
Ecologie
Mobilité et tourisme durables : un marché comme les autres ?

Samedi 17 mai à 19h30 – Tropiques Atrium
Double plateau danse –
Tropiques Atrium propose une soirée exceptionnelle placée sous le signe du mouvement et de l’émotion, avec un double plateau chorégraphique réunissant deux créations contemporaines issues de la richesse artistique de la Caraïbe. Une invitation à ressentir, à réfléchir, à vibrer au rythme de deux univers singuliers.
Chorégraphie et interprétation : Madak (Francis Saint-Albin)
Musique originale : Christophe Césaire | Lumières : Marie Raimbault
Dans ce solo intense et intimiste, Madak – figure emblématique du breaking martiniquais – mêle les codes de la danse urbaine et contemporaine pour livrer une performance profondément sensorielle.
Corpo Materia est une exploration du corps comme mémoire vive, comme réceptacle de nos expériences et miroir de nos émotions. Chaque mouvement, chaque respiration, chaque silence devient langage. Un voyage intérieur où le corps parle sans mots, entre tension et poésie, entre lutte et résilience.
Une traversée physique et émotionnelle, soutenue par la musique envoûtante de Christophe Césaire et une scénographie épurée, qui redonne au corps sa place de témoin et de porteur de sens.
La violence actuelle aux Antilles n’est pas seulement liée à un phénomène de rupture sociologique , mais à une continuité historique !
— Par Jean-Marie Nol —
Dans un monde en crise de sens, la pensée d’Édouard Glissant apparaît comme un phare dans la nuit, particulièrement pour les sociétés antillaises, aux prises avec une violence endémique sur fond de profondes tensions identitaires. En Guadeloupe et en Martinique, la montée des violences urbaines, des désordres sociaux et de la défiance généralisée à l’égard des institutions ne peut se comprendre sans remonter à une question essentielle : celle de l’identité, de sa construction, de sa déchirure. À cet égard, le legs intellectuel de Glissant, notamment à travers ses concepts de créolisation et de relation, offre une grille de lecture d’une actualité brûlante.
Né dans une société marquée par le traumatisme de l’esclavage et le silence colonial, Édouard Glissant n’a cessé de dénoncer les effets persistants d’une histoire amputée, tronquée, refoulée. Il s’est élevé contre les tentatives d’enfermer les Antilles dans une identité figée, imposée de l’extérieur, que ce soit par l’assimilation française ou par une quête identitaire nostalgique de pureté.
Ben Cohen, cofondateur engagé de la marque américaine de crèmes glacées Ben & Jerry’s, a été arrêté mercredi 14 mai à Washington après une prise de parole coup de poing lors d’une audition parlementaire. Ce militant de longue date, connu pour ses positions progressistes et ses critiques ouvertes envers la politique israélienne, a été escorté hors du Capitole, menotté, après avoir interrompu la séance pour dénoncer le soutien militaire des États-Unis à Israël dans le conflit en cours à Gaza.
Au cours de l’audition, à laquelle assistait Robert Kennedy Jr, actuel ministre de la Santé sous Donald Trump, Cohen a interpellé les élus en lançant : « Le Congrès finance des bombes pour tuer des enfants à Gaza ». Selon lui, ce financement se fait au détriment des Américains les plus vulnérables, notamment par la réduction des budgets alloués à l’assurance-santé.
La scène, filmée par le collectif pacifiste Codepink, montre l’homme de 74 ans conduit hors de la salle par les forces de l’ordre, menottes aux poignets, tout en criant : « Il faut qu’ils laissent entrer la nourriture à Gaza, il faut qu’ils nourrissent les enfants qui meurent de faim !
— Communiqué de la CGTM —
Après 33 jours de lutte, les grévistes de la société TRANSAGLO ont signé le 13 mai 2025 un protocole d’accord de fin de conflit et de reprise du travail au bout de 5 heures de négociation.
