—Par Lucie Delaporte (in Mediapart) —
L’enquête judiciaire sur les colossaux détournements de fonds à l’université des Antilles progresse malgré de multiples pressions et intimidations. Indirectement mis en cause, les deux présidents (socialiste et apparenté) de la région Martinique et de la Guadeloupe s’activent. Et le gouvernement aussi.
Qui a intérêt à étouffer le scandale des colossaux détournements de fonds à l’université des Antilles ? En mai 2014, Mediapart révélait les contours de cette affaire aux multiples ramifications politiques et dans laquelle près de 9 millions d’euros de subventions européennes accordées à un laboratoire de l’université se sont « évaporés ». Depuis un an, une information judiciaire est ouverte pour « détournement de fonds publics » et « escroquerie aux subventions en bande organisée » concernant les fonds européens perçus par le Ceregmia, laboratoire de l’université des Antilles.
L’affaire a été confiée à la juridiction interrégionale spécialisée qui gère ce type de dossier, « compte tenu du caractère systématique et de la gravité des infractions, compte tenu aussi des complicités et des complaisances importantes », expliquait à l’époque le procureur de Fort-de-France, Éric Corbaux.

Le droit à manifester est un droit non négociable. Mais ce qui se dessine localement, c’est une société construite sur la criminalisation des luttes sociales et politiques.
C’est devant un parterre de plus d’une centaine de spectateurs installés samedi dernier, en fin d’après-midi, sur le parvis de la Cathédrale Notre dame de l’Assomption de Saint Pierre, que les six comédiens amateurs du Théâtre de l’Histoire de la ville, ont raconté avec une grande émotion partagée, la tragédie de Lazare réécrite par le poète libanais Khalil Gibran (1883-1931) et mise en scène par José Alpha .
Sa présence aurait valu tous les démentis. Lui qui dénonçait une « distorsion délibérée » de ses propos. Pourtant, au milieu des quelques milliers de manifestants, ce jeudi 16 avril, dans les rues de Durban, dans l’est de l’Afrique du Sud, point de roi des Zoulous. Entre les nombreux drapeaux de pays africains, personne n’a vu Goodwill Zwelithini brandir une pancarte « Phansi nge Xenophobia » (« A bas la xénophobie ») ou crier « Hlanganani maAfrika » (« Africains unis »).
La reconstruction du lycée Schoelcher sera t-elle la pierre tombale de la Région ? C’est la question qu’on peut légitimement se poser tant les nuages s’accumulent sur cette opération.
Plusieurs mouvements citoyens africains s’étaient donnés rendez-vous ce dimanche 15 mars 2015 à Kinshasa pour le lancement d’une plateforme congolaise, Filimbi. Des membres du mouvement Y’en a marre, venus de Dakar, de Balai citoyen, du Burkina Faso, ou encore des Congolais de la Lucha ( Lutte pour le Changement), se rencontraient à Eloko Ya Makasi, dans le quartier de Masina. Une conférence qui a tourné court, avec l’arrivée de l’armée (des membres de la Garde républicaine selon certaines sources) et d’hommes en civils, venus interpellés les participants. Accusés de vouloir déstabiliser le pays, trois d’entre eux sont toujours en détention à Kinshasa. Ils prennent la parole ici :
Ce taxi-là roule sans permis. Ce taxi-là n’est pas un taxi. C’est un plateau de cinéma clandestin, un camouflage monté sur roues, le véhicule d’un insoumis. Combien d’interdits l’Iranien Jafar Panahi (Le Cercle, Le Ballon blanc) brave-t-il en prenant lui-même le volant ? En installant une petite caméra dans l’habitacle ? Depuis 2010, pour avoir osé contester la réélection frauduleuse du président Mahmoud Ahmadinejad, le cinéaste n’a pratiquement plus aucun droit : ni parler en public, ni quitter le pays. Et surtout pas exercer son métier.
« Surtout pas d’impasse ! » Ce conseil aux lycéens, à quelques semaines du bac français, les professeurs le répètent comme un leitmotiv. Il existe pourtant un type de sujet auquel les élèves de terminale littéraire échappent, depuis plus d’une dizaine d’années : l’étude de l’œuvre d’une femme.
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
— Par Myriam Barthélémy —
A Madiana à partir du 17 et en VO les 27 & 29 avril 2015.
Primée par l’Académie du jazz, l’anthologie suisse de 4 CD remet les pendules à l’heure du génie de Bechet.
L’Avis du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) relatif au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports en commun, dit «harcèlement de rue» :
C’est une première: profitant de l’essor du streaming, les ventes mondiales de musique numérique ont égalé les ventes de CD et de vinyle en 2014. Et ce dans un contexte de stagnation du marché mondial de la musique enregistrée
La manifestation « Lire et dire pour le plaisir » tourne actuellement sur l’île. C’est l’association Virgul’ qui a convié six femmes à rendre hommage cette année à Frantz Fanon : Mika Egouy, Halima Hamdane, Kalthoum Ben M’Barek, Samia Diar, Nathalie Debenne, Yawa. Six voix exclusivement féminines pour dire les mots de révolte et d’engagement de l’homme et de l’écrivain. Six voix venues d’horizons divers, Martinique, Maghreb, France, mais six voix unies dans le même plaisir de s’affronter avec bonheur à des écrits pas toujours faciles à mettre en bouche. Écoutons ce qu’en dit le directeur artistique de l’association, Valer’ Egouy : « J’ai voulu laisser libre cours à leurs inspirations. J’ai fait savoir quels étaient les ouvrages existants, et elles se sont plongées dans ces livres. Chaque femme a saisi Frantz Fanon par un bout et nous avons une variété extraordinaire du coup. Elles étaient complètement émerveillées. Je crois que cela va donner quelque chose de magnifique. »
Le capitalisme est en pleine expansion mondiale, il se porte à merveille. Les crises et les guerres font partie de son mode propre de développement.
L’artiste sénégalais présente « Gospel Journey », son CD sans instrument mêlant voix et percussions corporelles, contre le règne du fric, du look et du toc.
Au moins 2000 femmes et jeunes filles nigérianes ont été enlevées par Boko-Haram depuis 2014 et réduites à l’état d’esclaves sexuels ou forcées à combattre. C’est le triste bilan dressé par Amnesty International, à l’occasion des un an de l’enlèvement des 270 lycéennes par la secte.
Conceição Evaristo peut, à juste titre, être considérée comme l’une des plus importantes voix de la littérature afro-brésilienne, et plus particulièrement des femmes afro-descendantes au Brésil. Elle récupère une mémoire collective effacée par le discours colonial, et y mêle l’histoire non officielle et la mémoire individuelle. conceicao_evaristo