous une toux persistante ? », « Avez-vous des problèmes respiratoires ? » auxquelles vous répondez par « oui » ou par « non ».

En fonction de la réponse, le robot peut demander des relevés de température ou des compléments d’information.

En analysant les réponses données, le robot doté d’intelligence artificielle va vous orienter, en trois minutes en moyenne, vers la solution médicale appropriée aux symptômes décrits : appeler le 15 sans tarder, contacter votre médecin traitant ou rester confiné chez vous en protégeant vos proches.

→   Lire Plus

Quand la volonté politique se dissout dans l’eau!

Une fois de plus les fameux “spécialistes des Affaires martiniquaises“ ont sévi.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

ls se sont avérés incapables de s’entendre pour abreuver la population avec ce liquide vital qui s’appelle l’eau.

Et chacun , sur cette question qui relève principalement ( comme naguère pour le transport) de la compétence locale, de se renvoyer la balle : «ce n’est pas moi monsieur c’est l’autre le fautif qui n’a pas réparé à temps une canalisation cassée depuis 10 ans , d’ailleurs je vais vous faire une confidence je ne produis rien ,pas une seule goutte d’eau, je ne suis qu’un modeste redistributeur de l’eau qu’on veut bien me fournir- trop chichement j’en conviens ! » Mais alors pourquoi avoir crée cet établissement supplémentaire si vous ne pouvez rien faire? « Ah monsieur vous abordez là les subtilités de la politique bokay!: on ne crée pas un organisme pour les services qu’il peut rendre à la population ,pas du tout! les notions d’utilité sociale et d’efficacité ,à fortiori de compétence, n’ont rien à voir la dedans ; ce qui compte par dessus tout , c’est d’offrir un douillet cocon à quelques pontes du parti ,en mal de place ( de Tot comme ils disent sur la côte caraïbe ), et puis ,et c’est là l’essentiel ,de disposer de leviers ,dans tous les secteurs stratégiques , à l’instar du transport ,pour contrôler la situation sur l’échiquier politique local».Mais

→   Lire Plus

Coronavirus : Nous ne sommes pas à la hauteur de l’état d’urgence économique et social !

— Jean-Marie Nol, économiste —
Pourquoi alors que le chômage est attendu à des niveaux stratosphériques, et que la croissance est très mal orientée pour les années à venir, les Martiniquais et Guadeloupéens rechignent à la réouverture des écoles et ainsi permettre de reprendre le boulot ?

Cette tendance à sous estimer l’urgence économique viendrait accréditer l’idée d’une certaine incurie collective.

C’est patent de dire actuellement que travailler plus pour assurer la pérennité et le financement du modèle social français actuel est pour nous un sujet majeur, car il est lié autant à l’économie qu’aux enjeux de société. Nous sommes autant préoccupés par le poids de ce modèle social sur la compétitivité des entreprises au niveau mondial, que par la nécessaire solidarité entre générations et entre les différents groupes sociaux qui composent le pays.
Enfin, nous sommes convaincus que le nœud du problème réside dans le financement de ce modèle social français, conçu avec des hypothèses aujourd’hui obsolètes avec le Covid 19 .

Pourquoi se pencher sur ce sujet ?

→   Lire Plus

« Sankara n’est pas mort », sur les traces d’une utopie africaine

— Par Céline Rouden —

Ce road-movie poétique au « pays des hommes intègres », le Burkina Faso, nous entraîne dans un voyage hypnotique sur les traces de l’utopie révolutionnaire incarnée par Thomas Sankara

Sankara n’est pas mort

en e-cinema sur www.25eheure.com

Sankara n’est pas mort. Au Burkina Faso, il est encore bien présent : en ombre chinoise sur les tee-shirts des jeunes burkinabés à la manière de Che Guevara, dans les slogans des manifestants de Ouagadougou réclamant justice contre ses assassins, et dans le souvenir de ses habitants comme un âge d’or lointain et révolu. Jeune réalisatrice formée à la Femis, Lucie Viver a été frappée par l’immense espoir né en 2014 de la chute de Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir et la survivance, dans l’imaginaire collectif de ce pays, de l’utopie révolutionnaire et anti-impérialiste incarnée par Thomas Sankara.

