M' A

Pourquoi derrière le succès  de la ZI de Jarry, la ville de Pointe-à-Pitre est -elle en échec économique et sécuritaire ?

— Par Jean Marie Nol, économiste —

Le cœur de Pointe-à-Pitre se désagrège depuis le départ des entreprises et commerces vers la zone industrielle et commerciale de Jarry, de Dothemare et également vers les centres commerciaux, et par voie de conséquence une frange de la jeunesse de la Guadeloupe est désormais prise au piège de la pauvreté et de la violence. C’est là un effet dû au temps long. Je veux dire par là que cela relève de la responsabilité de la rénovation urbaine ratée pour partie avec une erreur de jugement des municipalités successives qui a contribué à un urbanisme par trop social. La récente escalade de violence entre adolescents dans le département a une fois de plus mis en lumière une réalité préoccupante : la jeunesse de Pointe-à-Pitre et des environs est confrontée à une violence endémique et à des défis d’ordre économiques majeurs, accentués par la pauvreté croissante et le manque de perspectives d’avenir. Et c’est dans ce contexte, que les guadeloupéens devraient enfin finir par comprendre qu’aucun développement harmonieux et durable de la Guadeloupe n’interviendra sans prise de conscience sur l’importance des mécanismes économiques.

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80 ans de droit de vote des femmes : Seule la lutte paye !

Le droit de vote, c’est un droit conquis par les femmes.
— Par Culture Égalité —

Les femmes martiniquaises se sont associées pendant 50 ans à la lutte mondiale pour le droit de vote des femmes.

Dès 1900, Irma Cécette, présidente de la société « l’Union des ouvrières à Saint-Pierre », se déclare féministe et obtient de l’imprimeur Portel la rédaction d’une brochure sur le féminisme et le droit de vote des femmes.  L’éruption de la Montagne Pelée empêcha la sortie de ce document.

En 1919, le député Joseph Lagrosillière inscrit le droit de vote des femmes dans son programme électoral.

En 1925, Camille Fitt-Duval, présidente de l’association des  » Dames de Tivoli « , exige le droit de vote pour les femmes.

En 1931, Claude Carbet, écrivaine et franc-maçonne, intervient fermement (quoiqu’en utilisant  des arguments qui choquent aujourd’hui) : « Pourquoi des ignorants, des ivrognes, des malades, des incapables sont-ils électeurs et éligibles, alors que tant de femmes distinguées sont systématiquement écartées ? »

En 1932, Paulette Nardal, journaliste et assistante parlementaire, membre de l’UFCV (Union Féminine Civique et Sociale), se mobilise pour le droit de vote des femmes.

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Filozofi lapli-lavi

— Par Daniel M. Berté —

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Fifinman…
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Sa pa lapli pou mouyé-mwen »
Ek viv lavi’w
Senpleman

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Dousètman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Gout-dlo ka fè gro lariviè »
Ek viv lavi’w
Jantiman

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Lavalasman…
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Tout lariviè ka désann an lanmè »
Ek viv lavi’w
Kalmeman

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Britalman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Lariviè pa janmen plen lanmè »
Ek viv lavi’w
Pézibleman

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Anrajéman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Gro dlo mé pa gro tjè »
EK viv lavi’w
Sèrènman

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« Mortel Rafting! & « Résistance ! »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Mortel Rafting!

On ne remonte pas le cours du fleuve du temps…
Ce n’est pas un long fleuve tranquille
avec de hauts-fonds et des îles,
il s’écoule avec l’impétuosité du torrent :
on ne peut qu’en suivre le courant
en déjouant ses rapides, ses mortels tourbillons
mais on finira dans la mer de toute façon,
celle que les Bretons nomment “mor” avec une certaine justesse…
La vie est un frêle esquif qu’il faut écoper sans cesse,
manœuvrer pour éviter de sombrer dans l’oubli profond.
Les gens, les lieux et les années
défilent à vive allure sur les côtés,
laissant à peine le temps de les graver
dans la mémoire, trop vite effacés…
En un instant, le présent se fait passé,
dévoré par un futur trop pressé de se “présenter”!
Alors, on ne peut que se laisser flotter
à la surface, par le courant dérivé inéluctablement
vers la dissolution de l’océan…

