— Par Roland Sabra —

Alain Foix et la statue de Gerty Archimède à Basse-Terre
Antoine Bourseiller est aujourd’hui un vieux Monsieur qui a consacré toute sa vie au théâtre, à l’opéra et au cinéma. Qu’on en juge : en 1960 il reçoit le prix du Concours des Jeunes Compagnies, grâce auquel il prend la direction du Studio des Champs-Élysées. De 1960 à 1982, il est directeur de théâtre (Paris, Marseille, Orléans) et, de 1982 à 1996; il dirige l’Opéra de Nancy et de Lorraine, puis de 1994 à 2000 Les Soirées d’été de Gordes. En 1967, invité par Jean Vilar, il avait ouvert un nouveau lieu au Festival d’Avignon, le Cloître des Carmes. Son oeuvre théâtrale est une aventure essentiellement marquée par des créations, ponctuée cependant de certaines exhumations d’œuvres classiques, telle La Marianne de Tristan Lhermitte, La mort d’Agrippine de Cyrano de Bergerac, Rodogune de Corneille, Axel de Villiers de L’Isle-Adam.

Chorégraphié et interprété par Laurence Couzinet et Thierry Sirou




« Laissez entrer les peuples noirs sur la grande scène de l’histoire ! » A la tribune de l’amphithéâtre Descartes, à la Sorbonne, Aimé Césaire conclut sous les applaudissements un fougueux discours brossant le portrait d’une culture noire mutilée par le colonialisme. Nous sommes en juin 1956, en pleine effervescence tiers-mondiste, un an après la réunion de Bandung, qui a lancé le mouvement des non-alignés autour de chefs d’Etat comme Nasser, Nehru et Zhou Enlai. Aimé Césaire est l’un des acteurs clés de ce premier Congrès des écrivains et artistes noirs, une réunion historique qui rassemble à Paris, pendant deux jours, la fine fleur de l’intelligentsia noire. Senghor, Fanon, Ba, Alexis… ils sont tous là, y compris les Noirs américains comme l’écrivain Richard Wright qui apprécieront modérément que leurs collègues les considèrent, eux aussi, comme des colonisés en leur pays !





Marqué par l’uniformisation du monde et la perte progressive du sentiment du divers, le monde vit de plus en plus dans le doute et dans un sentiment d’insécurité sous la « menace » de nouveaux barbares venant de l’extérieur avec une culture, une religion, une manière de vivre différentes. Oyez ce qui se passe aujourd’hui dans les cités des ban lieues où des jeunes assiégés dans leur ghetto hurlent leur révolte sociale dans une malencontreuse violence contre l’ignorance et le mépris.


DMS était le nom d’un modèle économique utilisé par l’INSEE pour faire des prévisions. Ce sont aussi les initiales de Daniel Marie-Sainte vice-président du Conseil Régional