
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Pourquoi les épargnants Guadeloupéens et Martiniquais doivent impérativement réinvestir le secteur bancaire et financier ?

La fin de l’année 2023 a signé le glissement du second mandat d’Emmanuel Macron, un président auto-désigné comme « ni de droite, ni de gauche », vers un projet politique plus que jamais proche de l’extrême-droite, illustré notamment par le vote de la nouvelle loi sur l’immigration – revendiquée comme une « victoire idéologique » par Marine Le Pen – et marqué par une idéologie réactionnaire où les changements sociaux, pourtant inhérents à toute société démocratique, incarnent un danger.
Au vu de ce contexte, nous, poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignantes et enseignants, actrices et acteurs de la scène culturelle française, refusons la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des Poètes 2024.
En mars, bien au-delà de la programmation officielle du Printemps des Poètes, la poésie est mise en valeur de façon autonome par de nombreuses structures, notamment en milieu scolaire, en médiathèque, en librairie et dans des festivals, où nombre de poétesses et de poètes sont invité·es. Nous refusons qu’un événement culturel auquel nous sommes de fait inextricablement lié·es de façon symbolique, créé « afin de contrer les idées reçues et de rendre manifeste l’extrême vitalité de la poésie », soit incarné par un écrivain érigé en icône réactionnaire.
— Par le Dr Josiane Jospelage, présidente de l’Association Médicale de Sauvegarde de l’Environnement et de la Santé (AMSES-Martinique) —
Un an après la décision de non-lieu du tribunal de Paris, la question du chlordécone demeure sur toutes les lèvres, avec un sentiment d’amertume, d’une injustice non reconnue. Car il s’agit qu’on veuille ou non le qualifier comme tel, d’un empoisonnement collectif de deux populations : les Martiniquais et les Guadeloupéens. Les populations intoxiquées ou empoisonnées à plus de 90%, à taux variables, se heurtent à un déni des autorités, de certains politiques, et même de certains citoyens, relativisant les faits malgré la gravité des chiffres objectifs de la situation sanitaire qu’ils ne peuvent pas ignorer. Utilisé depuis 1972, soit plus de 50 ans, le chlordécone était connu avant même sa commercialisation comme un produit cancérigène et reprotoxique. Or aujourd’hui en Martinique, les courbes de la démographie dressées par l’Insee montrent bien une hausse continue du taux de mortalité depuis 10 ans ainsi qu’une baisse régulière du taux de natalité depuis la fin des années 90 ; les deux courbes se sont croisées en 2020 et actuellement la population de Martinique ne se renouvelle plus.
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
Le présent article entreprend d’examiner une problématique de fond qui interpelle les linguistes, les enseignants, les directeurs d’écoles, les universitaires, la presse et l’ensemble de la société civile. Quarante-cinq ans après le lancement de la réforme Bernard de 1979, une réforme lacunaire et inaboutie, le système éducatif national haïtien est-il guidé par UNE VISION comprise dans un énoncé de politique linguistique éducative d’État ? Trente-sept ans après le vote majoritaire de la Constitution de 1987 qui a accordé au créole et au français le statut de langues co-officielles, l’État haïtien a-t-il élaboré, voté et mis en œuvre sa première loi d’aménagement des deux langues de notre patrimoine linguistique historique ? De manière unanime, les analystes du système éducatif national haïtien répondent « non » à ces deux questions de premier plan tout en précisant que ce système a connu, de 1979 à 2023, de multiples « réformes » financées à coup de centaines de millions de dollars et d’euros par les agences de coopération internationale.
Appel à contribution : Date limite : 12 avril 2024
BALISAILLE annonce le lancement de la troisième édition du Prix international de l’invention poétique. Décerné sur manuscrit, le prix vise à récompenser des textes poétiques se signalant par leur force et leur originalité, dans deux catégories : langue(s) créole(s) et langue française. Le Prix international de l’invention poétique est ouvert aux poètes et poétesses du monde entier.
Le/la candidat(e) adressera par courriel (pipoetique@gmail.com) son recueil inédit, jamais publié, au format PDF, et ne faisant l’objet d’aucun contrat d’édition.
