— Par Fara C. —
Avec l’album The Wrong Kind of War, la chanteuse, ex-mannequin, tresse des odes à la résistanceet des hymnes à l’amour d’une tendresse lucide. En tournée et bientôt à l’Olympia.
Ce n’est pas un conte de fées que nous allons narrer. Mais l’histoire d’un cœur battant, l’odyssée d’une combattante qui imprime à la beauté une infinie dignité. Née dans une famille nombreuse, Imany a été élevée avec rigueur et amour. « N’oublie pas que tu devras travailler plus dur que la plupart de tes congénères », lui répétait son père, né français, d’origine comorienne, qui savait de quoi il parlait. Comme lui, Imany s’est vu renvoyer à la figure la couleur de sa peau. À l’exemple du papa, dont la conscience politique a été pour elle une leçon de vie, la jeune femme n’a jamais baissé les bras. Le surnom swahili qu’elle s’est choisi, Imany, peut se traduire par espoir…
Ambassadrice de l’association ENDOmind, qui milite pour la reconnaissance de l’endométriose, elle donne vraiment de l’espoir aux femmes qui souffrent de cette maladie dont les conséquences peuvent s’avérer dévastatrices.

FRANCE 3/20H55 – inspiré d’une histoire vraie, le film de Stephen Frears, porté par Judi Dench (Skyfall, Indian Palace), est une œuvre poignante, agrémentée de subtiles touches d’humour et d’une belle réflexion sur la société.
« Je ressens, je crois, avec beaucoup de force, le désir d’un théâtre qui n’en serait plus un... »
M.E.S. et adaptation Mélanie Laurent
Depuis un an, la CinéFabrique accueille à Lyon des élèves de tous horizons, sociaux ou géographiques. Une mixité qui tranche avec la Fémis, sa cousine parisienne
Le vieillissement de la population martiniquaise et les désordres sociaux, politiques et économiques qui pourraient en découler ont suscité la réaction de Raphaël Confiant dans sa dernière tribune, « L’illusion de la Sylver économie ». Il estime qu’il ne pourrait se développer une économie fondée sur le vieillissement de la population que dans le cadre d’une économie globale. Or, selon lui, cette économie n’existe pas en Martinique.
Nous pouvons nous réjouir du fait que les commémorations de l’insurrection du Sud commencent à prendre autant d’importance que celles de la révolution anti-esclavagiste de 1848. Ces dernières années, la dynamique de réappropriation de notre histoire s’est incontestablement renforcée et le regard que notre peuple a sur lui-même a favorablement évolué. On peut regretter, cependant, que les commémorations deviennent souvent un rituel servant à se donner bonne conscience ; qu’elles ne contribuent pas toujours à nous ancrer dans nos racines et ne débouchent pas suffisamment sur la volonté de bâtir un avenir commun. N’y a- t- il pas lieu de s’interroger sur cette véritable schizophrénie qui conduit certains à commémorer dans l’exaltation chaque 22 mai au cri de « nèg pété chenn », pour, dès le lendemain, reprendre leur vie d’aliéné et accepter la soumission.
« Voici en clair ce qu’on nous a dit – Ou vous partez volontairement avec une petite monnaie, oualors, sé déwô san ayen ! Ce qui est dur c’est de voir comment cette véritable machine à gagner del’argent a été vite démolie par quelques rapaces écervelés qui ont pillé et esquinté la boite ; et c’estnous qui faisons les frais… On s’étonnera après que des révoltés par l’injustice fassent n’importequoi… » Victime anonyme.
C’est un symbole qui se veut fort : Barack Obama a inauguré ce samedi 24 septembre 2016 à Washington un musée dédié à l’histoire afro-américaine. L’occasion pour lui d’esquisser la trace que laissera son passage à la Maison Blanche. Une cérémonie qui était donc très attendue.

La 17e édition de la manifestation se déroule à Lyon et dans la région Rhône-Alpes jusqu’au 30 septembre. Une édition libre et engagée, à la croisée des danses savantes et populaires.
Cabu était un énorme bosseur. Toute la semaine, il prenait des notes et dessinait sur tout ce que l’actualité lui inspirait. Les éditions Les Échappés publient une anthologie de mille dessins de Cabu. Mille dessins parus entre 1969 et son assassinat, à Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Sa veuve, Véronique Cabut, a donné accès à ses archives. Jean-François Pitet et Riss, le directeur de la publication de Charlie Hebdo, ont procédé à un choix, forcément frustrant, mais qui montre l’étendue de la palette et du talent de l’artiste. Ces dessins sont des « échappés », c’est-à-dire qu’ils n’ont pas fait la une de l’hebdomadaire satirique. Voire, pour 30 % à 40 % d’entre eux, n’ont pas été publiés du tout. La sélection des dessins, rangés dans des pochettes thématiques, a été réalisée selon un critère simple : ses dessins, réalisés, pour certains d’entre eux, voici cinquante ans, résonnent encore avec l’actualité d’aujourd’hui. Soit un dessin qui crée « un rire intemporel », dit Riss.
