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« Inséparables » (à Marie Gauthier)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Inséparables…
mais, malgré tout, séparés
par un exil, éloignement imparable
avec de l’absence présente l’omniprésence passée.

Souvenir ectoplasme qui, peu à peu s’efface
et, disparaissant à moitié,
ne laisse qu’une trace
patinée par l’usure du temps qui passe
inexorablement,
(ce peintre impitoyable qui ponce, lisse et pâlit
les couleurs les plus vives du tableau de nos vies),
si ce n’est par celle du chagrin qui,
lui hélas, jamais complètement ne s’efface,
gravé bien trop profondément
dans l’inconscient et le cœur des amants…
Fantômes qui nous hantent
avec leur fragrance d’émotions passées
et de bonheur envolé…

De la même race
que ces inséparables oiseaux,
nous sommes, comme des jumeaux
avec ce lien mystérieux unissant
par-delà l’espace et le temps,
par-delà la mort et le tombeau
et qui jamais ne casse,
exilés de cette part de nous-mêmes qu’est devenu l’autre…
“Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…”,
telle est la devise des inséparables par la vie séparés !

Patrick Mathelié-Guinlet

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Marie Gauthier : « S’apercevoir »

Du 23 mars au 30 juin 2019

S’apercevoir est une exposition individuelle de tableaux peints par l’artiste Marie GAUTHIER. Non seulement la présentation dans ce cabinet médical, s’adresse aux collectionneurs et amis des arts, mais encore aux patients et à leurs accompagnateurs. Se soucier du bien-être physique et psychique des spectateurs, explorer les valeurs de l’essentiel, rendre créatif, comptent parmi les missions de l’art.

 

Ainsi le titre de cette exposition S’apercevoir renvoie à la subjectivité du regard : une impression furtive que l’on retient et qui nous surprend. Face à l’art, la compréhension consciente n’est jamais totale. Nécessairement partielle, elle laisse un espace à l’innommable ou au mystère du vivre.

L’œuvre sollicite notre propre créativité, celle de notre être. Sa réception requiert à la fois spontanéité et réflexion du sens poétique. Cette expérience sensible et singulière est faite des choix conscients et inconscients qui jalonnent nos parcours et portent plus loin nos quêtes intérieures.

 

Peintes sur bois ou sur toile, les œuvres de cette exposition présentent souvent des paysages, plus intériorisés que réel où chacun peut se laisser porter à rêver ou méditer.

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« Seuils du regard », peintures de Marie Gauthier

Du 4 mai au 2 juin 2018 Galerie Le Vin, l’Art et Vous – Ducos

Depuis l’exposition Prédelles, en mars 2017 à la Galerie Tout’Koulè, l’artiste Marie Gauthier poursuit sa réflexion artistique, à la Galerie d’art Le Vin, l’Art et Vous, avec Seuils du regard. Visible du 4 mai au 2 juin 2018, ce nouvel accrochage présente une peinture plus sobre, plus abstraite, et résolument plus bleutée, affirmant ainsi un paysage plus intériorisé que réel.

Sous nos yeux, une cinquantaine de petits tableaux principalement peints sur bois, travaillés en amont par un marouflage de toile qui constitue le support de départ, dévoilent, sans horizon, des paysages azurés ; le bleu étant, selon l’artiste, la couleur idoine pour exprimer l’ouverture vers l’infini. Si la figuration s’absente, l’abstraction révèle par une matière picturale riche les strates de la fabrication, une géologie d’un corps-paysage, où paradoxalement l’intime s’unit au lointain.

La structure ternaire du tableau articule souvent trois pans, où l’espace central, aérien ou marin, s’approfondit par l’alternance des couleurs. Des points et des lignes, souvent rouges, tracés à la surface, accentuent la profondeur et l’incommensurable d’un inconnu qui s’éloigne.

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Antillanité, Caribéanité dans l’œuvre de Marie Gauthier.

Par Michèle Arrechte

30 ans. De l’arrivée en Martinique en 1987, pour sa carrière d’enseignante en Arts Plastiques, à 2017, choix de son lieu de résidence pour sa retraite, en passant par la Guyane et le Vénézuela, 30 ans d’ancrage dans l’imaginaire du lieu, dirait Patrick Chamoiseau, 30 ans dans la Caraïbe, 30 ans d’Antillanité.

Mais qu’entend-on par Antillanité ou Caribéanité en matière d’Art ?

Le concept d’Antillanité a été développé par Edouard Glissant : l’Antillanité est une volonté de réparer les déchirures sociales, de combler les trous de la mémoire collective et d’établir des relations. L’Antillanité est une spécificité ouverte et plurielle.

Derek Walcott parle d’un « naufrage de fragments ».