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Hommage du Forum France-Algérie aux militants anticolonialistes

Mardi 23 avril 2024 à 19h00 Au Maltais Rouge, 40, rue de Malte, 75011, Paris

Hommage aux militants anticolonialistes Nills Andersson, Allice Cherki et à l’4ACG

Animation : Farid Yaker

Nombre de places limité. Réservation obligatoire ici .

  • L’hommage du Forum France-Algérie

Le Forum France-Algérie rend hommage à trois figures du combat anti-colonialiste et de l’action sociale Nils Andersson, Alice Cherki, et Nelly Forget. Un hommage sera aussi rendu à l’association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre (4ACG) dont les membres anciens appelés reversent leur retraite de combattant pour financer des opérations de développement en Algérie et dans les pays qui souffrent de la guerre.

Nils Andersson

Nils Andersson est né en 1933 à Lausanne d’un père suédois et d’une mère française. En 1958, La Question d’Henri Alleg, qui dénonce la torture que l’auteur a subie dans les mains des militaires français, est interdit par le gouvernement français. Nils Andersson le republie aussitôt en Suisse. De même l’année suivante, avec La Gangrène. Militant anticolonialiste convaincu, Nils Andersson poursuit son combat pendant toute la guerre, en tant qu’éditeur, mais aussi en soutenant matériellement les réfractaires et les combattants algériens dans leur lutte de libération nationale.

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« Civil War », un film de Alex Garland

À Madiana lundi 22 avril à 19h 15 : seule séance de programmée en VOSTFr

Avec Kirsten Dunst, Wagner OKMoura, Cailee Spaeny
17 avril 2024 en salle | 1h 49min | Action, Thriller

Synopsis : Dans un futur proche, une équipe de journalistes voyage à travers les États-Unis au cours d’une guerre civile qui s’intensifie rapidement et engloutit le pays tout entier, luttant pour survivre dans un pays dont le gouvernement est devenu une dictature dystopique où les milices extrémistes partisanes commettent régulièrement des actes politiques et de violence.

La presse en parle :

Culturopoing.com par Thibault Vicq
Alex Garland condense le temps dans un blockbuster total, à l’analyse éloquente d’une nation en déliquescence. La fresque ne s’autoproclame pas comme telle, elle s’impose par sa variété de points de vue et par sa capture plurielle des instants.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Un grand film, dans la lignée de ce que donnait le meilleur du cinéma politique américain des années 1970, avec la touche d’un metteur en scène exigeant dans ses sujets et dans leur traitement.

Le Journal du Geek par Allan Blanvillain
Civil War fait partie de ces films qui ne s’oublient pas facilement dans son portrait glaçant, nihiliste et maîtrisé d’une Amérique en proie au chaos.

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Faith Ringgold : tisser l’histoire, peindre l’égalité

— Par Sarha Fauré —

Faith Ringgold, née Faith Willi Jones le 8 octobre 1930 à Harlem et décédée le 12 avril 2024, fut une artiste américaine prolifique, explorant divers médiums tels que la peinture, la sculpture, l’écriture et la performance. Son œuvre iconique est ancrée dans son identité afro-américaine et féministe, abordant des thèmes tels que la race, le genre et la classe sociale. À travers ses peintures, ses courtepointes narratives et ses performances, elle a transcendé les frontières artistiques et politiques, devenant une voix puissante pour les droits civiques et l’égalité.

Née dans une famille imprégnée de créativité et de résilience, Ringgold a été élevée dans le Harlem vibrant des années 1930 et 1940, entourée d’une scène artistique en plein essor. Son père, un conteur passionné, et sa mère, une créatrice de mode, ont nourri son imagination et l’ont encouragée à explorer les arts visuels dès son plus jeune âge. Malgré les défis de la Grande Dépression et du racisme omniprésent, elle a été soutenue par une famille aimante et a puisé dans ses expériences personnelles pour alimenter sa créativité.

