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Radars : les conducteurs sans assurance traqués

Selon les chiffres du gouvernement, 700 000 automobilistes roulent sans assurance. L’an dernier, 175 personnes ont été tuées par un véhicule non assuré.

Les automobilistes qui roulent sans assurance vont désormais être repérables via les radars automatiques qui contrôlent déjà la vitesse. L’heure est encore à la prévention mais les sanctions devraient tomber d’ici quelques mois, d’une amende forfaitaire de 500 euros jusqu’à 7 500 euros en cas de récidive, à éventuellement, une inscription sur le casier judiciaire, la suspension ou l’annulation du permis et l’interdiction de le repasser.

L’an dernier 175 personnes ont été tuées sur la route par des conducteurs dont les voitures n’étaient pas assurées. Et rembourser les dommages causés équivaut parfois à une condamnation à vie pour le responsable.

Qu’est-ce qui change ?  

Si un automobiliste est flashé sur la route pour excès de vitesse ou pour avoir grillé un feu, le fichier des véhicules assurés (FVA) sera automatiquement consulté. En cas de défaut d’assurance constaté, « dans un premier temps, nous allons envoyer des courriers de prévention », explique mercredi 16 octobre sur franceinfo Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.

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400 radars de nouvelle génération bientôt sur les routes

Trois fois plus à partir de 2020

Installé à 4 m de hauteur, le Mesta fusion 2 scannera jusqu’à 126 véhicules sur cinq voies, dans les deux sens et sur une portée de plus de 100 mètres.

« Plus efficaces et plus résistants », selon le ministère de l’Intérieur. 75% des radars avaient été détruits ou endommagés dans le pays pendant le mouvement des « gilets jaunes ». Ils seront donc remplacés.

Ces nouveaux radars seront perchés sur des tourelles. À 4 mètres de haut. Ils seront capables de mesurer la vitesse, mais aussi de repérer les conducteurs sans ceinture de sécurité ou utilisant leur téléphone portable. Des radars fixes, ce n’est pas la bonne solution pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre les violences routières : « Avec un engin agricole, vous pouvez détruire ce type de radars en un quart d’heure. Donc, ce que nous voulons, nous, ce sont des radars embarqués dans des voitures banalisées, car c’est la seule façon de contrôler ces comportements qui sont si dangereux, c’est l’occasion de ne plus fournir des jouets aux casseurs.»

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Où sont les radars qui flashent le plus en Outremer?

panneau_radarLa hausse du nombre d’automobilistes flashés en 2014 n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Si l’État voit sa manne financière augmentée, les usagers, eux, n’apprécient pas spécialement la nouvelle. Cela s’explique avant tout par l’augmentation du nombre de radar, mais également par le changement, durant l’année 2013, du prestataire chargé de la maintenance des appareils.

Ce changement s’était accompagné d’une « période de rodage » difficile avec de nombreux problèmes techniques.

De plus, les appareils vandalisés, en panne, ou à l’arrêt forcé pour une vérification règlementaire, n’avaient pas été remis en service dans les temps. Le taux de disponibilité du parc qui devait être de 93% était tombé à 80% ce qui a engendré une baisse d’efficacité. En plus de dix ans d’existence des radars automatique, c’est la première fois que le nombre de flashs diminue sur une année.

A noter que tous ces flashs ont été émis par l’un des 4219 radars longeant les routes françaises : comprenant donc les radars installés aux feux rouges.

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En Martinique, nous comptons les morts. La République, elle, reste sourde

— Par Serge Letchimy —
Depuis le début de l’année, seize homicides ont été enregistrés en Martinique. Treize d’entre eux ont été commis par arme à feu. Ce n’est plus une série de faits divers : c’est une spirale de mort qui s’installe dans notre quotidien. Et pourtant, l’État regarde ailleurs. Combien de sirènes faudra-t-il encore entendre, combien de corps faudra-t-il couvrir d’un drap blanc avant que la République prenne la mesure de ce que vit la Martinique ? Nous sommes en guerre. Une guerre silencieuse, brutale, sournoise — celle que mène un narcotrafic devenu tentaculaire. Et cette guerre, nous ne pouvons plus la mener seuls.