Ils ont obtenu entièrement satisfaction sur leurs deux principales revendications :
• Une revalorisation du salaire de 100 euros nets par mois et par salarié à compter
du 1er janvier 2025,
• L’attribution d’une prime de 13ème mois.
En présence du président de Martinique Transport et de représentants de la DEETS, ils
ont conclu un « accord d’entreprise », ce qui avait été proposé très tôt et que le gérant
refusait jusque-là. De ce fait, ils ont refusé de supporter des pertes de salaires à cause de l’obstination du gérant qui a fini par accepter leur proposition.
Cet accord est le résultat de la détermination de travailleurs qui sont restés unis du début à la fin, en dépit des critiques entendus ça et là, mais également des soutiens très surprenants apportés au gérant.
C’est aussi le résultat du soutien fraternel et sans faille, tout au long du mouvement, de travailleurs exerçant dans le secteur du transport urbain et interurbain (RTM, RDC, Transurbain, Transnav, etc.),
Semaine culturelle « Rasin ek Orizon » | Programme du 16 au 24 mai 2025
Du 16 au 24 mai 2025, la commune de Bellefontaine célèbre ses 75 ans et la 177e commémoration des insurrections de 1848 avec une semaine culturelle riche, engagée et intergénérationnelle, autour des valeurs de mémoire, transmission, identité et citoyenneté.
Vendredi 16 mai
18h00 : Vernissage de l’exposition “Émancipation, Renouveau, Liberté” par l’association Rhys’ART et l’artiste-peintre Christian Bertin
Maison des Associations et de la Vie Culturelle (MDAVC)
Samedi 17 mai – Journée anniversaire
9h30 : Messe du 75e anniversaire à l’église Saint-Pierre-aux-Liens
11h30 : Commémoration Place du 17 mai avec Joby Bernabé et le groupe Watabwi
16h00 : Animation Gwo Ka avec Koulè Ka
18h00 : Scène musicale avec Albéric Louison, Céline Flériag, Orlane
19h00 : Concert de Groov’ La
Lancement officiel du nouveau site internet de la commune
Pour une manifestation le Samedi 17 mai !
—- Le n° 304 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —
Il fallait transformer en un Geste politique, les affects d’indignation et de dégoût suscités par images télévisuelles montrant la violence en actes, de la politique xénophobe, raciste, du gouvernement de la république dominicaine, en tout lieu, à toute heure, à l’encontre de personnes de tout âge, d’origine ou/et d’ascendance haïtienne, à la couleur de peau noire !
Cette politique dite de contrôle et de lutte contre l’immigration clandestine, s’est traduite en 2022 par la construction d’un mur en béton sur 160 Kms, à la frontière d’Haïti et de la République dominicaine. Depuis novembre 2024, cette politique cynique s’adosse à un objectif de 10 000 expulsions d’Haïtien·ne·s par semaine, véritable permis de chasse et de rafles accordé à l’armée et à la police contre la communauté des Haïtien·ne·s y compris dans les hôpitaux et maternités !
En une semaine, un collectif de pas moins de 30 organisations et de plusieurs personnalités ont rédigé une déclaration commune intitulée : Halte à la xénophobie et au racisme contre les Haïtien·nes.
Samedi 14 juin dès 6h
Dimanche 15 juin dès 6h
3e édition du village dédié à l’artisanat et l’agriculture
Terrain de football de Pontaléry, Le Robert
L’association « Pass poto » organise la , ce week-end au siège et sur le . Une vingtaine d’exposants et artistes seront présents pour cette fête des pères. L’événement met l’accent sur la transmission de la culture et de la production martiniquaise, avec un focus sur l’artisanat, l’agriculture et les plantes médicinales. Des créateurs et producteurs de la Caraïbe et d’Afrique participeront également. Des conférences, des échanges et des animations, incluant des jeux et des concours de chant pour les enfants, seront proposés pendant ces deux journées.
