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« Inséparables » (à Marie Gauthier)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Inséparables…
mais, malgré tout, séparés
par un exil, éloignement imparable
avec de l’absence présente l’omniprésence passée.

Souvenir ectoplasme qui, peu à peu s’efface
et, disparaissant à moitié,
ne laisse qu’une trace
patinée par l’usure du temps qui passe
inexorablement,
(ce peintre impitoyable qui ponce, lisse et pâlit
les couleurs les plus vives du tableau de nos vies),
si ce n’est par celle du chagrin qui,
lui hélas, jamais complètement ne s’efface,
gravé bien trop profondément
dans l’inconscient et le cœur des amants…
Fantômes qui nous hantent
avec leur fragrance d’émotions passées
et de bonheur envolé…

De la même race
que ces inséparables oiseaux,
nous sommes, comme des jumeaux
avec ce lien mystérieux unissant
par-delà l’espace et le temps,
par-delà la mort et le tombeau
et qui jamais ne casse,
exilés de cette part de nous-mêmes qu’est devenu l’autre…
“Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…”,
telle est la devise des inséparables par la vie séparés !

Patrick Mathelié-Guinlet

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Marie Gauthier : « S’apercevoir »

Du 23 mars au 30 juin 2019

S’apercevoir est une exposition individuelle de tableaux peints par l’artiste Marie GAUTHIER. Non seulement la présentation dans ce cabinet médical, s’adresse aux collectionneurs et amis des arts, mais encore aux patients et à leurs accompagnateurs. Se soucier du bien-être physique et psychique des spectateurs, explorer les valeurs de l’essentiel, rendre créatif, comptent parmi les missions de l’art.

 

Ainsi le titre de cette exposition S’apercevoir renvoie à la subjectivité du regard : une impression furtive que l’on retient et qui nous surprend. Face à l’art, la compréhension consciente n’est jamais totale. Nécessairement partielle, elle laisse un espace à l’innommable ou au mystère du vivre.

L’œuvre sollicite notre propre créativité, celle de notre être. Sa réception requiert à la fois spontanéité et réflexion du sens poétique. Cette expérience sensible et singulière est faite des choix conscients et inconscients qui jalonnent nos parcours et portent plus loin nos quêtes intérieures.

 

Peintes sur bois ou sur toile, les œuvres de cette exposition présentent souvent des paysages, plus intériorisés que réel où chacun peut se laisser porter à rêver ou méditer.

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« Seuils du regard », peintures de Marie Gauthier

Du 4 mai au 2 juin 2018 Galerie Le Vin, l’Art et Vous – Ducos

Depuis l’exposition Prédelles, en mars 2017 à la Galerie Tout’Koulè, l’artiste Marie Gauthier poursuit sa réflexion artistique, à la Galerie d’art Le Vin, l’Art et Vous, avec Seuils du regard. Visible du 4 mai au 2 juin 2018, ce nouvel accrochage présente une peinture plus sobre, plus abstraite, et résolument plus bleutée, affirmant ainsi un paysage plus intériorisé que réel.

Sous nos yeux, une cinquantaine de petits tableaux principalement peints sur bois, travaillés en amont par un marouflage de toile qui constitue le support de départ, dévoilent, sans horizon, des paysages azurés ; le bleu étant, selon l’artiste, la couleur idoine pour exprimer l’ouverture vers l’infini. Si la figuration s’absente, l’abstraction révèle par une matière picturale riche les strates de la fabrication, une géologie d’un corps-paysage, où paradoxalement l’intime s’unit au lointain.

La structure ternaire du tableau articule souvent trois pans, où l’espace central, aérien ou marin, s’approfondit par l’alternance des couleurs. Des points et des lignes, souvent rouges, tracés à la surface, accentuent la profondeur et l’incommensurable d’un inconnu qui s’éloigne.

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Antillanité, Caribéanité dans l’œuvre de Marie Gauthier.

Par Michèle Arrechte

30 ans. De l’arrivée en Martinique en 1987, pour sa carrière d’enseignante en Arts Plastiques, à 2017, choix de son lieu de résidence pour sa retraite, en passant par la Guyane et le Vénézuela, 30 ans d’ancrage dans l’imaginaire du lieu, dirait Patrick Chamoiseau, 30 ans dans la Caraïbe, 30 ans d’Antillanité.

Mais qu’entend-on par Antillanité ou Caribéanité en matière d’Art ?