La Martinique est aujourd’hui un point de transit stratégique pour la cocaïne venue d’Amérique du Sud à destination de l’Europe. Les cartels colombiens et vénézuéliens le savent. Ils exploitent nos failles : des ports insuffisamment contrôlés, des radars côtiers promis depuis vingt ans mais jamais installés, une coopération internationale encore trop timide. L’an dernier, seulement 1 400 conteneurs sur 188 000 ont été contrôlés par les douanes au Grand Port Maritime. 60% de la cocaïne saisie en France l’a été dans la zone Antilles-Guyane.

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La France, l’Europe, les droits sociaux et nous.

— Par Philippe Pierre-Charles —

Le travail de Sabrina Cajoly, juriste antillaise (et hexagonale, précise-t-elle), spécialiste des droits humains à l’échelle internationale, sur le sujet évoqué dans le titre, mérite toute l’attention du mouvement social, des politiques, des citoyennes et citoyens des dernières colonies et de leurs soutiens en général. 

Bien qu’elle se cantonne à la dimension juridique des choses, son travail méticuleux incite, en fait, à convoquer les profondeurs du passé colonial. Il expose, avec perspicacité et sang-froid, les turpitudes d’un présent fait de discriminations. Et il pose enfin, objectivement, des questions stratégiques sur le futur du combat pour l’égalité et l’émancipation. 

Le passé dont il s’agit nous renvoie au moins à la révolution de 1789, à la grande contradiction de sa signification réelle chez nous. Alors que les cris de liberté et d’égalité des droits secouaient l’Europe des princes et l’Amérique des tyrans esclavagistes, les héros de « la grande révolution « , dans leur majorité, refusaient de voir la faille béante de l’universalisme dont ils se revendiquaient. Ils pratiquaient en effet une triple exclusion : exclusion de la nature humaine des masses africaines, chosifiées dans le code noir, victimes des gigantesques crimes du rapt, de la traite et de l’esclavage, crimes perpétrés sur deux continents et un océan, exclusion des femmes (et pas seulement dans le vocabulaire), exclusion enfin du bas peuple français de tous les droits humains allant au-delà des seuls droits civils. 

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Narcotrafic : Serge Letchimy interpelle le Premier ministre

La Martinique est aujourd’hui confrontée à une crise sans précédent, conséquence directe du narcotrafic qui menace non seulement la sécurité publique mais aussi l’ensemble du tissu socio-économique de l’île. En raison de sa position géographique stratégique dans les Caraïbes, la Martinique est devenue une plaque tournante du trafic international de stupéfiants, servant de porte d’entrée pour les drogues destinées à l’Europe. Cette situation engendre une montée en puissance des réseaux criminels, qui profitent des faiblesses locales pour s’implanter solidement et étendre leur influence, ce qui place l’île dans une situation de vulnérabilité extrême.

Les chiffres de la lutte contre le narcotrafic sont frappants et révèlent l’ampleur du phénomène. En 2024, la Martinique a enregistré 60 % des saisies nationales de cocaïne, soit 32 des 54 tonnes de drogue interceptées sur l’ensemble du territoire, un chiffre alarmant qui illustre la gravité de la situation. En parallèle, la violence liée à ce trafic connaît une explosion, avec 24 homicides commis en 2024, dont 17 par arme à feu, et déjà 4 meurtres en 2025. Ce chiffre situe la Martinique parmi les régions les plus touchées par les crimes violents, à l’instar de la Guyane et de la Guadeloupe.

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« L’absence de projets ? Une fausse excuse pour masquer l’incurie de l’État »

Le président du Conseil exécutif a adressé le 25 novembre 2024 une lettre officielle au préfet de la Martinique pour réagir aux propos de Jean-Christophe Bouvier. Lors d’une émission diffusée sur Martinique La 1ère le 20 novembre 2024, ce dernier a remis en question l’existence de projets structurants menés par les élus martiniquais, affirmant que les Martiniquais n’avaient jamais su travailler ensemble pour élaborer un projet d’avenir.