→   Lire Plus

Penser bien plutôt que dire n’importe quoi

— Par Yvon Joseph-Henri —

Tour à tour, une infirmière scolaire, puis une inspectrice de l’éducation nationale viennent nous expliquer pourquoi il faut rouvrir sans tarder les écoles. Pour quoi faire en réalité ? De la garderie qui fera exploser la contamination ? Parce que telle est la demande du Prince ?

En préalable on peut s’étonner de voir l’une rapprocher des métiers que tout différencie voire oppose, et l’autre intervenir publiquement sans l’accord de sa hiérarchie quand la nature et le niveau d’autorité de son poste, lui imposent une stricte réserve.

Un peu d’attention permet de s’apercevoir que ce que certains simplifient à outrance n’est simple en rien. D’une part, nous sommes en Martinique dans la montée vers le pic de contamination au Covid-19. On oublie aussi facilement les liens sociaux de nos concitoyens, l’inconscience de certains, la dissémination des populations, les foyers de contamination que représentent nombre de cités, justifiant le survol de l’île par l’hélicoptère de la gendarmerie, sans compter les contrevenants pêcheurs sous-marins et kitesurfeurs pour ne citer qu’eux.

Nous savons tous que rien n’arrêtera en l’état actuel des choses, la progression du virus.

→   Lire Plus

« Monsieur le Président, cet oubli de l’art et de la culture, réparez-le ! »

Tribune. Monsieur le Président de la République, lors de sa conférence de presse du 19 avril, le premier ministre [Edouard Philippe], énumérant tous les secteurs d’activité, a oublié le secteur culturel. Combien de personnes vivant en France a-t-il oubliées avec nous ?

Le secteur fait vivre 1,3 million de personnes. Il aide à tenir ceux qui sont en troisième ligne et qui regardent les œuvres de tous styles et tous genres que nous avons fabriquées, accrochées, enregistrées, celles aussi que nous mettons en ligne, même confinés, grâce aux savoir-faire que nous avons acquis. Nous espérons aussi qu’elles aident parfois à se délasser, à prendre un peu de bon temps à ceux qui sont en première et en deuxième ligne lorsqu’ils en ont le loisir.

Depuis six semaines, le ministre de la culture [Franck Riester] ne dit strictement rien. Des « je ne sais pas » à la pelle, quelques mots sur les théâtres privés, semble-t-il, de vagues encouragements, peut-être, aux assureurs à assurer contre les risques du Covid-19… Une formule, « mettre l’art et la culture au cœur de la société » : on pourrait faire plus précis pour répondre à la situation actuelle.

→   Lire Plus

Afrique du Sud : décès de Denis Goldberg, figure anti-apartheid et ancien proche de Mandela

Né de parents communistes, cet ingénieur a passé vingt-deux ans dans un pénitencier de la capitale Pretoria.

L’une des figures de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, Denis Goldberg, célèbre compagnon de route de Nelson Mandela, est mort à l’âge de 87 ans, ont annoncé jeudi sa famille et la fondation qui porte son nom.

« Denis Goldberg est décédé juste avant minuit le mercredi 29 avril 2020 […] il a dédié sa vie au combat pour la liberté en Afrique du Sud », a écrit la fondation dans un communiqué.

Né de parents communistes, le jeune ingénieur a rejoint au début des années 1960 la branche armée du Congrès national africain (ANC), à la pointe du combat contre le régime raciste blanc au pouvoir en Afrique du Sud.
Condamné à la prison à vie en 1963, libéré en 1985

Denis Goldberg a été arrêté en 1963 avec une poignée de dirigeants célèbres de la cause noire, dont Walter Sisulu, Govan Mbeki et Andrew Mlangeni. Il a été condamné un an plus tard à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela lors du célèbre procès dit de Rivonia.

→   Lire Plus

Vive le premier mai journée internationale de lutte des travailleurs

Ce premier mai 2020, il n’y aura pas de rassemblement à Fort de France, ni de défilés en raison de la pandémie due au Covid-19. Mais nous devons néanmoins honorer cette journée.