Un docteur en philosophie africain, noir, aux universités de Halle (Prusse) et de Wittenberg (Saxe), dans les années 1727/1734 : cela pourrait être une aubaine pour un ouvrage de Serge Bilé, ou un titre d’un magazine à sensation en quête de destins hors du commun. Nous voulons parler d’Anton Wilhelm Amo. Lilian Thuram lui consacre 4 pages dans Mes étoiles noires (collection « Points »), entre le général en chef de l’armée impériale russe Hannibal et le Chevalier de Saint-Georges. C’est à ce parcours effectivement exceptionnel que la revue « Philosophie-Magazine » de ce mois de septembre consacre un intéressant dossier, à lire absolument, croyons-nous, pas seulement en raison de l’aspect extraordinaire de ce destin, mais aussi pour les réflexions qu’il peut inspirer.
ELLE est constitutive de notre imaginaire collectif. ELLE est là tapie au fond de nos mémoires, silencieuse quand tout va bien, faisant retour insistante et omniprésente dans les périodes de crises. ELLE a donné au théâtre quelques uns de ses plus beaux monuments : au 19ème siècle Georg Büchner (1813-1837) nous fit don de « La mort de Danton », au 20è siècle le Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine nous offrit 1789, en ce début de 21 ème Joël Pommerat nous gratifie de
Chaque passage du polémiste dans une émission vaudrait une condamnation. En quête d’audience, les journalistes continuent à l’inviter, reprenant à peine ses inepties.
Tiago Rodrigues, teatro nacional D. Maria II
Pour servir L’Histoire
La Guadeloupe est en crise et la Martinique n’avance pas car elle est en panne : Nos régions se vident de leurs forces vives , nos villes débordent de manifestations quotidiennes de violence et notre cohésion sociale est mise à mal .La crise sociétale actuelle en Guadeloupe et la crise larvée en Martinique mettent en lumière un phénomène préoccupant : l’exil des jeunes diplômés couplé avec la délinquance d’autres jeunes restés au Pays . Avec cette crise de société , c’est un fait, de plus en plus de jeunes sont tentés par la délinquance et l’oisiveté alors que d’autres préfèrent aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Depuis les années 2000, l’expatriation des Guadeloupéens et Martiniquais est ainsi en croissance régulière, de l’ordre de 5 à 6% chaque année . La première des grilles d’analyses relève de la sphère économique. Nos pays respectifs ont incontestablement une difficulté avec leur jeunesse.La faute est à cet exode des jeunes qui a commencé au milieu du 20e siècle avec le BUMIDOM et qui s’est poursuivi pendant les années de crise avec nos jeunes qualifiés .La
C’est sur un ton bon enfant, enjoué même, émaillé de quelques anecdotes que Laetitia la fille d’Henri Guédon a commenté l’exposition. Mais la solennité réservée aux héros était bien là. Henri Guédon n’a pas cherché à convoquer son destin et toutes ces vibrantes émotions lui sont advenues à la bonne fortune d’une vie d’artiste passionné.
— Par Lilian Truchon Philosophe —
« Tout ce que je fais c’est du rap. Mon plus gros crime c’est de parler fort, de ne pas fermer ma gueule » . Ce sont les paroles de Tupac alors qu’il se tenait à l’extérieur du tribunal où son procès avait lieu courant 1994 ou 1995. Il a aussi dit : « Je sais être responsable de ce que j’ai fait mais je ne sais pas être responsable des actes de tous les hommes noirs au Etats-Unis. Ce n’est plus mon procès. C’est le procès du rap, de ma personnalité » .
Tous les matins en allant travailler je regarde le couloir de bus du TCSP et je suis aigrie.
Tous les indicateurs montrent aujourd’hui que la Guadeloupe et la Martinique ne vont pas bien et cela peut inciter en effet la masse croissante des laissés-pour-compte, des précaires, des jeunes aux diplômes dévalorisés, des éternels stagiaires, à cesser d’attribuer leurs échecs à des causes personnelles ou psychologiques, pour les rapporter à des évolutions collectives découlant des prochaines élections présidentielles en France hexagonale . Il va falloir moins de 2 ans pour mettre clairement en évidence cette nouvelle dynamique de déclassement de la classe moyenne en Guadeloupe et Martinique , non encore installée dans les réalités objectives , et que notre capacité de déni nous empêche de voir clairement . Ce retournement dynamique apparaît aujourd’hui dans un contexte où, pendant des décennies, la classe moyenne a fait figure de maillon le plus solide et le plus dynamique de la société Antillaise . Elle est considérée comme une classe de confort avec le bonus de salaire des 40% de vie chère , protégée et choyée, stable, située fort loin au-dessus de l’écume des difficultés des classes populaires en maîtrisant son destin social et partageant une culture de sécurité et de confiance dans l’avenir .