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L’indivision successorale, élément majeur de dérégulation de la société martiniquaise

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Dans la seconde moitié du siècle dernier est apparu un phénomène qui a consisté à adopter des normes propres au département tout en ignorant des règles constantes touchant au fondement de la société. En réalité, grâce au nouveau vent de liberté, il s’est déployé petit à petit une permissivité, faussement vénielle, tendant à s’affranchir au quotidien de la règle de droit. En effet, le phénomène d’indivision qui fait l’actualité de l’île et des ravages dans les familles voire au sein de la société, elle-même, tient à une pratique connue dans d’autres domaines : l’ignorance du droit au bénéfice d’un aimable empirisme voire un laisser-aller et même la tentation d’un certain défi à la loi, façon Robin des bois.

Incontestablement, l’indivision successorale figure au premier rang des nœuds gordiens nés de cette douce inclination. La plupart des achats fonciers réalisés par nos ancêtres avaient eu lieu vers l’an 1900 : un peu avant, un peu après. Aujourd’hui, lorsqu’on considère le volume du contentieux, l’étendue des surfaces concernées et le nombre de leurs successeurs, c’est la société entière qui s’en trouve impactée.

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Le SMIC n’est pas un salaire décent

Le groupe Michelin estime payer à travers le monde « entre 1,5 fois et 3 fois le salaire minimum ».

— Par Jean Samblé —

Michelin, un des leaders mondiaux dans la fabrication de pneumatiques, a récemment annoncé une mesure ambitieuse et sans précédent : l’instauration d’un salaire « décent » pour l’ensemble de ses 132 000 employés répartis dans 175 pays. Cette décision, annoncée par le PDG Florent Menegaux, vise à répondre aux préoccupations croissantes concernant les inégalités salariales et le niveau de vie des travailleurs à travers le monde.

Le concept de « salaire décent » adopté par Michelin est basé sur la notion de « living wage » promue par le Pacte mondial des Nations Unies. Concrètement, il s’agit d’une rémunération qui permet à un travailleur de subvenir aux besoins essentiels d’une famille de quatre personnes, tout en leur offrant la possibilité de constituer une épargne de précaution. Ainsi, le salaire décent chez Michelin vise à assurer non seulement la satisfaction des besoins fondamentaux tels que l’alimentation, le logement, la santé et l’éducation, mais également à garantir un niveau de vie digne incluant des loisirs et des vacances.

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« Aliker – Sucre amer » : un hommage à la résilience et au combat pour la vérité

— Par M’A —

La compagnie Car’Avan présente avec force et émotion « Aliker – Sucre amer », une pièce de théâtre contemporaine qui puise son inspiration dans la vie tragique d’André Aliker, figure marquante du journalisme martiniquais.

Dans cette œuvre portée par la mise en scène de Thierry Sirou, les acteurs Laurence Couzinet-Letchimy et Jean l’Océan se glissent avec virtuosité dans les 17 rôles de la pièce, explorant les multiples facettes de la vie et de la mort d’André Aliker.

La pièce tisse un récit intense, illustré par des chants et de la musique, qui ravive la mémoire collective et soulève les questions essentielles sur la justice et la vérité. L’histoire d’André Aliker, né au Lamentin en 1894, se dessine avec éclat, de ses exploits pendant la Première Guerre mondiale à son engagement militant en tant que rédacteur en chef du journal « Justice », en passant par son combat pour dénoncer les injustices sociales.

Au centre de la pièce se trouve le scandale financier impliquant le puissant béké Eugène Aubéry, que Aliker a courageusement exposé dans ses écrits, mettant ainsi sa vie en danger.

