Roland Sabra

Réparer les vivants

Vendredi 20 janvier 2017 à 19H 30 à Madiana en VO

De Katell Quillévéré
Avec Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval
Genre Drame
Nationalité Français
Synopsis:
Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…

 

La presse en parle :

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Conférence de Jean-François Boclé

Au Memorial ACTe le 14 janvier 2017 à 18h

Dans le cadre du cycle mensuel « Une nuit, une œuvre… », le Mémorial ACTe donne carte blanche à L’Artocarpe

Présentation d’artistes et analyses d’œuvres

C’est dans la perspective de La Décennie internationale des personnes d’ascendance, initiative lancée en 2015 par l’UNESCO, que l’artiste Joëlle Ferly propose Black Aesthetics, un cycle de conférences visant à mieux comprendre les propositions artistiques contemporaines d’artistes majeurs de la diaspora africaine, incluant les pratiques des artistes de nos latitudes.

A travers ce cycle de conférences, le participant sera formé à la lecture d’œuvres contemporaines, jugées trop souvent hermétiques par le grand public. De plus, le participant sera initié aux discours qui sous-tendent les œuvres sélectionnées. Il sera également en mesure de mieux saisir les enjeux de l’art contemporain et l’importance pour les artistes de nos régions d’être visibles et soutenus sur les plateformes internationales (Biennale de la Havane, Biennale de Venise, FIAC, Art Basel…).

Prochaine conférence: Jean-François Boclé (Martinique – Paris), en présence de l’artiste. La pratique de Jean-François Boclé utilise les outils des études culturelles et post-coloniales, pour décliner des œuvres qui oscillent entre l’installation, la performance, la peinture avec de la poudre chocolat (Banania), la vidéo, l’art culinaire… Les thèmes revisités sont entre autres, les clichés construits sur les Noirs, la construction du racisme à travers les déclinaisons de la banane, ainsi que l’usage économique que la métropole continue de restreindre aux afrodescendants.

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Sauver Mumia Abu Jamal

— Message du Comité Martiniquais par Gilbert Pago —

Le texte suivant reprend largement les informations données par le comité français de soutien à Mumia.

La justice fédérale fait injonction immédiate à l’Administration pénitentiaire de soigner Mumia Abu-Jamal

Hier en fin d’après-midi, le Juge Fédéral Mariani a ordonné à l’Administration pénitentiaire de Pennsylvanie d’accorder immédiatement à Mumia Abu-Jamal le traitement contre l’hépatite C dont il souffre, justifiant sa décision en ces termes « les contraintes budgétaires ne peuvent pas l’emporter sur la garantie constitutionnelle de soins médicaux adéquats ».

Ainsi, un an et demi après, les mobilisations dans le monde entier et les batailles juridiques ont eu raison de l’inhumanité de l’Administration. Bret Grote de l’Abolition Law Center et Maître Robert Boyle de la défense de Mumia se sont félicités de « cette grande victoire remportée par les milliers de gens qui ont soutenu Mumia ». Cela a exigé deux procès, des milliers d’heures pour des motions, des rassemblements, des manifestations, des coups de téléphone, des mails et des pétitions.
Il fallait prouver que tout retard de traitement causerait des dommages irréversibles à Mumia et aux 6.000 prisonniers de Pennsylvanie souffrant d’hépatite C et qui n’étaient pas soignés.