Programme
Samedi
6h : Marché agricole et artisanal | 8h : Accueil au tambour avec le groupe
Lésansyel | 9h30 : Plateau artistique : Alfred Varasse |10h30 : Bèlè stand art |11h30
: Moman pawol avec Annick François-Haugrin (historienne) et les matchè Matnik 14h : Atelier théâtre pour enfants`| 15h : Animation podium enfants – Slam |16h : Open mic puis Lespri Danmyé |17h30 : Conte épi Lanbéli |18h30 : Animation podium avec Michel Raquil, Alisha, Marikha West, Luciano Aribot et Géraud Cylla |22h : Fin de la manifestation
Dimanche
6h : Ouverture du marché |6h30 : Marche des papas |8h30 : vente de Ti nain/lanmori |9h30 – 12h : Moman pawol avec « Grenn péyi » Jonathan Leury Agarat |12h : Trempage payant fête des pères |12h – 15h : Expression libre (tanbou) |15h – 16h : Groupe Souch |16h : Artistes invités, Kolo Barts et Odile Pidéry 18h : Fin de la manifestation.
— Par Myrna Nérovique —
Je savais qu’il ne serait jamais à moi
Je savais qu’il ne serait jamais à moi,
Et, mon cœur était tout en émoi.
Le cri de mon bonheur s’insufflait un paradis,
De ceux qui ont perdu et qui ont appris.
Je savais qu’il ne serait jamais dans ma vie,
Avant qu’elle ne serait , à ce jour, partie.
Et, les larmes gonflaient mon cœur,
Face à mon indicible malheur.
Je savais qu’il ne serait jamais à moi,
Et, mon cœur, était tout en émoi.
Myrna Nérovique.
Nuitées d’ une clarté nouvelle.
Dans nos nuitées éternelles,
Intimant nos clartés sempiternelles,
La vie abondait avec aisance,
Dans une promiscuité rance.
La nuit rigolait parfois,
Clarifiant nos lois.
Et, l’amertume de nos rires,
S’octroyait de beaux sourires.
Dieu seul sait pourquoi,
Je ne perds point la foi.
Et, dans le cœur de nos baisers,
Je ne peux que m’armer,
Dans un silence tenace,
Où mon problème s’enlace.
Myrna Nérovique
Vendredi 16 mai – 19h30 Tropiques Atrium
Un vibrant hommage à une pionnière de la musique martiniquaise
“Sur les pas de Léona” est une création originale signée Pascale Pidibi, qui rend un hommage émouvant et inspirant à Léona Gabriel, grande figure du patrimoine musical martiniquais.
Née en 1891 à Rivière-Pilote, Léona Gabriel fut une artiste audacieuse, à la fois chanteuse et compositrice, ayant su s’imposer dans un univers artistique alors largement masculin. Son parcours, marqué par ses racines créoles, ses engagements et ses voyages, continue de résonner aujourd’hui par la richesse de son œuvre.
Entre théâtre, chant, danse et musique live, le spectacle fait revivre les grandes étapes de la vie de Léona : ses souvenirs d’enfance, son univers familial, ses expériences artistiques et ses combats de femme. Chaque tableau est une fenêtre sur un moment fort, porté par une troupe d’artistes talentueux et une mise en scène sensible.
Depuis l’an 2000, Saint-Pierre commémore avec émotion l’éruption volcanique du 8 mai 1902 qui bouleversa son histoire. Mais loin d’être uniquement un temps de mémoire, le Mai de Saint-Pierre est aujourd’hui un mois de célébrations mêlant culture, sport, patrimoine et convivialité.
Marchés, concerts, visites, conférences, randonnées… Il y en a pour tous les goûts !
Après un lancement déjà riche en émotions, la programmation se poursuit avec encore de belles surprises cette semaine. Que vous soyez passionné d’histoire, amateur d’art ou à la recherche d’activités en famille, Saint-Pierre vous ouvre grand ses bras !
Escape Game inclusif : Mission Inclusion culturelle
Vide-grenier
Rendez-vous le samedi 17 mai 2025 (et dès le 15 mai en Martinique !) pour la 21e édition de la Nuit européenne des musées, un événement culturel incontournable placé sous le signe de la découverte, de la gratuité et de la convivialité.