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Impact du glyphosate sur la biodiversité : une étude inquiétante en Martinique

— Par Mathieu Coulis(*) & Meryem El Jaouhari(*) —

C’est l’herbicide le plus utilisé au monde. C’est aussi un mot qui génère, dès qu’il est prononcé, d’intenses passions. Le glyphosate est utilisé en agriculture pour tuer les « mauvaises herbes », et ainsi limiter leurs effets négatifs sur les cultures. Ses effets sur l’homme et l’environnement restent eux sujets à débat dans la communauté scientifique. Dans la sphère politique, le récent renouvellement de son autorisation par l’UE a relancé les controverses.

 

Un impact du glyphosate sur la biodiversité difficile à étudier in situ

On parle beaucoup des effets du glyphosate sur la santé, mais son impact sur les écosystèmes et la biodiversité reste peu étudié. Pourtant ceux-ci peuvent être préoccupants : notre étude récente menée en Martinique a ainsi permis de montrer une diminution de la biodiversité de 21 % en moyenne dans les parcelles de banane fréquemment traitées avec du glyphosate.

Ce terrain est favorable à l’étude des conséquences du glyphosate sur la biodiversité car le climat tropical humide de la Martinique favorise la prolifération des mauvaises herbes dans les parcelles et beaucoup d’agriculteurs utilisent de ce fait le glyphosate dans leurs champs.

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Mascus. Les hommes qui détestent les femmes, de Pierre Gault (Fr., 2024, 52 min)

France.Tv Slash | À la demande | Documentaire

— Par Sarha Fauré —

Le documentaire « Mascus. Les hommes qui détestent les femmes », dirigé par Pierre Gault, est une plongée approfondie dans le phénomène du masculinisme, une idéologie en pleine expansion qui trouve ses racines dans le ressentiment et la frustration des hommes envers les progrès de l’égalité entre les sexes. À travers une enquête minutieuse, le film expose les différentes facettes de ce mouvement, mettant en lumière ses origines, ses manifestations et ses conséquences sur la société contemporaine.

Dès le début, le documentaire met en garde contre la montée du masculinisme, une idéologie qui émerge comme une réaction aux avancées du féminisme. Les masculinistes se considèrent comme menacés dans leur virilité et leur statut par les progrès de l’égalité entre les genres, et appellent à une riposte contre ce qu’ils perçoivent comme une emprise croissante des femmes sur la société. Cette riposte se manifeste par des discours virulents, des attaques contre le féminisme et parfois même par des actions violentes.

Le film explore les différentes branches du masculinisme, en mettant en lumière deux groupes principaux : les « incels » et les « MGTOW ».

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Banquet poétique Césaire – Éluard – Hommage à Maryse Condé

Jeudi 18 avril de 15 h 30 à 19 h 30 au Musée d’Art et d’Histoire Paul Éluard à Saint-Denis
22 bis, rue Gabriel Péri, 93200 Saint-Denis (Métro ligne 13 direction Saint Denis Université, station : Saint-Denis / Porte de Paris)
– Dès 15 h 30, prélude oriental avec lectures en français et en arabe, par Fatima Chbibane, des auteurs suivants : Kateb Yacine, Mohammed Dib, Mahmoud Darwich, sur fond musical de chansons et accompagnement par Salah Lahsoumi, musicien joueur de oud, luth oriental.
– Scène ouverte de slam de poésie.
– Danses et musiques antillaises traditionnelles « bèlè » et « danmyé » : « manmay bèlè de l’hexagone ».
– Ouverture de l’événement : discours inaugural de l’écrivaine martiniquaise Suzanne Dracius, marraine de l’évènement.
– Lecture du poème « Liberté » de Paul Éluard par l’éditeur et poète Francis Combes.
– Lectures de textes d’Aimé Césaire :
Jyb Slamlitt : extrait du Discours sur le colonialisme.
Suzanne Dracius & JYB Slam’Litt en chants amœbées : « Calendrier lagunaire » (Moi, laminaire). Amadou Gaye déclame un extrait du Cahier d’un retour au pays natal.