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L’esprit et la mentalité

— Par Roland Tell —

Les uns à côté des autres, tous assis en silence, dans la grande salle de conférence, prenaient progressivement conscience de la maladie de l’esclavage. Et ceux, dont ils avaient reçu semblable révélation, entre passé et avenir, retrouvaient, avec la vérité servie, tout l’héritage doctrinal, permettant d’en guérir. L’esprit collectif martiniquais est-il vraiment une émanation du monde invisible des esclaves africains ? Reste-t-il victime de ce dualisme fondateur entre l’origine et l’histoire, entre sa substance de peuple et les maux de l’esclavage? Où est la perfection ? Où est la dégradation ? L’intelligence moderne appelle-t-elle cette fascination de l’originaire ? Certes, n’est-il pas dépassé, inutile, ce positivisme affiché, qui s’attache à fixer pour toujours un état historique, datant de plusieurs siècles, à illustrer, comme causes originelles de maladie, les faits d’exploitation d’un racisme systématisé et légitimé, en provenance des pires théories de la dégénérescence, durant la période coloniale ? Tout l’avenir du peuple martiniquais serait-il contenu là, à l’origine des sacrifices humains de l’esclavage ? N’est-ce pas philosophie pessimiste que ce renvoi continuel à tous les sens cachés de cette période ?

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John Berger est mort

L’écrivain londonien, savoyard d’adoption est décédé hier lundi 2 janvier.

John Berger était écrivain, essayiste politique engagé à gauche, auteur de fiction, poète, peintre, critique d’art et scénariste. Né à Londres en 1926, il vivait en France à Quincy en Haute-Savoie.

John Berger fit sensation en partageant avec les Black Panthers la dotation du Man Booker Prize qu’il reçut en 1972. L’écrivain britannique est mort à l’âge de 90 ans près de Paris, à Antony. « Il est mort à la maison entouré par les siens (…) de manière très sereine », réconte son fils Jacob Berger, précisant que son père avait été hospitalisé quelques jours avant pour une insuffisance rénale.
Cet artiste prolifique, auteur de nombreux livres et pièces de théâtre, mais aussi poète, peintre et scénariste, publie en 1958 son premier roman « Un Peintre de notre temps ». En 1972, il est lauréat du Man Booker Prize, le plus prestigieux des prix littéraires de langue anglaise, pour son roman « G. », l’histoire du fils bâtard d’une aristocrate anglaise et d’un négociant italien. Il fait alors sensation en offrant la moitié de la dotation de ce prix au mouvement des Black Panthers, fidèle à ses convictions d’intellectuel engagé, pourfendeur du libéralisme et défenseur des « sous-classes ».

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La petite histoire de… L’oeuf

— Par Loan Nguyen —

Une passion française dont les poules sont captives. Près des deux tiers de la production d’oeufs de l’Hexagone reste le fait de l’élevage en cage, mais les Français se tournent de plus en plus vers le bio ou l’élevage en plein air. Quelques éléments pour faire un choix éclairé.

Première productrice d’œufs européens, la France a produit 14,7 milliards d’œufs en 2014. Un aliment plébiscité sur le marché hexagonal, puisque les Français ont consommé en moyenne 216 œufs par personne en 2014. L’élevage en cage, le plus répandu, concerne encore près de 70 % de la production d’œufs, même si sa part ne cesse de décroître au profit des élevages alternatifs (plein air ou bio). Concrètement, un élevage en cage se traduit par une densité de seize poules par mètre carré, soit un carré de 25 centimètres de côté par animal. Celles-ci ne sortent pas à l’extérieur et ne voient pas la lumière du jour. Les poules élevées « au sol » ou « en volières » vivent pour leur part à neuf par mètre carré, dans des bâtiments fermés sans voir la lumière du jour, mais ne sont pas enfermées dans des cages.

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TPE : les oubliés du monde du travail peuvent donner de la voix

Aujourd’hui commence l’élection des représentants de ces 4,6 millions de salariés, souvent isolés.

Pour « donner de la force à nos métiers » selon la CGT, « donner du poids à vos droits » pour FO, pour que « petite entreprise ne rime pas avec petits droits » d’après la CFDT, pour « un syndicalisme de lutte qui agit contre les discriminations » avec Solidaires… Via des marches, des diffusions de tracts et de guides d’information sur le droit du travail et les conventions collectives, des sites Internet dédiés, les syndicats rivalisent d’imagination pour capter l’attention des salariés des très petites entreprises (TPE).
L’affaire ne fait pas grand bruit, mais à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 13 janvier en métropole (20 janvier dans les DOM) quelque 4,5 millions de travailleurs, employés par des sociétés ou artisans de moins de 11 salariés ou par des particuliers employeurs, sont invités à voter pour le syndicat de leur choix lors de ce deuxième scrutin national TPE après celui de 2012. En principe, ils ont reçu à leur domicile le matériel électoral et peuvent voter soit par courrier, soit par Internet.

