— Par Belinda Cannone, autrice —
Se réfugier dans une colère intransigeante, comme le fait le néoféminisme, ne sert pas à faire avancer la cause des femmes, estime la romancière Belinda Cannone.
En 2017, à Florence, on a voulu renouveler la mise en scène de Carmen. Mieux : puisque aujourd’hui, a déclaré le metteur en scène, « on ne peut pas applaudir le meurtre d’une femme », il a réécrit la fin de l’opéra de Bizet.
On passera (mais on pourrait s’y attarder) sur l’idée qu’à l’opéra, on applaudirait des meurtres ou des mariages : nous pensions jusque-là qu’on y applaudissait un spectacle. On passera aussi sur l’idée sous-jacente de la scène comme école des bonnes mœurs. Qu’a donc imaginé Leo Muscato pour faire de Carmen une femme contemporaine, pour exalter la puissance et la liberté dont le personnage est porteur et dont son meurtre final semble signifier l’échec ? Hélas, il n’a trouvé qu’à inverser les rôles : c’est Carmen qui tuera son amant.
Alors, on en est là ? Non pas dans la sainte colère qui fait dire « non » – à l’inégalité, aux violences –, cette colère grosse d’avenir qui propose des solutions politiques à une situation injuste, mais dans la passion triste d’une colère punitive ?

Angélina joli bato est un chant politique dédié à Victor Schœlcher. Chaque Île des Antilles françaises a sa version.
Alors que la question de la mémoire est sur toutes les lèvres en Martinique et que la crise identitaire s’accentue, il nous a semblé important de nous interroger dans cet article sur ce que pourrait être la réponse politique ou policière de l’État français face aux tensions identitaires et raciales qui se font jour aux Antilles /Guyane.
Déboulonner les statues des figures de la colonisation, débaptiser les rues, les écoles et les places qui portent leur nom, ce phénomène relancé dans le sillage de la mort de George Floyd aux États-Unis et du mouvement « black lives matter » touche aussi les anciennes puissances coloniales européennes. Si les gestes se ressemblent, la question coloniale ne se pose pas, pour autant, de la même manière dans chacun de ces pays. En France comme au Royaume-Uni, l’indignation a prévalu face à ces mouvements de colère. Mais pas pour les mêmes raisons.

Avec Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi, Yvonne Furneaux
Qu’on préfère la galette à la frangipane ou la couronne briochée aux fruits confits, janvier est le mois de la galette des rois. Mais quels symboles se cachent derrière ? D’où vient cette tradition ? Et quid de la fève ? Nadine Cretin, historienne des fêtes spécialisée en anthropologie religieuse (et auteure de nombreux livres), nous aide à découvrir ce qui se cache derrière la pâtisserie.
Par Mats Grorud, Trygve Allister Diesen
En partenariat avec la Société des Amis des Archives, les Archives départementales ont le plaisir de vous convier à leur prochaine conférence :
Organisé par FIRST CARAÏBES
Au détour d’une route bordée de végétation luxuriante, s’élève majestueusement l’habitation Saint-Étienne inscrite en 2006 à l’ISMH. Traversée par la rivière Lézarde, entre Saint-Joseph et le Gros Morne, elle s’inscrit dans un paysage typique du nord de l’île. L’Habitation fut édifiée sur les terres de La Maugée, une ancienne sucrerie, qui s’étendait au début du XIXème siècle sur plus de 400 hectares. La maison de maitre domine la distillerie et les anciennes cases de travailleurs. Visite des jardins, riches d’une collection de 180 espèces d’essences et d’arbres rares du monde entier, qui se sont vus décerner en 2015 le label « Jardin remarquable ». Découverte de la chaine d’embouteillage des rhums HSE et de la salle « Les Foudres HSE », lieu d’expositions et de dégustation de sa gamme.
Rachetée, il y a peu de temps par un groupe guadeloupéen (groupe Manioukani), l’Habitation Fond Rousseau, à Schoelcher, est en pleine restructuration. Située sur la commune de Schoelcher, l’Habitation se trouve en contrebas du quartier de Terreville, au lieu-dit Case-Navire (derrière la piscine municipale). Elle est au bord de la rivière qui porte le même nom.
Les Français sont-ils plus seuls aujourd’hui qu’il y a dix ans? Si les chiffres de l’isolement semblent rester stables dans la durée, le sentiment de solitude change de visage et touche toutes les catégories sociales.
« Le peuple, qui au début de la lutte avait adopté le manichéisme primitif du colon : les Blancs et les Noirs, les Arabes et les Roumis, s’aperçoit en cours de route qu’il arrive à des Noirs d’être plus blancs que les Blancs » Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre , La Découverte Poche, 2002, ch. II, p. 139.
Un collectif, une association, une entreprise, une communauté, un pays, un état, un club, un, syndicat, une église, une université, un projet peuvent croître durablement avec ambition, énergie, équilibre, enthousiasme et confiance quand il existe en leur sein un questionnement continu générant un processus itératif, systémique et participatif de réponses autour de ces questions :
De Theodore Melfi | Par Allison Schroeder
La cérémonie 206 des Molières se déroulera le lundi 23 mai sur France 2 en différé et sera présentée cette année par Alex Lutz aux Folies Bergères. Il y a deux nouvelles catégories: le Jeune Public et le One Man/Woman Show. Et cette année, l’ensemble de l’Académie a établi la liste des nominations.
Communiqué de presse
Le champ de la critique d’art étant quasiment désertique, déserté et aléatoire dans le paysage martiniquais, il y a forcément, pour certains, une tentation de polarisation et de monopolisation du discours critique sur un art tel le théâtre. Le discours critique, ici, étant aussi essentiellement de presse, avec cette spécificité naturelle d’être pressée, risque d’être assez néfaste pour le développement de l’art dramatique en Martinique. Et si l’on n’y prend pas bien garde, ce discours polarisé et monopolisé, risque aussi d’influencer pernicieusement, de façon latente ou non, les directives des politiques culturelles de ce pays.
— Par Roland Sabra —
— Par Roland Sabra —
La Martinique et plus encore la Guadeloupe seraient, dit-on, irréformables, arc-boutées toujours entre des conservatismes de tous poils, au point de ne pouvoir avancer que sous forme d’explosions de colère comme en 2009, qui elles-mêmes n’aboutissent, chaque fois, qu’à des compromis douteux, conclus dans la précipitation et la confusion… Voilà bien une idée reçue souvent portée sur les Antilles, y compris par nombre de nos compatriotes de l’hexagone.