La différence a été mise au compte du Noir, elle lui a été imputée comme un péché originel. Pourquoi ne veut-il pas, quand nous sommes prêts à le faire, que ce péché soit lavé dans le baptême universaliste? Que signifie cet entêtement et cette roideur du cou? Pourquoi reprend-il la différence à son compte quand nous cessons de la lui imputer? Parce qu’elle devenue maintenant le signifiant de sa revendication : il ne peut plus demander à être reconnu comme pur humain, il veut être reconnu comme Noir. L’universalisme ne l’intéresse pas. Il n’y voit qu’un tour de passe-passe destiné à assurer au Blanc sa bonne conscience. il travaille évidemment à nous donner mauvaise conscience, mais avec d’autres moyens qu’autrefois.
Octave Mannoni. Avril 1966,
The decolonization of myself,
repris dans Le racisme revisité, p. 325.
Quelques articles, et beaucoup d’autres, pour débattre :
Eschyle à la Sorbonne : pourquoi condamner le blackface ?
« Blackface » : se grimer en Noir est-ce du racisme?
Othello joué par un Blanc : le théâtre français est-il raciste ?


Spectacle jeune public inspiré de l’univers fantastique de Tim Burton, « Les petites histoires de » rassemble quatre solos conçus par des chorégraphes d’horizons divers : Emilio Calcagno, Anthony Egea, Kaori Ito et Kettly Noël. K. Noël vit au Mali où elle dirige le festival Dense Bamako Danse et le centre culturel Donko Seko.
Depuis de nombreuses semaines, des femmes désemparées font le tour des associations d’accompagnement des femmes en difficulté pour obtenir de l’aide afin de protéger leur enfant de pères violents. Sur ces trois dernières semaines, ce sont trois femmes qui nous ont sollicitées. Toutes les trois étaient épouses ou compagnes d’hommes vivant en France. Elles sont revenues en Martinique pour fuir les violences. Elles ont chacune un enfant réclamé par un père qui se découvre brutalement indispensable à l’équilibre de son enfant…
C’est une grande victoire judiciaire, Mumia Abu Jamal peut interjeter appel. La Cour suprême de Pennsylvanie avait toujours rejeté cette possibilité.
Depuis fort longtemps, nous avons en Martinique accumulé des recherches historiques, des œuvres artistiques et des œuvres littéraires qui ont enrichi notre patrimoine en ces domaines. Il m’apparaît nécessaire de continuer à procéder à une construction active de conservation de ces œuvres.
Censés nous protéger de dangers qui ne sont pas prouvés, certains dispositifs peuvent même augmenter la puissance des émissions des portables.
De Boris Khlebnikov
L’affaire a fait grand bruit. Le 25 mars 2019, une représentation des Suppliantes, d’Eschyle a été annulée à la suite de la mobilisation de plusieurs associations et collectifs de lutte contre la « négrophobie » ou l’« afrophobie ». L’entrée de l’université de la Sorbonne, où devait se jouer la pièce mise en scène par Philippe Brunet a été bloquée. Les comédiennes qui interprètent les Danaïdes, devaient se produire grimées en marron et avec des masques de couleur cuivrées. Les activistes qui ont empêché la représentation ont assimilé cette pratique à du blackface. Peut-on encore aujourd’hui montrer Les Suppliantes d’Eschyle en noircissant le visage des actrices parce que l’on veut figurer qu’elles viennent d’Afrique ? Pourquoi le blackface est-il un geste qui pose problème ? Le spectacle de Philippe Brunet a été pris à partie et soulève la polémique sur la question du blackface en France. Sylvie Chalaye, spécialiste de l’image du Noir au théâtre, professeur à l’université de la Sorbonne nouvelle et co-directrice de l’Institut de recherche en études de théâtrales, livre ici des clés de compréhension.
La dimension régalienne des attributions de l’État est souvent perçue comme un obstacle à la valorisation de l’identité martiniquaise. Aussi, la tentation est forte de s’affranchir de cette souveraineté, du moins dans les formes, par toutes initiatives susceptibles d’exorciser la réalité et de donner une couleur à l’identité. Cela passe par la sémantique qui conduit à exclure des mots comme métropole ou outre-mer, à en utiliser d’autres, et par des symboles comme le drapeau national ou nationaliste. En évoquant dans un récent article les attributions de l’État concernant l’Outre-Mer, Raphaël CONFIANT fait inconsciemment le constat que la manifestation de cette prérogative est devenue insupportable à la classe politique martiniquaise et que le pouvoir régalien s’est délité. Il convient de souligner dans de nombreux domaines l’application parcimonieuse de la règle de droit. Dans plusieurs tribunes j’ai essayé de montrer en quoi, en Martinique, le pouvoir régalien était devenu un leurre. Sauf que, loin de jeter le bébé avec l’eau du bain, on se soucie d’en conserver les dividendes.