Dans sa lettre, Serge Letchimy fait part de son vif désaccord face à des déclarations qu’il qualifie de « inacceptables, réductrices et infantilisantes ». Selon lui, ces propos ignorent délibérément les efforts collectifs et les initiatives à long terme portées par les Martiniquais depuis plusieurs décennies, et s’inscrivent dans une logique héritée de l’imaginaire colonial. « Comment peut-on sérieusement affirmer que les Martiniquais n’ont aucun projet pour leur avenir ? », interroge-t-il dans son courrier.

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Monsieur le Préfet,

Lors d’une émission diffusée sur Martinique 1″’le mercredi 20 novembre2024, le représentant de l’Etat que vous êtes, a jugé que les Martiniquais n’ont jamais travaillé ensemble à bâtir un projet d’avenir, projet que vous n’auriez jamais vu de la part de leurs élus.

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En Martinique, un quart des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation

— Par Allan Anaïs (École Normale Supérieure – École des hautes Études en Sciences Sociales)et  Zinaïda Salibekyan-Rosain (Insee) —

En moyenne, entre 2015 et 2019, en Martinique, 26 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET) soit deux fois plus qu’en France métropolitaine. Une large majorité d’entre eux recherchent un emploi ou souhaitent travailler. La moitié est peu ou pas diplômée et cohabite avec les parents. Les femmes à la tête de familles monoparentales (18 %) sont aussi diplômées que l’ensemble des NEET mais elles cumulent des difficultés socio-économiques. Plus d’un jeune sur quatre est chômeur diplômé. Enfin, 3 % de ces jeunes sont exclus socialement et professionnellement.

Sommaire
  1. Près de deux fois plus de NEET en Martinique qu’en France métropolitaine
  2. Huit NEET sur dix recherchent un emploi ou souhaitent travailler en Martinique
  3. Un jeune NEET sur deux est peu diplômé et cohabite avec ses parents
  4. Les « jeunes diplômés en difficulté d’insertion professionnelle » : entre une possible étape vers l’insertion professionnelle et une difficile valorisation du diplôme
  5. Les jeunes femmes parents isolées sont quasi aussi diplômées que l’ensemble des NEET
  6. Les jeunes exclus socialement et professionnellement
  7. Encadré – Les principaux dispositifs d’accompagnement des NEET vers une réinsertion professionnelle

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Entre résistance et mobilisation : les luttes actuelles en Martinique pour la justice sociale et l’émancipation

Le CNCP a organisé une conférence débat le vendredi 25 octobre à la Bourse du Travail de Paris sur le thème « Le Peuple Martiniquais veut faire entendre sa voix ». Voici le texte de l’intervention de Robert Saé, son représentant aux affaires extérieures.

Paris, le Vendredi 25 octobre 2024

Pour la deuxième fois dans l’histoire récente, la Martinique se trouve propulsée dans l’actualité à l’échelle internationale. La première fois c’était quand, le 6 décembre 1987, des milliers de nos compatriotes avaient envahi la piste de l’aéroport pour empêcher l’atterrissage de l’avion à bord duquel se trouvait le néo-fasciste Jean-Marie LEPEN. Aujourd’hui, c’est parce que notre pays s’est trouvé entièrement paralysé dans le cadre d’une mobilisation contre la vie chère.

Dans de nombreux pays étrangers on a évoqué à ce propos la nature des relations entre la France et les territoires éloignés qu’elle contrôle dans le monde. Mais, en France, la grande majorité des médias n’a parlé que de la grogne d’une population qui exige légitimement une égalité de traitement avec les autres français et dont les protestations sont dévoyées par quelques délinquants.

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Super-héritages : le jackpot fiscal des ultra-riches

Tandis que 80% des Français∙es ne reçoivent aucune donation du vivant et que parmi celles et ceux qui héritent, 9 sur 10 touchent moins de 100 000€ au cours de leur vie, Oxfam France publie un nouveau rapport alertant sur l’émergence d’une minorité d’ultra-riches touchant des super-héritages insuffisamment taxés.

Ce rapport montre notamment que le top 0,1% des héritiers ne paye qu’environ 10% de droits de succession – contre 45% en théorie – et met en lumière un système de taxation des successions opaque et inadapté.