Le concept d’Antillanité a été développé par Edouard Glissant : l’Antillanité est une volonté de réparer les déchirures sociales, de combler les trous de la mémoire collective et d’établir des relations. L’Antillanité est une spécificité ouverte et plurielle.

Derek Walcott parle d’un « naufrage de fragments ».

Marsha Pearce dans « Cartographie de la Caribéanité » parle d’ « une forme composée de plusieurs couches ; une forme pourvue de la richesse, associée à la douleur et la promesse nées des efforts de créer des synthèses d’un ensemble de morceaux et de pièces. Il faudrait employer « le mécanisme du collage », pour emprunter la phrase de James Clifford » (1)

Or, ces déchirures, fragments, trous de la mémoire, collage, couches, pièces, relations se retrouvent justement dans le travail de Marie Gauthier : « des tissus fins marouflés sur toile ou sur bois laissent percevoir des coutures, des plis et des motifs que l’artiste recouvre partiellement ou totalement de peinture.

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Prédelles : exposition de Marie Gauthier

Du 8 au 31 mars 2017 : Galerie Tout’ Koulè Village de la Poterie Les Trois ilets

— Par Michèle Arretche —

Soulevons le voile.
Exposition « PRÉDELLES » de Marie Gauthier
Galerie Tout’Koulè Trois-Ilets Martinique – mars 2017

Prédelles. Au Moyen Âge ce sont des petits tableaux près des retables, posés en dessous de l’œuvre centrale qui porte le thème principal, et en déclinent les idées en une suite ordonnée, compartimentée. Parmi les artistes contemporains, Pierre Alechinsky inaugure la peinture « à remarques marginales », où l’image centrale est entourée, sur les quatre côtés, d’une série de vignettes destinées à compléter le sens du tableau.

Toute l’exposition est ainsi présentée en trois dispositifs, avec pour chacun une présentation, une scénographie particulière et étudiée, chaque dispositif comprenant une toile principale, ou pas d’ailleurs, on le verra plus loin. Elle est accompagnée d’autres toiles et de petits panneaux de bois …près d’elle !

Dans chaque tableau les coutures organisent l’image, souvent en trois parties. Il faut s’interroger sur le sens de cette triade. Une interrogation philosophique, Qui sommes-nous ?.. demande Gauguin. Une idée du temps ? Une idée de l’espace ?

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« Prédelles » Peintures de Marie Gauthier

Du 8 mars au 1er avril 2017 Galerie Tout’Koulè – Village de la Poterie des Trois-Ilets

 

La Galerie Tout’Koulè accueille dans son espace d’art contemporain une quarantaine de tableaux de Marie GAUTHIER, artiste martiniquaise d’adoption depuis presque 30 ans. Sa peinture porte une réflexion sur la nature de l’être et son expérience du vivant.

Prédelle vient de l’italien predella, « petite planche ». Les prédelles sont au Moyen-âge, en Europe, une suite de petits panneaux de bois compartimentés et placés dans la partie inférieure des retables ou des autels. Ils explicitent le sens de l’histoire représentée dans la partie principale de l’œuvre.

Marie Gauthier en actualise le concept avec l’exposition Prédelles. Elle présente sur des thèmes poétiques, symboliques et philosophiques, trois dispositifs de tableaux : des petits formats séparés, généralement peints sur bois entourent librement une toile centrale plus grande, le tout lié par une cohérence sémantique et stylistique.

Le premier dispositif pose la question du « Qui sommes-nous ? ». Le deuxième dispositif « Ma terre, ô mater » pleure l’humanité blessée, le troisième cherche la paix au « Jardin de l’âme ». La poétique de l’homonymie du titre et l’ensemble des tableaux sont une invitation à entrer en écho avec l’œuvre par la rêverie, la contemplation, la réflexion et à découvrir l’en-dessous supposé de l’être intime.