La crise sanitaire provoquée par cette épidémie a mis au grand jour l’état de délabrement dans lequel se trouve le service public de la santé. C’est une situation que dénoncent depuis des années les travailleurs du secteur : mauvaises conditions de travail, salaires bas, cadences infernales, manque de lits, de personnel, pénuries d’équipements, de médicaments, etc.

Mais cette crise sanitaire a aussi constitué pour le gouvernement une occasion inattendue pour accélérer ses attaques contre l’ensemble des travailleurs. Il en a d’abord profité pour faire voter par surprise le projet de réforme controversée des retraites en recourant à l’article 49-3. Puis profitant du confinement, il a poursuivi avec une série d’ordonnances modifiant le Code du travail : RTT, congés payés, durée hebdomadaire du travail, entre autres. Secteur public, secteur privé : tous les travailleurs sont visés.

Enfin, répondant aux injonctions du patronat qui n’entend pas perdre sur ses profits à cause du ralentissement brutal de l’activité, le gouvernement a décidé de lever le confinement le 11 mai en rouvrant les écoles pour permettre aux parents de retourner dans les entreprises.

→   Lire Plus

« L’appropriation culturelle » de Rodney William

Peut-on porter un turban, des dreadlocks ou une coiffe de plumes autochtone ?

Oui et non, car les accessoires culturels fonctionnent comme des piliers d’identités pour les peuples historiquement subalternisés par l’Occident. Ils portent en eux une ancestralité et des pratiques sociales de lutte et de résistance qui doivent être respectées.

Séparant l’appropriation culturelle des autres formes d’échange culturel, Rodney William révèle comment l’appropriation participe aux dispositifs d’invisibilité et de génocide culturels, en affaiblissant intentionnellement les savoirs et les connaissances des peuples noirs, autochtones et minoritaires.

S’appuyant sur des bases anthropologiques, R. William dialogue dans cet essai engagé avec la cosmogonie africaine et des auteurs comme Frantz Fanon, Stuart Hall, Kabengele Munanga et Abdias Nascimento.

Rodney William a grandi dans un univers baigné de samba, de capoeira, et de spiritualité afro-brésilienne. Anthropologue, docteur en sciences sociales, il est aussi babalorixa, dignitaire de la religion afro-brésilienne candomblé.

« Rodney William étudie l’appropriation culturelle sous l’angle historico-culturel du colonialisme. Il établit une connexion avec les pratiques prédatrices des marchés capitalistes colonisateurs
actuels, qui se servent des attributs culturels d’un peuple pour faire du profit, et vident de sens ses symboles d’appartenance.

→   Lire Plus

#1er Mai 2020 : Nos droits ne sont pas confinés!

Fidèle à sa tradition d’appartenance au mouvement social, l’UFM participe aux manifestations du 1° mai.
C’est l’occasion, parmi celles et ceux qui luttent pour les droits, de mettre l’accent sur les conditions de travail et de vie des femmes travailleuses.

Ce 1° mai 2020 se passe, en raison de l’actualité de la crise sanitaire, dans un contexte particulier qui empêche toute manifestation de rue.

Mais ce n’est pas pour autant que nous resterons silencieuses !

Non, nos droits ne seront pas confinés !
Notre parole ne sera pas confinée !

Les femmes, les travailleuses, les plus précaires sont encore en première ligne pendant cette crise sanitaire.

Si toutes et tous sont visé-es par le même virus, la situation particulièrement difficile que nous vivons met en lumière, s’il en était encore besoin, les différences de genre et de classe dans sa gestion à tous les niveaux.
– Dans la santé et l’aide aux personnes fragiles : personnels soignants des établissements de santé et de personnes âgées, et à domicile sont majoritairement féminins : elles ont travaillé et assuré la survie des personnes les plus dépendantes, malgré le manque de matériel de protection.

→   Lire Plus

« 1492 Anacaona l’insurgée des Caraïbes » de Paula Anacaona

Comment les autochtones ont-ils vécu la “Découverte” de l’Amérique ? Écoutons la voix des colonisés.

