—par Daniele Daude —
D’une perspective théátrologique une pièce mise en scène par son auteur suscite de premier abord une certaine méfiance. Le texte, la dramaturgie et la mise-en-scène étant ici liés par une même personne dans des exercices historiquement et artistiquement distincts un regard critique devra interroger tant l’autonomie que l’équilibre des genres. Les composantes théâtrales devant être considérées aussi bien séparément que dans leur interdépendance globale il convient d’interroger les constructions dramaturgiques (texte, musique, conception scénique, régie lumières, chorégraphie etc.) aussi bien dans leur rapport aux thématiques abordées et que dans les moyens scéniques déployés pour y répondre.
Arts de la scène, Musiques
Kaaris, l’effet flow lent
A 34 ans, le rappeur de Sevran au ton crépusculaire, propulsé par Booba, est devenu le maillon fort du hip-hop hexagonal.
— Par François-Luc Doyez —
Dix ans pour essayer, quarante secondes pour réussir. Après une décennie dans l’ombre, la carrière de Gnakouri Okou, alias Kaaris, a décollé avec les douze mesures sur le titre Kalash. Le rappeur de Sevran (Seine-Saint-Denis) a été invité sur l’album de Booba à côté de poids lourds américains, Rick Ross et 2 Chainz. Il est alors presque inconnu, mais son petit couplet marque durablement les blogs spécialisés et les réseaux sociaux. Son flow lent, puissant, son écriture visuelle et macabre donnent aux thèmes éternels du rap hardcore, la violence, la drogue et les filles, une tonalité crépusculaire qui aligne les planètes du hip-hop. «Continue à glousser / J’te fume et je roule un trois feuilles / Tes ongles continuent à pousser / Tu pourras griffer ton cercueil.»
Arts de la scène, Cinéma
« Une histoire banale » : un film pour 8.000 euros!
Avec cette somme dérisoire et trois semaines de tournage, Audrey Estrougo réussit une œuvre sensible sur l'itinéraire d'une victime d'un viol.
— Par Jean-Pierre Lacomme —
La voix est douce, ce qu’elle filme est fort. Une histoire banale est né d’un refus et d’une révolte. Le refus : celui des producteurs et distributeurs de financer un long métrage sur les femmes en prison, Taulardes. « Ce ne sont certainement pas des considérations économiques qui allaient m’empêcher de tourner. Par ailleurs, je suis très obstinée », assène gentiment mais fermement Audrey Estrougo, 30 ans, dont la profession de foi est de « témoigner de son temps. Je n’ai rien contre le cinéma de distraction mais… » La révolte? Comment le viol est perçu. « Qu’est-ce que c’est que cette société qui considère souvent que la victime d’un viol l’a un peu cherché ne serait-ce que par sa façon de s’habiller? C’est intolérable. Pas seulement comme cinéaste, j’ai voulu faire part de mon indignation citoyenne. »
Arts de la scène, Cinéma
« Heli » : une monographie mexicaine
Film mexicain d'Amat Escalante avec Armando Espitia, Andrea Vergara, Linda Gonzalez (1 h 45). A Madiana.
— Par Roland Sabra —
La séquence d’ouverture signe le climat du film. Un plan fixe sur sur une chaussure cloutée qui maintient sur le plateau d’une camionnette une tête ensanglantée. A ses cotés, tête-bêche, un cadavre. Travelling vers l’avant du pick-up sur la nuque du conducteur, celle du passager et sur le faisceau des phares qui éclairent une route poussiéreuse. La voiture s’arrête au bord d’un hameau. Plan général sur la camionnette, la route et la passerelle pour piétons qui l’enjambe. Sortie des passagers qui transportent le mort et le prisonnier sur le pont, matraquent le rescapé, le laissent inanimé et pendent le cadavre au bout d’une corde du haut de la passerelle. Pas d’explications.