Le texte devra être anonyme et ne comporter aucune image. Un minimum de 15.000 caractères (espaces non-compris) est requis. Les œuvres primées seront éditées, diffusées et distribuées par les Editions Caraïbéditions au sein de leur collection Poés’îles. Un contrat d’édition, entre les auteur(e)s primé(e)s et Caraïbéditions, sera signé avant publication. A noter que le texte publié pourra, avec l’accord préalable de l’auteur, avoir été modifié suivant les conseils avisés des membres du jury.
Le jury pourra décider de ne pas décerner les prix si aucun envoi ne lui en paraît digne.
Au Foyer de l’Espérance Fort-de-France
Les places se sont vendues très rapidement cette année (l’effet COVID sans doute…) et les 8 premières dates (sur les 11 prévues) sont déjà pleines.
Rendez-vous sur ce lien https://urlz.fr/oHj7 pour connaître les 11 dates de représentation et réserver vos billets.
⚠️ Lever de rideau à 19h30 précises !
Toutes les recettes seront reversées au Foyer de L’Espérance Patronage Saint-Louis.
A propos de la pièce :
Paris 1930. Nous sommes chez les Delaffut, famille très comme il faut, à cheval sur les apparences, bourgeoise en diable, à la tête d’une fabrique florissante de … pots de chambre !
C’est le jour de la signature du contrat de mariage de la fille de la maison, Amélie, avec Jacques : les deux familles vont ainsi unir leurs deux entreprises….
Mais Grégoire, le père d’Amélie, qui ne supporte plus la tyrannie de son épouse, a brusquement disparu. Il est urgent de lui trouver « une doublure »…
Léon, clochard du Pont de l’Alma, parfait sosie de Grégoire, fera l’affaire… Il a le physique de l’emploi, mais pour le reste qu’en est-il ?
Samedi 20 janvier à 18h à la Fondation Clément / Gratuit
Par Jean Odoutan
Avec Aïcha Ouattara, Jean Odoutan, Stephane Soo Mongo
| 1h 30min | Comédie
Synopsis
Chimène, ravissante petite créature a tout pour retourner la tête à plus d’un. Son surnom, Pim-Pim Tché, « ma sale garce », lui sied à merveille. Virtuose de l’arnaque sentimentale, à 17 ans, ayant re-re-repiqué sa classe de 5ème, elle a son bonheur en ligne de mire, passer coûte que coûte en classe de 4ème pour bénéficier de la bourse scolaire. Mais avant d’en arriver à ce paradis, il lui faut jongler avec des jobs nullement reluisants pour assurer ses petits-déjeuners, dépanner ses parents abonnés à la dèche, ruser avec son prof de maths qui est au passage son tonton paternel.
— Par Fortenel Thélusma(*) —
L’enseignement bilingue voire multilingue en Haïti revêt une importance particulière mais constitue un problème épineux et complexe. En effet, il ne peut se résoudre sans une prise en charge globale de l’enseignement-apprentissage de toutes les autres disciplines. Il y va des méthodes adoptées et de la gestion du système éducatif haïtien dans son intégralité. Dans le cadre de cet article, j’aborderai successivement les points suivants : le créole et le français dans la réforme Bernard, le type de bilinguisme à viser, la réalité du créole et du français dans la salle de classe et la qualité de leur enseignement-apprentissage. Je terminerai par des propositions en vue d’un aménagement linguistique.
I- Le créole et le français dans la réforme Bernard
Si le créole a obtenu le statut juridique grâce à la constitution de 1987 qui l’a consacré avec le français langue nationale et langue officielle, la réforme Bernard leur avait déjà accordé un statut particulier. Le créole allait se procurer une place pour la première fois à l’école haïtienne. En effet, cette langue devient instrument et objet d’enseignement- apprentissage durant les quatre premières années de l’école fondamentale.
Retraites de base revalorisées ; durcissement du barème du malus automobile ; soldes d’hiver ; tri à la source des biodéchets ; calendrier de versement France Travail ; taux de rémunération du PEL augmenté ; augmentation du prix du tabac… On fait le point sur les nouveautés du mois de janvier 2024.