Partout en Europe, et notamment en Martinique, les musées ouvriront exceptionnellement leurs portes à la tombée de la nuit. Au programme : visites guidées, performances artistiques, conférences, expositions immersives et animations musicales. Une occasion unique de (re)découvrir les musées autrement, en famille ou entre amis, dans une ambiance nocturne et festive.
La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) vous invite à trois soirées exceptionnelles mêlant histoire, art, spiritualité, mémoire et innovation, dans plusieurs lieux culturels emblématiques de l’île :
Conférence de Thierry L’Étang : Du magico-religieux en Martinique et dans la Caraïbe (19h–21h)
Une plongée dans l’univers spirituel caribéen, entre croyances et rituels.
Conférence-événement : Christophe Colomb a-t-il vraiment découvert l’Amérique ?
Si vous souffrez de diabète ou d’insuffisance cardiaque, il est recommandé de consulter votre médecin traitant au moins tous les 3 mois. Ces rendez-vous médicaux réguliers permettent :
Ces consultations sont l’occasion d’évoquer avec votre médecin généraliste les difficultés que vous pouvez rencontrer (votre traitement, les examens prescrits, les changements dans vos habitudes de vie rendus nécessaires par la maladie, etc.).
L’Assurance maladie va mener, à partir du mois de juin 2025, une campagne d’appels téléphoniques destinée aux personnes atteintes de ces 2 maladies chroniques, pour les sensibiliser à l’importance de ces rendez-vous médicaux réguliers.
Si vous souffrez d’une de ces maladies et que vous avez consulté votre médecin généraliste moins de 2 fois au cours des 12 derniers mois, vous êtes susceptible d’être contacté par téléphone.
Le but de cet appel est de vérifier que votre parcours de soins se déroule correctement ; si cela apparaît nécessaire, vous serez encouragé à prendre rendez-vous le plus rapidement possible avec votre médecin traitant.
Anne Boleyn et son frère, Lord Rochford, sont déclarés coupables d’adultère et d’inceste par la Haute Cour d’Angleterre le 15 mai 1536.
Anne Boleyn (vers 15001 – 19 mai 1536) est la deuxième épouse du roi Henri VIII d’Angleterre et reine consort de 1533 à 1536. Elle est la mère de la reine Élisabeth Ire. Son mariage avec Henri VIII est à l’origine du changement politique et religieux complexe, et souvent tragique, qu’a été la réforme anglaise. Accusée d’adultère, d’inceste et de haute trahison, elle est exécutée par décapitation. Il est maintenant généralement admis qu’elle était innocente de ces accusations. Anne Boleyn a été célébrée plus tard comme martyre dans la culture protestante, particulièrement dans l’œuvre de John Foxe.
Biographie
Controverse autour de sa naissance
L’absence de registre paroissial ne permet pas d’établir la date de naissance précise d’Anne Boleyn. Au début du xviie siècle, un historien italien a suggéré qu’elle était née en 1499, tandis que le gendre de Thomas More, William Roper (en) suggère la date beaucoup plus tardive de 1512. De nos jours, les cercles académiques tendent à s’accorder sur deux dates plausibles : 1501 et 1507.
— Par Pierre Jamet (*) —
L’écriture naît sous le signe de l’économie et de la mémoire (comptabilité pastorale, enregistrement de dettes). Vers 3200 avant J.-C., à Sumer, les symboles écrits prirent une apparence proche de la convention abstraite (c’est l’écriture dite cunéiforme) mais l’étape capitale dans l’évolution des systèmes d’écriture apparut chez les Grecs à la fin du deuxième millénaire avant J.-C. C’est le système alphabétique. Les symboles consonantiques d’un alphabet sémitique furent mélangés à la langue grecque pour créer des voyelles. Cette innovation eut une immense influence puisque les Romains empruntèrent ensuite l’alphabet grec pour créer celui que nous utilisons ici.