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Marie Gauthier : « Liminales »

marie_gauthier-1Exposition de peinture
Galerie Jouanacaera/ Art contemporain
N° 100 Route de Kayali,
Morne aux Boeufs
97221 Le Carbet
du 10 au 25 octobre 2014
Du lundi au samedi de 10h à 18 h
Présence de l’artiste le samedi et sur rendez-vous. Tél. 0696858877

Marie GAUTHIER
Née en France. Vit et travaille dans la Caraïbe depuis 1987.
Artiste plasticienne et professeur Agrégé d’Arts Plastiques
Principales expositions individuelles depuis 1991 :
2014 « Liminales », Galerie Jouanacaera, Le Carbet, Martinique
2010 « Embrasements », Le Marin, Martinique
2007 « Incarnats », Atrium, Fort de France
2004 « Cachemire » Bibliothèque Schoelcher, Fort de France
2003 « El coser de los dias », Museo de las Casas .Reales, Sto Domingo, Rep. Dominicain
2005-07 « Les Petites Indiennes ».

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« Les revenants de l’impossible amour », de Faubert Bolivar, m.e.s. Jean-Erns Marie-Louise

Mercredi 16 mars- 19h Tropiques-Atrium

Primé Meilleur texte dramatique 2017 par Textes En Paroles – G

« Connaissez-vous le dicton qui dit : « ne se rencontrent que les gens qui se sont donnés rendez-vous ». Il en va de même pour la mort, on croit qu’elle arrive par hasard, sereine, somptueuse, montrant le bout de chaque chemin de vie, parce qu’on ignore que l’on ne meurt que sur rendez-vous. Si. Si si. Si-si-siFaubert Bolivar

Note de mise en scène

Faubert Bolivar, est pour moi, un auteur de la même lignée que Franck Fouché, Jean Price-Mars, Jacques-Stephen Alexis, Félix Morisseau-Leroy… ils ont réussi à capter la réalité sociale Haïtienne pour la rendre universelle par la forme et la langue. 

Henry Gauthier-Villars tout comme Franck Fouché affirment que le théâtre est bien d’essence religieuse. Si étymologiquement, religieux signifie ce qui relie, le théâtre ne serait donc vraiment lui-même quand il reste fidèle à sa mission originelle servir un idéal social, réunir serait sa double fonction. Cette double mission dont parle Gauthier-Villars nous montre que le théâtre n’a d’autre objectif que d’opérer une série de déplacements qui vont du déroulement des pulsions élémentaires du corps, en passant par le rythme, par la dislocation de l’anatomie jusqu’à l’éclatement des forces premières occultes pour mettre à nu la vie dans sa transparence.

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Rwanda : Alain et Dafroza Gauthier, chasseurs de génocidaires

rwanda_genocide-1Pour la première fois depuis le génocide des Tutsis il y a vingt ans, la justice française jugera l’un de ses auteurs présumés à partir de mardi prochain. L’aboutissement de plusieurs années de traque pour ce couple rémois qui a déposé près de vingt plaintes en France.

Pendant des années, les étés se sont ressemblé chez les Gauthier. Alain et Dafroza partaient de Reims avec leurs enfants sous le bras puis, une fois arrivés à Kigali, les trois petits étaient laissés chez les cousins. « Ils n’étaient pas malheureux avec leur famille, sourit Dafroza, aujourd’hui grand-mère. Et nous, on pouvait se consacrer entièrement à nos “délires”. » Peut-être faut-il être un peu délirant, en effet, pour passer ses étés à sillonner les collines du Rwanda à la recherche de rescapés ou d’anciens tueurs repentis. Enquêter, interroger, traduire. À chaque témoignage, replonger dans l’enfer. Puis, une fois de retour en France, poursuivre les tueurs. Confronter, vérifier, traquer. Réussir, enfin, à déposer plainte. Ne pas les laisser tranquilles, ces génocidaires qui, des années après avoir commis le pire des crimes, pensaient pouvoir tranquillement refaire leur vie en France.

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Les féminins du sac

Exposition salle André ARSENEC du CMAC du 22 mars au 12 avril 2014

— Par Marie Gauthier —

feminins_du_sacAttribut féminin par excellence, le sac à main est le résultat des choix personnels de celle qui le porte : il contient son univers moral, psychologique, affectif et relationnel.
Il est la limite entre l’apparence et l’intime.
Dans un esprit d’expérimentation et de recherche et par des pratiques variées, telles la photographie, la peinture, la sculpture, les artistes du PABE et leurs invités effectuent un recul, parfois un décalage pour créer des dispositifs et exprimer les thèmes liés au sac. Ceux-ci se tissent avec intimité, féminité, maternité, quotidien, mémoire, société.
Autoportrait plus ou moins distancié de la vérité, chaque oeuvre de l’exposition présente selon une démarche plastique singulière, une approche amusée ou grave du féminin.

