— Par Selim Lander —
Tropiques-Atrium-Scène Nationale contribue de plusieurs manières à la création théâtrale. Une fois par trimestre, ou à peu près, le metteur en scène José Exélis présente l’ébauche d’un spectacle qui sera appelé ou non à devenir une production à part entière. Mise en lecture, mise en espace ou davantage comme dans le cas de Départ, qui, en dehors du fait que Jann Beaudry lit une partie de son texte, lequel texte n’est que la fin de la pièce de Stéphane Martelly, apparaît déjà très abouti.
Disons tout de suite que nous fûmes constamment sous le charme de l’interprète déjà citée, J. Beaudry, qui démontre ici qu’elle est une comédienne complète, capable de montrer aussi bien la colère que la séduction, capable également de nous émouvoir en faisant sonner quelques notes sur un piano ou, dans un tout autre genre, de camper une chanteuse de music-hall accrochée à son micro dans une pose quelque peu équivoque. Dans une simple robe blanche qui pourrait être une chemise de nuit, jouant de sa longue chevelure blonde et bouclée, elle se livre devant nous à la comédie de la mort.

— Par Paulo A. Paranagua—
Tu ne pouvais pas marcher, pas même bouger dans ton fauteuil roulant
9h45 : Accueil
« En Afrique, chaque fois qu’un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Cette maxime a été si souvent citée qu’on en a perdu la trace. Elle est pourtant d’un écrivain connu, Amadou Hampâté Bâ (ci-après AHB, né en 1900 – mort en 1991), qui l’a prononcée au moins à deux reprises sous des formes légèrement différentes
Décidément, durant encore combien de temps la Martinique restera-t-elle victime de ses enfants, particulièrement de ceux qui nous dirigent. Parfois nous nous interrogeons sur la motivation de ceux qui acceptent d’expérimenter chez nous, des solutions qui n’ont aucun retour d’expérience.
Plus qu’une représentation théâtrale traditionnelle, le spectacle Le fabuleux destin d’ Amadou Hampâté Bâ, qui se donne les 13 et 14 mars à Tropiques Atrium, m’est apparu comme une leçon de littérature vivante et pleine d’intelligence, comme aussi le portrait animé d’un homme grand et sage, et de belle humanité. Une impression qui s’est confirmée lors du bord de scène final, où Hassan Kassi Kouyaté nous dit la genèse de la pièce, écrite par le conseiller littéraire Bernard Magnier, et qui s’inscrit dans un projet mené en collaboration avec le Tarmac, théâtre parisien dédié à la création francophone contemporaine. Un projet qui a pour finalité de faire découvrir, ou mieux connaître, des hommes et des femmes disparus, admirables non seulement par leur écriture, mais encore par leur engagement auprès de leurs semblables, par ce qu’ils ont été et par ce qu’ils ont fait. Après Sony Labou Tansi, dont « la chouette petite vie bien osée » nous fut montrée ici-même dans Sony Congo, après Hampâté Bâ, il est déjà prévu un opus sur Kateb Yacine, un autre sur Fanon… en espérant que place soit bientôt faite à une femme ?
— Par Rosa Moussaoui —
Texte : Bernard Magnier
À la suite de la publication le 17 février 2018, sur le site
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s’est rendue dans le 101e département de France pour ouvrir le dialogue avec les organisateurs de la grève. Ce lundi après-midi, elle a également annoncé des mesures pour répondre à l’insécurité et l’immigration clandestine. Le Figaro revient sur ce mouvement qui trouve ses racines dans les problèmes de sécurité et d’immigration.
Vous aussi, vous avez dégusté les délicieuses écrevisses de S……., au Lorrain, Martinique?
Demain la Martinique est un groupe de réflexion et de proposition composé de femmes et d’ hommes de génération différentes possédant des compétences reconnues dans leurs domaines respectifs et dont l’un des points communs est d’ « aimer leur pays de furieuse amour » pour reprendre la formule d’un historien haïtien du XIX è siècle.
— Par Michèle Arretche —
Sur scène, elles ne seront, pendant ces presque quatre heures de spectacle, que trois comédiennes, pour nous entraîner à leur suite dans cette épopée américaine, sorte de western palpitant, version femmes. Elles nous guideront, dans une sorte de “chevauchée fantastique” à la John Ford, mais légèrement parodique car poussant à l’extrême les codes du genre, sur la route des pionniers partis à la conquête de l’Ouest. Elles nous feront suivre la piste de l’Oregon et partager leurs aventures tumultueuses, au hasard de rencontres imprévues, heureuses ou malheureuses, et soumises souvent à la cruauté des hommes comme aux rigueurs du climat, car ici tout est paroxystique — chaleur, froidure extrême, tempête de neige qui oblige à rebrousser chemin…
Ce matin, on a tapoté à la porte de ma chambre-bureau, au 101 rue de l’Université.
La centralisation du système éducatif français est un facteur capital de résistance au changement, un obstacle majeur pour l’innovation. Elle empêche de tenter, dans des secteurs limités (exemple : des secteurs géographiques) des expériences en vraie grandeur. La centralisation empêche la juxtaposition de sous-systèmes différents et horizontaux. Les sous-systèmes, dont il est question ici, sont des sous-systèmes, que l’on pourrait qualifier de régionaux, de territoriaux, comme ici à la Martinique. La centralisation interdit ces sous-systèmes ! Par exemple, elle ne permet pas que l’organisation de l’enseignement soit différente d’une région à l’autre, comme c’est le cas dans certains pays. En empêchant la constitution de ces sous-systèmes, elle empêche la réalisation d’expériences en vraie grandeur, c’est-à-dire d’expériences permettant de voir les effets d’une innovation pédagogique sur la société, et de voir ce qui peut être réellement généralisé.
Quatre comédiennes, appartenant à la compagnie Les Buv’Art, maintenant bien connue des scènes martiniquaises, ont eu la judicieuse idée, pour marquer de leur pierre cette semaine où l’on célèbre la Femme, de s’attaquer à un monument du théâtre dit populaire, Et pendant ce temps, Simone veille, qui tient la scène à Paris depuis de longs mois, et qui s’apparenterait plutôt au genre cabaret-théâtre, par ses jeux de mots, ses calembours, ses chansons, qu’elles soient dans leur forme originelle ou réécrites en version humoristique sur des airs célèbres, comme par une certaine volonté caricaturale dans la composition de ses personnages. On n’oubliera pas la parodie de “Bambino”, mimée et chantée, extrêmement drôle, où il est parlé de la libido des femmes, et des transformations qui se sont opérées grâce à la contraception.
Un spectacle drôle et touchant, haletant, composé de multiples rebondissements..
Le laboratoire français est-il allé trop vite ? A-t-il négligé certaines alertes ? Après la mort de plusieurs enfants aux Philippines, l’industriel pharmaceutique a dû stopper brutalement sa campagne de vaccination contre cette maladie tropicale. L’avenir du produit est plus qu’incertain
