— Entretien réalisé par Victor Hache —
Depuis près de vingt ans, le festival Mythos de Rennes défend la question de l’oralité au travers des histoires qu’il met en avant de manière originale. Aujourd’hui l’événement a élargi sa proposition pour englober les arts de la parole au sens large du conte, au récit, du théâtre à la chanson (1). Une programmation délibérément éclectique qui propose une cinquantaine de spectacles à l’occasion de la 19è édition de Mythos. Rencontre avec Mael Le Goff, son directeur artistique.
Mythos depuis sa création met en valeur les arts de l’oralité. En quoi est-ce important de défendre la parole dans nos sociétés contemporaines?
Mael Le Goff : J’ai le sentiment qu’aujourd’hui on communique beaucoup mais qu’on ne se parle plus vraiment. On voit bien qu’un certain nombre de propositions artistiques mettent en avant la forme, les images. On reproduit ce qui attire les gens par des images un peu choc et des choses à consommer facilement. Aujourd’hui il s’agit de reformer le cercle, de redonner place à cette parole millénaire qui a toujours existé, que les sociétés traditionnelles entretenaient de génération en génération.

« La mort est superbe
Les vrais maîtres du théâtre se trouvent généralement loin de la scène. Et ils n’ont souvent que peu d’intérêt pour le théâtre en tant que machine à copier les conventions et à reproduire les clichés. Ils recherchent plutôt la source de l’impulsion, les courants de vie qui ont tendance à éviter les salles de spectacles et les foules promptes à copier un monde ou un autre. Nous copions au lieu de créer des mondes ciblés ou même dépendants de débats avec un public, et d’émotions sous-jacentes. Alors qu’en réalité, il n’y a rien qui révèle mieux les passions cachées que le théâtre.
Pour moi, le débat en cours sur la santé poursuit un double objectif :
Si on savait déjà que les premiers Européens, il y a 40’000 ans, étaient noirs, la découverte du « blanchiment » récent est nouvelle.
Adaptation et écriture : Laurence Couzinet-Letchimy
La hausse du nombre d’automobilistes flashés en 2014 n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Si l’État voit sa manne financière augmentée, les usagers, eux, n’apprécient pas spécialement la nouvelle. Cela s’explique avant tout par l’augmentation du nombre de radar, mais également par le changement, durant l’année 2013, du prestataire chargé de la maintenance des appareils.
LE LIVRE DE LA SEMAINE – Dans sa livraison de printemps, le trimestriel
Hôte du Sommet des Amériques les 10 et 11 avril 2015, le Panama affiche le taux de croissance le plus élevé du continent. Un boom incarné par les gratte-ciel de sa capitale et le pharaonique chantier d’extension de son canal. Mais la vitalité de ce paradis fiscal repose sur d’inquiétantes fondations : spéculation, corruption et blanchiment d’argent.
Valcour, riche aristocrate, aime en secret Léontine dont il est le meilleur ami. Il se confie à Ophémon, son ami. De peur d’être rejeté, il n’ose se déclarer et lui envoie d’une manière anonyme des cadeaux et des lettres enflammées, ce qui intrigue fortement Léontine qui se confie à son amie Jeannette et à Valcour pour chercher à savoir qui est cet homme.
Télécharger l’Etude de l’INED
Ann Rainville est une Américaine de Virginie. Férue de culture française, elle quittera son sud natal pour Paris, à la fi n des années mille neuf cent cinquante. Après son mariage avec un jeune Créole, elle partira s’établir en Martinique. Dans le milieu où elle tentera de s’immerger, le mode de vie clanique semble relever d’un principe fondateur ; aussi son union avec le fils d’une riche famille du cru sera-t-elle récusée comme « contre nature ». La notion pourrait être prise ici au sens que lui donne Montaigne : « On appelle contre nature ce qui est contre la coutume » ; au-delà de sa confrontation avec la virulence des normes sociales, la jeune étrangère s’inscrit dans le récit comme une sorte de révélateur d’un monde encore profondément marqué par l’économie de plantation, et les rapports aussi indéfectibles que dénaturés entre héritiers des colons et descendants des peuples razziés d’Afrique. La narration dévoile peu à peu cette tyrannie de l’histoire et des postures sociales qui en découlent ; elle croise plusieurs destins dans une trame dramatique sur laquelle passe comme un souffle de tragédie grecque où déferlent les haines et les passions.