Les écrits rendaient superflue la présence du détenteur du souvenir puis se déportèrent vers l’abstraction pour représenter également des idées. Au Moyen-Âge, l’invention de la ponctuation contribua au découpage plus précis de la pensée mais il faut également dire un mot de l’importance du support.
À l’origine de l’écriture, des plaques de glaise
En observant les tablettes mésopotamiennes, on remarque qu’il s’agissait de plaques de glaise qui tenaient dans la main. Or, l’intérêt de la tablette moderne, numérique, est similaire : on favorise la portabilité de l’objet.
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ou droit à l’autodétermination, est un principe qui est chanté sur tous les tons depuis les années soixante par les anticolonialistes martiniquais. Plusieurs méthodes existent pour permettre à un peuple de s’échapper à la dépendance d’un État dominant : le consentement mutuel, la révolution ou l’expression démocratique. La sortie de la colonisation des îles anglophones peut être regardée comme une forme d’accord entre les parties. Après plus d’un demi-siècle de séparation, cette méthode a globalement échappé à la critique. Par ailleurs, une véritable école martiniquaise de la décolonisation peut se lire à travers les écrits abondants d’auteurs martiniquais. La Négritude, Discours sur le colonialisme, Peau noire et masques blancs, les Damnés de la terre, la Créolité, le Tout-Monde ou la Créolisation se sont révélés d’authentiques porteurs de promesses martiniquaises de révolutions-décolonisations. Mais si l’on en croit l’historien Oruno de Lara pour qui Césaire n’avait rien décolonisé, il s’agirait de révolutions et décolonisations rentrées. Resterait enfin la voie démocratique, le débat institutionnel, celle qui concerne la Martinique. Aux mains de “révolutionnaires” déçus, dont on ne sait finalement à quel modèle statutaire ils se réfèrent, l’exemple socialiste cubain ou le prototype libéral barbadien, la méthode démocratique a toujours été tronquée.
— Par Jean-Marie Nol —
Les Antilles françaises vont bientôt vivre une mutation dramatique , si rien ne change à bien des égards. Depuis plusieurs années, un climat de violence délétère s’installe et se renforce, nourri par la violence, l’insécurité routière , la paupérisation et le délitement du tissu économique local. Ce cocktail explosif semble plonger la Guadeloupe et la Martinique dans une spirale infernale. Et pourtant, pendant longtemps, l’illusion du « tout va bien » a prévalu. Jusqu’à ce que le réel, brutal, rattrape les consciences.La Guadeloupe et la Martinique, sont sur la corde raide à la recherche désormais d’une cohérence sociétale et en quête de stabilité économique et politique, face aux difficultés actuelles et défis de demain. En ce mois de mai, temps de mémoire et de luttes, les Antilles françaises apparaissent plus que jamais à la croisée des chemins avec une succession de drames et son lot de jeunes victimes . Confrontées à une succession de crises économiques, sociales, sanitaires et institutionnelles, elles semblent glisser vers une forme de déséquilibre structurel.
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Fleurs séchées
S’effeuillent une à une les heures
tout comme on effeuille une fleur :
j’aime ce jour un peu, beaucoup,
à la folie ou pas du tout ?
Avant qu’une autre fleur en main,
aujourd’hui soit fané demain…
Tel un bouquet de fleurs séchées
au doux parfum de nostalgie,
je me souviens des jours passés,
de tous ces rêves inassouvis,
des grands et des petits bonheurs,
des joies, des peines et des douleurs…
Ces feuilles mortes d’une vie,
emportées par le vent du temps,
sombrent peu à peu dans l’oubli
quand vient l’hiver aux cheveux blancs…
“Naufragé”…
Partir pour un pays
dès lors n’existant plus
et rêver d’une vie,
las, qui n’est plus réelle…
Encore avoir des ailes
mais qui ne battent plus,
tel un oiseau blessé
songeant au vaste ciel…
Au fond d’une mémoire
par l’oubli érodée,
quêter un peu d’espoir
parmi les souvenirs
du joli temps passé,
juste afin de tenter
d’ébaucher un sourire
et d’encore exister…
Patrick Mathelié-Guinlet
Du 14 au 18 mai 2025 à Dillon
La 34ᵉ édition de la Foire Expo de Martinique se tiendra du 14 au 18 mai 2025 sur le parking du stade Pierre-Aliker à Dillon, Fort-de-France. Organisé par GL Conseils, l’événement aura pour thème « Sports et loisirs ».
