par Alvina Ruprecht

Congre et Homard de Gael Octavia, mise en scène de Dominik Bernard, au CMAC les 1er et 02 février à 20 heures
La pièce a vu le jour après un processus intéressant que nous avons pu suivre de la Guadeloupe jusqu’en Avignon. Congre et Homard, a d’abord été présenté dans une mise en lecture en Guadeloupe il y a deux ans, et a pu se réaliser grâce à l’appui de Textes en paroles, association guadeloupéenne qui œuvre à la promotion des écritures dramatiques de la Caraïbe soumises à la sélection d’ un jury international.
L’auteur Gaël Octavia est martiniquaise; et les deux protagonistes sont joués par des Guadeloupéens Joël Jernider, et Dominik Bernard. Sans entrer dans des commentaires historiques, il faut souligner cette collaboration qui signifie un renouveau important du regard théâtral et une ouverture importante du milieu vers toute la région de la Caraïbe et des Amériques.





En dehors d’autres outils sans doute de grandes valeurs, les haïtiens disposent, de façon légitime et légale, de deux langues – le créole et le français – pour investir pleinement leur imaginaire. A l’instar des vrais bilingues se permettant de passer d’un territoire linguistique à l’autre sans failles, notamment sur le plan oral, je m’autorise un exercice similaire dans ce texte (ainsi commandé), dépourvu pourtant de tout esprit démagogique et de toute sensibilité au quota. En ce sens, je ne saurais ignorer mon adhésion aux concepts et notions largement mis en valeur par Robert Berrouët-Oriol dans ce lumineux ouvrage collectif (autres collaborateurs : Darline Cothière, Robert Fournier et Hugues St-Fort), d’une extrême rigueur méthodologique, qu’il a coordonné : L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions
— par Roland Sabra —
Le hasard a fait que j’ai pu voir les œuvres de trois metteurs en scène lors d’un séjour récent à la Havane. Leur manière d’aborder des questions concernant l’identité cubaine – de nouveaux rapports avec les traditions afro-cubaines, la discussion sur l’identité sexuelle et les possibilités artistiques d’un renouveau des sources de la pensée révolutionnaire – a révélé l’importance grandissante de la pratique théâtrale en tant qu’espace de réflexion sur les rapports entre l’individu et la société cubaine en général.