Ecologie, Education Formation
Lycée Joseph Zobel : Journée Verte le 11/04/2014
A l’initiative des élèves de la terminale littéraire une journée verte sera organisée vendredi 11 avril 2014 de 7h30 à 12h30 à destination du grand public au lycée Joseph Zobel à Rivière-Salée.
Respect de la nature
Responsabilité de chacun dans cette lutte
Réussite aujourd’hui et demain
Dans le cadre de cette journée,nos buts sont d’affirmer la biodiversité comme patrimoine commun de l’humanité , d’affirmer le droit de chacun à une alimentation saine et de développer la relation de l’individu avec la culture et l’économie locale et solidaire.
Arts Plastiques, Musiques
La grande musique noire, brasier de résistance
L’exposition de la Cité de la musique, «Great Black Music», questionne, au-delà du mouvement musical, les contextes historiques, sociologiques, politiques… Avec maestria.
— Par Fara C. —
À travers des centaines de documents sonores et audiovisuels, que l’on consulte de façon interactive, l’exposition «Great Black Music» interroge les processus historiques, sociologiques, politiques… Elle démontre avec maestria, à l’instar du captivant livre éponyme (ouvrage collectif dirigé par Emmanuel Parent), que la Great Black Music « transcende toute approche ethniciste, nationaliste ou raciale », selon les mots de Marc Benaïche, commissaire de l’exposition et fondateur du magazine Mondomix.
Nous avons souvent évoqué, dans nos colonnes, l’extraordinaire retournement de situation qu’illustre l’odyssée de la Great Black Music, notion initiée dans les sixties par l’Art Ensemble of Chicago.
Sciences Sociales, Sociologie
«Shoah et Rwanda, des références communes»
Vingt ans après le génocide, l’historien Jean-Pierre Chrétien analyse la logique qui a conduit au projet d’extermination des Tutsis
— Par Catherine CALVET et Maria MALAGARDIS—
Vitrail, après les massacres. Mémorial de Gisozi (Kigali)
Près d’un million de morts en seulement cent jours : le génocide de la minorité tutsie, qui s’est déroulé au Rwanda il y a exactement vingt ans, constitue la plus fulgurante tentative d’extermination de l’Histoire contemporaine. Pourquoi cet événement reste-t-il si mal connu, et si peu reconnu ? C’est une des interrogations à laquelle tente de répondre l’historien Jean-Pierre Chrétien dans son dernier livre, Rwanda, Racisme et Génocide, l’idéologie hamitique (1). Ce spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs y analyse aussi les raisons qui ont rendu possible un tel massacre. Car il a fallu des années de propagande, de falsification de l’Histoire, imposée notamment par le colonisateur, et de stigmatisation de l’Autre pour convaincre les esprits de la nécessité du pire.
Psy_choses etc., Sciences Sociales
Les génocidaires, des hommes ordinaires
— Par Daniel Zagury (Psychiatre des hôpitaux)—
Photo de Pascal Simbikangwa fournie par Interpol. L’actualité des procès de présumés génocidaires rwandais a renouvelé cette interrogation lancinante : comment des hommes ordinaires peuvent-ils se livrer à de telles atrocités, sans en éprouver le moindre remords ? Je me joins aux voix qui se sont fait entendre pour établir des analogies entre Shoah et génocide du Rwanda. Les différences historiques, géopolitiques, culturelles et technologiques sont majeures. Pourtant, en m’appuyant sur mon expérience des tueurs en série, il m’est apparu possible de décrire un ensemble de conditions psychiques facilitatrices, sorte de constellation psychique commune à des actions criminelles aussi dissemblables.