Durant cinq jours, les visiteurs pourront découvrir des disciplines sportives, participer à des ateliers, assister à des démonstrations, et profiter d’animations pour tous les âges. Deux espaces seront dédiés à ces activités, avec des terrains aménagés pour des matchs et des initiations.
Plus de 130 stands seront répartis entre chapiteaux et tentes, avec une nouvelle organisation pour améliorer la circulation. Environ 50 % des exposants participent pour la première fois. Un pôle restauration et un espace dédié au bien-être compléteront le dispositif.
L’entrée est fixée à 5 euros pour les adultes, gratuite pour les enfants jusqu’à 12 ans. Des réductions seront proposées pendant toute la durée de l’événement. La Foire sera ouverte de 10h à 20h, sans nocturnes cette année. L’accès au parking est gratuit.
Commissaire d’exposition, conservatrice, productrice culturelle
Koyo Kouoh, figure influente de l’art contemporain africain et diasporique, est décédée le 10 mai 2025 à Bâle (Suisse), à l’âge de 57 ans. Directrice exécutive et conservatrice en chef du Zeitz Museum of Contemporary Art Africa (Zeitz MOCAA) au Cap depuis 2019, elle avait été désignée en 2024 commissaire de la 61e Biennale d’art de Venise, prévue en 2026 — devenant ainsi la première femme africaine à occuper ce poste.
Née à Douala (Cameroun) le 24 décembre 1967, Koyo Kouoh a grandi entre le Cameroun et la Suisse, où sa famille s’est installée dans son adolescence. Encouragée à suivre une formation en économie, elle a débuté sa carrière dans le secteur bancaire avant de se tourner progressivement vers la culture, d’abord par le biais de la littérature et du cinéma. C’est à Dakar, où elle s’installe en 1996 après un premier voyage pour interviewer le cinéaste sénégalais Ousmane Sembène, qu’elle engage pleinement sa trajectoire dans le champ artistique.
Entre 1998 et 2002, elle coordonne le programme culturel de l’Institut de Gorée, tout en participant dès le début des années 2000 à plusieurs initiatives structurantes pour la scène artistique africaine, notamment les Rencontres africaines de la photographie de Bamako et la Biennale de Dakar.
— Par Daniel M. Berté —
YO vòlè la limiè
YO vòlè la limiè
Man adan gran fènwè
Man kon papa-vètè
Ka ranpé anba tè
Dépi sétè-di-swè
Bètafé pa wè klè
Kabritbwa ni gro-tjè
Zagriyen an priyè
Sé an sel gran nwèsè
Ki ka vlopé Latè
Ka pati ora tè
Ka monté jik anlè
Tout ti zétwal pran pè
Man Lalin fè dèyè
Lédéef a larè
Pil ek lanp bat dèyè
Pran-nou Manman-Latè
Fè-nou janbé lanmè
Epi fret ek mizè
YO fè-nou djoubak tè
Pou lang YO met bawriè
Pou mes fè machawriè
Fè-nou obliyé yiè
Mété-nou an malè
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc, faisant feu de tout bois dans sa course vers la présidence du parti La République (LR), Laurent Wauquiez a fait une proposition qui est dans le droit fil des bourdes ou déclarations imprudentes à propos de l’outre-mer depuis les années soixante. La première « sortie », célèbre, fut celle attribuée au journaliste Raymond Cartier (« la Corrèze avant le Zambèze », d’où la doctrine dite « cartiérisme ») suivie, 20 ans plus tard, par « les danseuses de la France » de Philippe de Baleine. Le président de Gaulle y alla de sa déclaration à Fort-de-France sur les « poussières », parlant des DOM, François Mitterrand et la « garde noire » (ainsi nommés les députés des DOM qui, selon lui, avait fait perdre la gauche en 1967), Jacques Chirac et les « odeurs », qui lui valut en Martinique le slogan « Chirac raciste », ou même d’Emmanuel Macron avec son « île de la Guyane ». Sans oublier Georges Marchais et les bulldozers d’Evry. D’où les réactions qui vont de l’agacement au franc mécontentement et alimentent les discours de rupture.
