—Par Jean-Pierre Faye —
 Carte blanche. Pour le philosophe et écrivain Jean-Pierre Faye, soixante-dix ans après, il faut enfin admettre que ce sont trois grands esprits philosophiques – Heidegger, Jünger et Schmitt – qui ont fait le lit d’Hitler.
Carte blanche. Pour le philosophe et écrivain Jean-Pierre Faye, soixante-dix ans après, il faut enfin admettre que ce sont trois grands esprits philosophiques – Heidegger, Jünger et Schmitt – qui ont fait le lit d’Hitler.
L’un des mots les plus usités dans l’après-guerre et qui, aux États-Unis, remplit des salles entières d’ouvrages sous ce titre, c’est « déconstruction » – et c’est le même terme en langue anglaise : deconstruction. Curieusement sa source initiale vient d’un mot allemand lui-même peu usité, employé une seule fois par le philosophe Heidegger (1889-1976) : Abbau.
Or le paradoxe, c’est que ce mot abondant et innocent en langue américaine, prend sa source chez ce philosophe allemand que nous révérions dans les années de guerre et d’après-guerre. Et pour découvrir, longtemps après la seconde guerre mondiale, qu’il a pris parti pour le IIIe Reich. Au côté du juriste Carl Schmitt (1888-1985), aujourd’hui encore enseigné – paradoxalement – comme référence en matière de droit constitutionnel de « l’Etat souverain », notamment par nos amis italiens.
Mais existe-t-il des écrits vraiment nazis de Heidegger, le philosophe auquel allait notre respect en raison de ses essais « existentiels » des années 1920 ?

 ASSOCIATIONS – INITIATIVES
ASSOCIATIONS – INITIATIVES  Frères de sang est un spectacle théâtral total dans lequel la pantomime la danse, et plus largement la gestualité, accompagnées et rehaussées par le jeu des lumières, des mouvements des déplacements constituent un système de significations des plus denses.
Frères de sang est un spectacle théâtral total dans lequel la pantomime la danse, et plus largement la gestualité, accompagnées et rehaussées par le jeu des lumières, des mouvements des déplacements constituent un système de significations des plus denses. Familie Flôz est un collectif allemand de renommée internationale. Il présente ici une fantaisie burlesque sans paroles, reposant exclusivement sur un jeu de danses et de pantomimes masquées. L’ensemble est tout à fait réjouissant, témoignant d’une drôlerie mâtinée d’une bonne dose de noirceur (les masques des personnages sont tous emprunts de tristesse). Familie Flöz retrouve ici une tradition séculaire de farce pigmentée de macabre.
Familie Flôz est un collectif allemand de renommée internationale. Il présente ici une fantaisie burlesque sans paroles, reposant exclusivement sur un jeu de danses et de pantomimes masquées. L’ensemble est tout à fait réjouissant, témoignant d’une drôlerie mâtinée d’une bonne dose de noirceur (les masques des personnages sont tous emprunts de tristesse). Familie Flöz retrouve ici une tradition séculaire de farce pigmentée de macabre.

 C’est un spectacle choral, un récit choral dans lequel 9 jeunes nous invitent à voir le monde à partir du quartier le Val Fourré à Mantes-la-Jolie où on été construits plus de 8000 logements entre 1959 et 1977, pour loger entre autres les travailleurs des usines automobiles de la vallée de la Seine, Renault à Flins, Simca devenu PSA, à Poissy. Le quartier est bâti sans lien véritable avec le centre-ville au bout de la rue des Garennes, sur l’ancien aérodrome de l’ex-village de Gassicourt annexé par ville de Mantes après la guerre. Construit en refusant l’aide de l’État le quartier va manquer d’équipements collectifs et tomber dans une dérive de ségrégation sociale marquée par l’exode des classes moyennes et l’arrivée massive de populations émigrées.
C’est un spectacle choral, un récit choral dans lequel 9 jeunes nous invitent à voir le monde à partir du quartier le Val Fourré à Mantes-la-Jolie où on été construits plus de 8000 logements entre 1959 et 1977, pour loger entre autres les travailleurs des usines automobiles de la vallée de la Seine, Renault à Flins, Simca devenu PSA, à Poissy. Le quartier est bâti sans lien véritable avec le centre-ville au bout de la rue des Garennes, sur l’ancien aérodrome de l’ex-village de Gassicourt annexé par ville de Mantes après la guerre. Construit en refusant l’aide de l’État le quartier va manquer d’équipements collectifs et tomber dans une dérive de ségrégation sociale marquée par l’exode des classes moyennes et l’arrivée massive de populations émigrées. La troupe nationale dramatique du Théâtre Daniel Sorano du Sénégal où ont évolué l’exceptionnel Douta Seck, ainsi que Aliou Cissé et Ousmane Seck bien connus des comédiens martiniquais, a donné à voir spécialement pour le 42eme Festival de Fort de France, La Tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire dans la salle éponyme du Théâtre municipal de Fort de France.