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La fessée… fin

— Par Christine Mateus —

http://www.madinin-art.net/wp-content/uploads/2015/03/fessee-1.jpgSommes-nous des Folcoche en puissance ? Non, bien sûr, aucun parent n’ira s’identifier à ce symbole de la mère maltraitante que fut celle d’Hervé Bazin, férocement décrite dans «Vipère au poing». Toutefois, nous sommes nombreux à trouver acceptable, voire utile, sinon nécessaire, de corriger son enfant lorsqu’il n’obéit pas ou fait une bêtise. Ces claques, ces fessées, tous ces châtiments corporels mais aussi les mots blessants, les humiliations sont désormais interdits par la loi Egalité et Citoyenneté.

Le Parlement vient d’adopter en cette toute fin d’année l’article qui exclut du Code civil ces violences dites «éducatives ordinaires» (VEO) dans le cadre de l’exercice de l’autorité parentale. Et c’est applicable, maintenant ! Que les 85 % de parents utilisant ces méthodes se le disent. Qu’est-ce qu’on risque si on le fait ? Rien. La mesure est symbolique, mais jugée comme «un outil indispensable à la prévention de la maltraitance des enfants», avait déclaré la ministre des Familles, Laurence Rossignol. L’objectif est donc de favoriser une prise de conscience.

S’attaquer aux racines de la violence

Par trois fois, dont la dernière en mars 2015, le Conseil de l’Europe avait rappelé l’Hexagone à l’ordre à ce sujet, considérant qu’il violait l’article 17 de la charte européenne des droits sociaux, qui précise que les Etats doivent «protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation».

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Parutions du 14 au 16 décembre 2016

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae

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Le droit de grâce en questions

Si la libération de Jacqueline Sauvage fait l’unanimité au sein de la classe politique, qui a salué la décision de François Hollande de lui accorder une grâce totale, mercredi, certains magistrats sont eux en colère. Rappelant que la sexagénaire a été condamnée à dix ans de prison en première instance puis en appel et que la justice a refusé par deux fois de la remettre en liberté, ils dénoncent un choix fait en dépit de multiples décisions de justice. Interrogée par Europe 1, la présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM), Virginie Duval, a ainsi dénoncé une décision « consternante ».

« Ce n’est pas un bon signal ». « On a un président de la République qui remet en cause plusieurs décisions de justice », explique Virginie Duval. « On a deux cours d’assises différentes, avec des jurés populaires qui avaient connaissance de toute l’affaire, de toute la situation, qui ont décidé de prononcer une peine de dix ans d’emprisonnement et puis ensuite on a des magistrats professionnels, avec des avis de psychiatres, d’experts, qui ont décidé de ne pas prononcer de libération conditionnelle », détaille la magistrate.

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Grâciée, Jacqueline Sauvage est libre

Le président de la République a accordé à Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, une grace totale.
Présentée comme un symbole des femmes victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage, dont le cas avait suscité une intense mobilisation, est sortie de prison mercredi après avoir été graciée par François Hollande, malgré deux décisions de justice opposées à sa libération.
Jacqueline Sauvage, qui avait fêté mardi son 69e anniversaire à la prison de Réau où elle était détenue pour le meurtre de son mari violent, n’y passera pas le Nouvel An: elle est sortie libre peu avant 18H30 de ce centre pénitentiaire de Seine-et-Marne, au sud-est de Paris, à bord d’une voiture qui ne s’est pas arrêtée devant les nombreux journalistes présents.
« Elle a eu le plus beau des cadeaux d’anniversaire », a commenté sur BFMTV l’une de ses avocates, Janine Bonaggiunta, saluant le « geste très fort » du président Hollande. Sans préciser où se rendait sa cliente, son avocate a expliqué qu’elle pourrait vivre « chez l’une ou chez l’autre » de ses filles, « vendre sa maison » et « s’adonner à ses loisirs » tels le jardinage ou la peinture.

