400 radars de nouvelle génération bientôt sur les routes

Trois fois plus à partir de 2020

Installé à 4 m de hauteur, le Mesta fusion 2 scannera jusqu’à 126 véhicules sur cinq voies, dans les deux sens et sur une portée de plus de 100 mètres.

« Plus efficaces et plus résistants », selon le ministère de l’Intérieur. 75% des radars avaient été détruits ou endommagés dans le pays pendant le mouvement des « gilets jaunes ». Ils seront donc remplacés.

Ces nouveaux radars seront perchés sur des tourelles. À 4 mètres de haut. Ils seront capables de mesurer la vitesse, mais aussi de repérer les conducteurs sans ceinture de sécurité ou utilisant leur téléphone portable. Des radars fixes, ce n’est pas la bonne solution pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre les violences routières : « Avec un engin agricole, vous pouvez détruire ce type de radars en un quart d’heure. Donc, ce que nous voulons, nous, ce sont des radars embarqués dans des voitures banalisées, car c’est la seule façon de contrôler ces comportements qui sont si dangereux, c’est l’occasion de ne plus fournir des jouets aux casseurs.»

Les dégradations des radars depuis novembre ont coûté 700 millions d’euros à l’État. Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, estime qu’avec ces nouveaux modèles, l’État reste dans une logique de rentabilité: « Jamais le système d’automatisation à outrance, de « radarothérapie » à la française ne sera une bonne idée. Le fait qu’il soit plus résistant à la casse, je ne vois pas en quoi c’est une bonne idée pour la sécurité routière. Ça, c’est une bonne idée pour rentabiliser le système. Mais est-ce que ça évite les accidents ? C’est ça la seule vraie question à se poser ».

400 de ces nouveaux radars seront installés cette année. Il y en aura trois fois plus à partir de 2020.

La Guadeloupe a, en outre, été retenue pour être région pilote en la matière, notamment en raison du nombre particulièrement élevé d’accidents mortels sur l’île. Vingt radars Mesta fusion 2 ont été déployés en 2018, et vingt supplémentaires devraient l’être d’ici à la fin de l’année 2019.

Sources LeMonde, RFi et AFP