—Par AUDREY PULVAR journaliste —
Combien de jours, combien d’heures, dans nos modernes pays riches, entre deux lamentations, hélas souvent justifiées et sur l’air de «c’était mieux avant», à propos du recul des libertés, de la fin de l’intime, de la relativité absolue, celle qui met tous événements et informations sur le même plan ? Beaucoup se plaignent de la vacuité du moment, du survol artificiel des «vrais problèmes», de la différence entre opinion publique et opinion publiée, par les générateurs officiels de bruit : journalistes, politiques, penseur(e)s de tout poil. Les mêmes pourtant, déplorant l’absurdité générale, résistent-ils toujours à l’envie de se ruer, sur le dernier ragot, le dernier «allô», la dernière vaine polémique, alimentant l’hydre qu’ils prétendent combattre ?
En une époque où rappeler qu’il y a peu s’achevait un siècle de luttes pour les idées vous range immédiatement sur l’étagère des vieux cons, on se surprend à relire les fulgurances et les colères de celles qui firent du féminisme leur cause. Histoire d’être bien sûr(e) qu’on n’a pas rêvé, qu’un jour, dans ce pays, après des siècles de lutte, la capacité de penser par elles-mêmes a bien été reconnue aux femmes.

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— Par Guilhem Saltel, Co secrétaire du Parti de Gauche Gwadloup
Le discours embrouillé de Max Tanic, directeur de feu la SHED, société gestionnaire de l’hôtel, depuis des mois n’aura trompé que quelques journalistes bien distraits. C’est sans surprise et presqu’avec soulagement que les salarié-e-s ont accueilli la nouvelle de la mise en liquidation. Qui pouvait croire à une procédure de « redressement » d’un hôtel en « chimpontong » , privé même d’eau et d’électricité, sans clients recherchés, en pleine saison dite basse, ayant épuisé les fonds de la SEMAVIL en paiement de salaires sans activité malgré toute la bonne volonté et les réclamations du personnel ? Dans la mer mouvementée du Diamant, le personnel a été mené en bateau, non pas vers le Rocher, mais vers un naufrage annoncé! C’est le Titanic de Tanic, mais hélas pas seulement de lui!

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Le 4 avril, dans un communiqué de presse annonçant l’engagement du gouvernement en faveur du jeu vidéo, les ministres Fleur Pellerin, Aurélie Filippetti et Arnaud Montebourg y soulignaient l’importance de ce secteur pour l’avenir et l’image de la France. J’ai été envahie par un sentiment de colère, d’injustice. En effet, je me débats depuis plusieurs mois pour tenter d’enrayer la glissade de mon fils de 16 ans vers l’addiction. Nous avons tout essayé : logiciel de contrôle parental, mise sous clé de tous les ordinateurs de la maison, dialogue, sanctions, négociations, vacances dans le désert, présentation des formations supérieures liées au numérique, mais rien n’y a fait. Peu à peu, le jeu a pris toute la place. Aujourd’hui, mon fils est piégé, de manière bien banale. Rien à voir avec les cas qui font la une de l’actualité comme ces jeunes parents coréens qui ont laissé mourir de faim leur bébé en 2010, comme les hikikomori qui se laissent mourir de soif au Japon ou encore les adolescents américains qui ne font plus le distinguo entre leurs jeux et le réel et fusillent leurs proches ou des inconnus.












