— Par Lilyan Kesteloot —
Une nouvelle génération de romanciers africains
17/03/06
Littérature de l’anomie et de la déviance, de la subversion, de la destruction et la décomposition… expression des complexes, des traumatismes, des refoulements… image d’une contre-société, de contre-culture… lieux et non-lieux des turbulences dont le passage à l’univers littéraire s’effectue par des ruptures, des dissociations, des collisions, des explosions… l’écriture est une décharge électrique » : il y a cinq ans, le professeur congolais Georges Ngal, s’interrogeant sur les » nouvelles conditions d’émergence d’une pensée africaine « , décrivait ainsi le nouveau discours littéraire africain (L’Errance, L’Harmattan, 1999).
L’essentiel de l’esprit du temps ainsi caractérisé, et singulièrement celui de la nouvelle génération des intellectuels et écrivains de l’Afrique noire, que pouvons-nous ajouter pour cerner plus spécifiquement les romanciers actuels ? Constatons d’abord que cette nouvelle génération est en rupture affirmée avec celles qui l’ont précédée, et qui avaient vécu, en gros, sur les principes énoncés par le mouvement de la négritude.