Super-héritages : les chiffres-clés

  • Les super-héritier∙es français∙es, soit le top 0,1% des héritier∙es, reçoivent environ 13 millions d’euros – soit 180 fois l’héritage médian – et ne paient, en moyenne, que 10% d’impôt dessus.

  • Dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français transmettront à leurs héritier∙es plus de 460 milliards d’euros de super-héritages sur lesquels l’Etat risque de perdre 160 milliards en raison des niches fiscales existantes, si rien n’est fait.

  • Les parents fortunés peuvent transmettre plus d’un demi-million d’euros tous les 15 ans à leurs héritier∙es sans payer le moindre impôt.

  • 7 des 9 Français∙es devenu∙es milliardaires en 2024 sont des super-héritier∙es.

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Le bilinguisme de l’équité des droits linguistiques en Haïti 

Fondements constitutionnels et politique linguistique d’État

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« (…) nous n’avons pas à hiérarchiser les langues entre elles, bien au contraire. Nous devons être riches, concrètement ou poétiquement, de toutes les langues du monde. Aucune langue ne peut s’épanouir seule, il lui faut le concert des autres langues qu’elle invoque, qu’elle accueille et respecte. (…) il nous faut abandonner l’imaginaire monolingue des colonialistes, pour tendre vers un imaginaire multi-trans-linguistique, qui n’a rien à voir avec une faculté polyglotte, mais qui tend vers le désir-imaginant de toutes les langues du monde, qu’on les connaisse ou non. » — (« Nous devons être riches de toutes les langues du monde », par Patrick Chamoiseau, Le Courrier de l’UNESCO, 20 juin 2024)

L’idée d’élaborer le présent article provient en partie de la lecture d’un avis public paru dans l’édition du 9 juillet 2024 du journal Le National et elle est en lien avec la publication antérieure en Haïti d’un livre mort-né traitant du statut du créole. Rédigé uniquement en français, l’avis public paru en page onze du National est fort intéressant.

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Darmanin accueilli côté cour et côté jardin

— Le n° 341 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Côté cour : c’était dans le sourire, le tutoiement, les promesses doucereuses. C’était à la CTM, dans le cadre officiel de la visite ministérielle : on mettra, dixit Darmanin, des radars pour surveiller les côtes par où arrive la drogue. On va mettre des crédits aux budgets des collectivités pour remplacer l’octroi de mer que l’État prévoit de réformer.

Mais aucun martiniquais n’ignore le proverbe : « SÉ SA KI AN FAL-OU, KI TA-W ! ». Le mouvement populaire n’a pas dit son mot sur ces questions, parce qu’il n’en a pas débattu.

À suivre, comme est à suivre aussi, le débat annoncé sur les institutions. Le retard à l’allumage au sein du mouvement ouvrier et populaire est évident.

Côté jardin : l’atmosphère est plus corsée. Les gaz lacrymogènes (ou assimilés !) ont la parole. La cinquantaine de manifestant·e·s du début grossit jusqu’à approcher les 300 personnes. Slogans et prises de parole se succèdent.

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Un continuum de vraies-fausses incohérences

Par Yves-Léopold Monthieux

Le dernier épisode de dégradation de monuments aux morts, à la veille du 14 juillet 2023, me rappelle la contre-chronique parue ici à la suite de l’incendie criminelle de trois restaurants au Carbet et à Ste Luce : La main invisible du désordre, un mouvement désordonné et un mouvement ordonné.

Le mouvement désordonné qui affecte tour à tour en Martinique les activités commerciales, les symboles religieux, les monuments aux morts ou les radars routiers, s’accompagne donc d’un mouvement ordonné fait de moments et de gestes significatifs comme la suppression des items et de la sémantique (métropole, outre-mer et leurs variantes) rappelant la colonisation, la prééminence des signes de rupture institutionnelle sur les marques d’appartenance à l’ensemble français, les demandes de compétences accrues ou l’élection d’indépendantistes aux élections nationales.