L’Europe et l’Amérique vivaient de part et d’autre de l’océan, chacun ignorant l’existence de l’autre, jusqu’à leur rencontre en 1492, quand Cristobal Colón découvre les Antilles.

Anacaona règne alors sur un des royaumes d’Haïti. Elle et son peuple Taïno accueillent les Espagnols avec cordialité, amitié, respect. Mais les Espagnols mettent en place leur projet colonisateur : ils déstructurent la société Taïno, détruisent ses lieux de culte, lui imposent un nouveau mode de vie… Délibérément, ils exterminent un peuple et sa culture.

Moins d’un siècle après cette Rencontre, les Taïnos ont totalement disparu d’Haïti et des Caraïbes – entraînant la déportation massive d’Africains pour servir de main d’œuvre.

La mémoire enfouie de cette extermination n’a cependant pas disparu. Par la voix d’Anacaona, revivez l’histoire des Taïnos, premier peuple des Antilles – Guadeloupe, Martinique, Cuba, Porto Rico, et bien sûr Haïti…

On a déjà beaucoup parlé de cette conquête – mais par la voix des colons. Écoutons cette fois les colonisés : leurs tentatives d’adaptation, leur désespoir, leurs résistances.

→   Lire Plus

Déclaration de « Combat Ouvrier à l’occasion du 1er mai 2020

C’est la première fois depuis plusieurs dizaines d’années que les travailleurs ne pourront pas défiler dans les rues ce Premier mai 2020.

Mais paradoxalement, c’est à cause de cela que le Premier mai 2020 pourrait aussi entrer dans l’histoire.

Ce serait possible si dans les mois qui viennent la classe ouvrière parvenait à organiser une lutte collective d’ampleur pour ne pas subir la crise économique aggravée par la pandémie actuelle.

C’est sur cet objectif, entre autres, que les militants de Combat Ouvrier consacrent leurs efforts.

Si les travailleurs, les militants du mouvement ouvrier, les militants révolutionnaires communistes, partagent le même état d’esprit, la même volonté de lutte, la même conscience de classe, ce Premier mai 2020 sera moralement une avancée. On peut confiner les corps mais pas les idées !

La mémoire collective des opprimés et de la classe ouvrière est une donnée capitale car si c’est elle qui a fait le passé, elle contribuera aussi à l’avenir.

– C’est la mémoire des travailleurs de Chicago le premier mai 1886 manifestant pour la journée de huit heures,

– C’est la mémoire de la Deuxième Internationale faisant du Premier mai une journée internationale de lutte des travailleurs,

– C’est la mémoire du massacre de Fourmies le Premier mai 1891 en France,

– C’est la mémoire des ouvriers assassinés lors de chaque Premier mai par les forces de l’ordre bourgeois un peu partout dans le monde.

→   Lire Plus

27 avril 2020 : anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Guyane, Guadeloupe, Réunion et Martinique

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Les échanges qui nous ont opposés sur internet, un important élu et votre serviteur, m’ont conduit à me pencher à nouveau sur la date de l’abolition de l’esclavage et à proposer avec quelques jours de retard le contenu de cette discussion, légèrement toilettée. D’autant plus que cet évènement historique a peu retenu l’attention pendant la période de confinement.

On aurait pu reprendre ici toutes les dates et évènements de l’année 1848 qui ont amené la IIème République à prendre le décret du 27 avril 1848, ils ont été développés dans de précédentes contre-chroniques. Rappelons simplement que le premier acte institutionnel du processus d’abolition s’est déroulé dès le lendemain du jour de la mise en place du gouvernement provisoire. En effet, en mode de « conseil des ministres », cette instance a retenu l’abolition de l’esclavage comme l’une des 6 mesures prioritaires de la nouvelle République. La décision était prise, il ne s’agissait plus que de la formaliser. Les informations parvenant en Martinique au rythme des arrivées des paquebots, les décisions prenaient environ un mois pour parvenir dans les colonies.