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Ne Quittez pas [S’il vous plait], texte et mise en scène Maud Galet Lalande

Vendredi 19 avril 19h / Topiques-Atrium

Construite avec un humour grinçant et en miroir de situations vécues, de témoignages et des messages laissés sur le répondeur de la ligne téléphonique créée pour le spectacle, Ne quittez pas [s’il vous plaît] fait entendre ces voix trop souvent réduites au silence.

Trois histoires ubuesques et tellement familières où chacun·e tente, au bout du fil, de se ré-approprier la parole.

Et, à sa mesure, de faire enfin bouger les lignes.

« Ne Quittez pas [S’il vous plaît] » est une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Maud Galet Lalande, explorant les méandres de la communication contemporaine à travers trois situations téléphoniques éloquentes. Dans cette œuvre, les protagonistes se retrouvent immergés dans un univers où la technologie, l’absurde et la solitude se mêlent pour former un tableau saisissant de notre société moderne.

Dès le début, le spectateur est plongé dans l’ambiance avec des voix enregistrées, témoignages authentiques recueillis auprès du public, distillées telles des confessions. Mais derrière cette atmosphère intrigante, se cache un constat amer : malgré un matériau riche et des décors soigneusement élaborés, la pièce souffre d’un texte pauvre et d’une intrigue fragile.

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Réponse à « L’innovation sans crainte » de Patrick Chamoiseau et quelques autres (Madinin’Art, 18 mars 2024)

— Par Yvon Joseph-Henri (*) —

J’ai reçu, il y quelques temps déjà, dans la livraison de Madinin’art, un article de Patrick Chamoiseau au titre racoleur : « L’innovation sans crainte ». Apparemment l’article est de Patrick Chamoiseau, co-signé de deux sociologues dont on se demande ce qu’ils font là. S’agit-il de sociologie ? Je n’en vois pas la trace.

Autre bizarrerie, surtout portant la signature d’un écrivain prestigieux qui semble scandaleusement méconnu en Martinique, il m’a semblé que l’écriture était bien médiocre, au point que je me suis interrogé sur le fait de savoir si ce texte était bien de Chamoiseau ! Ce serait étonnant ; et puis, après tout, peu importe s’il endosse par sa signature la paternité d’un texte médiocre, d’une facture publicitaire tout aussi douteuse.

S’agit-il d’une confession, d’une pensée à bâtons rompus ou d’un article qui tente de convaincre un public qui n’est absolument ni convaincu par l’autonomie, ni convaincu par celui au plus haut chef qui porte cette idée ? Il n’y a bien entendu aucune perfidie à dire cela qui n’est au fond qu’un constat.

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Vers un rebond de la vie chère aux Antilles du fait des graves tensions géopolitiques actuelles ?

— Par Jean-Marie Nol —

Les conséquences économiques et financières pour la France en cas d’escalade du conflit entre l’Iran et Israël, associées à une possible crise énergétique et une reprise de l’inflation, pourraient être significatives et diverses pour la Guadeloupe et la Martinique. Les investisseurs pourraient réagir de manière négative aux incertitudes géopolitiques, ce qui pourrait se traduire par une nouvelle crise énergétique entraînant une augmentation des prix du pétrole et du gaz, ce qui aurait un impact direct sur l’économie française avec des répercussions aux Antilles.Si l’agenda social médiatique est pour l’instant calme en Guadeloupe, le vent pourrait rapidement tourner. Car en coulisse, ce sont nos factures qui flambent. Et nous n’allons pas regarder ailleurs encore très longtemps. La liste des hausses s’allongeront bientôt comme le mercure sous le soleil du carême ces jours ci. En tant que pays importateur net d’énergie, la Guadeloupe serait confrontée à des coûts énergétiques plus élevés, ce qui pourrait peser sur la compétitivité des entreprises et entraîner une hausse des prix à la consommation. Une augmentation des prix de l’énergie pourrait contribuer à une reprise de l’inflation en Guadeloupe et en Martinique.