Certes, face au mutisme kremlinesque des élus de la CTM et à l’indifférence glaciale de la population, il est possible de considérer comme absurde chacun de ces comportements, pris séparément. En effet, les équipées des activistes dans les supermarchés ont pu paraître contre-productives ; la destruction des statuts de l’impératrice Joséphine de Beauharnais et de Schoelcher, historiquement injustifiée ; l’incendie de restaurants, fermée à toute perspective positive ; l’adoption officielle du drapeau rouge-vert-noir ou de la langue créole, étrangère au vœu des Martiniquais ; la distinction de président de Martinique, contraire au statut de la Collectivité.

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La tragique inconséquence des responsables de la gauche martiniquaise au Pouvoir

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Les dirigeants aussi bien politiques que syndicaux se réclamant de la gauche martiniquaise n’ont de cesse de dénigrer et vilipender l’État français, qu’ils accusent de tous les maux et rendent responsable de leur incapacité à agir au profit de leurs compatriotes.En “mendiants arrogants “qu’ils sont, selon le mot de Césaire, ils réfutent leur appartenance à la nation française qui les fait vivre et s’élever et sans laquelle ils ne seraient que fétus de paille ballottés au gré de l’océan, à la merci de tous les prédateurs environnants. Ils instruisent en permanence un procès contre la France au motif de la traite négrière et de l’esclavage aboli sur l’île depuis 175 ans mais qui perdure à ce jour dans certaines contrées d’Afrique, qu’ils parent cependant de toutes les vertus.

Le résultat de cet enfermement dans le passé évoqué de manière obsessionnel, avec le concours empressé d’intellectuels engagés et de media politisés, a eu pour effet de déboussoler une partie de la jeunesse en la coupant des réalités de son époque ; n’entrevoyant aucune perspective d’avenir elle se laisse aller à des action irréfléchies dans l’espoir de compenser son inadaptation au monde et soulager son mal être.

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Réforme des retraites Les femmes, premières victimes, et les femmes de Martinique encore plus !

— Par Marie-Josephe Sellaye Hardy Dessources de Union des Femmes de Martinique —

Le calcul des droits à la retraite, s’appuie sur un système qui dépend de plusieurs données

  • l’âge d’ouverture des droits : l’âge à partir duquel on peut prendre sa retraite (actuellement fixé à 62 ans sauf pour les carrières longues et/ou pénibles) ;

  • la durée de cotisations, le nombre de trimestres ou d’annuités nécessaires pour partir avec un taux plein ;

  • la pension de référence, le montant de la pension touchée lorsque l’on part en retraite (75 % du traitement hors primes des six derniers mois dans la fonction publique, 50 % de la moyenne des 25 meilleures années dans le secteur privé) ;

  • la décote/surcote, le malus/bonus par rapport à la pension de référence si on part avant/après la durée de cotisation requise ;

  • l’âge d’annulation de la décote, à savoir l’âge à partir duquel tout le monde peut partir « à taux plein » (67 ans).

Le système actuel des retraites est déjà inégalitaire et pénalise davantage les femmes

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Darmanin, la violence, les trafics de drogue, d’armes et nos élus

— Par Karl Paolo —

A l’occasion de la visite du ministre de l’intérieur et des « Outre-mer », les syndicats de policiers et nos élus ont insisté sur l’accroissement de la délinquance en Martinique et, en particulier sur le trafic d’armes, le trafic de drogue et les homicides.

Et en effet, de ce point de vue, c’est l’explosion, vue le nombre de faits rapportés journellement, faits qui restent le plus souvent impunis puisque leurs auteurs s’évanouissent dans la nature. Qui pense à cet habitant de Grand’Rivière, assassiné chez lui, en pleine nuit, il y a quelques mois ?

La Martinique avance ? Vraiment ?

Pourtant, il y a 10 ans, nos élus nous assuraient que :

  • • « LA MARTINIQUE AVANCE »,

Et plus récemment, il y a 5 ans, il était affirmé :

  • • Ki yo té fè an « GRAN SAMBLÉ POU BA PEYI-A AN CHANS »

En effet, serait-on tenté de dire !!!!