→   Lire Plus

Une « année blanche» pour sauver les intermittents du spectacle

— Par Yves Perennou —

C’est un gouffre d’au moins six mois qui s’ouvre devant les artistes et techniciens du spectacle. Durant cette période, pratiquement toutes les représentations professionnelles seront impossibles et les séances de répétition collective presque tout autant, pour la musique, le théâtre, la danse, le cirque, le chant. À l’exception des ensembles à cordes, comment jouer ensemble avec masques et distance physique ? Ce semestre de silence, suivi d’une année de rétablissement pour relancer les projets signifierait l’effacement des droits aux annexes 8 et 10 pour une bonne partie des intermittents du spectacle. L’appréhension est vive. La prolongation des droits à l’assurance chômage décidée par le gouvernement avec report de la date anniversaire ne vaut que jusqu’à la fin du confinement. Les deux pétitions ouvertes parallèlement à la mi-avril (Année noire 2020 et Culture en danger) totalisent quelque 200 000 signatures.

Télécharger le n° 471 du 30 avril de  La Lettre du Spectacle

Elles réclament globalement la reconduction des droits actuels sur une année à partir du moment où il sera possible à nouveau de travailler. « Beaucoup tde gens font leurs heures dans les festivals et certains reports de dates vont avoir lieu jusque dans deux ans, il faut donc permettre à tous les intermittents de reconstituer leurs droit à l’assurance chômage, sur un an, plaide Jean-Claude Fall, à l’initiative de Culture en danger.

→   Lire Plus

La crise sanitaire masque la crise sociale

Vous ne sauverez pas l’absence de travail par l’emploi

Nous, salarié.e.s en emploi discontinu, de la restauration, de l’hôtellerie, du spectacle vivant, du tourisme, de l’audiovisuel, du social, de l’événementiel, des services, et de tant d’autres secteurs utilisant des contrats précaires, sommes les grand.e.s oublié.e.s.

Comme beaucoup, nos activités se sont arrêtées brutalement sans perspective de reprise. L’État débloque aujourd’hui des milliards pour colmater les plaies ouvertes de cette crise… Pas une mesure ne nous concerne !

Nous sommes des millions à passer à travers les mailles du filet

Nous n’avons plus aucun salaire

Nous n’aurons bientôt plus aucun droit au chômage

Nous sommes « le bord de la route »

Nous exigeons que le gouvernement prenne dès maintenant la véritable dimension de cette crise et agisse en conséquence avec des mesures urgentes :

· Pour le Régime Général, neutralisation du décompte du capital de droits acquis et maintien des droits sur la période de confinement et jusqu’à la reprise totale de tous les secteurs d’activités interdépendants.

. Pour les Annexes 8 et 10, renouvellement automatique, a minima à hauteur de l’indemnisation journalière précédente, dès maintenant et jusqu’à un an après la reprise totale de tous les secteurs d’activités interdépendants.

→   Lire Plus

Covid-19 : la théorie de la décroissance rendue plus audible grâce au confinement

—Par Romain Brunet —

Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l’économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés. De quoi permettre aux adversaires de la croissance infinie de devenir audibles.

Ils étaient jusqu’ici considérés comme des marginaux. Aux yeux des politiques, ils étaient au mieux des idéalistes aux idées utopiques, au pire des illuminés ignorants du fonctionnement de l’économie. Mais à la lumière des conséquences du confinement imposé depuis le 17 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les théoriciens de la décroissance deviennent audibles et leurs idées s’immiscent petit à petit dans le débat.

Dans une tribune publiée mardi 28 avril dans Libération et intitulée « Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance », un collectif d’intellectuels dresse notamment la liste des conséquences sur nos vies de la situation actuelle subie.

>> À lire : Covid-19 : l’écologie sera-t-elle sacrifiée au nom de la relance économique ?

« Moins de production, moins de consommation, et par conséquent moins d’extractions, moins de déchets, moins de pollutions, moins de déplacements, moins de bruit (…).

→   Lire Plus

L’ONU met en garde contre une trop grande gratuité des produits culturels

Avec la pandémie, la gratuité des livres, des films ou des concerts s’est répandue. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) tire la sonnette d’alarme.