Marsha Pearce dans « Cartographie de la Caribéanité » parle d’ « une forme composée de plusieurs couches ; une forme pourvue de la richesse, associée à la douleur et la promesse nées des efforts de créer des synthèses d’un ensemble de morceaux et de pièces. Il faudrait employer « le mécanisme du collage », pour emprunter la phrase de James Clifford » (1)

Or, ces déchirures, fragments, trous de la mémoire, collage, couches, pièces, relations se retrouvent justement dans le travail de Marie Gauthier : « des tissus fins marouflés sur toile ou sur bois laissent percevoir des coutures, des plis et des motifs que l’artiste recouvre partiellement ou totalement de peinture.

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Prédelles : exposition de Marie Gauthier

Du 8 au 31 mars 2017 : Galerie Tout’ Koulè Village de la Poterie Les Trois ilets

— Par Michèle Arretche —

Soulevons le voile.
Exposition « PRÉDELLES » de Marie Gauthier
Galerie Tout’Koulè Trois-Ilets Martinique – mars 2017

Prédelles. Au Moyen Âge ce sont des petits tableaux près des retables, posés en dessous de l’œuvre centrale qui porte le thème principal, et en déclinent les idées en une suite ordonnée, compartimentée. Parmi les artistes contemporains, Pierre Alechinsky inaugure la peinture « à remarques marginales », où l’image centrale est entourée, sur les quatre côtés, d’une série de vignettes destinées à compléter le sens du tableau.

Toute l’exposition est ainsi présentée en trois dispositifs, avec pour chacun une présentation, une scénographie particulière et étudiée, chaque dispositif comprenant une toile principale, ou pas d’ailleurs, on le verra plus loin. Elle est accompagnée d’autres toiles et de petits panneaux de bois …près d’elle !

Dans chaque tableau les coutures organisent l’image, souvent en trois parties. Il faut s’interroger sur le sens de cette triade. Une interrogation philosophique, Qui sommes-nous ?.. demande Gauguin. Une idée du temps ? Une idée de l’espace ?

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« Prédelles » Peintures de Marie Gauthier

Du 8 mars au 1er avril 2017 Galerie Tout’Koulè – Village de la Poterie des Trois-Ilets

 

La Galerie Tout’Koulè accueille dans son espace d’art contemporain une quarantaine de tableaux de Marie GAUTHIER, artiste martiniquaise d’adoption depuis presque 30 ans. Sa peinture porte une réflexion sur la nature de l’être et son expérience du vivant.

Prédelle vient de l’italien predella, « petite planche ». Les prédelles sont au Moyen-âge, en Europe, une suite de petits panneaux de bois compartimentés et placés dans la partie inférieure des retables ou des autels. Ils explicitent le sens de l’histoire représentée dans la partie principale de l’œuvre.

Marie Gauthier en actualise le concept avec l’exposition Prédelles. Elle présente sur des thèmes poétiques, symboliques et philosophiques, trois dispositifs de tableaux : des petits formats séparés, généralement peints sur bois entourent librement une toile centrale plus grande, le tout lié par une cohérence sémantique et stylistique.

Le premier dispositif pose la question du « Qui sommes-nous ? ». Le deuxième dispositif « Ma terre, ô mater » pleure l’humanité blessée, le troisième cherche la paix au « Jardin de l’âme ». La poétique de l’homonymie du titre et l’ensemble des tableaux sont une invitation à entrer en écho avec l’œuvre par la rêverie, la contemplation, la réflexion et à découvrir l’en-dessous supposé de l’être intime.

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Marie Gauthier : « Liminales »

marie_gauthier-1Exposition de peinture
Galerie Jouanacaera/ Art contemporain
N° 100 Route de Kayali,
Morne aux Boeufs
97221 Le Carbet
du 10 au 25 octobre 2014
Du lundi au samedi de 10h à 18 h
Présence de l’artiste le samedi et sur rendez-vous. Tél. 0696858877

Marie GAUTHIER
Née en France. Vit et travaille dans la Caraïbe depuis 1987.
Artiste plasticienne et professeur Agrégé d’Arts Plastiques
Principales expositions individuelles depuis 1991 :
2014 « Liminales », Galerie Jouanacaera, Le Carbet, Martinique
2010 « Embrasements », Le Marin, Martinique
2007 « Incarnats », Atrium, Fort de France
2004 « Cachemire » Bibliothèque Schoelcher, Fort de France
2003 « El coser de los dias », Museo de las Casas .Reales, Sto Domingo, Rep. Dominicain
2005-07 « Les Petites Indiennes ».

