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« Masonn », de Max Diakok

À l’Artchipel le 3 mai 2023

Dans la continuité du questionnement sur les aliénations contemporaines, Masonn (Murs), qui est le 3ème volet d’un triptyque chorégraphique initié par Depwofondis et J’habite une blessure sacrée, explore la question du même et de l’autre.

Sujet sensible, s’il en est, il fait de plus en plus l’objet d’une frilosité croissante voire de sentiments aussi opposés que l’envie et la peur voire la haine vis à vis de l’autre. Sujet récurrent depuis la nuit des temps, le thème de l’altérité est indissociable de tous ces bouleversements nés des migrations postcoloniales. Il met en exergue la question du vivre ensemble.

A la base de ce projet : les mémoires corporelles. Ce qui les oppose, ce qui les relie.

Max Diakok a voulu mettre en valeur la façon dont la relation entre des singularités devient un objet de malentendus. Le dispositif vidéo-scénographique renforce ces diverses illusions.

Enfin, ce thème lui renvoie à la notion de territorialité propre au règne animal, reliée au concept de proxémie créé par l’anthropologue Edward T. Hall.

« Les murs qui se construisent aujourd’hui (au prétexte de terrorisme, d’immigration sauvage ou de dieu préférable) ne se dressent pas entre des civilisations, des cultures ou des identités, mais entre des pauvretés et des surabondances, des ivresses opulentes mais inquiètes et des asphyxies sèches (…) Les murs menacent tout le monde, de l’un et l’autre côté de leur obscurité.

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« J’habite une blessure sacrée.. » deuxième élément d’un diptyque de Max Diakok

— Par Roland Sabra —

Max Diakok poursuit son travail sur la quête du sens dans un balancement permanent entre polarités opposées et néanmoins complémentaires. Dans le très réussi « Depwofondis » il proposait d’emprunter le chemin qui va du social à l’individu, invitant à se défaire de défroques uniformisantes et oppressantes pour retrouver la primeur d’une saveur humaine enfouie sous les couches successives de la fonction civilisatrice. Dans « J’habite une blessure sacrée.. » le voyage proposé prétend faire le même chemin dans le sens inverse. De l’individu vers le social. Comment « la quête intérieure dialogue avec le besoin de solidarité humaine » nous dit-il dans la note d’intention qui présente son travail. Le parcours est en réalité fait d’aller et retour entre ces deux exigences autour d’un mécanisme qui relève d’un même procès. On retrouve en effet cette idée que l’ordre ancien et/ou présent est un désordre à déconstruire pour qu’émerge un nouvel ordre porteur d’une harmonie en gésine, fragile et précieuse. Sa fragilité tient au fait que « Le ventre est encore fécond… », que « Rien n’est jamais acquis à l’homme … ».

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Max Diakok et le gwoka

— Par Selim Lander —

Max DiakokUn danseur venu de Guadeloupe avec ses deux tambourinaires présentait ses créations samedi 23 février au CMAC. Le prologue a déçu : une gestuelle trop souvent visitée de l’homme (l’esclave ?) qui se libère peu à peu de ses chaînes, sur une musique de supermarché, les deux tambours restant dissimulés sous un voile noir. Le danseur est habillé d’un pantalon blanc et d’une chemise en filet qui lui confère une allure androgyne, sans qu’on sache très bien dans quel but. Par contraste, peut-être, la deuxième séquence nous a paru la plus convaincante : les gwoka enfin entrés dans la danse, Max Diakok se lance dans une série de marches, variées, avec des roulades d’yeux particulièrement expressives, l’humour des mimiques renforçant le dynamisme des déplacements. Il a troqué à ce moment-là son haut en filet pour une veste d’homme de meilleur aloi. Dans les deux séquences suivantes, il sera torse nu, exhibant une musculature parfaite sur un corps fin de danseur : plastique parfaite qui n’est pas pour rien dans l’admiration que suscite sa performance. Dans la troisième séquence – les gros ka sont de nouveau au repos –, on entend la mer, des chants d’oiseaux, puis une mélodie douce au piano.

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« Depwofondis », de Max Diatok

Mémorial Acte – Guadeloupe le 26 avril 2017 à 19h 30

— Par Roland Sabra —

Des profondeurs, je crie vers toi…! L’adresse peut être une prière, une chanson paillarde, une œuvre musicale, un chant d’amour (Oscar Wilde). Elle peut être celle d’un dieu quelconque, d’un amant du fond de sa prison mais c’est toujours un cri et Depwonfondis du chorégraphe guadeloupéen Max Diatok est un cri dansé. Un cri contre la dérive du monde vers les récifs naufrageurs du « Meilleur des monde » et de « 1984 ».