La troupe nationale dramatique du Théâtre Daniel Sorano du Sénégal où ont évolué l’exceptionnel Douta Seck, ainsi que Aliou Cissé et Ousmane Seck bien connus des comédiens martiniquais, a donné à voir spécialement pour le 42eme Festival de Fort de France, La Tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire dans la salle éponyme du Théâtre municipal de Fort de France.  Avec « Cour d’honneur » Jérôme Bel tend un miroir au public de l’espace théâtral éponyme. Assis sur des chaises en arc de cercle ils sont quatorze face au public, comme s’il s’agissait de spectateurs égarés dans le dédale de tubes métalliques qui compose la structure des gradins. Ils nous ressemblent avec leurs sacs qu’ils ont posés à leurs piede, le livret, le pull ou le châle pour se protéger du vent. Au milieu sur le proscenium le micro. Ils vont y venir l’un après l’autre raconter ce qu’ a été pour eux la rencontre avec ce lieu et en quelles circonstances. On s’aperçoit rapidement que le monde de l’éducation nationale est sur-représenté, que l’échantillon est plutôt mono-colore. Il y a les bons souvenirs et les moins bons. Ceux qui renvoient à des rencontres qui vont structurer toute une vie, comme pour Jacqueline qui trouvera là  une compagne de vie dans la figure d’Antigone. Mais aussi ceux des mauvais moments comme l’interruption de  » Casimir et Caroline », mis en scène par Johan Simons, par un spectateur excédé, exprimant sa colère.
Avec « Cour d’honneur » Jérôme Bel tend un miroir au public de l’espace théâtral éponyme. Assis sur des chaises en arc de cercle ils sont quatorze face au public, comme s’il s’agissait de spectateurs égarés dans le dédale de tubes métalliques qui compose la structure des gradins. Ils nous ressemblent avec leurs sacs qu’ils ont posés à leurs piede, le livret, le pull ou le châle pour se protéger du vent. Au milieu sur le proscenium le micro. Ils vont y venir l’un après l’autre raconter ce qu’ a été pour eux la rencontre avec ce lieu et en quelles circonstances. On s’aperçoit rapidement que le monde de l’éducation nationale est sur-représenté, que l’échantillon est plutôt mono-colore. Il y a les bons souvenirs et les moins bons. Ceux qui renvoient à des rencontres qui vont structurer toute une vie, comme pour Jacqueline qui trouvera là  une compagne de vie dans la figure d’Antigone. Mais aussi ceux des mauvais moments comme l’interruption de  » Casimir et Caroline », mis en scène par Johan Simons, par un spectateur excédé, exprimant sa colère.
 Il est souvent répété à l’envi qu’ au théâtre le comédien doit servir le texte. Mais qu’en est-il alors pour le théâtre sans parole, le théâtre mut, ou mieux le théâtre gestuel ? Deux spectacles parmi d’autres de ce registre connaissent un engouement populaire au Festival d’Avignon 2013.
Il est souvent répété à l’envi qu’ au théâtre le comédien doit servir le texte. Mais qu’en est-il alors pour le théâtre sans parole, le théâtre mut, ou mieux le théâtre gestuel ? Deux spectacles parmi d’autres de ce registre connaissent un engouement populaire au Festival d’Avignon 2013.

 Crée  au studio-théâtre de de Vitry en 2010, repris  au Théâtre de l’Échangeur à Bagnolet en 2011« Au pied du mur sans porte est enfin  présenté au Festival d’Avignon à la Chartreuse.
Crée  au studio-théâtre de de Vitry en 2010, repris  au Théâtre de l’Échangeur à Bagnolet en 2011« Au pied du mur sans porte est enfin  présenté au Festival d’Avignon à la Chartreuse. C’est en 1848 que Thoreau produit ce texte inclassable, brisant les catégories du récit, de l’essai philosophique et du journal intime. Il y relate sa vie quotidienne dans les bois,(2 ans, 2 mois et 2 jours) près de l’étang de Walden où il a construit lui-même sa cabane.