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Convergences Caraïbes 2013 : du 12 au 29 avril 2013

—  Par Marie GAUTHIER —

Pour la 3ème année consécutive, « Convergences Caraïbes »
présente au public du 12 au 29 avril 2013, les oeuvres d’une vingtaine d’artistes plasticiens.
Une première nouveauté en 2013, c’est la proposition d’un thème de réflexion où chaque artiste a la possibilité d’approfondir la singularité de sa démarche, d’engager et d’affirmer ce qui sous-tend sa pratique artistique.

Ce thème : « l’atelier de l’artiste ».

La deuxième nouveauté c’est l’ouverture simultanée de l’événement sur 3 sites : la Galerie de la Véranda à l’Atrium, la Galerie ODIS7 au Marin et la Galerie Tout Koulè au Village de la Poterie des Trois-Ilets.
Le thème de « l’atelier de l’artiste » est récurrent dans la tradition artistique, dans l’art moderne, ainsi que dans l’art contemporain : Le Titien, Vermeer, Courbet, Picasso, Brancusi, Dali, Jasper Johns, Ilia Kabakov, Miguel Barcelo, etc. Parfois « manifeste », parfois testament, face à l’histoire de l’art dans sa continuité et ses ruptures, c’est l’occasion pour l’artiste de montrer ses méthodes de travail en révélant quelques secrets de fabrication, les axes de sa démarche, la cohérence de ses partis pris plastiques et idéologiques, ses liens intimes avec la création.

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Anthropique

ANTHROPIQUE du samedi 19 novembre au samedi 11 février 2023

Par le collage de deux mots «anthropos», l’homme, et le lieu tropical, le titre ANTHROPIQUE, invente un concept et infuse le thème et la pratique engagée de l’artiste ISKIAS. En opposant dans ses représentations, la fragilité de la nature au système économique écrasant, la tradition à la modernité, l’artiste veut nous interpeler sur l’urgence à réagir pour sauver l’équilibre écologique en péril des Antilles et plus largement de la planète entière. Les titres des tableaux jouent des mots et des situations critiques représentées et contribuent à la poétique de l’œuvre.

ISKIAS conçoit sa démarche artistique comme un collage où se superposent et se juxtaposent des fonds et des inserts contrastés, peints selon une hiérarchie de la surface, qui fait sens. Toute la composition est soutenue par une technique de dessin et de peinture en une figuration maîtrisée.

Ses images peintes utilisent et détournent les codes de la publicité dans une expression originale et engagée pour un meilleur ordre sociétal. Par l’insertion de chiffres et des noms de marques, certaines toiles d’ISKIAS plus humoristiques, adoptent par endroit des manières du Pop Art revisité dans l’actualité tropicale.

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« Exils » La créativité, une histoire de cortex

— Par Christian Antourel —

« Toute création artistique est le fruit d’un enchaînement complexe de mécanismes neuronaux qui mettent en jeux plusieurs régions du cerveau » où l’art a ses raisons que la raison ignore.

L’œuvre va ainsi d’un figuratif trébuchant à une abstraction grandissante.

Elle aspire à une connivence implicite, à une soumission « acceptée. » Sa peinture révèle le souvenir d’un autrefois permanent, comme une nostalgie sourde qui ne la quitte pas, qu’elle ne désire pas quitter. Attendre est sa quête

Contre ses trop pesantes images de mélancolies, elle substitue ici impérieusement de claires légèretés comme seuls le savent les douloureux secrets. Ces « invertueuses » sont les actrices d’une pièce évoluant dans un décor voilé et effervescent qu’un Alka-seltzer impatient révèle le temps d’une représentation où paradoxalement, « l’intime s’unit au lointain »

Les œuvres campent dans un espace sans âge, ne tuent que le temps et se délectent, de ne jouer aucun rôle. Elles miment peut-être secrètement le désir carnivore de vouloir reprendre l’offrande déposée une nuit sans lune dans « Les inséparables. »

La tempête, s’est apaisée.

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Au commencement était… le dessin !