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Maryse Condé  doit être intégrée au Panthéon comme l’a été Aimé Césaire

— Collectif —

L’écrivaine guadeloupéenne constitue une personnalité « engagée et au-dessus de la mêlée », estime un collectif emmené par l’ancien président du Conseil représentatif des associations noires, Louis-Georges Tin. Elle y rejoindrait alors Joséphine Baker,Victor Schœlcher et Félix Eboué.

Géante de la littérature mondiale, ayant reçu le prix Nobel alternatif de littérature en 2018,Maryse Condé nous a quittés dans la nuit du 1er au 2 avril. Née en 1934 en Guadeloupe, elle a produit une œuvre abondante, faite entre autres de sagas, de romans, de pièces de théâtre,d’essais, de contes pour enfants et même de recettes de cuisine.
Ses ouvrages sont en général une invitation au voyage qui conduit le lecteur d’une rive à l’autre de l’Atlantique et fait le lien entre l’Afrique, l’Amérique et l’Europe. Sous sa plume, c’est la géographie, mais aussi l’histoire qui émergent, les petites histoires perdues au milieu de la grande, qu’il s’agisse des empires africains, de la période de l’esclavage, de l’époque coloniale ou du temps présent.
Se trouvant à la confluence d’Aimé Césaire, d’Édouard Glissant et de Frantz Fanon, elle a produit une œuvre universelle : on ne comprend pas bien le monde si on n’a pas lu Maryse Condé.

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Kay Fanm élargit ses horaires

Kay Fanm 158, rue Victor-Hugo à Fort-de-France

Kay Fanm, un espace dédié à l’accueil et à l’accompagnement individuel et collectif des femmes, élargit désormais ses horaires pour mieux répondre aux besoins de la communauté. Situé au 158, rue Victor-Hugo à Fort-de-France, cet espace était précédemment ouvert tous les jours de la semaine. Grâce à l’initiative de l’association Culture Égalité, il accueille désormais les femmes également le samedi, de 9 heures à midi.

La permanence est assurée par des bénévoles formés, ayant suivi une formation de 8 heures dispensée par la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), ainsi qu’une journée de formation avec une psychologue spécialisée dans l’accueil des femmes. Ces bénévoles sont là pour offrir un soutien à toutes les femmes qui souhaitent aborder les violences qu’elles subissent dans tous les aspects de leur vie, discuter de sujets tabous du quotidien, ou évoquer les discriminations rencontrées au travail ou dans l’espace public.

En plus de cet accompagnement, l’espace est ouvert à toutes les femmes désireuses de passer un moment de détente dans un cadre serein, où elles peuvent lire, discuter ou simplement se ressourcer.

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Partis politiques martiniquais : répartition 2024 de l’aide publique

Le principe d’un financement public des partis politiques a été posé par la loi du 11 mars 1988. Les partis politiques reçoivent une aide de l’État en contrepartie de l’interdiction des dons entreprises ou autres personnes morales. des Une aide en deux fractions

L’enveloppe est partagée en deux fractions :
la première fraction est répartie entre les partis politiques en fonction des résultats qu’ils ont obtenus au premier tour des élections législatives de juin 2022, sous réserve que ces partis politiques soient …

1.reconnus comme parti politique par la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP),
2.éligibles à l’aide publique, et
3.qu’ils aient déposé leurs comptes auprès de la CNCCFP.

Le montant de cette fraction est minoré pour les partis qu n’ont pas respecté l’obligation de parité des candidatures lors du scrutin. C’est le cas du MIM qui a présenté 3 candidats masculins en juin 2022 et aucune aide durant cette législature.

La seconde fraction aux partis et est attribuée aux partis et groupements politiques représentés à l’ Assemblée nationale et au Sénat. Sa répartition tient compte du nombre de parlementaires ayant déclaré se rattacher à chacun de ces partis.