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Élire Donald Trump ou défier le récit des puissants

 — Par Lyonel Icart —

Elire Donal Trump
ou

Défier le récit des puissants1 :

 
C’est le titre du livre du cinéaste engagé Ken Loach, palme d’or au festival du film de Cannes en 2016. Jamais titre ne fut plus approprié pour décrire ce qui se passe dans le monde occidental ces jours-ci. Après les référendums2 danois, irlandais, français, néerlandais rejetés par les peuples mais fourgués à ce vulgum pecus par voie parlementaire ou en les faisant revoter, c’est comme si les peuples avaient décidé de s’attaquer au cœur de l’Empire. Si la surprise du Brexit s’apparentait au rat qui quitte le navire, la commotion de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis donne peut-être l’impression que c’est le capitaine lui-même qui abandonne le navire. Qu’en est-il réellement ?

Quand la classe moyenne arrive sur la scène politique pour faire valoir son point de vue, cela s’appelle une révolution. On l’a vu au Québec en novembre 1976 lorsque le Parti Québécois a pris le pouvoir. Le visage du Québec s’en est trouvé profondément, et à jamais, modifié.

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Ateliers de la Traaace…. de nouvelles expériences à faire dès le 7 janvier 2017

A travers des randonnées originales et thématiques, redécouvrir la Martinique, ses traces, ses bourgs,  ses bodlanmès, ses forêts…, sillonnerl le pays, bic et feuille à la main, l’esprit libre et créatif pour l’écrire avec ses propres mots, pour exprimer son en-dedans… tout simplement pour écrire tout ce qui nous passe par la tête… et sous les yeux.

Les ateliers de la Traaace s’ouvrent dès le samedi 7 janvier 2017.

Ils sont gratuits, ouverts à tous et proposent de libérer sa créativité en traversant la Martinique.

Télécharger la brochure

Comment ca se passe ? En 2 temps (indépendants l’un de l’autre) :

– tout d’abord, des randos-écriture, le weekend de janvier à avril. Les participants marcheront à travers bourgs, bwa, mangroves, mornes, bodlanmè…
Il s’agit donc de randonnées thématiques en milieu naturel et urbain, avec un regard décalé. Des temps de pause sont aménagés pour les exercices d’écriture.

– et ensuite, un atelier de création filmique (8 session entre mai et juin) où il s’agira de créer un film.

En s’inspirant des textes écrits par les randonneurs-écrivants, les participants de cet atelier réaliseront des films courts qui raconteront le pays de manière singulière.

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Elections dans les TPE, comment voter, qui, quand ?

Les élections professionnelles dans les TPE (très petites entreprises) auront lieu entre le 30 décembre et le 13 janvier. Qui vote, comment, pourquoi ?

Avant de répondre à ces trois questions rappelons que les TPE désignent toutes les entreprises de moins 11 salariés et que sont également concernés par ces élections professionnelles les salariés à domicile.

Il s’agit d’une élection cruciale à l’heure où la loi travail a inversé la hiérarchie des normes en privilégiant les accords d’entreprises. En effet, outre les syndicats, sont élus les représentants des commissions paritaires, les personnes qui désigneront les conseillers prud’hommes et les syndicalistes qui devront négocier les accords d’entreprise pour les 4 années à venir.

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« Dieu est mort » : jubilatoire!

