La culture : outil de résistance et de transmission

Samedi 19 Octobre 2019 à partir de 8h 30 Hôtel la Batelière

Organisé par FIRST CARAÏBES,

A l’initiative du Professeur Aimé Charles-Nicolas

A force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel (Edgar Morin).

Nous savons l’importance « essentielle » et « urgente » de la Culture dans l’émancipation des peuples. Nous le savons dans la Caraïbe mais aussi dans tous les pays post-esclavagistes grâce aux historiens, grâce aux Césaire, Malcolm X, Frantz Fanon, Bob Marley, etc., mais aussi grâce aux grands passeurs de culture et aux artistes.

C’est pourquoi à la suite du colloque scientifique international qui s’est tenu en Martinique et Guadeloupe en octobre 2016 « L’Esclavage, quel impact sur la psychologie des populations ? », plusieurs manifestations scientifiques qui ont été organisées par les invités du Colloque dans plusieurs pays ont également programmé un évènement culturel notamment à Kingston (Jamaïque), à Miami, à Växjö (Suède), à Washington et au Bénin.

Nous savons aussi que « pour sauvegarder une mémoire il faut la confier aux enfants… » La démonstration en a été faite –s’il en était besoin- par l’exposition (Canopé) dans le cadre de ce Colloque, à La Pagerie, des travaux admirables de peintures et sculptures réalisés par des écoliers sur la thématique de l’esclavage. De surcroît la fréquentation assidue de l’Habitation Clément par les scolaires témoigne du vif intérêt qu’elle a réussi à susciter pour l’art en général et l’art de la Caraïbe en particulier. Dans le même temps le Mémorial ACTe accueille de son côté des scolaires enthousiastes.

Culture, transmission, émancipation, donc.

L’idée est largement partagée de nos jours que la culture et son emblème l’art éveillent les consciences. Ce constat qui préside à la thématique pluridimensionnelle de notre festival (réflexion, arts plastiques, danse, musique) nous encourage à poursuivre la transmission aux enfants d’une fierté identitaire sereine, multiple et ouverte sur le monde.

Aussi, plus que jamais, nous faisons nôtres les propos d’Aimé Césaire prononcés lors de son Discours à Dakar le 6 avril 1966 :

«Si nous avons, d’un propos délibéré, choisi de privilégier l’art, c’est que nous estimons que jamais comme aujourd’hui le monde n’a eu autant besoin de l’art».

 

Sous l’égide de :
•La Fondation Clément
•Le Memorial Acte
Sous la présidence d’honneur de :
•Monsieur Alfred Marie-Jeanne, Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique
À l’initiative d’ Aimé Charles-Nicolas, Professeur émérite de Psychiatrie, d’Addictologieet de Psychologie Médicale Rédacteur en chef des Annales médico-psychologiques

Programme

9h30

  Sylvie Meslien Professeure d’Histoire Docteure en histoire moderne «Fonctions de la danse et de la musique chez les esclaves en Martinique du XVIe au XIXe siècle.» Echanges avec le public Intermède musical Rhapsodie Négre de Manuel Césaire

10h00/10h30

  Visite de l’exposition échanges avec les peintres

10h30

  Aimé Charles-Nicolas Professeur émérite de Psychiatrie et psychologie médicale «Contre la victimisation, la connaissance et la culture! »

10h45

  Jean-Pierre Mitrail dit «Ablana» & l’Association KABELL Kadans Bel L’è’wLéko l « De la culture pour Survivre au Bèlè pour Résister et Exister » Intermède de danse Le Bèlè
 

11h15

  Jean-Pierre Sainton Historien, Professeur des Universités «Transmission de l’esclavage, mémoire et conscience historique: l’esclavage est-il prémonialisable?»

11h30

  David Khatile Ethnomusicologue, anthropologue, La Haute-Taille -Comment femme et hommes résistent et s’affirment en tant que Martiniquais.

11h45

   Myriam Cottias Historienne, Directrice de recherches au CNRS, Directrice du CIRESC,LC2S « Peut-on médiatiser l’histoire? » Échanges avec le public

12h25

  Le groupe ACCORDELOV musique traditionnelle «La biguine» Gilbert Charles-Nicolas, Max Télephe, Micky Télephe, Jean-Marc Albicy
    Les conques de lambis annoncent le déjeuner

12h35/13h35

   Déjeuner (Libre pour le public)
     

13h40

  Reprise des travaux avec le Groupe ACCORDELOV «La mazouk»

13h50

  Georges Brédent Avocat, président de E.P.C.C Mémorial Acte, vice-président de la commission des affaires culturelles à la Région Guadeloupe «Face au traumatisme des victimes de l’esclavage, la culture, une arme miraculeuse.» Poème d’Aimé Césaire par les «Mawons d’argile « La Révolte« 

14h15

  Table-ronde n°1
avec les artistes peintres, plasticiens Modérateur :  Dominique Brebion -Victor Anicet-Patricia Donatien-Hector Charpentier -René Louise, -Robert Manscour, -Ricardo Ozier-Lafontaine-Laurent Valère. Échanges avec le public

15H45

  Table-ronde n°2
avec Musiciens, danseurs Modérateur David Khatile David Khatile «Lieux et formes de la résistance, enjeux de transmission dans la Haute -Taille»La Haute Taille avec le groupe Tay-Wotnou-anAlblama: Le BèlèJ. M Albicy, Télephe, Charles-Nicolas: la musique traditionnelle Thomas Raso: la musique du Chevalier de St George

17h20

  Myriam Moïse Maître de conférences, spécialiste des études sur le genre et des études culturelles du monde anglophone. Labo LC2S, CNRS, UMR Universités des Antilles «Lieux de mémoire et esthétique du trauma». Échanges avec le public

17h35

  Musique du Chevalier de St George avec Thomas Raso et son quatuor Joseph de Boullongne dit le Chevalier de Saint-George Fils d’une esclave d’origine sénégalaise et d’un planteur noble, Saint-George est né en Guadeloupe en 1739. Il a un peu moins de dix ans lorsque son père, Guillaume-Pierre Tavernier de Boullongne, rentre en France avec ce jeune métis et sa mère et décide d’accorder à son fils l’éducation qui était réservée traditionnellement aux enfants de la haute aux enfants de la haute aristocratie. Saint-Georges ’impose très vite comme l’escrimeur le plus fameux de Paris puis devient « champion » –à l’époque on employait le terme « dieu » –de France d’escrime. Mais il est surtout, un violoniste prodigieux et un chef d’orchestre admiré qui hisse sa formation au rang de meilleur orchestre européen. Mozart le jalouse mais s’inspire de ses œuvres.

18h05

   Pr Aimé Charles-Nicolas Clôture des Travaux