Argent – Impôt
Le Smic est revalorisé de 1,13 % à partir du 1er janvier 2024 ; les nouveaux taux de l’intérêt légal applicables au premier semestre 2024 ; le taux de rémunération du plan épargne logement (PEL) passe à 2,25 % ; les prix du tabac augmentent en 2024 ; versement des crédits d’impôts ; barème 2024 de la saisie sur rémunération ; augmentation de la taxe de séjour en Île-de-France. Retrouvez également l’infographie présentant les tranches et taux d’imposition 2024 pour calculer votre impôt sur le revenu.
Le Smic est revalorisé de 1,13 % au 1er janvier 2024
Le nouveau taux d’intérêt légal applicable au premier semestre 2024
PEL : le taux de rémunération passe à 2,25 %
Les prix du tabac vont augmenter en 2024
Impôt sur le revenu : tranches et taux d’imposition 2024
Réductions et crédits d’impôt : l’avance de 60 % est versée le 15 janvier 2024
Vous êtes lycéen, apprenti, étudiant en réorientation et vous voulez vous inscrire dans l’enseignement supérieur public ? Depuis le 17 janvier, vous pouvez vous inscrire sur la plateforme Parcoursup ! Toutes les informations à savoir sur la procédure 2024.
Depuis le 17 janvier 2024, les lycéens et les étudiants qui souhaitent s’orienter vers l’enseignement supérieur public peuvent s’inscrire sur la plateforme Parcoursup, constituer leur « dossier candidat » et formuler leurs vœux.
À savoir : Service-Public.fr a lancé un nouveau module calendrier à destination des lycéens et des étudiants mais aussi des parents pour visualiser sur leur agenda le calendrier des dates clés de la procédure Parcoursup !
Pour intégrer ces dates dans votre agenda (Outlook, Google agenda…), vous devez :
Ouverture des inscriptions
La première étape a démarré pour les élèves de terminale et les étudiants en réorientation le 20 décembre avec la présentation de l’ensemble des formations et du fonctionnement du site.
Grace Ineza Umuhoza, née en 1996 au Rwanda, incarne la force et la détermination d’une génération prête à défier les défis planétaires. Son parcours exceptionnel en tant que militante écologiste et écoféministe a débuté dès son jeune âge, marqué par des événements poignants. La destruction de sa maison par des pluies torrentielles a forcé sa famille à migrer, laissant une empreinte indélébile qui allait façonner son engagement passionné contre le réchauffement climatique.
Avec une formation en ingénierie de l’eau et de l’environnement à l’université du Rwanda, Grace a rapidement combiné ses compétences académiques avec une vision audacieuse. Dès la fin du lycée, elle a imaginé l’initiative « Baby an Angel », un projet novateur visant à offrir des services de garde d’enfants tout en créant des opportunités d’emploi pour les jeunes femmes. Bien que ce projet ait été temporairement mis en pause pour ses études, il a reçu un prix d’innovation africain en 2016, attirant des investisseurs et soulignant la vision précoce de Grace en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Son engagement s’est ensuite élargi à la protection de l’environnement.
—Déclaration de la CGTM —
Au cours de sa conférence de presse du mardi 16 janvier 2024, Macron a fait cette annonce, passée pratiquement inaperçue pour les non-initiés : « Nous avons déjà beaucoup fait et nous ferons beaucoup plus. (…) Pour ça, nous mettrons fin aux normes inutiles. Il y a encore trop de complexités qui découragent les entrepreneurs, les industriels, les commerçants, les agriculteurs, les artisans, les maires, ceux qui font. Ces complexités protègent bien souvent des rentes, des statuts, des situations établies. Et nous ne pouvons plus nous le permettre. C’est pourquoi je demande au gouvernement de supprimer les normes, réduire des délais, faciliter encore les embauches, augmenter tous les seuils de déclenchement d’obligation ».
Cette annonce vise directement les salariés et répond à une demande du patronat depuis des années : réduire le Code du travail à sa plus simple expression en le vidant de toutes les dispositions qui empêchent les capitalistes d’exploiter les travailleurs sans limite.
Vendredi 19 Janvier – 19h30 Tropiques-Atrium
Alice Carré et Carlo Handy Charles / Olivier Coulon-Jablonka
Avec : Roberto Jean et Charles Zevaco
Création sonore : Samuel Mazzotti
Collaboration artistique et dispositif scénique : Anne Vaglio
Construction : Théo Jouffroy
Un dialogue entre la Révolution française et la Révolution haïtienne
Mathieu rêve d’ailleurs, il n’en peut plus de cette banlieue et de son père, un prof d’histoire au collège qui continue de lui rabâcher les grands épisodes de la révolution française.