— Par Jordy Bony (*) & Damien Charabidze (*) —
Pourra-t-on bientôt choisir d’être transformé en compost après notre mort ? Alors que la pratique du compostage funéraire, appelée terramation, se répand aux États-Unis et qu’elle est actuellement expérimentée en Allemagne, l’idée est à l’étude en France. Pour le moment, notre cadre juridique restreint les modes de sépulture aux deux seules pratiques citées dans la loi : l’inhumation et la crémation.
Mais cette apparente exclusivité cache en réalité une grande diversité de procédés et laisse ouverte la possibilité d’une évolution des pratiques funéraires. La terramation, fusion de terra et transformatio qui renvoient respectivement aux idées de “surface au sol” et de “métamorphose”, est un mode de sépulture inspiré du cycle de la nature.
Qu’est-ce que la terramation ?
La terramation repose sur l’emploi de copeaux de bois afin de créer des conditions propices à l’activité des bactéries dites aérobies, c’est-à-dire utilisant l’oxygène. Elle diffère ainsi de l’enterrement classique, qui place le corps dans des conditions anaérobies en le recouvrant de terre où en le plaçant dans un caveau hermétique.
— Par Daniel M. Berté —
Pétet si… Patat sa !
Pétet si
Kok misié Brilan Chal Bobin
Pa té kokorikokriyé an manniè anrajé
A la louré di jou
Man pa té ka’y lévé-ouvè zié
An siwso tjè soté
Entjet kon tatjet an finet nef
Ek pa té ka’y kriyé-jouré
An giz di lapriyè
Patat sa !
Pétet si
Man pa té lévé doubout bien faché
An fènwè-a épi limiè bobech
Olié limen méloulou-a
Man pa té ka’y kongné-pété
Ti-zotey goch-mwen
Anlè pié dèyè goch zoka-a
Ek jouré-anrajé
An giz dézièm priyè
Patat sa !
Pétet si
Man pa té alé fè kafé
Epi limiè flanbo
Adan latjwizin-la
Man pa té ka’y touvé
Bonm sik-la vid
Pli vid ki vid de vid
Ek kriyé-jouré
An giz twazièm priyè
Patat sa !
Commémoration ?
— Par Pierre Pastel —
Esclavage et mémoire collective : Message des Ancêtres aux responsables politiques et citoyens d’aujourd’hui, pour que la commémoration cesse d’être un rituel figé et devienne une force de transformation sociale, par des actions politiques et citoyennes concrètes, mesurables et porteuses de justice. Pierre Pastel, sociologue, se fait le porte-voix des aïeux.
« Lettre des Ancêtres aux Décideurs d’Aujourd’hui1
(Hommage à ceux qui ont choisi de braver le silence qui blesse pour épouser la parole, énergie qui libère et vivifie).
À vous, acteurs politiques, économiques, sociaux, religieux, éducatifs et culturels,
À vous qui avez hérité d’un monde bâti sur notre souffrance,
À vous qui détenez aujourd’hui la responsabilité de la mémoire et de la justice,
Nous sommes les voix d’outre-tombe, celles que l’Histoire a voulu ensevelir sous le silence,
nous sommes les cris étouffés dans les cales des navires négriers,
nous sommes les corps/les cœurs/les esprits brisés sous le joug d’un système qui a « marchandisé » l’humanité.
Nous avons survécu dans vos livres, dans vos discours, dans les noms des rues et des places où l’on murmure encore notre histoire.