— Par Christian Antourel —
À l’occasion du 120e anniversaire de la naissance du Cinématographe, l’Institut Lumière organise au Grand Palais à Paris une exposition inédite dédiée à leurs inventeurs Louis et Auguste Lumière.
Bobo n’est roi de personne. Il règne, cependant, sur un peuple imaginaire, dans un royaume sans trône, et se balade entre deux âges, entre deux mondes… Entre le « Short Message System » utilisé pour écrire à sa belle et son monde hâbleur de beloteurs de buvette, campagnards désargentés qui regardent le temps suivre son cours circulaire. Entre le monde du numérique et celui d’un autre temps, fleurant le souvenir d’odeurs encore terriennes et bien vivaces.
Un homme noir a été abattu par un policier mardi. Derrière certaines affaires médiatisées, de nombreuses autres se cachent sans qu’aucun fichier national ne les recense officiellement.
Nous assistons depuis un certain temps à une remise au gout du jour des traditions dites culturelles dont certaines peuvent représenter un risque potentiel pour la santé. C’est le cas de la pratique du tambour. Ce sujet tabou sur cette ile et qui peut créer polémique, mérite d’être abordé pour les risques auditifs qui peuvent être irréversibles. Le bruit est dans notre département un phénomène qui est délibérément négligé par les autorités locales. Pourtant, les conséquences sont néfastes pour la santé. Ce n’est plus une hypothèse, mais une certitude. Pendant longtemps, le bruit n’a été considéré qu’en tant que phénomène physique agissant sur le seul système auditif. Aujourd’hui, on sait que cette conception est fausse. Le bruit entraine aussi des réactions qui mettent en jeu l’ensemble de l’organisme. Le cout financier n’est pas négligeable, et n’est pas forcément à la portée de toutes les bourses. Apparemment, ce n’est pas une préoccupation qui mobilise nos élus, notamment l’association des Maires de Martinique. Les campagnes nationales de sensibilisation sur l’audition n’arrivent pas jusqu’aux oreilles de nos télévisions locales, ni de nos radios locales, dites de proximité.
En tant que Représentant de la Martinique, la terre natale d’Aimé CESAIRE et de Frantz FANON qui ont consacré leur vie à la lutte contre le racisme, la discrimination, le colonialisme, et pour l’émancipation des noirs, des afro-descendants, la délégation que j’ai l’honneur conduire à cette cérémonie de « levée du voile » du Mémorial Permanent honorant les Victimes de l’Esclavage et de la Traite Transatlantique des esclaves, vous apporte le salut fraternel du Président Serge LETCHIMY.
L’expression ne serait pas si galvaudée et le titre de l’album si explicite, on dirait volontiers que Older est l’opus de la maturité. Question de puissance, de sincérité, de don de soi. Mais pour les raisons sus-citées, on préférera dire que le nouvel album de Yael Naim et David Donatien est celui d’une femme et d’un homme arrivés à un point de leur vie où ils savent qui ils sont et ce qu’ils veulent, celui d’artistes maîtrisant suffisamment leurs outils pour faire oeuvre de leurs émotions.
La scène a été filmée par un témoin. « Je ne peux plus respirer », répète Eric Garner, au sol, alors qu’un policier lui serre la gorge. Ce seront les derniers mots de cet homme noir accusé de vendre des cigarettes de contrebande. Le policier, lui, n’a pas été inculpé ; ainsi en a décidé un grand jury, mercredi 3 décembre. Une décision qui a fait descendre des centaines de New Yorkais dans la rue pour protester contre ce qu’ils estiment être une énième bavure policière impunie.
— Par Janine Bailly —
L’amélioration de l’état de santé de Mumia n’est que très légère si l’on en juge par les très grandes difficultés à sortir de son fauteuil roulant et à se déplacer en marchant.