Exposition « Dessiner » jusqu’au samedi 4 juin 2022
—Par Christian Antourel —

Depuis le Paléolithique, l’homme ou la femme n’a pas fait qu’imprimer sa paume à l’ocre rouge, il a laissé la trace de sa main sur les parois des grottes et abris sous roche faisant son contour d’un trait de fusain noir de charbon préparé exactement dans ce but. Où en sommes-nous en ce début de l’art préhistorique ?
Dessin et dessiner, deux appellations bien futiles lorsque l’on sait que « le dessin est une technique de représentation visuelle sur un support plat. Le terme « dessin » désigne à la fois l’action de dessiner, l’ouvrage qui en résulte, et la forme d’un objet quelconque ». Ainsi ces deux titres distincts ne le sont pas et restent deux reflets du même sujet, présentant une invariance d’échelle, et de viscosités identiques, c’est-à-dire dont le résultat révèle la même beauté fractale que des flocons de neige.
Puis vinrent d’autres curiosités et découvertes, et ce n’est pas une étoile ou un arbre qui en est le sujet, mais bien un animal avec un dos, une tête, des membres.

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Exposition « Dessiner » : tout un art!

Au Centre d’Activités de Bellevue jusqu’au 4 juin 2022
— Par Marie Gauthier —

« Il se peut que le dessin soit la plus obsédante tentation de l’esprit… Le monde visible est un excitant perpétuel : tout réveille ou nourrit l’instinct de s’approprier la figure ou le modelé de la chose que construit le regard ».

Paul Valéry

Dans l’art contemporain, le dessin a pris une place nouvelle en se libérant des contraintes traditionnelles. Il est devenu un art à part entière.

Du l’italien disegno, qui signifie à la fois « dessin » et « dessein », lui-même une altération du latin designare (représenter), le dessin figure un concept, ou bien représente le réel observé ou imaginé. Traditionnellement, il se faisait sur un support papier ou carton, souvent de faible dimension. De la Renaissance au xixsiècle, l’apprentissage du dessin nécessitait l’acquisition d’une technique rigoureuse basée sur l’observation de modèles vivants ou de moulages de l’Antiquité gréco-romaine. Selon le principe de l’Académie, pour exceller en tant que peintre, il fallait d’abord se montrer bon dessinateur. Le processus créatif passait par les dessins préparatoires en vue de la réalisation d’une œuvre en devenir, plus grande et aboutie, que ce soit en peinture, en sculpture ou en architecture.

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Le Visage est une nudité habillée d’expressions.

« VISAGES » : Une Exposition du Centre d’Arts Entre Nous & Co jusqu’au 30 Avril 2022
— Par Christian Antourel —
Levinas nous apprend à faire de la philosophie non plus une somme de connaissances et de concepts bien utiles pour se diriger dans l’existence, mais une éthique un geste où l’autre nous fait exister en tant que sujet libre. Il y a dans le visage de l’autre, un ordre adressé à chacun d’entre nous. Un ordre qui ne vient d’aucun signe ordinaire de commandement, qui ne dit pas ce que nous devons faire, qui ne fait pas signe. Mais cet ordre invisible vient de la communication instantanée, intime qui s’établit entre l’autre et nous. Le visage c’est l’irruption de l’autre dans notre existence.
Ce que nous voyons matériellement de l’autre c’est d’abord son visage. Il s’adresse à chacun de nous, nos regards se croisent. Il peut même arriver qu’il nous soit difficile de regarder quelqu’un « en face » dit-on, parce qu’il y a en lui quelque chose qui nous gêne, nous soit insupportable. Restons sur le visage visible, celui d’un autre jamais atteint.

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« Visages », exposition organisée par Entre Nous & Co

Jusqu’au 30 avril 2022

— Par Marie Gauthier —

« Le portrait a une cause dans le modèle », 

Jean-Louis SCHEFER (Images peintes, 1998).

Le visage est exclusivement ce qui se voit de la face humaine ; le portrait, ce que l’artiste met en place pour sa représentation. Partie antérieure de la tête, le visage, par les yeux et la bouche, joue un rôle primordial dans la figuration du portrait. Faire le portrait de quelqu’un, c’est soumettre à la vue son apparence extérieure reconnaissable. C’est l’inscrire dans le temps, en rappelant que sa présence réelle a eu lieu. Le portrait tout en affirmant la singularité identifiable d’une personne, signale donc une absence. Il la garde en mémoire, la fige dans le temps. Toute figure révèle des expressions, un âge, un genre, une histoire, un contexte, un imaginaire, mais aussi quelque chose d’intemporel.

Bien que l’apparence du modèle soit l’une des priorités, le portrait ne peut ignorer l’intériorité du sujet. Sa représentation n’est pas seulement identitaire, sociale, historique, il implique l’expression de ce qui individualise le modèle : psychologie, sentiments, imaginaire.