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Prolégomènes à l’élaboration de la base de données lexicographiques du créole haïtien

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« Prolégomènes » (subst. masc. plur.) « Préambule, explication préliminaire, entrée en matière ». « Ensemble des notions préliminaires nécessaires à l’étude d’une science, d’une question particulière » (ORTHOlang, Centre national de ressources textuelles et lexicales, Université de Nancy).

Les études de nature linguistique portant sur le créole haïtien remontent aux années 1930. Il est en effet attesté que les deux œuvres pionnières de la créolistique, au sens moderne du terme, ont été élaborées par la linguiste anthropologue haïtienne Suzanne Comhaire-Sylvain et par son compatriote Jules Faine. Suzanne Comhaire-Sylvain est l’auteure de « Le créole haïtien : morphologie et syntaxe (Éditions Caravelle, Port-au-Prince, 1936 ; réédité à Genève, Slatkine Reprints, 1979). La même année paraissait le livre « Philologie créole » de Jules Faine (1ère édition Imprimerie de l’État, Port-au-Prince, 1936). L’ouvrage de Jules Faine porte le sous-titre « Études historiques et étymologiques sur la langue créole d’Haïti ». Au cours des dernières décennies, la créolistique a fourni nombre d’études majeures sur la syntaxe, la phonologie et la morphologie du créole haïtien, et elle a également élaboré plusieurs études que l’on peut logiquement classer à la rubrique des outils théoriques capables d’éclairer la réflexion sur la méthodologie d’élaboration des dictionnaires et des lexiques créoles.

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Dossier des terres volées : L’urgence et le durable !

Ladjé Pinto !

— Le n° 343 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’urgence de l’urgence reste la libération pure et simple de Pinto, et la fin du harcèlement à son encontre. Il est incroyable qu’une victime qui a fait preuve de tant de constance dans la volonté d’obtenir de la justice le respect de ses droits, soit encore dans les geôles du pouvoir !

Le motif de l’embastillement est à la fois mensonger et dérisoire : s’être trouvé sur la terre de ses ancêtres dans les environs du hameau construit illégalement sur une autre partie de cette même terre.

Les propos de la procureure, à savoir que Pinto serait libéré sans problème sil acceptait de se rendre… en Guadeloupe, ne font que souligner le cynisme règnant dans toute cette affaire, du côté des autorités.


Le visage permanent de l’État colonial

La mobilisation devant la prison mardi 3 avril, a inauguré une semaine de mobilisation combative. À chaque étape, les militantes et militants se sont trouvé·e·s face à des hordes de policiers armés jusqu’aux dents, en nombre bien plus conséquent que dans les actions contre le trafic de drogue.

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Haïti. Les parties prenantes rejettent le décret portant création du Conseil présidentiel de transition

— Par Jean Samblé —

La scène politique en Haïti traverse une période tumultueuse, marquée par des tensions croissantes et des désaccords profonds autour de la formation du Conseil présidentiel de transition. Ces dissensions exacerbées reflètent un climat de méfiance et de contestation généralisée au sein de la société haïtienne, face à un processus politique jugé peu transparent et peu représentatif.

Au cœur de cette crise se trouve le décret publié par le gouvernement dans le journal officiel Le Moniteur, créant le Conseil présidentiel de transition. Ce décret a suscité une réaction immédiate et vigoureuse de la part des parties prenantes impliquées dans le processus de formation du Conseil. Ces parties, composées de neuf structures politiques et de la société civile, rejettent catégoriquement le décret en question, arguant qu’il ne reflète pas fidèlement l’accord politique initial sur lequel il était censé être basé.

Dans un communiqué conjoint daté du 13 avril 2024, ces organisations politiques et civiles ont exprimé leur profonde consternation devant les modifications substantielles apportées par le Conseil des ministres au décret initial. Ils accusent le gouvernement, dirigé par le Premier ministre empêché Ariel Henry, de déformer délibérément le projet consensuel d’un exécutif bicéphale, résultant d’un processus de négociation laborieux et patient entamé depuis le 11 mars 2024.