Noir sur le plateau. On les entend marcher avant même de les voir. A l’aveugle. Pas saccadés sur une bande son qui accompagne. Peu importe la destination. L’important est qu’ils marchent. Lumières. Ils sont trois. L’un en costume de ville, un autre en jogging coloré, baskets et veste à capuche, et le dernier en jean et tee-shirt marron col rond et manches courtes. Ils marchent donc, se croisent sans se voir, enfermés en eux-mêmes, dans l’ignorance du monde qui les entoure. Ensemble séparément, vraiment séparément. Atomisation du lien social. A la croisée des solitudes, ils se touchent par hasard et c’est la découverte d’une communauté de destin.

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« « J’habite une blessure sacrée.. » enfin en Martinique!

Samedi 12 juin 2021 à 19h Tropiques-Atrium Scène nationale

Ne boudons pas notre plaisir mais il aura fallu attendre près de 4 ans après sa création pour que nous puissions voir en Martinique ce travail étourdissant. Ci-après une reprise de l’article paru sur Madinin’Art le 12 janvier 2018.

« J’habite une blessure sacrée.. » deuxième élément d’un diptyque de Max Diakok

— Par Roland Sabra —

Max Diakok poursuit son travail sur la quête du sens dans un balancement permanent entre polarités opposées et néanmoins complémentaires. Dans le très réussi « Depwofondis » il proposait d’emprunter le chemin qui va du social à l’individu, invitant à se défaire de défroques uniformisantes et oppressantes pour retrouver la primeur d’une saveur humaine enfouie sous les couches successives de la fonction civilisatrice. Dans « J’habite une blessure sacrée.. » le voyage proposé prétend faire le même chemin dans le sens inverse. De l’individu vers le social. Comment « la quête intérieure dialogue avec le besoin de solidarité humaine » nous dit-il dans la note d’intention qui présente son travail. Le parcours est en réalité fait d’aller et retour entre ces deux exigences autour d’un mécanisme qui relève d’un même procès.

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Yékri n° 15 de janvier 2018

— Par Malika —

Newsletter de l’effervescence créole

SOMMAIRE

ARTS VIVANTS

  • J’habite une blessure sacré, une œuvre de Max Diakok interprété au théâtre de Ménilmontant (Paris)
  • Mémwè du kwi, exposition d’Adélaïde Corinus à la bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher (Martinique)

SANTÉ : recette DETOX par le docteur Marie-Antoinette SÉJEAN, présidente de l’association Nutricréole et ambassadrice-santé de l’Académie de l’Art Culinaire du Monde Créole.

ARTS CULINAIRES

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« Ladjablès », texte et m.e.s. de Daniely Francisque

19 & 20 janvier 2018 Tropiques Atrium à 20h

Chorégraphie : Max Diakok
Avec : Rita Ravier & Patrice Turlet
Création musicale : Noss
Costumes : Melissa Simon-Hartman
Compagnie TRACK
Scolaire le 19 à 9h30
Création
Lors d’une chaude nuit de carnaval, Siwo, séducteur compulsif et sans vergogne, s’enflamme pour une femme au charme mystérieux. Grisé par son désir, il la suit irrésistiblement dans une parade amoureuse vertigineuse, au cours de laquelle Siwo fera tout pour la conquérir.
Il ne réalise pas à ce moment qu’il est le bwabwa d’un rituel périlleux orchestré par Ladjablès, qui le ballotera sans ménagement
entre séduction et cruauté, dans un voyage édifiant jusqu’au bout de lui-même.

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« Bòdlanmou pa lwen », de Franck Salin alias Frankito

Vendredi 2 juin 2017 20h Tropiques-Atrium

Cie du Grand Carbet

Texte en créole & Mise en scène : Franck Salin alias Frankito
Avec : Christian Julien & Irène Bicep
Scénographie : Maud Bandou Hostache alias Soylé
Compositeur : Franck Nicolas
Musiciens : Franck Nicolas & Jony Lerond
Chorégraphie : Max Diakok
Régie lumière : Jean-Pierre Népost
Vidéo : Wally Fall
© crédit photo : DR

Sur scène, Gérard et Léna, un homme et une femme qui s’observent, se désirent, se rapprochent et s’aiment éperdument, jusqu’à ce que la flamme de leur passion vacille…
Bòdlanmou pa lwen est un long poème à 2 voix qui retrace l’histoire d’un amour volcanique. C’est un regard sur le couple, sur la difficulté à dialoguer et construire des unions stables. Un thème universel, ancré dans une culture et une langue créoles magnifiques.
Cette création mêle poésie, arts visuels, musique et danse dans un décor minimaliste.
Bòdlanmou pa lwen est un jeu de mots qui renvoie à l’expression Bòdlanmè pa lwen (le bord de la mer n’est pas loin, ndlr). Bòdlanmou pa lwen pourrait être traduit par : « prends patience, l’amour n’est pas loin ».