Il rencontre Kendy, un jeune Haïtien venu étudier en France, réalisant ainsi le rêve d’ascension sociale de sa famille, déçue par la politique haïtienne depuis l’indépendance.
Alors que tout les oppose et qu’ils sont en désaccord sur presque tout, au gré des préjugés qu’ils se renvoient, un étrange désir les attire.
Bientôt, les fantômes du passé se réveillent…
A travers cette pièce, qui raconte l’initiation de deux jeunes adultes, se croisent deux visages contemporains de France et d’Haïti, dans un perpétuel jeu d’échos avec le passé colonial de la France révolutionnaire.
Il avait rassemblé plus de 12 000 personnes en 2022 autour de 95 propositions, le festival Mois Kréyol, orchestré par la compagnie Difé Kako, a rassemblé artistiques et culturelles, témoignant ainsi de l’engouement du public hexagonal et ultramarin pour la diversité des cultures créoles. Artistes confirmés, émergents ou amateurs venus d’ici et d’ailleurs ont partagé leur vitalité lors de cet événement.
Mois Kréyol a annoncé son retour dès octobre en 2023, sillonnant l’hexagone avec des escales à Paris et en Île-de-France, à Nantes, Strasbourg, Mulhouse, Bordeaux, La Rochelle, pour conclure en janvier 2024 en Guyane, Martinique et Guadeloupe. Sous le titre évocateur « An ka palé kréyol », cette édition a pour ambition de replacer la langue créole au premier plan. À travers des représentations immersives, le festival invite le public à explorer les voix des Caraïbes, résonnant de manière hybride entre les mots, la musique, les cultures urbaines et le langage des corps en mouvement.
Comprendre les identités multiples du créole nécessite un regard sur son histoire, c’est pourquoi le festival célèbre des moments-clés et des figures marquantes des Caraïbes.
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
L’année 2023 pour la Guadeloupe n’a pas été de tout repos, et l’actualité, pas des plus positives. Cette année a marqué un ralentissement significatif de l’économie de la Guadeloupe, mais en 2024, une conviction guide notre vision de l’évolution politique, économique et financière de la Guadeloupe que nous allons tâcher d’expliciter clairement. Une année nouvelle commence, et avec elle, son lot de bonnes résolutions. Les velléités de réforme des institutions seront au cœur du jeu en 2024.Lors de ses vœux pour la nouvelle année adressés au peuple Guadeloupéen le président du conseil général a lancé un message très clair sur le processus d’évolution des institutions de l’archipel en préconisant la relance du processus de l’évolution statutaire lors d’un prochain congrès prévu en janvier 2024. Dans le même ordre d’idée, le président de la collectivité territoriale de Martinique a interpellé le président Emmanuel Macron pour une ouverture immédiate de négociations sur le chantier de la réforme des institutions. Que nenni tout cela, car s’agit il d’une simple pantomime d’élus locaux désorientés ou sommes nous en présence d’éléments de langage distillés à l’usage de peuples antillais réfractaires à un changement de statut et à qui on voudrait tordre la main ?
Près de 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim, selon une étude de la Fage
En France, la précarité étudiante atteint des niveaux alarmants, selon une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Près de 20 % des étudiants ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins alimentaires de manière adéquate, exacerbant les difficultés académiques et compromettant leur réussite éducative.
La précarité alimentaire se manifeste de manière poignante, touchant 19 % des étudiants interrogés, qu’ils soient boursiers (28 %) ou non-boursiers (16 %). Face à la hausse des coûts de la vie étudiante, les jeunes se voient contraints de sauter en moyenne 3,5 repas par semaine. Même l’option des restaurants universitaires, avec un repas à 3,30 euros en moyenne, devient inabordable pour un étudiant non-boursier sur cinq. Le tarif élevé les oblige à renoncer à ces repas, illustrant ainsi un accès difficile aux infrastructures du CROUS.