Le vendredi 26 avril nous avions une réunion de travail avec le maire de FdF
– Comment freiner la destruction de la nature, vitale pour l’humanité: scientifiques et gouvernements se réunissent pour alerter sur le sombre état des écosystèmes de la planète bouleversés, comme le climat, par l’assaut des activités des hommes.
La crise morale que vit la Guadeloupe aujourd’hui est d’abord une crise de la culture créole avant que d’être une crise d’adaptation au monde technologique . L’échec des politiques économiques menées depuis cinquante ans de départementalisation , mettant à l’écart la dimension culturelle propice au développement , doit conduire à une réflexion en profondeur tendant à donner une nouvelle impulsion au patrimoine culturel local dans la vie publique, privée et professionnelle. Il s’agit de se penser en guadeloupéen , en identifiant l’intérêt de son pays à celui de la France hexagonale . Il s’agit, en même temps, de se penser en citoyen du monde, un monde où » le localisme ‘ne va pas sans l’interdépendance planétaire.
L’Union des Femmes de Martinique appelle à une mobilisation de toutes les femmes qui s’investissent dans le mouvement social.
— Présentation par Emmanuelle Amiot-Saulnier, Docteur en Histoire de l’art —
Bien entendu la question du choix d’un drapeau n’est pas d’actualité : nous appartenons constitutionnellement et historiquement à l’ensemble national français dont nous reconnaissons sans complexe les insignes officiels, à savoir le drapeau tricolore et la Marseillaise.
Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).
22-Mé pli bel dat’ : C’est autour des années 1970 qu’on entend ce slogan en Martinique.
Le 27 avril 1994, à minuit, l’hymne afrikaner Die Stem van Suid-Afrika est joué dans tout le pays. Partout, le drapeau sud-africain qui flottait sur le pays depuis 1928 est déployé puis amené. À minuit une, un autre drapeau, arc-en-ciel aux couleurs noir, jaune, vert, rouge, blanc, bleu, est levé alors que retentit le nouvel hymne officiel symbole des africains, Nkosi Sikelel’ iAfrika (« Dieu sauve l’Afrique »), suivi immédiatement de Die Stem. L’Afrique du Sud avait dû choisir un nouveau drapeau pour symboliser le changement de régime et un nouvel hymne national, en l’occurrence deux hymnes pour la période de transition, les Blancs acceptant l’hymne des Noirs et ces derniers acceptant de conserver celui des Blancs pour manifester la réconciliation.
Le référendum sur « le projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat » a eu lieu le 27 avril 1969. Le résultat négatif a conduit à la démission du président de la République Charles de Gaulle le lendemain. Ce référendum a été organisé conformément à l’article 11 de la Constitution.
Alexis de Tocqueville est né le 29 juillet 1805. Il a rendu l’âme à Cannes en 1859. Il était issu de la plus ancienne noblesse normande. Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, défenseur de Louis XVI, était le grand-père de sa mère. Tocqueville a publié plusieurs travaux dont le chef d’œuvre « De la démocratie en Amérique ». Son œuvre était méconnue, voire occultée en France durant une grande partie du XXe siècle. Cependant, depuis que Raymond Aron a considéré Tocqueville comme l’un des pères fondateurs de la sociologie dans un ouvrage intitulé « Les étapes de la pensée sociologique » (1967), son œuvre a bénéficié d’un extraordinaire regain d’intérêt. René Rémond a donc eu raison d’écrire dans la préface d’un recueil de textes choisis ayant pour titre « Tocqueville : égalité sociale et liberté politique » (1977) : « C’est un bien singulier phénomène que l’étonnant retour de fortune que connaît depuis quelques années l’œuvre de Tocqueville. Après une longue éclipse, notre temps l’a retrouvée : historiens et sociologues la consultent et la méditent ». Si l’ouvrage « De la démocratie en Amérique » s’est fondé sur des observations minutieuses et approfondies de la société américaine durant la période allant du 9 mai 1831 au 20 février 1832, la sociologie tocquevillienne peut être définie comme une sociologie compréhensive fondée sur l’observation des faits sociaux.
De Kirill Serebrennikov
De Liu Jian
Initié par Christoph Guillermet ce spectacle numérique vivant, où les images se déposent sur la brume à la manière d’un hologramme est une invitation à une exploration visuelle sonore et poétique de la forêt tropicale . « Enfant je partais la nuit avec mon père dans les forêt tropicales. La nuit tombait les brumes se levaient , puis dévalaient pentes et coteaux. Les insectes traversaient vals et monts, attirés par la lumière. Les animaux de la nuit sortaient prudemment de leurs refuges »
Les personnes transgenres considèrent être nées dans un mauvais corps, avec une identité de genre ne correspondant pas à leur sexe biologique. Elles décident alors d’en changer.