— Par Gérald Rossi —

Un bulletin de santé spirituelle plutôt pessimiste
Avec Dieu est mort Régis Vlachos propose une réflexion particulièrement drôle sur la liberté de ne pas croire en un créateur divin…

Et Dieu dans tout ça ? En bien Dieu est mort répond Régis Vlachos dans son spectacle mis en scène par Franck Gervais. Avec Charlotte Zotto et le clin d’œil de Maxime Trévisiol pour la vidéo, il tient la scène une bonne heure, pour dire leur fait aux trois religions monothéistes (christianisme, judaïsme et islam) et quelques autres en passant.

Non pas que Régis, qui est « un petit garçon » comme l’indique le sous titre du spectacle, et un grand garçon à d’autres moments, souvent face à sa maman qui l’interpelle et qu’il apostrophe, professe l’intention de s’opposer aux religions et à leurs porte voix. Mais il revendique un droit autre, celui de vivre sans y croire, lui, en laïque convaincu.

Face à son psy, à son poisson rouge, à feu son père, il ne varie pas. « La religion est le soupir de la créature accablée » dit-il.

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Parutions du 8 au 13 décembre 2016

 Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

AUGUSTA MOUILLE-CAILLOUX

Récit

Pauline Seigneur

« Un petit vent coquin se faufile dans le décolleté de sa blouse, caresse ses seins. Le plaisir est là, simple et gratuit.

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« Les Espiègleries d’Anémone »

Livre pour enfants

 « Les Espiègleries d’Anémone »de Dominique CHARLES-EDOUARD

(format, 15×21, 21 pages)

Dominique Charles-Edouard, épouse du sculpteur François Charles-Edouard, membre fondateur du groupe de plasticiens FWOMAJE1, nous revient avec son talent de conteuse pour enfants.

Il y a aussi cette autre menace, qu’ils ne saisissent pas très bien, plus subtile, moins apparente, celle qui pèse sur notre environnement, qui menace la vie sur terre, y compris celle des animaux qu’il faut sauver. Or, les enfants aiment les animaux, qui le leur rendent bien.

Dans ce conte qui courtise la douceur des mots, qui fait vivre la beauté des paysages, qui raconte les joies et les craintes d’enfants comme d’adultes, on se plaît à admirer combien, avec une attention toute magique, Dominique Charles-Edouard va nous faire entrer dans l’univers d’une brebis appelée Anémone. Pas n’importe quelle brebis, utile car elle tond le gazon, et terrible puisque espiègle. Et « cireuse »2 comme tout, car c’est aussi une brebis fugueuse. Curieuse et sociable quand elle s’invite au salon pour apprécier la compagnie des hommes qui prennent un petit feu.

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Des rêves dans le sable

 20 décembre & 21 décembre 2016 à 18h Tropiques-Atrium

Cie Sable d’avril
Lorène Bihorel dessine avec du sable sur une table lumineuse, rediffusée simultanément sur grand écran, face au public.
L’artiste crée des personnages, des objets, des situations accompagnées par la musique ou un narrateur. Jouant avec délicatesse de ce matériau que l’on aurait cru indomptable, maîtrisant son geste avec élégance et délicatesse, rajoutant une pointe d’humour ou encore un conte, Lorène Bihorel nous embarque avec elle dans ses oeuvres éphémères !
« Le sable est vivant, mouvant. Chaque geste compte, c’est une précision de chaque instant, mais c’est aussi la magie de l’aléatoire. Ce qui est fabuleux pour moi, c’est de pouvoir partager l’intimité de la création avec le public. » Lorène Bihorel
« Magique ! Poésie, magie, beauté, ce spectacle est un véritable enchantement ! » – Reg’Arts

*****

Nous avons vu ce spectacle à Avignon ou il a reçu un prix l’an dernier C’est très original – Lorène créé, puis transforme des dessins éphémères d’une très grande beauté sur une table en verre projetée sur un écran – et très poétique.

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Madinina, l’île aux fleurs…fanées ?

— Par A3C —

L’annonce en pleine période de trêve des confiseurs de la suppression de 25 postes pour la rentrée prochaine ne semble guère émouvoir plus que cela la population martiniquaise et ses élus. Il faut dire qu’au fil des années et depuis 2007 ce sont des milliers de postes qui ont été supprimés en Martinique. Le nombre d’ailleurs importe peu en soi.