Arts Plastiques
Jorge Pineda « La pratique de l’utopie… »
De l'esprit et de de l'esthétique
— Par Christian Antourel —
La semaine passée a vu s’achever une exposition de toute beauté. Jorge Pineda fait advenir ce qui n’a pas de visage, l’âme, la conscience, la mémoire. Excepté pour sa série de chiens qui eux, paradoxalement ont un regard presque humain. Figures sans visage, où celle du dessin rejoint celle du destin dans son mystère incarné dans le souffle. Le stylo est l’arme avec laquelle l’œuvre prend chair. Ses sculptures, aveugles toujours, sont légères… légères.
Les dessins de Jorge Pineda sont riches en volumes purs et pauvres en ornements. Il prend un malin plaisir à délayer son œuvre dans une figuration à la légèreté évidente.
Sciences Sociales, Sociologie
Le rapport Théry sur la filiation a été publié
— AFP —
Achevé depuis février mais mis de côté avec le report de la loi sur la famille, le texte a pu être rendu public par ses auteurs, avec le feu vert du gouvernement.
Le rapport dirigé par la sociologue Irène Théry sur la filiation et les origines, qui devait servir de base de travail pour l’élaboration de la loi sur la famille, reportée sine die, a finalement été publié mardi, et préconise notamment l’ouverture de la PMA aux couples de femmes.
Politiques, Sciences Sociales
Après les municipales 2014 : pour une autre politique !
Tribune
— Par Marie-Josèphe Hardy-Dessources , Gilbert Pago , Philippe Pierre-Charles , Jacqueline Tally —
Les élections municipales laissent dans la bouche de tous les militants sincères du mouvement ouvrier et populaire un goût plutôt amer ; et on peut être sûr que les élections européennes n’y changeront rien. Nous ne parlons pas ici des résultats, ni des « vainqueurs », ni des « vaincus ». Nous parlons de l’état de LA POLITIQUE révélé par ces élections. D’année en année, le taux d’abstention monte à la même vitesse que la courbe du chômage. Et par opposition, le niveau de cohérence politique du côté des « grands partis » comme des petites ambitions, dégringole. On a rarement vu autant de «SANS ETIQUETTE » et si peu de diversité dans la langue de bois. La virulence de certaines empoignades n’a guère suffi à masquer la banalité de la pensée unique proférée.
Et on a vu le « Leader Maximo » des Patriotes prêter la main à une opération de déchoukaj d’un membre éminent de la coalition patriotique. On a lu dans « Justice », l’éditorial du secrétaire général du Parti Communiste appelant à voter pour la droite (civilisée ??)
Littératures
Marguerite Duras, un siècle entier en littérature
— Par Alain Nicolas —
Il y a cent ans naissait la romancière de Barrage contre le Pacifique, la cinéaste d’India Song, la dramaturge de
Des journées entières dans les arbres. Elle a marqué son siècle littéraire et artistique, et fut une résistante, une militante anticoloniale et une féministe.
Il y a cent ans, le 4 avril 1914, naissait à Gia Dinh, en Indochine française, aujourd’hui au Vietnam, Marguerite, Germaine, Marie, fille d’Henri Donnadieu et de son épouse Marie Legrand. C’est ce que dit, avec toute la sécheresse voulue, l’acte de naissance de celle qui sera célèbre sous le nom de Marguerite Duras. Rien, ni dans sa vie ni dans son œuvre, ne montre qu’elle attachait la moindre importance aux anniversaires et aux commémorations.
Arts de la scène, Cinéma
Séances en V.O. à Madiana du 07 au 18 avril 2014
Deux bijoux parmi d'autres. Attention : affichage fantaisiste des horaires sur le site de Madiana!
— Par Roland Sabra —
« Bethleem » : passionnant !
Israélien et Palestinien : pour chacun d’eux, pas d’entre deux possible!