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Les formes du désir. Amours fous… Passions fatales.

Jusqu’au 12 mars au Centre d’Activités de Bellevue

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.» Dire cette passion relève tout autant de la fable que de l’ineffable, pour atteindre au plus secret de soi et éclairer au plus près l’essence même de la création.

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Les formes du désir. Amour fous … passions fatales.

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’activité de Bellevue à FdF

— Par Christian Antourel —

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.»

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Les Formes du Désir

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’Activités de Bellevue

— Par Marie Gauthier —

L’exposition invite à porter des regards croisés sur la représentation du désir dans les relations d’amour. D’abord pulsion de vie, le désir se manifeste par l’envie de voir, d’avoir, de savoir et d’être.

La pratique artistique a quelque chose à voir avec la jouissance, tout comme la contemplation de l’art par le spectateur. Le désir s’y éprouve dans une expérience du corps et du mental, hors du champ visible. Alors, comment donner formes au désir ?

Dans la manière d’organiser son dispositif plastique, l’artiste transmet, par son intention consciente ou inconsciemment, des images qui attisent notre curiosité et nourrissent notre imaginaire. Pour cela, il use de moyens plastiques (formes, figures, couleurs, matières) jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux. Parfois tragiques, parfois sensuelles ou humoristiques, les œuvres font lien avec le mystère d’un manque qui nous caractérise en tant que sujet ou être désirant.

Les thèmes représentés questionnent l’essence du désir : le rendez-vous amoureux, le rapprochement des corps dans la danse, les baisers échangés, la représentation du nu, l’érotisme, la passion dévorante, la jouissance, l’éphémère, mais aussi le désir d’absolu ou de l’Autre.

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Exposition « Mosaïque »

Du 11 décembre 2021 au 8 janvier 2022 au C.C. de Bellevue. F-d-F

Petits formats et diversité

Pour faire « place à l’art ! » dans le lieu dépendant de l’association Entre Nous & Co, le Centre d’arts Entre Nous, organise sa deuxième exposition intitulée MOSAÏQUE. Cet espace a pour but d’offrir aux artistes une visibilité et de faire découvrir la diversité des avancées artistiques antillaises. L’exposition MOSAÏQUE invite à porter des regards croisés sur l’art pour éclairer et faire dialoguer des problématiques artistiques, et ce faisant, créer du lien social par l’art, dans un lieu fréquenté, déjà animé par des services de santé, des commerces et des activités artistiques et de bien-être psychologique et corporel.

La mosaïque est un assemblage d’éléments disparates, qui, une fois juxtaposés forment un ensemble. Dans cette métaphore, chaque participant accueille les différences, les fait cohabiter pour réaliser un tout, un tout monde… dirait le philosophe poète martiniquais Edouard Glissant, concept qui oppose à la pensée de l’Un à celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation. Cette nouvelle exposition de peinture et de sculpture porte en elle cet esprit de partage, d’échange, et d’enrichissement mutuel et invite le public à trouver un écho dans la relation au soi, à l’autre et au monde.

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« Diversités poétiques », au Centre commercial de Bellevue

Du 13 novembre au 4 décembre 2021

Origine du projet, nouveau lieu d’exposition

En cette période de distanciations sanitaires, la vie sociale souffre du manque de dynamisme et l’enthousiasme. Le public ressent le besoin de l’art pour rendre la vie qualitative et créative. Les artistes ont nécessité d’un espace de visibilité pour leurs recherches artistiques et leur créativité. C’est ainsi qu’est né le projet d’un Centre d’arts de l’association Entre Nous & Co pour faire « place à l’art ! » au centre commercial de Bellevue. Il y est envisagé d’organiser des expositions et des évènements artistiques pour créer du lien social par l’art, dans un lieu déjà animé par des commerces, des services de santé, et des activités artistiques et de bien-être corporel.

La première exposition intitulée « Diversités poétiques » rassemble 8 artistes : Martine BAKER, HABDAPHAÏ, HAMID, Marie GAUTHIER, Raymond MEDELICE, Luis PANNIER, Eric VINCENT, Dora VITAL.

Titre et concept de l’exposition

Le titre de l’exposition « Diversités poétiques » vient des réflexions d’Edouard Glissant « la Poétique du Divers ». Le philosophe poète martiniquais oppose à la pensée de l’Un ou de l’universalité, celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation.