Ce qui importe, ce sont les conséquences de ces mesures sans précédent dans l’histoire de la Martinique et de l’Education Nationale.

Car, ces suppressions de postes ont beau –nous criera-t-on – n’être que la conséquence d’une baisse sensible de la natalité, elles sont aussi un moyen de relever le nombre d’élèves par classe – notamment en collège – . Or, compte tenu déjà des difficultés en matière scolaire en Martinique, cette augmentation des élèves par classe n’augure rien de bon. On nous dira bien sûr que nous sommes encore loin des chiffres de la France hexagonale mais nous savons aussi parfaitement que notre population est socialement sinistrée, et bien plus qu’en France hexagonale. Bien sûr les clignotants sont au rouge, qu’il s’agisse de la pauvreté, du niveau social de la majeure partie des familles, ainsi que du taux de chômage dont on fait semblant de considérer qu’il est à peu de choses près à peine un peu plus élevé qu’en métropole.

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Le classique, c’est fantastique

— Par Rosita Boisseau —
Les ballets font carton plein que ce soit sur scène ou au cinéma. Une tradition que revisite même la danse contemporaine après des années passées à s’en démarquer.

Quatre Lac des cygnes, trois Casse-noisette, trois Belle au bois dormant… Par où commencer et à quelle sauce ? Française, russe, mixée, sur scène ou au cinéma ? Le menu chorégraphique de cette fin d’année, courant jusqu’au mois de février 2017 et au-delà, s’annonce roboratif. Cette offre massive en dit long sur l’attrait de ces monuments classiques qui ­séduisent tous les publics, de l’Opéra Bastille, à Paris, jusqu’au réseau des Zénith.

Ces nombreux spectacles avec ballerines sur pointes et princes tout velours portent avec eux des enjeux esthétiques et sociétaux. Ils donnent la température d’une époque qui renoue avec les récits. Effet boomerang du chahutage social ? Crise des valeurs avec refuge du côté du patrimoine ? « Ce retour au classique signale, selon moi, le goût retrouvé pour la narration, voire le mythe, explique Sylvie Jacq-Mioche, historienne. Il se fait sentir en littérature où le roman est de plus en plus présent, dans le traitement de l’information avec le storytelling, mais aussi au cinéma et à la télévision avec les séries.

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« Je suis Georges » de François Gabourg

— Par Roland Sabra —

François Gabourg? Un beau grand gaillard à l’humour tendre et féroce qui a déjà publié sept albums de dessins. Voici le huitème pour les fêtes, pour celles et ceux qui seraient en panne d’idée pour les cadeaux, mais surtout et avant tout, au delà de toute futilité, un album pour qui « tente(…) d’interroger nos sociétés, leurs travers, leurs incohérences, leurs injustices.. ».  Un ouvrage qui « dessine ce que certains ne voient pas ».
Son dernier opus s’intitule « Georges » un hommage à un « marron » que quelques esprit chagrins et oublieux rêvent de capturer, de mettre en cage et d’exhiber dans un de ces camps de concentration animaliers qu’on appelle zoo. « Georges » est ce crocodile qui depuis plusieurs années nargue en son territoire de la rivière Lézarde chiens et chasseurs de tous poils. Comme le fait justement remarquer François Gabourg dans sa préface les pièges qu’on lui tend sont le reflet de l’aliénation consommatrice de ceux qui tentent de le capturer⋅ On lui propose de la bouffe, du poulet, pas même bokaï, venu des supermarchés, ces temples d’adoration du veau d’or, comme une démonstration de l’incapacité de penser un monde autre en dehors des représentations intériorisées, incorporées des giboyeurs et de bien d’autres… Mais « Georges » est assez malin pour déjouer ces pièges grossiers, images de ceux qui les tendent.