2005 à Bethléem, juste après la fin de la seconde Intifada, l’autorité palestinienne tente, sous la pression internationale d’enrayer la militarisation du conflit en réduisant le financement groupes armés du Fatah , les Brigades Al-Asqsa. Une partie de celles-ci compensent le manque à gagner en faisant alliance avec le mouvement religieux Hamas. Dans ce contexte, Razi, un agent de renseignement israélien a noué un contact étroit avec Sanfur, son indicateur, un adolescent palestinien, en manque de reconnaissance, délaissé par son père et dédaigné par son frère Ibrahim militant dissident du Fatah. C’est auprès de Razi que Sanfur croît trouver ce qui lui est refusé du côté familial sans pourtant y renoncer. Il pense tracer son chemin en trahissant un peu tout le monde, en travaillant avec les deux camps. Razi, expert en manipulation se contenterait volontiers de gérer l’investissement que représente sa relation avec son indicateur s’il n’était, contraint par sa hiérarchie, sous la menace d’un grave attentat de le « griller ».
Féminismes, Sciences Sociales
La Maison des Femmes
« la Maison des femmes »
t’ouvre ses portes
L’UFM t’invite, toi, ta soeur, tes amies …
Venez échanger, discuter
en toute liberté et en toute simplicité
Espace convivial, parole libre, échanges autour d’un pot
entre femmes sur nos préoccupations, nos
questionnements, nos envies de comprendre et d’agir …
Après le succès de la 1° édition, on repart !
Ensemble nous partagerons le pot de la solidarité féminine : ce que chacune
aura amené en toute simplicité, à boire ou à manger
La Maison des Femmes
Le vendredi 11 avril à 18h
17 rue Lamartine à Fort de France
Arts Plastiques
« Aléviré » Un hymne à la métamorphose
— Par Danielle LAPORT, Docteur en Sociologie —
L’artiste peintre Victor PERMAL nous offre une fois de plus une belle collection de 31 œuvres intitulée « Aléviré ».
« Aléviré », ce va-et-vient incessant de la vie, des choses de la vie, non pas en résignation mais en relecture, en réécriture, pour rebondir et ouvrir le chemin à un monde nouveau.
Sa peinture d’huile et d’encre, directement sur le bois, en prise directe avec la nature, délaissant ainsi l’intermédiation de la toile, amène plus de résonance, de profondeur et de ré interrogation aux évidences de la vie, comme le « Silence », le « Désamour », le « Cratère enchanté » véritable oxymore pour conjurer et transcender l’inconciliable ou le « Soleil », bien commun, qu’il exprime de manière éclatée sans doute en signe d’une volonté de partage de la richesse produite par les forces vives…
Arts de la scène, Cinéma
Danger désir
"Eastern Boys", de Robin Campillo, avec Olivier Rabourdin, Kirill Emelyanov, Danil Vorobjev, Edea Darcque. 2h08.
La rencontre ambiguë entre deux hommes inspire un film réussi et hors du commun à Robin Campillo, auteur des Revenants.
Il s’en passe, à Paris, du côté de la gare du Nord ! Dans Eastern Boys, dont l’ouverture dépeint le ballet des voyageurs et des égarés qui se frôlent dans ce décor bourdonnant, on n’en doute pas longtemps : le cash, le sexe et d’inavouables plaisirs y transitent au quotidien. Mais le documentaire n’est pas l’objectif de Robin Campillo, fidèle scénariste et monteur de Laurent Cantet (L’Emploi du temps, Entre les murs), qui signe ici son deuxième long métrage après Les Revenants, un film d’anticipation dans lequel des morts s’invitaient chez les vivants.
Plus réaliste, parfois hyperréaliste, Eastern Boys s’empare d’une histoire nettement plus vraisemblable mais pas moins échevelée, de bout en bout inattendue, forte de son atmosphère dérangeante, tendue, immorale, et au final plutôt belle et mémorable. Car cette fois, ce sont des immigrés qui s’invitent dans la vie bien ordonnée d’un bourgeois parisien… Daniel, un quadra esseulé campé par l’excellent Olivier Rabourdin, repère une bande de jeunes venus de l’Est, sans doute des Russes, peut-être des Roumains ou des Polonais, on ne sait trop.
