Pour une Martinique plus belle, il est temps pour nous d’aller à l’essentiel.
— Jean-Pierre Maurice —
Une Martinique de carte postale
Du chlordécone aux déserts médicaux en passant par le départ de ses forces vives, la Martinique aurait de quoi faire des cauchemars la nuit.
Mais ce serait sans compter sur le fatalisme bien heureux de l’âme antillaise si prompte à se tourner vers les défilés de mode, concerts ou fêtes en tout genre, neutralisant ainsi bien des velléités de révolte et de contestation.
Vous aves dit révolution ?
Trop tard donc pour une quelconque révolution soviétique ou vietnamienne, cubaine ou algérienne, se disent ceux qui ont pu en leur temps rêver au réveil des damnés de la terre.
C’est qu’ils n’ont pas tort, car les temps ont changé. Et nos populations, anesthésiées par la consommation, attendent un juste partage des richesses collectives.
La Martinique est en danger
Pourtant, dans notre île au soleil si prisée des touristes, plusieurs dangers nous menacent et la vie n’est pas si rose pour ceux d’entre nous qui n’ont pas toujours tout.
Car, depuis des années, la Martinique s’enfonce inexorablement sous le poids
d’autorités d’ici ou d’ailleurs au principal mot d’ordre : laisser-aller et laisser-faire.

— Par Hélène Lemoine —
— Par Hélène Lemoine —
De Chinonye Chukwu | Par Michael Reilly, Chinonye Chukwu
De Sarah Gavron | Par Abi Morgan
Le 3 mars, le gouvernement haïtien a pris des mesures drastiques en déclarant l’état d’urgence et en instaurant un couvre-feu à Port-au-Prince, suite à l’évasion massive de milliers de détenus de la plus grande prison de la capitale, attaquée par des gangs armés. La situation en Haïti, déjà en proie à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, a atteint un nouveau sommet de chaos.
Edouard Montoute est un artiste guyanais polyvalent, engagé dans le monde du cinéma, du théâtre et de la télévision en tant que comédien, scénariste et réalisateur. Né en Guyane, il a grandi en France dans une famille de quatre frères et sœurs. Bien qu’il ait terminé sa scolarité avec un BEP en électronique et mécanique, sa véritable passion était le théâtre.
L’exposition « Éclosions Hardies » de Miguel Marajo, présentée à Tropiques-Atrium, scène nationale de Martinique, est un événement majeur à ne pas manquer, se tenant jusqu’au 16 mars 2024. Commissariée par Jean Marie-Louise, cette exposition monographique met en lumière plus d’une cinquantaine d’œuvres de l’artiste, dont certaines sont dévoilées au public pour la première fois.
La crise économique actuelle en Guadeloupe révèle les limites de notre modèle économique et social. Ancré dans un passé dépassé, ce modèle peine à s’adapter aux défis contemporains tels que le protectionnisme croissant, la crise financière française, et l’inflation.
En février 2009, des milliers de martiniquais ont bloqué la Martinique durant plusieurs semaines de suite. Une telle mobilisation reste encore hors de portée des Partis politiques ou des syndicats de ce pays. Il y a là un phénomène d’apparence politique aussi considérable que celui du 22 mai 1848 dans le nord de la Martinique, lequel avait précipité l’annonce de l’abolition de l’esclavage. Seulement, le mouvement de février 2009 n’a débouché que sur une liste de « produits de première nécessité » qui s’est perdue corps et âme dans le cynisme du Marché capitaliste… Comment considérer ce paradoxe ?
— Par Robert Berrouët-Oriol, l
Adieu Pipo
Aimeriez-vous jouer dans un steel baan et découvrir un magnifique village des Caraïbes ?
