— Par François Aubel —
Avec son visuel aussi épuré qu’évocateur, le nouveau film de Lars Von Trier, qui n’a pas pu être prêt à temps pour le Festival de Cannes, «distille toute l’obscénité du long-métrage, dans sa forme la plus simple».
L’affiche de Nymphomaniac, à la symbolique manifeste, enfonce le clou si l’on peut dire: le nouveau film de Lars Von Trier est très porté sur la chose. Avec les parties fines – et non simulées- de Charlotte Gainsbourg, Uma Thurman, Shia Labeouf et Willem Dafoe, il devrait défrayer la chronique, avec ou sans Cannes.
Pour Phillip Einstein Lipski, responsable de la campagne promotionnelle de Nymphomaniac, ce visuel pour le moins évocateur, mis en ligne sur le site du film, «distille toute l’obscenité du long-métrage, dans sa forme la plus simple. Une forme qui, nous l’espérons, engagera le public dans l’univers de ce film». Avant de s’engager dans l’univers, l’internaute engage déjà son pointeur dans le symbole, qui très symboliquement s’entre-ouvre pour déflorer la date du 16 mai. De l’art du (strip)teasing en version Von Trier.
À défaut de concourir au Festival de Cannes du 15 au 26 mai prochain, les films du Losange, société de production du cinéaste danois, dévoileront sans doute un premiere bande-annonce qui essaimera jusqu’à la Croisette où l’on annonce déjà un 66e Festival très «hot».


















La Commission européenne devrait suspendre, pendant deux ans à compter du 1er décembre, l’utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques (Apis mellifera). Après un vote, lundi 29 avril en Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, quinze Etats de l’Union se sont prononcés favorablement à la proposition de Bruxelles d’interdire l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame sur quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol, coton).


Avec le Requiem de Verdi dans la grande salle, la compagnie de Christiane Emmanuel dans la salle Fanon, la fin de semaine dernière a été particulièrement riche en événements culturels. Le Requiem de Verdi est une œuvre exceptionnelle qui réclame des moyens exceptionnels. On en jugera à l’aune de ceux qui étaient déployés chez nous : cent vingt choristes, un orchestre en formation symphonique de cinquante-huit musiciens, les quatre chanteurs solistes requis pour les parties de basse, ténor, mezzo et soprano ! Ce n’est pas tous les jours que les Martiniquais ont l’occasion d’assister à un tel événement qui sera à nul doute le clou de l’année Césaire ! Le lien entre Verdi et Césaire peut apparaître ténu mais, ainsi que le père Élie – à l’origine de l’événement – l’a remarqué en préambule, le hasard du calendrier (grégorien) fait bien les choses, puisque l’année 2013 est tout autant celle du centenaire de la naissance de Césaire que celle du bicentenaire de la naissance de Verdi. Par ailleurs le Requiem est dédié à Alessandro Manzoni, un ami de Verdi qui fut aussi un écrivain engagé politiquement, tout comme Césaire donc.
Lycée de « L’excellence pour tous » le Lycée Schoelcher, fondé il y a 111 ans, doit être détruit et reconstruit. Un déménagement provisoire est prévu dans les locaux de l’ancienne maternité de Redoute totalement rénovés à cet effet. Le choix de l’excellence est confirmé par l’accueil à partir de la rentrée 2016 des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles ( CPGE) de Maths Physique Chimie & Sciences de l’Ingénieur. Si l’on ajoute le fait d’être le seul lycée de Martinique à présenter l’enseignement de spécialité théâtre on voit nettement la cohérence du choix de l’excellence : former des scientifiques lettrés. Ce qui n’est pas rien! 




Renverser une dictature, ce n’est pas modifier substantiellement les fondements de l’ordre social et des structures mentales. Les soulèvements qui ont eu lieu dans les sociétés arabes se sont arrêtés à mi-chemin, dans la mesure où la remise en cause radicale des régimes politiques ne s’est nullement accompagnée d’une remise en cause radicale des systèmes qui sont au principe de la domination des hommes sur les femmes. Vouloir abattre la tyrannie et juger par ailleurs comme accessoire la lutte contre les tyrannies qui, au quotidien (du travail à la rue jusqu’à la chambre à coucher), font de la vie des femmes, dans leur grande majorité, un enfer sur terre, c’est reconnaître que la pensée a failli.