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Yékri n°3 – Janvier 2017

 —  Par Malika —
Yékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles
liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE, créatrice de la publication Elokans). Elle en reprend également les principes :

BOUCLAGE DE Yékri n° 04 de février 2017 : le vendredi 27 janvier 2017

CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles. Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :
descriptif complet de l’événement : textes en version WORD de préférence, images en JPG ;
indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports,
personne(s) à contacter.
chaque structure, chaque particulier s’exprime en son nom propre.

Pour recevoir Yékri : transmettez-moi votre demande d’inscription par mail mycol5@gmail.com.
Je vous inscrirai alors aussitôt.

MERCI AUX CONTRIBUTEURS ET AUX LECTEURS DE YEKRI !

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Yékri n°1 – Novembre 2016 –

yekri_logoYékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE)

Elle en reprend également les principes :

BOUCLAGE DE Yékri n° 02 de décembre 2016 : le dimanche 27 novembre 2016

CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles :

Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :

  • descriptif complet de l’événement : textes en version WORD de préférence, images en JPG ;

  • indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports,

personne(s) à contacter.

Pour recevoir Yékri : transmettez-moi votre demande d’inscription par mail mycol5@gmail.com.
Je vous inscrirai alors aussitôt.

Michaële Bernos

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ARTS VIVANTS

yekri_n1_3DEPWOFONDIS (2014). La machine à uniformiser et à déshumaniser n’a de cesse de trouver de nouveaux modes opératoires dans ce « chaos-monde ».

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« Waka douvan jou » : chant pour hâter la venue de l’aube

Spectacle chorégraphique, théâtral et musical de Max Diakok  du 22 novembre (Fonds St-Jacques à 19h) au 6 décembre 2014 en Guadeloupe  et St-Martin

waka_douvan_jouVoir les dates et lieux en fin d’article

Yé krik !
Yé krak !
Un spectacle interactif dans lequel s’entrelacent la musique et la danse Gwoka avec les paroles poétiques charroyées (transportées) par le conteur.
Le fameux Yé krik ! Yékrak ! Yémistikrik !
Yémistikrak ! des contes antillais rythme le récit et teste l’attention de l’assemblée.
Ce conte s’inspire de l’histoire de la Guadeloupe et des interdits autour du tambour, etc. Sur fond de réalisme merveilleux caribéen et usant de certains créolismes (1), il invite au
rêve, à la créativité, au dépassement de soi, à la générosité et à la solidarité. (1) créolisme, un exemple : « le soleil midi » qui veut dire « le soleil de midi ».
Direction artistique
Création conte et Chorégraphie: Max DIAKOK
Durée : 60 minutes (tout public) / 45 minutes version jeune public
DISTRIBUTION : Philippe CANTINOL, conteur, Max DIAKOK, danseur, Rosy Leen (en alternance avec Lydie FESIN), danseuses, Emmanuel REVEILLE (dit Biloute), musicien Jony LEROND (dit Sòmnanbil), musicien Lumières : JP NEPOST (création / conduite) Production : Cie Boukousou & Mairie de Paris Mise en scène : Max DIAKOK & Daniély FRANCISQUE.

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Fonds Saint-Jacques

Programmation 2014-2015. Premier semestre.

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  • « De Pierres et de Planches »

Du 20 Septembre au 16 Novembre

Monastère du Domaine

Exposition

Partenariat DAC MARTINIQUE -Ministère de la Culture

Découvrez les aventures du personnage principal de l’histoire racontée par l’exposition de bande dessinée « De pierres et de planches » de l’artiste dessinateur martiniquais LUKO consacrée aux Monuments Historiques de la Martinique.

 Lire aussi : Luko : « De Pierres et de Planches » à Fonds St-Jacques.

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Résidence d’artiste/ Contes nègres de Cuba

Samedi 18 Octobre, 19h

Salle La Purgerie

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ElokAnS de LaRose : n°56 Aktialité – parution du 2 septembre 2013

— Par Véronique LaRose —

elokans-360Ce 56ème numéro clôture l’aventure d’ELOKANS.

Cette newsletter aura été rédigée bénévolement de novembre 2006 à novembre 2008, puis d’octobre 2010 à septembre 2013. Avec ce support, j’ai tenté de relayer des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien.