C’est en 1848 que Thoreau produit ce texte inclassable, brisant les catégories du récit, de l’essai philosophique et du journal intime. Il y relate sa vie quotidienne dans les bois,(2 ans, 2 mois et 2 jours) près de l’étang de Walden où il a construit lui-même sa cabane. Sur le vaste plateau de la cour d’honneur, l’espace scénique est dessiné par une ceinture ouverte constituée d’une rangée de baraques de chantier : le tout forme une muraille bleue. Devant, seul en scène, l’écrivain. Sa voix s’élève parmi les cris des martinets déclarant l’arrivée de la nuit sur le palais. Ainsi commence le drame des perdants.
Sur le vaste plateau de la cour d’honneur, l’espace scénique est dessiné par une ceinture ouverte constituée d’une rangée de baraques de chantier : le tout forme une muraille bleue. Devant, seul en scène, l’écrivain. Sa voix s’élève parmi les cris des martinets déclarant l’arrivée de la nuit sur le palais. Ainsi commence le drame des perdants. Expérimenté sous forme réduite en 2012 à Avignon, Projet Luciole revient cette année en grand format.
Expérimenté sous forme réduite en 2012 à Avignon, Projet Luciole revient cette année en grand format.
 Aux Antilles françaises, l’on meurt par dérogation. Le plus grave est que l’Etat y apporte sa caution puisqu’après les Ministres, ce sont les Préfets qui dérogent.
Aux Antilles françaises, l’on meurt par dérogation. Le plus grave est que l’Etat y apporte sa caution puisqu’après les Ministres, ce sont les Préfets qui dérogent. . Il serait difficile de nier l’échec global de l’actuel système de démocratie représentative qui prétend garantir la souveraineté populaire. La baisse chronique de la participation aux élections et l’aversion généralisée envers la politique et les politiciens, ne prennent pas leur source uniquement dans les promesses non tenues par les élus ou dans les nombreuses affaires de corruption. La raison profonde en est que les citoyens ont de plus en plus confirmation qu’ils sont exclus de tout pouvoir réel de décision. Les lois prises à la marge pour corriger les travers les plus visibles du système ont peu de chance d’inverser la tendance pour la simple raison qu’elles ne s’attaquent pas aux racines du mal. La loi sur la parité, par exemple, n’a pas fondamentalement changé le statut des femmes dans la société parce qu’elle ne participe pas d’une politique visant à mettre fin à l’oppression de celles-ci. Une loi sur le non cumul des mandats ne permettra pas davantage l’exercice d’une véritable démocratie, puisqu’elle ne vise pas à répondre à cette question que nous considérons essentielle : « Comment faire en sorte que les représentants élus soient de vrais relais de la souveraineté populaire et des acteurs efficaces d’une transformation positive de la société ?
. Il serait difficile de nier l’échec global de l’actuel système de démocratie représentative qui prétend garantir la souveraineté populaire. La baisse chronique de la participation aux élections et l’aversion généralisée envers la politique et les politiciens, ne prennent pas leur source uniquement dans les promesses non tenues par les élus ou dans les nombreuses affaires de corruption. La raison profonde en est que les citoyens ont de plus en plus confirmation qu’ils sont exclus de tout pouvoir réel de décision. Les lois prises à la marge pour corriger les travers les plus visibles du système ont peu de chance d’inverser la tendance pour la simple raison qu’elles ne s’attaquent pas aux racines du mal. La loi sur la parité, par exemple, n’a pas fondamentalement changé le statut des femmes dans la société parce qu’elle ne participe pas d’une politique visant à mettre fin à l’oppression de celles-ci. Une loi sur le non cumul des mandats ne permettra pas davantage l’exercice d’une véritable démocratie, puisqu’elle ne vise pas à répondre à cette question que nous considérons essentielle : « Comment faire en sorte que les représentants élus soient de vrais relais de la souveraineté populaire et des acteurs efficaces d’une transformation positive de la société ? 
 REVUE DE PRESSE – Le rappeur sort le 9 juillet Magna Carta Holy Grail, un disque ni bon ni mauvais, selon la critique, dans lequel il évoque sa femme, sa fille et ses peurs.
REVUE DE PRESSE – Le rappeur sort le 9 juillet Magna Carta Holy Grail, un disque ni bon ni mauvais, selon la critique, dans lequel il évoque sa femme, sa fille et ses peurs.