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« Diversalité », exposition d’arts plastiques

Du 12 juin au 30 septembre 2021

Le cabinet médical des Dr Anne-Laure Rigouard Sinosa – Dr Charles Jean-Laurent – Dr Mehdi JJean-Laurent situé au Port de Plaisance de Fort de France à Etang Zabricot, présente à partir du 12 juin 2021 jusqu’au 30 septembre 2021, un nouvel accrochage d’œuvres d’arts plastiques, dans l’espace de la salle d’attente. Pour la première fois, sept artistes plasticiens de Martinique ayant déjà exposé individuellement et précédemment dans ce lieu, reviennent en exposition collective : Claude Cauquil, Chantal Charron, Marie Gauthier, Hamid, Maure, Lyl Razin, Henti Tauliaut.

Le titre DIVERSALITE est emprunté à Edouard Glissant. Le philosophe poète martiniquais oppose à la pensée de l’Un ou de l’universalité, celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation. Cette exposition porte en elle cet esprit, et propose la rencontre artistique de ces plasticiens venus d’horizons différents. Ayant tous à voir avec le lieu Martinique, soit parce qu’ils y sont nés, soit qu’ils y habitent depuis longtemps, ces artistes ont fait de manière singulière, de la pratique artistique leur mode d’être au monde.

Organisée par Muryelle Moulferdi et Cécile Mauduit, l’exposition dans ce lieu médical, s’adresse aussi bien aux collectionneurs, aux amis des arts, qu’aux patients et à leurs accompagnateurs.

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Recherches en Esthétique n° 26, « Le (dé)plaisir », janvier 2021

 Exposition du 5 au 31 mars aux Archives de Martinique

— Par Martine Potoczny —

Entre surprise et fascination, la couverture du n° 26 de Recherches en Esthétique s’affirme comme une promesse renouvelée. Un titre incitatif dont la graphie originale fait sens et joue avec les couleurs d’une œuvre intrigante éveille l’imagination du lecteur, avisé ou non, laissant augurer la possibilité de faire entre les pages, d’imprévisibles et fécondes rencontres. Cet exemplaire ne déroge en rien au projet de cette belle revue : surprendre, en proposant une approche éditoriale originale, singulière, celle d’une revue-carrefour qui affranchit les frontières, un espace transversal de réflexion où s’expriment des sensibilités intellectuelles et artistiques d’horizons géographiques et culturels divers. Défi ou pari réussi, Recherches en Esthétique est une revue au long cours. Elle possède une mémoire dont les traces s’inscrivent dans l’ensemble de ses numéros thématiques qui l’élèvent au rang de collection. Publiée en Martinique depuis 1995, elle a su conserver son rythme annuel de parution, son mouvement, sa pulsation. Plaisir sensible retrouvé après l’attente, celui de pouvoir arpenter ce numéro qui s’offre comme un rendez-vous, un rituel, une occasion de lire autrui entretissé avec d’autres, d’interroger ou de s’interroger, de s’étonner, dans une traversée des espaces ouverts entre création et réflexion.

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Hamid : une poïétique de l’intime

Du 6 au 27 mars 2021 Villa Chantecler

Autour De Muryelle Moulferdi, directrice du projet, une équipe s’est mobilisée pour présenter des œuvres de l’artiste plasticien HAMID, martiniquais d’origine marocaine et décédé en 1997. En ressortant son œuvre intemporelle, cette exposition veut faire comprendre et partager les valeurs transculturelles de son expression artistique plastique poétique, liées à la « diversalité » (Edouard Glissant) et à l’universalité de ses thèmes. Sous le commissariat de la plasticienne Marie GAUTHIER et du scénographe Pierre MONTAGARD, la Villa Chanteclerc accueillera dans son bel espace, plus une trentaine de dessins et une dizaine de peintures.

Le choix du commissariat s’est porté en priorité sur les dessins qui parfois ont été exploités dans des tableaux présentés en écho dans l’exposition. Ces dessins présentent, sur des fonds monotypés, des formes qui font signe : la lune, l’oiseau, le chien, des écritures et des chiffres. Agencés de façon à la fois répétitive et variable, ils déterminent du sens que le spectateur est invité à apprécier et à s’approprier dans sa propre culture, selon un cheminement singulier, ouvert à l’intime de soi.

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