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Pour en finir avec l’Outre-mer

« Le système outre-mer a généré un syndrome du poulailler, où aucune poule ni aucun coq vaillant n’a le cœur à voler »

— Par Patrick Chamoiseau —

Le président de la République française devrait profiter de sa rencontre, mercredi 7 septembre, avec les présidents des collectivités, régions et départements non hexagonaux, pour embraser d’une flambée de lucioles cette ténèbre d’archaïsmes et d’aberrations qu’est le « système outre-mer ».

Depuis l’appel de Fort-de-France [le 17 mai, les présidents de plusieurs collectivités, régions et départements d’outre-mer avaient solennellement appelé l’Etat à un changement profond de politique ultramarine], ces élus de terrain, confrontés à des difficultés insurmontables, ont en substance réclamé au gouvernement plus de « responsabilité » domiciliée. Le phénomène est assez inhabituel pour que le plus haut responsable politique de la France se saisisse de l’appel. D’habitude, les interpellations unanimes à ce niveau politique relèvent plutôt du secours, de l’exonération fiscale, de la subvention ou du rattrapage d’un retard millénaire. C’est donc l’occasion pour la France d’assainir son rapport à ces terres lointaines, de refonder l’économie-conteneurs régnante, mais surtout, à mon sens, de réoxygéner les fondements de sa présence au monde en tant que grande nation.

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Essai de typologie de la lexicographie créole de 1958 à 2022 

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

À la mémoire de Pradel Pompilus,
pionnier de la lexicographie créole contemporaine
et auteur, en 1958, du premier « Lexique créole-français » 
(Université de Paris).
À la mémoire de Pierre Vernet,
fondateur de la Faculté de linguistique appliquée
de l’Université d’État d’Haïti et précurseur du partenariat créole-français
en Haïti.

Le droit à l’enseignement en langue maternelle créole et l’aménagement du créole dans le système éducatif haïtien –aux côtés du français et en conformité avec l’article 5 de la Constitution de 1987–, fait aujourd’hui l’objet d’un consensus grandissant chez nombre d’enseignants et de directeurs d’écoles. De la réforme Bernard de 1979 (réforme inaboutie et mise en coma en 1987) à la co-officialisation du créole et du français dans la Constitution de 1987 puis de 1987 à nos jours, des enseignants (à titre individuel), des linguistes, des rédacteurs-créolistes d’horizons divers, des institutions d’enseignement (les Frères de l’instruction chrétienne par exemple) et des éditeurs de manuels scolaires ont élaboré ces dernières années des outils pédagogiques et didactiques en créole ou destinés à l’apprentissage du/en créole. Parmi ces outils figurent des ouvrages thématiques destinés à l’enseignement des matières scolaires ainsi qu’un nombre relativement élevé de dictionnaires et quelques lexiques ciblant le créole, notamment deux dictionnaires unilingues créoles, des lexiques bilingues et de nombreux dictionnaires bilingues français-créole et anglais-créole confectionnés au fil des ans.

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À propos du triomphe de…

— Par Dominique Domiquin —

Krik ! Si dans l’Hexagone, le centriste Emmanuel Macron a été reconduit à la tête de l’État grâce au barrage républicain Anti Le Pen ; en Guadeloupe antivax, 70% des votants ont plébiscité l’extrême droite à l’élection présidentielle d’avril 2022. Ceci après avoir cru en Mélenchon, le Père-Noël d’extrême gauche, au 1er tour. A la télé, au soir des résultats, un représentant du FN-mofwazé-en-RN clouait ainsi le bec à son adversaire : « Ah, ça suffit ! Notre mouvement n’est pas raciste, la preuve : l’outremer a massivement voté pour nous ! ». CQFD.

La veille, dans un bureau de Guadeloupe, un citoyen claironnait fièrement « An kay voté pou madanm an-mwen ! »(Je vais voter pour ma femme !) Sa joie militante et sexuée ne causa ni surprise, ni dédain. On sourit et on vaqua à l’isoloir derrière lequel tout est noir. Jadis, au journal de 20 heures, l’œil moite et sucré, Lucette Michaux-Chevry murmurait langoureuse à un Chirac rougissant : « Jacques, tu es mon doudou en politique ! » Ça n’a gêné personne.