Le traité de Pékin conclu en 2012, qui vise à protéger les droits des travailleurs de l’audiovisuel et à améliorer leurs revenus est entré en vigueur… ce mardi. Une drôle de date alors qu’en ces temps de pandémie la gratuité des livres, des films ou des concerts s’est répandue, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) estime que cette entorse à la propriété intellectuelle n’est pas sans danger pour un secteur déjà fragile.

Un secteur en détresse

Ces nouveaux droits qu’ils avaient réclamé vont permettre d’augmenter les paiements liés à la retransmission, au moment même où de nombreuses productions sont à l’arrêt en raison de la pandémie de Covid-19.

« Il est difficile de quantifier les conséquences sur le moment, mais le secteur est en détresse », avec de nombreuses personnes privées de ressources, a affirmé le directeur général de l’Ompi, Francis Gurry, dans un entretien faisant valoir par exemple que des centaines de personnes sont habituellement impliquées dans la production d’un seul film.

→   Lire Plus

À cause du coronavirus, ces ados ont dû traverser l’Atlantique à la voile pour rentrer chez eux

Ils devaient participer à une croisière pédagogique dans les Caraïbes, puis revenir en Europe en avion. Ces 25 jeunes Néerlandais ont finalement dû traverser l’Atlantique à la voile pour pouvoir rentrer chez eux, aux Pays-Bas.

C’est une traversée de l’Atlantique un peu particulière. Vingt-cinq adolescents néerlandais ont été contraints de changer leurs plans et de traverser l’Atlantique en voilier, à cause de la pandémie de coronavirus.

Imaginez partir à 25 ados, 12 membres d’équipage et trois professeurs pour une croisière pédagogique. Et, une fois dans les Caraïbes, s’y retrouver tous bloqués et devoir changer ses plans à cause d’une pandémie inédite. C’est ce qui est arrivé à ces 25 jeunes Néerlandais.

Un retour impossible par les airs

À leur arrivée dans les Caraïbes, les élèves ont appris que leur voyage allait prendre un autre tournant. Ils n’allaient pas pouvoir aller à Cuba pour prendre l’avion et rentrer en Europe, comme prévu. Alors que faire ?Christophe Meijer, le directeur de Masterskip, la société qui a organisé le voyage, explique au média américain CNN : « Nous avons décidé que la meilleure solution pour les élèves était de rentrer aux Pays-Bas en bateau, plutôt que de rester dans les Caraïbes où la situation était incertaine. »

→   Lire Plus

Coronavirus : « Et si nous faisions la classe dehors ? »

 — Tribune —

Le 11 mai, les enfants auront vécu confinés deux mois. Deux mois à manquer d’air et d’espace pour la plupart d’entre eux, deux mois aussi à regarder les écrans plus que d’ordinaire. Ils étaient déjà trop sédentaires, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les voilà maintenant quasi immobiles : en France, parcs, forêts et espaces verts en général ont été interdits d’accès pendant le confinement.

Il était pourtant possible de faire autrement. Ailleurs, comme en Autriche, tous ces espaces sont restés ouverts. Pour les enfants, principalement.

Pourquoi donc vouloir les remettre à l’intérieur des classes à partir du 11 mai, quand élèves et enseignants auront passé toutes ces journées enfermés ? Comment imaginer qu’ils pourraient se réjouir d’une telle perspective ? Parmi les quelque 16 millions d’enfants et leurs parents, et le million de professeurs, beaucoup ne semblent pas avoir envie de retourner dans des salles closes, autant nids à microbes que continuité du confinement.

Promiscuité ou lien avec la nature

Et si une autre solution existait ? Qui n’impliquerait pas la poursuite du confinement, mais l’usage de nouveaux espaces d’enseignement ? Les établissements scolaires ne disposent souvent pas d’espaces suffisants à l’intérieur pour permettre le respect des distances minimales recommandées.

→   Lire Plus

À propos de la réouverture des écoles : mai ou septembre ?