Le modèle économique de la Guadeloupe et de la Martinique repose principalement sur la consommation et les services, ce qui le rend vulnérable à divers risques. Tout d’abord, une dépendance excessive à la consommation peut rendre l’économie sensible aux fluctuations des dépenses des ménages, notamment du fait de la crise inflationniste actuelle ,ce qui peut être influencé par des facteurs externes tels que les crises économiques nationales et mondiales (COVID et Guerre) . De plus, une économie axée sur les services peut être affectée par des perturbations telles que les crises sanitaires, les catastrophes naturelles , le changement climatique , ou les fluctuations du tourisme, ce qui peut avoir un impact significatif sur les revenus et l’emploi dans le secteur des services. Les économies qui dépendent uniquement de la production ou de la consommation sont plus sensibles aux fluctuations économiques mondiales et au changement de paradigme dans la politique en matière de dépense publique. Par exemple, une baisse de la demande pour les produits manufacturés ou une réduction des dépenses de consommation peuvent avoir un impact significatif sur ces économies.
Samedi 24 février, au relais du Parc Naturel Régional de la Martinique (PNRM), l’ouvrage intitulé « La matière d’une absence » a été dévoilé en présence de ses éminents auteurs, Patrick Chamoiseau et Jean-Luc de Laguarigue. Ce livre, édité par le PNRM, offre une plongée captivante dans l’histoire de Saint-Pierre et de ses ruines, mettant en lumière le riche patrimoine culturel de la ville.
— Par Sabrina Solar —
« Mozart à 2 » est une création qui puise son inspiration dans quelques pages des concertos pour piano de Wolfgang Amadeus Mozart, initialement intégrées dans le spectacle Bal Solitude en 1997. L’objectif initial était de dépeindre les épisodes amoureux au sein d’un bal, un lieu festif révélateur des solitudes lorsque l’amour n’est pas éternel. Cette production explore la métamorphose constante des sentiments, mesurant parfois l’ampleur du manque que peut engendrer l’amour.
Franck Jean-Gilles, le légendaire conteur martiniquais au chapeau à large bord et à la moustache impeccable, s’est éteint durant le week-end à la veille de célébrer son centième anniversaire, le 22 mai prochain. Né au quartier Rollin le 22 mai 1924, il était le cadet d’une fratrie de neuf enfants et a consacré une vie entière à l’enrichissement culturel de la Martinique.
« Le Sacre du sucre » transporte le spectateur au cœur d’une expérience artistique unique, enracinée dans l’histoire tumultueuse de la colonisation. Portant l’estampille de la déshumanisation subie par les corps, Lēna Blou, héritière de ce passé, explore avec sensibilité l’art de l’inattendu, de l’improbable, de la rupture et de l’imprévisible. C’est une plongée dans une esthétique où l’harmonie émerge du désordre.
Découvrez « Sulkary », une création emblématique de 1971 signée par le chorégraphe cubain Eduardo Rivero. Cette œuvre incarne une fusion remarquable de mouvements hautement stylisés imprégnés d’influences afro-caribéennes. Trois hommes et trois femmes évoluent avec une rigueur stylisée à travers des formations lentes et sculpturales, ainsi que des ondulations sauvages et puissantes, s’inspirant des traditions de la danse afro-cubaine.
A entendre les mots utilisés pour commémorer le cinquantième anniversaire de
— Par Hélène Lemoine —
Cie Bleus et Ardoise, La Comédie de Saint-Étienne – CDN –
Dans mon dernier livre, La Guadeloupe, la Martinique au temps du Covid-19, j’évoquais dans ces pays l’érosion persistante des contenus civilisationnels. Parmi ceux-ci, le déclin du statut du livre : fermeture de librairies, dont l’excellente Librairie Alexandre, parmi bien d’autres, disparition des revues, Études Guadeloupéennes, et la revue CARE du Centre Antillais de Recherches et d’Études, en Martinique, les revues Carbet et celles qui vont suivre, comme Archipelago, dédiée à la Caraïbe ou Chemins Critiques, revue Haïtiano-Carïbéenne, sans parler de la revue Textes, Études et Documents qui était une production de l’université des Antilles. L’exception étant celle qui a pu survivre, à savoir Les Cahiers du Patrimoine.