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La tragédie des pensionnats pour autochtones au Canada ravivée par la découverte de nouvelles tombes

Ottawa – C’est une litanie macabre qui n’en finit plus de raviver les blessures au Canada: 182 nouvelles tombes anonymes ont été découvertes près d’un ancien pensionnat pour autochtones, a-t-on appris mercredi, faisant grimper à plus d’un millier le total de ces sépultures anonymes retrouvées.

Le même jour, deux églises étaient par ailleurs incendiées, soit huit au total depuis que les restes de 215 écoliers avaient été découverts fin mai près d’un autre de ces pensionnats, à Kamloops, en Colombie-Britannique. 

Et la semaine dernière, 751 tombes anonymes étaient détectées à Marieval, en Saskatchewan (ouest), avant l’annonce par la communauté autochtone de Lower Kootenay de la découverte de ces 182 tombes près de l’ancien pensionnat St Eugene à Cranbrook, en Colombie-Britannique, province la plus à l’ouest du Canada. 

La communauté indique dans son communiqué avoir mené des recherches en 2020 et localisé ces tombes à l’aide de géo-radars, près de cet ancien établissement géré entre 1912 et les années 1970 par l’Eglise catholique, au nom de l’Etat canadien. 

« Certains des restes ont été enterrés dans des tombes à environ 3 à 4 pieds de profondeur« , soit 90 à 120 centimètres, a précisé la communauté autochtone Lower Kootenay, de la Première nation Ktunaxa. 

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Le Canada sous le choc après la découverte de 751 tombes près d’un pensionnat pour autochtones

Plus de 750 tombes ont été découvertes lors de fouilles près d’un pensionnat pour autochtones géré par l’Église catholique, moins d’un mois après la découverte des restes de 215 enfants à proximité d’un établissement similaire. Cette annonce, jeudi, témoigne des abus et mauvais traitements subis par des dizaines de milliers d’enfants indigènes victimes d’assimilation forcée à la culture occidentale.

Une nouvelle découverte macabre oblige le Canada à plonger dans l’un des pans les plus sombres de son histoire. Une communauté autochtone a annoncé, jeudi 24 juin, la découverte de plus de 750 tombes anonymes sur le site d’un pensionnat pour enfants indigènes dans l’ouest du pays. Cette découverte, qui intervient un mois après l’identification des restes de 215 d’écoliers près d’un autre établissement autochtone géré par l’Église catholique, illustre le calvaire vécu par des milliers d’enfants indigènes.

« Nous avons repéré 751 tombes non marquées », sur le site d’un ancien pensionnat hébergeant des enfants autochtones à Marieval, en Saskatchewan, dans l’ouest du Canada, a déclaré jeudi le chef de la nation Cowessess, Cadmus Delorme.

« Ce n’est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées », a-t-il ajouté.

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« Be Natural-l’histoire cachée d’Alice Guy-Blaché », de Pamela B. Green

Mardi 9 mars à 16H, salle Frantz Fanon. Un documentaire instructif autant qu’émouvant, pour tous les amoureux des femmes et du cinéma ! 

– par Janine Bailly –

Be Natural, l’histoire cachée d’Alice Guy-Blaché (États-Unis, 2018, 1h42) ressuscite une figure de femme encore trop souvent méconnue, et dont l’œuvre, comme si on l’avait voulu maintenir prisonnière dans l’ombre des hommes, a trop longtemps été occultée.

Alice Guy, la Française qui débuta comme secrétaire chez Gaumont avant d’en devenir la directrice artistique, s’étant un jour emparée d’une caméra a écrit et réalisé le premier film narratif de l’histoire du cinéma. Pionnière audacieuse, d’abord reconnue puis longtemps ignorée, elle sort aujourd’hui de l’ombre grâce à ce documentaire de Pamela B.Green.