— Par Marie-Hélène Léotin, conseillère exécutive CTM. —

Le ministre de l’Éducation a donné une consigne : ouverture des écoles, 11 mai pour le primaire, 18 mai pour les collèges, 25 mai pour les lycées. De nombreux maires et élus donnent leur position : c’est non, car nous ne serons pas prêts au mois de mai, en particulier pour l’approvisionnement en masques. Les enseignants sont dans le flou. Les parents d’élèves ne savent pas quoi faire, surtout qu’on leur avait dit, au moment de la fermeture, que les enfants étaient les premiers vecteurs de l’épidémie !
On a l’impression que nous sommes en train de partir dans tous les sens. Tel maire va ouvrir, tel autre ne va pas ouvrir. Ce n’est pas le moment de partir dans tous les sens. Nous devons surmonter ensemble la crise et donner un cap en préservant notre unité et en mettant sur pied une stratégie globale et commune.

Quel est le plus grand danger qui nous guette ?

La crise n’est pas derrière nous ; elle est encore devant nous. Aucune autorité scientifique n’est en mesure de dire, au jour d’aujourd’hui, quand s’arrêtera l’épidémie. Le plus grand danger n’est pas le décrochage scolaire et une solution a été trouvée pour les examens du brevet et du bac.

→   Lire Plus

L’homme, ce solide ouaté

— Par Pierre Pastel —

D’une manière retentissante et prenant l’humanité entière à témoin, notre nouvelle actualité mondiale pandémique nous contraint à une remise en question générale. Cette pause forcée sous la forme d’une quarantaine sans précédent interroge nos choix et nos valeurs. Face au naufrage collectif potentiel, c’est surtout le rapport de l’homme à l’homme qui doit nous interpeller. Qu’est-ce que l’homme pour l’homme ? Que veut faire l’homme de l’homme ? À l’heure de la financiarisation triomphante du vivant, à l’heure où l’humain est devenu la principale marchandise de ce qu’il convient d’appeler la guerre économique mondiale, quel chemin prendre pour préserver l’homme de lui-même ? L’homme guerrier ambitieux et fou est devenu à la fois son principal allié et son plus dangereux ennemi. Comment réduire la faillite éthique qui conduit l’humain à s’autodétruire ? Comment retrouver le dénominateur commun moral qui réinscrive l’humanité dans une perspective harmonieuse et pacifique, salvatrice et pérenne ? Le chemin du rêve commun n’est pas tracé, il est à tracer ensemble. À travers une relecture de notre définition de l’homme, Pierre Pastel, universitaire, sociologue et thérapeute, nous invite de nouveau1 à méditer cette réponse éthique qui sera nôtre, pour le monde nouveau que nous devrons réinventer.

→   Lire Plus

Coronavirus : pourquoi une deuxième vague épidémique semble inévitable après le déconfinement

Si les débats font rage sur la meilleure façon d’enrayer la propagation du virus quand les déplacements seront à nouveau autorisés, il paraît impossible d’échapper à un rebond des contaminations.

A moins de deux semaines du 11 mai, de nombreux Français trépignent à l’idée de sortir de leur long confinement et de connaître les modalités de leur liberté de déplacement bientôt retrouvée. La crainte du coronavirus n’a pas disparu pour autant et la perspective du déconfinement fait naître de nouvelles craintes : comment se protéger du virus quand les écoles auront rouvert et que les habitants des villes devront reprendre les transports en commun ? Risque-t-on de relancer l’épidémie après tant d’efforts pour l’enrayer ?

>> Coronavirus : suivez les dernières informations sur l’épidémie dans notre direct

Si la réponse à cette dernière question dépendra des mesures mises en place après le 11 mai, et du plan présenté par le gouvernement mardi 28 avril, une chose est sûre : la deuxième vague de contaminations pourra être plus ou moins forte que la première, mais elle aura forcément lieu. Franceinfo vous explique pourquoi.

Parce que le confinement est efficace

Si le nombre de contaminations repart à la hausse après le 11 mai, ce sera tout d’abord, paradoxalement, une preuve de l’efficacité du confinement de près de deux mois qui viendra de s’achever.

→   Lire Plus