Arts de la scène, Théâtre
Intermittents : des directeurs des théâtres en colère
— Par AFP —
Une cinquantaine de directeurs de théâtres nationaux et régionaux ont appelé le ministre du Travail et la ministre de la Culture a rejeter l’accord conclu en mars.
Des directeurs de centres dramatiques nationaux et régionaux et de centres chorégraphiques nationaux ont exprimé leur «colère» sur l’accord intervenu sur l’assurance chômage en mars entre partenaires sociaux qui «fragilise encore davantage les plus précaires». Au total, ils sont plus de cinquante à avoir appelé le gouvernement à ne pas agréer cet accord.
Un nouveau calcul du nombre de jours avant le début de l’indemnisation (différé du versement des droits) a été conclu, qui touche les intermittents aux plus faibles revenus. Les partenaires de l’Unedic en attendent une économie de 120 millions d’euros.
Littératures
Décès de l’écrivaine Régine Deforges, elle avait « les mots pour le dire »
L’écrivaine, éditrice, féministe et ancienne chroniqueuse à l’Humanité, membre du conseil d’administration des Amis de l’Humanité, Régine Deforges, est décédée jeudi soir. A l’âge de 78 ans, ce sont les suites d’une crise cardiaque qui l’ont emportée à l’hôpital parisien Cochin.
« Je crois que les politiciens craignent l’écrit. Ils s’accommodent éventuellement de la presse, en raison de son caractère éphémère. Mais les livres restent toujours quelque part. On m’a déjà expédié des notifications de destruction de mes livres par le feu, dans certains pays où ils ont été traduits. Cela provoque pour le moins un malaise… » racontait Régine Deforges à Dominique Widemann de l’Humanité.
Arts de la scène, Cinéma
« Her » une fable philosophique entre utopie et dystopie
Un film de Spike Jonze à Madiana.
— Par Roland Sabra —
Le futur est au présent, sous nos yeux.
C’est une fable entre cauchemar philosophique et parcours initiatique que nous propose Spike Jonze dans sa dernière œuvre « Her ». 2024 peut-être, Los-Angeles, dans un monde aseptisé, les pauvres ont disparu tout comme les conflits sociaux, ethniques, politiques. Toute violence a cessé, rejetée au delà du cadre de l’écran, hors les murs de la ville. Les voitures ne sont plus, on se déplace dans des métros spacieux, confortables avec des gares aux corridors vitrés et aux espaces aseptisés. Il ne reste que des individus repliés sur eux-mêmes. Isolés. Atomisés. Théodore Twombly en est un parmi des millions.
Arts de la scène, Théâtre
« Pull » : mité !
—Par Roland Sabra —
Ils arrivent sur le plateau par les côtés de la salle, bras tendus, un revolver au bout de la main. Deux vieux clowns de réforme. L’un, crâne d’œuf au bas duquel pend un postiche élimé de rouquin, l’autre « Bibendum » noirci, enperruqué de faux cheveux noirs, raides et lustrés, sont enfermés dans les bas-fonds d’un théâtre poussiéreux. Ils attendent. Ils parlent pour ne rien dire. Ils se racontent des histoires. Ils attendent un ordre, une mission. Ils parlent et ils attendent un nouveau contrat. Ils affabulent et ils attendent un autre assassinat. Ils mentent et ils attendent, peut-être leur propre mort. Ils inventent et ils attendent. Qu’attendent-ils ? Oh ce n’est pas Godot ! N’est pas Beckett qui veut !
Arts de la scène, Théâtre
« Pull » – une mélodie en sous sol … du théâtre
— Vu par José Alpha —
Il s’agit d’un rendez-vous-piège tendu par « la Baleine », certainement un boss du milieu, dans les sous-sols du théâtre Aimé Césaire à Fort de France, à ces deux flingueurs sur le retour qui n’ont d’arsenal que leur 9 mm et un lyrisme méchamment baroque qui tord le cou aux comédiens, gens de la scène et autre poète habitués des lieux.