J’espère qu’ELOKANS aura participé à la diffusion d’initiatives légitimes, portées par des personnes de

convictions. Je souhaite que ces actions continuent à être transmises via des vecteurs de communication décidés à soutenir cette émergence kréyol.

Je remercie ceux qui ont permis à ELOKANS d’exister par leurs encouragements, leur bienveillance. Véronique Larose – espwa@hotmail.fr

ASSOCIATIONS – INITIATIVES

L’association MEMOIRE D’OUTRE MER à NANTES propose un programme dense –contacts : 89 Quai de la Fosse 44100 NANTES – tél 02 40 71 76 57 / 02 40 69 07 50 –memoire@outremer44.org

memoireoutremer@wanadoo.fr Programme complet en ligne : http://www.outremer44.com

samedi 7 et dimanche 8 septembre : MEMOIRE D’OUTRE MER tiendra un stand sur le Festival « La Folie des Plantes »
vendredi 13 septembre à 19h : vernissage de l’exposition « Paroles en voyage » de Lahcen OUJDDI
vendredi 20 septembre à 20h : rencontre littéraire avec Louis-Philippe Dalembert
samedi 21 septembre de 15h à 16h30 : atelier de découverte et d’initiation à la calligraphie animé par Lahcen OUJDDI

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ElokAnS n°55 : Aktialité -parution du 5 août 2013

elokans-360ASSOCIATIONS – INITIATIVES

L’association MEMOIRE D’OUTRE MER à NANTES
propose un programme dense –
contacts
89 Quai de la Fosse 44100 NANTES – tél 02 40 71
76 57 / 02 40 69 07 50 –
memoire@outremer44.org
memoireoutremer@wanadoo.fr


Programme complet en ligne :
http://www.outremer44.com

fermeture jusqu’au 19 août
du 30 août au 1erseptembre : tenue d’un stand au 27ème Festival « les Rendez-vous de l’ERDRE »présentation :« un rassemblement entre le patrimoine maritime fluvial et les expressions du jazzrégional, national, international. Tout en déambulant parmi les villages associatifs e tculturels. » Informations : http://www.rendezvouserdre.com

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ElokAnS de LaRose : juin 2013

— de Véronique Larose —

 EloKans

Effervescence kréyol des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. Voici le numéro de juin 2013.

 

ElokAnS n°53

Aktialité -parution du 26 mai 2013

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Théâtre : Trois hommes dans une cage

Par Selim Lander. Ceux-là aussi furent d’abord dans un bateau ; un naufrage les jeta sur une île ; emprisonnés dans la même cellule avant leur expulsion, ils tuent le temps comme ils peuvent ; ils se souviennent, ils se racontent. Ils sont haïtiens, émigrés économiques en quête d’un monde meilleur, plus accueillant aux pauvres. Echouer comme ils l’ont fait, de manière imprévue, sur cette île, avant d’atteindre la terre promise n’est qu’un échec de plus dans une vie marquée par les ambitions avortées, les occasions perdues, les rêves inaccomplis. Il y a des femmes dans leur vie ; elles sont restées au pays, vives ou mortes. Deux d’entre elles sont vivantes, l’une porte le fruit de ses amours avec l’homme. Elles attendent des nouvelles qui n’arrivent pas – et pour cause ; elles sont encore dans l’espérance, veulent croire au succès de cette nouvelle tentative de l’homme pour les sortir de la misère. Telle est l’histoire  racontée par la Jamaïcaine Ava-Gail Gardiner dans La Cage.

CageLe dispositif scénique (de Florence Plaçais) se résume à une cage cubique dans laquelle les trois prisonniers sont enfermés, plus deux « couis » contenant de l’eau et une balle en chiffon.

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Pawòl a kò pawòl a ka

 (création 2008), « Parole du corps, parole du tambour Ka « . Cette pièce est un voyage initiatique aux confins de nos mémoires créoles, à l’instar de celui de Ti Jean L’horizon, personnage des contes traditionnels caribéens réputé pour sa pugnacité et sa capacité d’adaptation. Dans cet univers onirique foisonnant d’images, équilibre et déséquilibre, ahan et néant, éloquence et silence ne constituent que divers aspects de la même quête : être debout entre terre et ciel, accueillir les traces héritées des ancêtres tout en balisant son chemin de l’ombre vers la lumière. Le point de départ de cette pièce sont les deux solos « Au verso de l’Oubliance », 2005, et « Hors Kabouya », 2006.  Extrait vidéo du spectacle 2nd Extrait »Hors Kabouya » (Dénouer les noeuds) Finaliste du concours du Festival Orkesztika Alapìtvàny en 2005 (Budapest Hongrie) En anglais

Note de l’auteur

« Depuis mes débuts dans la composition chorégraphique, en 1995, je n’ai eu de cesse d’interroger les danses ancestrales de Guadeloupe pour y débusquer, au-delà de leur organisation formelle et de leurs codes, une parole essentielle susceptible de nourrir ma démarche créative.