La question de l’accessibilité géographique s’ajoute au dilemme alimentaire, avec un tiers des étudiants nécessitant plus d’une demi-heure de trajet aller-retour pour accéder aux restaurants universitaires. Les contraintes de temps, aggravées par la fermeture de plus de 72 % des restaurants le soir et de 85 % le week-end, rendent l’accès à une alimentation adéquate encore plus difficile.
L’Intelligence Artificielle (IA) suscite actuellement un débat animé quant à son rôle potentiel en tant que moteur économique et à son impact prévu sur l’emploi et la croissance. Depuis une décennie, les économistes produisent des études prospectives offrant des perspectives divergentes, balançant entre la destruction d’emplois et la stimulation de la croissance, alimentant ainsi les spéculations des fervents partisans de cette technologie révolutionnaire.
Parmi ces analyses, la note récente de Goldman Sachs a particulièrement capté l’attention en évoquant la possible disparition de 300 millions d’emplois, tout en promettant une croissance exponentielle de 7% grâce à l’adoption généralisée de l’IA. Cependant, la corrélation suggérée entre une réduction de l’emploi et une croissance accrue soulève des interrogations importantes. Les partisans de cette vision envisagent l’automatisation et l’accroissement de l’efficacité des entreprises comme des leviers potentiels pour une croissance économique sans fin. Cependant, les critiques soulignent les risques inhérents d’inégalités croissantes, mettant en doute la notion d’une croissance équitable et partagée.
L’histoire économique enseigne que les révolutions technologiques initient souvent une destruction initiale d’emplois, mais engendrent également de nouvelles opportunités professionnelles. Malgré les prédictions alarmistes de certaines études, l’expérience passée démontre que de nouveaux emplois émergent, souvent dans des secteurs inédits, à mesure que le marché du travail se redéfinit en fonction des avancées technologiques.
— Par Jean-Pierre Maurice —
Dans la belle baie de Saint-Pierre, en Martinique, un projet fou suscite l’incompréhension et surtout la colère des habitants du Nord-caraïbe et plus largement de tous les amoureux de l’île.
Il s’agit de la réalisation de 130 postes d’amarrage pour bateaux de 12 à 18 m, répartis sur 3 sites.
C’est que beaucoup s’interrogent. Pollution, atteintes à l’environnement… la Martinique ne saurait accueillir tous les voiliers du monde, n’est-ce pas ?
Pourtant, d’une manière générale, la population n’est pas hostile au développement du tourisme, apporteur de ressources et aussi d’emploi. Mais l’aveuglement et l’acharnement féroce des autorités tant locales que d’Etat hérissent les habitants qui voient dans cette affaire une injustice commune en terre martiniquaise.
En effet, malgré une enquête publique révélatrice du malaise des citoyens et des malfaçons du dossier, la mise en place tambour battant des postes d’amarrage -jusqu’au rivage- semble illustrer le peu de cas que fait la République, avec ses élus et ses services, de l’avis et de la vie des personnes humaines concernées.
Mais ne nous y trompons pas : cette affaire des mouillages en mer dépasse le simple cadre de la mer de Saint-Pierre et du Carbet – la commune voisine, impactée elle aussi par les projets connus.
— Le n° 332 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales.
MONDE :
La fortune des 5 hommes les plus riches a grimpé de 114 % depuis 2020.
La fortune des milliardaires a augmenté de 3 300 milliards de dollars depuis 2020, à une vitesse 3 fois plus rapide que celle de l’inflation.
Les 1 % les plus riches possèdent 48 % de tous les actifs financiers mondiaux.
148 grandes entreprises ont réalisé 1800 milliards de dollars de bénéfices cumulés – soit 52 % de plus en moyenne sur les 3 dernières années.
FRANCE :
Les quatre milliardaires français les plus riches et leurs familles ont vu leur fortune augmenter de 87 % depuis 2020. Dans le même temps, la richesse cumulée de 90% des Français a baissé.
Les 1 % les plus riches détiennent 36 % du patrimoine financier total en France alors que plus de 80% des Français ne déclarent posséder ni assurance-vie, ni actions directement.