La pièce commence par la surprenante apparition de nos deux malfrats qui vont inspecter de fond en comble le lieu du rendez vous. Les types sont nerveux ; torches et flingues à bout de doigt prêts à cracher la purée sur une mouche qui s’aventurerait dans leur périmètre. Paranos et stupides, balourds et demeurés, ils attendent, l’œil vif, dans les sous sols du théâtre la venue d’un émissaire, ou de la Baleine lui-même, qui leur dira le motif de la convocation ou leur confiera peut être une autre mission. Nous ne le saurons jamais ; en tout cas ni « la Baleine » n’apparait, ni changement de plan ne leur fera changer d’avis ; il faut rester en place et attendre dans la pénombre du débarras, un point c’est tout.
Arts Plastiques
Van Gogh dans l’œil d’Artaud
— Par Maurice Ulrich —
Avec près de cinquante toiles, le Musée d’Orsay, à Paris, propose la plus importante exposition consacrée au peintre
(1853-1890) depuis 1947, avec les textes foudroyants et flamboyants du poète sur « le suicidé de la société ».
Antonin Artaud a cinquante ans en 1946, quand assisté de ses amis Arthur Adamov, Jean Paulhan, il sort de l’hôpital psychiatrique de Rodez où il a été interné durant trois ans, subissant des dizaines d’électrochocs. L’auteur du Théâtre et son double, l’acteur au beau visage ravagé, qui fut le Napoléon d’Abel Gance, a déjà passé neuf ans de sa vie dans divers établissements, dans la proximité de la folie. Mais s’il délire, il écrit, il dessine et peut dire « mes dessins ne sont pas des dessins, mais des documents.
Psy_choses etc., Sciences Sociales
Hommage à Solange Fitt Duval
— Par Culture Égalité —
Solange, une nouvelle association féministe est née dans notre pays et elle souhaite te rendre un vif hommage.
Notre association « Culture Egalité », a pour slogan : « femmes libres, autonomes, solidaires » : Valeurs, qui sont dans la ligne droite de ce que tu as défendu toute ta vie.
– L’égalité entre les êtres humains d’abord et la lutte pour la justice sociale. Tu as pris des risques dans tous tes combats politiques, syndicaux à côté des plus humilié-e-s, des plus exploité-e-s, dans des périodes très dures dans des périodes très dures de l’histoire de notre pays.
Sciences Sociales
«Regards sur les minorités»
Second et dernier temps des «Regards sur les minorités» proposés par la bibliothèque universitaire de Martinique, avec la contribution attendue de Pap Ndiaye, professeur à Sciences Po, spécialiste de l’Amérique du Nord et de la condition noire. Nous vous proposons deux rendez-vous avec lui :
– Mardi 8 avril, BU de Schoelcher, 18h30-20h30. Débat portant sur La condition noire : essai sur une minorité française, animé par Steve Gadet, enseignant-chercheur à l’UAG
– Jeudi 10 avril, Salle polyvalente de l’ESPE (ex IUFM), 17h-19h. Rencontre animée par Myriam Moïse, enseignante à l’ESPE : « Autour de la question noire aux États-Unis et en France : perspective comparatiste ».
Politiques
George Pau-Langevin
— Par wikipedia —
George Pau-Langevin, née le 19 octobre 1948 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), est une avocate et personnalité politique française, membre du Parti socialiste depuis 1975. Elle est députée de la vingt et unième circonscription de Paris et conseillère municipale du 20e arrondissement de Paris. Le 16 mai 2012, elle est nommée ministre déléguée auprès du ministre de l’Éducation nationale, chargée de la Réussite éducative, dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.
Le 2 avril 2014, elle est nommée Ministre des Outre-Mer dans le gouvernement de Manuel Valls.