Alice Guy, jeune et jolie femme, qui dans un monde d’hommes avait su s’imposer, sans craindre d’innover ni de battre en brèche les tabous et injonctions de son époque, celles faites à son sexe plus particulièrement… Dans un court-métrage de sept minutes, intitulé Les Résultats du féminisme, que peut-on voir en effet ? Des hommes qui se fardent, paradent dans leurs beaux habits, s’occupent des tâches ménagères , du repassage et des enfants, pendant que les femmes, au café, boivent, fument et draguent, volant même au secours d’un pauvre garçon qui se fait importuner… Et la scène se passe en 1906 !

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La fin des numéros surtaxés pour les administrations

À partir du 1er janvier 2021, appeler certains services publics ne réservera plus de mauvaises surprises sur les factures téléphoniques. Les numéros surtaxés seront à cette date proscrits pour les administrations et les organismes chargés d’une mission de service public.

Être obligé de payer un appel téléphonique pour régler une amende de stationnement ou se renseigner sur sa retraite ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. En application de l’article 28 de la loi pour un État au service d’une société de confiance (dite loi Éssoc), les administrations et les organismes chargés d’une mission de service public ne pourront plus recourir, à partir du 1er janvier 2021, à des numéros de téléphone surtaxés pour permettre d’obtenir un renseignement, d’entreprendre une démarche ou de faire valoir vos droits.

→ Sur le même sujet : Numéros de services clients gratuits : la liste des numéros non surtaxés

Des appels souvent coûteux

Si certaines organisations avaient déjà opté pour la gratuité de leurs services téléphoniques, à l’instar de Pôle emploi, de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) ou encore des impôts pour le numéro d’information sur le prélèvement à la source, d’autres vont attendre le dernier moment pour s’exécuter.

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Pour un Festival Off d’Avignon d’avenir pour le spectacle vivant

Lettre ouverte à Madame la Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

Avignon, le 22 novembre 2020

Madame la Ministre,

Lors de votre intervention pendant les Etats Généraux des festivals que nous vous félicitons d’avoir organisés à Avignon les 3 et 4 octobre derniers, vous avez expressément affirmé votre volonté et celle de votre ministère d’accompagner toutes les structures culturelles du pays en adaptant systématiquement son action à la réalité des territoires et de leurs acteurs.

Vous avez usé à cette occasion, avec le sens de la formule qui vous caractérise, de la métaphore des « trous dans la raquette » que vous n’entendiez pas laisser s’imposer à la technostructure inhérente à votre administration et que, « quoi qu’il en coûte », vous veilleriez avec soin à ce que personne ne soit laissé sur le bord de la route et puisse être, justement et avec équité, accompagné par l’Etat pour faire face à cette crise.

Vous vous êtes alors engagée à faire du « cousu-main », de la « haute-couture » pour que les dispositifs généraux n’oublient aucun acteur culturel.

Aujourd’hui, Madame la Ministre, les théâtres indépendants d’Avignon vous interpellent et vous alertent sur deux points :

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Comment la technologie française peut contrôler le port du masque obligatoire

Caméras intelligentes, radars laser… Plusieurs technologies sont testées pour aider à contrôler le respect du port du masque, suscitant parfois des inquiétudes concernant la vie privée.

— Par Valentin Hamon-Beugin —

À partir de la semaine prochaine, le port du masque deviendra obligatoire dans les lieux publics clos. Comment dès lors contrôler que des milliers d’individus respectent ou non la consigne? Plusieurs start-up françaises ont développé des solutions, qui ont commencé à être testées.

Certaines entreprises ont élaboré des outils qui nécessitent l’utilisation de caméras. Un logiciel est installé et détecte, grâce à l’intelligence artificielle, les visages masqués. «Il ne s’agit pas de reconnaissance faciale. On reconnaît simplement la forme humaine derrière le masque, mais nous n’avons pas accès à l’identité des personnes filmées», explique Virginie Ducable, chef de projet au sein de RedLab, une start-up normande qui propose ce type de solution. Aucune image n’est stockée sur des serveurs, seules les données statistiques sont envoyées au client. «Ces statistiques pourront leur servir de manière concrète. Par exemple, s’ils constatent que trop peu de personnes portent un masque à un moment donné, ils pourront lancer automatiquement des annonces vocales incitant à respecter les consignes sanitaires», ajoute-t-elle.

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