— Par Daneil M. Berté —
Né man né, man kriyé
Telman fò, moun tranblé
Matròn-la étonné
Di Manman : Asiré
I ké alé ofon, an fenfon pli profon
An fondok de tout choz, se janti ti-gason
Konmdifet man grandi
An komin Sentespri
An ti manniè bandi
Tjirié épi radi
Té ka alé ofon, an fenfon pli profon
An fondok de tout choz, kon an jenn ti-gason
Man té ni gran balan
Ka trasé san manman
Toujou douvan-douvan
Man té bolonm vayan
Ka alé tou ofon, an fenfon pli profon
An fondok de tout choz, kon an belbon gason
Man trapé ladévenn
Adan chimen lapenn
Mé man pa té ka krenn
Ni poul ni bef bwarenn
Pas man té ka’y ofon, an fenfon pli profon
An fondok de tout choz, kondi an gran-gason
An malè an bonnè
San ripròch ek san pè
San janmen fè dèyè
Man pa té tjoupèpè
Pis man alé ofon, an fenfon pli profon
An fondok de tout choz, kon an vré met-gason
Jòdi tan pasé tan
Epi tan kité tan
Man pa an rigrétan
Ankò mwens an pléran
Pas man alé ofon, an fenfon pli profon
An fondok de tout choz, kon bien dot vié-gason
Dan lavi, adan liv
Man pé di man bien viv
Si kò-mwen an dériv
Man ni la mémwa viv
Pas man alé ofon, an fenfon pli profon
An fondok de tout choz, kon tou lé vré gason
Zòt lé jenn ka vini
Si zot lé réisi
Ek rivé dan lavi
San fini dan lari
Fodré alé ofon, an fenfon pli profon
An fondok de tout choz, ti-fi kon ti-gason
Daniel M.
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Dans le cadre de son cycle « Dé colonisations », la Fabrique décoloniale a organisé le samedi 13 janvier 2023 à la Médiathèque du Lamentin une conférence donnée par Fred RENO, professeur de sciences politiques en GUADELOUPE. Le thème annoncé « La Martinique est-elle ingouvernable ? » avait attiré une assistance nombreuse et variée, quelque peu déçue que le sujet traité fut trop peu martiniquais à leur goût.
L’entre-soi médiatico-politique est la règle dans l’espace intellectuel
On pouvait relever de leur part un intérêt modéré pour la politique guadeloupéenne. Néanmoins, l’orateur avait su capter l’attention, ne réussissant pas toujours à tenir son propos hors de ses propres convictions politiques. Comme c’est souvent le cas dans ce genre de rencontre, l’assistance était presque exclusivement composée de militants « anticolonialistes » comme venue recevoir la becquée, avec une note particulière pour des activistes qui, bien répartis dans la salle, surent se faire entendre au moment de poser les questions.
Votre serviteur avait souhaité réagir à une affirmation récurrente reprise par le professeur RENO. Mais l’expérience a été faite, une fois de plus, que l’entre-soi médiatico-politique est la règle dans cet exercice, bien qu’il soit régulièrement chahuté par des spécialistes à la technique bien rodée.
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
I
Telle d’étoile la poussière
charriée par le vent solaire
ou comme un sable du désert
qui vole par-dessus les mers
sur les ailes des alizés,
souviens-toi sans en être amer,
homme, que tu n’es que poussière
venue du fond de l’univers,
ce dont tu peux te montrer fier
mais qu’à la fin de ton voyage
tu retourneras en poussière,
changeant d’endroit au gré des vents…
Rien ne se crée ni ne se perd,
tout se transforme avec le temps,
empruntant un autre visage
et c’est pourquoi à la matière,
quand toute forme est éphémère,
ne s’attache point l’homme sage !
II
Une étoile est un astre
comme l’est une star…
Mais lorsqu’un peu plus tard
il cesse de briller,
ça devient un “désastre”…
Car une chose est sûre :
le temps est un grand maître
…étalon qui mesure
combien fragile est l’être
et la gloire éphémère
puisque sur cette terre
quasiment rien ne dure,
un constat bien amer !
Quant à celui dont l’art
est l’essence de vie,
en son for intérieur
le plus grand des malheurs,
sa plus terrible peur
et pire cauchemar
qui le plonge en enfer
est que vite on l’oublie
si l’œuvre ne survit…
Lorsqu’en est venue l’heure
et qu’un artiste meurt
ou qu’un astre “désastre”,
rien ne servent les pleurs !