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Rembrandt par Jean Genet

Le projet d’un livre sur Rembrandt accompagna Genet durant une dizaine d’années. De sa confrontation directe avec les œuvres vues dans les musées prenait corps peu à peu cet ouvrage.
En septembre 1958, L’Express publiait sous le titre Le Secret de Rembrandt, un découpage d’extraits du livre dont il annonçait la publication prochaine aux Éditions Gallimard. Genet a-t-il alors préféré se ménager le temps de refondre ou de compléter son travail ? Absorbé par son théâtre, a-t-il reporté son projet à plus tard ?
On sait seulement que, bouleversé par la mort de son ami Abdallah, il se résolut en avril 1964 à détruire le contenu d’une valise pleine de manuscrits.
Ne subsistent que deux fragments publiés en mai 1967 dans la revue Tel Quel sous le titre Ce qui est resté d’un Rembrandt déchiré en petits carrés bien réguliers, et foutu aux chiottes, qui s’ajoutent au Secret de Rembrandt publié en 1958. Avec l’accord de Genet, ces textes ont été insérées respectivement en 1968 et 1979 dans les tomes IV et V de ses Œuvres complètes.
La présente édition qui les rassemble pour la première fois tente d’illustrer par un choix de détails significatifs les œuvres citées, le regard personnel de Genet sur Rembrandt.

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L’interoralité caribéenne : le mot conté de l’identité

« Hanétha Vété-Congolo nous offre donc une étude savante par l’ampleur du corpus étudié, et qui trouve une grande cohérence par l’articulation réalisée entre un projet de définition et de théorisation de l’identité caribéenne et la démarche d’analyse comparatiste qui lui est essentielle et consubstantielle. En même temps, l’ouvrage se lit avec plaisir et peut même réussir à surprendre, notamment le lecteur européen. On prend conscience que le conte oral caribéen, né dans la douleur, remplit une des grandes fonctions de la littérature, la contestation et que, tout codifié qu’il est dans sa structure et son rituel, il devient, par le biais de la réécriture, de la transposition, de la transmutation et de sa richesse symbolique, un véritable texte, et même, pour reprendre l’expression d’Umberto Eco, une œuvre ouverte. » Le travail titanesque d’Hanétha Vété-Congolo dans ce superbe ouvrage contribue à établir la pérennité du conte caribéen, et même jusqu’à un certain point du conte tout court. Alliant étude rigoureuse et plaisir littéraire, ce livre se lit agréablement, et c’est surpris par la masse et la qualité de l’information que l’on tourne la dernière page, avant de se précipiter à la bibliothèque pour y trouver tout ce qu’on pourra concernant le conte, ses plus beaux exemples et son histoire.

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Alep, une honte profonde et indélébile

— Par Bernard-Henri Lévy —

« La pyramide des martyrs obsède la terre. » Ce vers de René Char me revient comme une gifle, ce matin, face aux nouvelles d’Alep. Et j’ai honte. Je n’ai pas vraiment honte de Vladimir Poutine, ce petit tsar vulgaire, ce chef d’Etat voyou, qui, entre deux shooting photos et étalages de testostérone, envoie ses avions bombarder les ruines de la ville : Alep n’est rien, pour lui, qu’un théâtre parmi d’autres de son narcissisme furieux et il est, au fond, dans son rôle.
Je n’ai pas vraiment honte d’Assad, avec sa grande silhouette terne où se vautre l’âme la plus vile, la plus noire, la plus lâche, des salauds de notre temps : ce type de personnage s’est, depuis longtemps, retranché du rang des humains ordinaires et c’est de crimes contre l’humanité qu’il aura à répondre, le moment venu, devant la justice des hommes.
« J’ai plaidé, hurlé dans le désert »
Mais j’ai honte de moi parce que j’ai plaidé, hurlé dans le désert, écrit des textes en grand nombre – et que je me trouve, cette fois, renvoyé à mon impuissance, à ma rage froide et ravalée, à mes alertes lancées en vain.

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