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La Voyageuse : un magnifique hommage théâtral à Maryse Condé


Jean-Michel Martial

Ce voyage théâtral à travers les extraits de huit œuvres de Maryse Condé, narré par l’écrivaine « voyageuse » et guidé par la main du metteur en scène Jean-Michel Martial, a eu sa première au Ciné-théâtre Lamentin lors du Premier congrès international des écrivains de la Caraïbe en Guadeloupe. Cette traversée scénique des multiples personnages femmes venus de tous les lieux, toutes les classes sociales, toutes les origines culturelles voire de divers moments historiques, semblait symboliser le réseau de relations constitutif de la Caraïbe évoqué lors du colloque. Et surtout, cette pièce incarne le projet Théâtre Caraïbe – le Répertoire, une entreprise que Jean-Michel Martial et son équipe de spécialistes sont en train de réaliser, grâce à l’appui de la Région Guadeloupe. Disons-le en passant, cette vision d’un rassemblement des meilleurs écrits dramaturgiques sélectionnés de l’ensemble de la production théâtrale caribéenne (écrits qui seront analysés, mis en scène, traduits en français et publiés avec commentaires à l’appui), rentre tout à fait dans l’esprit des conclusions énoncées par les fondateurs de la nouvelle association des écrivains, mise en place pendant le congrès en Guadeloupe.

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Daniely Francisque : « Je me considère depuis quelques années comme un metteur en scène « en chantier »

 Daniely Francisque, auteure, metteure en scène, comédienne, danseuse… :

Daniely Francisque, portrait (photo : Carlotta Forsberg)

 Engagée! Dans toutes les acceptions les plus nobles du terme. D’abord dans son métier dont elle explore systématiquement, avec méthode et détermination toutes les palettes, ensuite dans chaque le mode d’expression retenu, sur scène elle impose avec force une présence dont l’évidence n’est pas à questionner. Les arts de la scène sont pour elle les espaces d’une construction identitaire, artistique et culturelle, qu’elle s’approprie avec un professionnalisme, pas si courant en Martinique. Elle a voulu maîtriser les modalités de l’interview qu’elle nous  à accordé et qu’elle considère comme une des dimensions de son métier. Quand elle est interrogée sur son intérêt ou son désintérêt pour ce que tout un chacun connait comme les « auteurs du répertoire », à savoir les Tchékhov, Shakespeare, Brecht, Molière, etc. elle fait semblant de ne pas comprendre la question, quand celle-ci se précise elle cite des auteurs contemporains dont la plupart ont une aura limitée, il faut bien le constater, au champ culturel caribéen. Comme si la recherche identitaire qui la porte était confondue, absorbée par une recherche illusoire des racines ou la quête mythique des origines ( cf.

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Halte à la misogynie raciste

— Par Françoise Vergès, et Gerty Dambury & collectif —
sexisme_racismeChaque jour en France, une misogynie renforcée de racisme s’exprime. Son but est de blesser et de nuire, d’offenser et de porter atteinte au plus intime. Il y a les « Sale noiraude », « T’es une Black moche, même pas baisable », et « T’as quoi sous ton voile ? », mais aussi de manière plus perverse, plus perfide, les « Vous êtes sûres que vous savez faire ça ? », « Vous avez vraiment les compétences ? ».

Soyons claires : nous ne parlons pas ici des racistes que les médias aiment épingler, ceux de l’extrême-droite.

Nous parlons ici de femmes et d’hommes qui signent des pétitions humanitaires et dénoncent le racisme, qui ont défilé le 11 janvier,qui clament haut et fort leur amour de l’Afrique et des Africains, qui organisent débats et colloques sur « L’Autre », qui citent Voltaire, Lévinas, ou Ricoeur, mais qui sont convaincus, profondément convaincus, qu’ils savent mieux ce qui est bon pour « nous ». Nous parlons ici plus précisément du monde de la culture, des directeurs de théâtre, des metteurs en scène, des professionnels des musées… tout ce monde qui véhicule l’idée d’une culture française fixe et atemporelle et regarde avec ignorance assumée, indifférence ou mépris, ce que nous proposons, ce que nous créons, ce que nous imaginons.

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