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Foire Expo de Martinique 2024 : Saveurs et tradition du chocolat

Du 17 au 21 avril au Stade Pierre Aliker à Dillon

— Par Sarha Fauré —

L’histoire du cacao en Martinique remonte au milieu du 17ème siècle, lorsque la plante a été introduite sur l’île. Les premières traces d’une plantation de cacaoyers remontent à environ 1650-1660. À cette époque, le cacao était déjà un produit précieux, découvert par les conquistadors au siècle précédent. Hernan Cortès, notamment, fut le premier à expédier vers l’Europe une cargaison de cacao mexicain en 1524.
Au début du 18ème siècle, le Père Labat étudia la production de cacao en Martinique. Il observa que cette plante, qui trouve son épanouissement dans les mornes à l’ombre des grands arbres, produisait en moyenne de 20 à 80 cabosses par an, chacune contenant entre 30 et 50 fèves. La cabosse, reconnaissable par sa forme allongée et sa robe jaune à rougeâtre à maturité, renferme également une pulpe blanche qui peut être consommée ou transformée en jus.
Malgré une période de prospérité, la production de cacao en Martinique a été perturbée par des événements climatiques et la prédominance économique d’autres cultures comme la banane et la canne à sucre.

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Exposition de Yolande Gaspard

 Picturophonie des liens Musique et peinture. Peinture et musique.

— Par Philippe Charvein

Deux univers, en apparence opposés, mais qui se rejoignent à travers les différents médiums utilisés par Yolande Gaspard (peinture acrylique sur toile, bois chantourné, argile sculptée, papier) afin de tisser et retisser les liens qui unissent les êtres, les consciences, les histoires. Monde bien singulier, en effet, que celui que nous restitue l’artiste peintre puisque construit sur les ramifications inextricables et diverses ; sur ces formes qui se mêlent et s’entremêlent en permanence ; sur ces maelstroms de fulgurances s’imbriquant les uns dans les autres, saturant souvent la toile ; débordant même le cadre de celle-ci. Monde d’assonances et de dissonances, de chaos et de « cacophonie musicale » où ce qui est disharmonieux est pourtant gage d’harmonie et de partition internes… gage d’une certaine unité d’ensemble ; une unité d’autant plus forte et dynamique qu’elle s’enracine dans le divers.

Yolande Gaspard restitue d’abord les liens qui unissent les êtres à la terre, en témoignent ces deux toiles intitulées « La terre est ta mère ».

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Eau !!! y a-t-il pénurie de solutions ?

— Par Florent Grabin , président de l’association écologique « Pour Une Martinique Autrement » —

L’EAU, ce vaste sujet… Nous reviendrons vers vous avec plusieurs articles. L’Eau est une ressource naturelle dont la gestion est l’objet de forts enjeux géopolitiques. Depuis le 1er janvier 2017, les communautés d’agglomération, dans le cadre de la loi NOTRE, ont récupéré la compétence Eau potable et assainissement sur l’ensemble de leur territoire, entraînant en Martinique la dissolution des anciens syndicats (SICSM, SCNA et SCCNO). Dans ces conditions, la gestion de l’EAU est de la compétence : de la CTM premier producteur, des EPCI : Cap-Nord, Espace Sud, CACEM.

Comme nous pouvons le constater, c’est une gestion 100 % MARTINIQUAISE. Cela relève exclusivement de leur ressort au titre de la libre administration des collectivités prévue par l’article 72 de la Constitution. Les services de l’État n’interviennent que pour : Le contrôle du respect de la légalité par la DEAL, et l’ARS pour le contrôle de la qualité ; à ce propos nous avons toujours mis en doute les résultats d’analyses de cette dernière qui a toujours refusé de prendre en compte le cocktail de pesticides se trouvant au robinet du consommateur, ce qui nous autorise à dire qu’il y a un mensonge scientifique par omission.

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