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« Les revenants de l’impossible amour », de Faubert Bolivar, m.e.s. Jean-Erns Marie-Louise

Mercredi 16 mars- 19h Tropiques-Atrium

Primé Meilleur texte dramatique 2017 par Textes En Paroles – G

« Connaissez-vous le dicton qui dit : « ne se rencontrent que les gens qui se sont donnés rendez-vous ». Il en va de même pour la mort, on croit qu’elle arrive par hasard, sereine, somptueuse, montrant le bout de chaque chemin de vie, parce qu’on ignore que l’on ne meurt que sur rendez-vous. Si. Si si. Si-si-siFaubert Bolivar

Note de mise en scène

Faubert Bolivar, est pour moi, un auteur de la même lignée que Franck Fouché, Jean Price-Mars, Jacques-Stephen Alexis, Félix Morisseau-Leroy… ils ont réussi à capter la réalité sociale Haïtienne pour la rendre universelle par la forme et la langue. 

Henry Gauthier-Villars tout comme Franck Fouché affirment que le théâtre est bien d’essence religieuse. Si étymologiquement, religieux signifie ce qui relie, le théâtre ne serait donc vraiment lui-même quand il reste fidèle à sa mission originelle servir un idéal social, réunir serait sa double fonction. Cette double mission dont parle Gauthier-Villars nous montre que le théâtre n’a d’autre objectif que d’opérer une série de déplacements qui vont du déroulement des pulsions élémentaires du corps, en passant par le rythme, par la dislocation de l’anatomie jusqu’à l’éclatement des forces premières occultes pour mettre à nu la vie dans sa transparence.

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Rwanda : Alain et Dafroza Gauthier, chasseurs de génocidaires

rwanda_genocide-1Pour la première fois depuis le génocide des Tutsis il y a vingt ans, la justice française jugera l’un de ses auteurs présumés à partir de mardi prochain. L’aboutissement de plusieurs années de traque pour ce couple rémois qui a déposé près de vingt plaintes en France.

Pendant des années, les étés se sont ressemblé chez les Gauthier. Alain et Dafroza partaient de Reims avec leurs enfants sous le bras puis, une fois arrivés à Kigali, les trois petits étaient laissés chez les cousins. « Ils n’étaient pas malheureux avec leur famille, sourit Dafroza, aujourd’hui grand-mère. Et nous, on pouvait se consacrer entièrement à nos “délires”. » Peut-être faut-il être un peu délirant, en effet, pour passer ses étés à sillonner les collines du Rwanda à la recherche de rescapés ou d’anciens tueurs repentis. Enquêter, interroger, traduire. À chaque témoignage, replonger dans l’enfer. Puis, une fois de retour en France, poursuivre les tueurs. Confronter, vérifier, traquer. Réussir, enfin, à déposer plainte. Ne pas les laisser tranquilles, ces génocidaires qui, des années après avoir commis le pire des crimes, pensaient pouvoir tranquillement refaire leur vie en France.

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Les féminins du sac

Exposition salle André ARSENEC du CMAC du 22 mars au 12 avril 2014

— Par Marie Gauthier —

feminins_du_sacAttribut féminin par excellence, le sac à main est le résultat des choix personnels de celle qui le porte : il contient son univers moral, psychologique, affectif et relationnel.
Il est la limite entre l’apparence et l’intime.
Dans un esprit d’expérimentation et de recherche et par des pratiques variées, telles la photographie, la peinture, la sculpture, les artistes du PABE et leurs invités effectuent un recul, parfois un décalage pour créer des dispositifs et exprimer les thèmes liés au sac. Ceux-ci se tissent avec intimité, féminité, maternité, quotidien, mémoire, société.
Autoportrait plus ou moins distancié de la vérité, chaque oeuvre de l’exposition présente selon une démarche plastique singulière, une approche amusée ou grave du féminin.

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Convergences Caraïbes 2013 : du 12 au 29 avril 2013

—  Par Marie GAUTHIER —

Pour la 3ème année consécutive, « Convergences Caraïbes »
présente au public du 12 au 29 avril 2013, les oeuvres d’une vingtaine d’artistes plasticiens.
Une première nouveauté en 2013, c’est la proposition d’un thème de réflexion où chaque artiste a la possibilité d’approfondir la singularité de sa démarche, d’engager et d’affirmer ce qui sous-tend sa pratique artistique.

Ce thème : « l’atelier de l’artiste ».

La deuxième nouveauté c’est l’ouverture simultanée de l’événement sur 3 sites : la Galerie de la Véranda à l’Atrium, la Galerie ODIS7 au Marin et la Galerie Tout Koulè au Village de la Poterie des Trois-Ilets.
Le thème de « l’atelier de l’artiste » est récurrent dans la tradition artistique, dans l’art moderne, ainsi que dans l’art contemporain : Le Titien, Vermeer, Courbet, Picasso, Brancusi, Dali, Jasper Johns, Ilia Kabakov, Miguel Barcelo, etc. Parfois « manifeste », parfois testament, face à l’histoire de l’art dans sa continuité et ses ruptures, c’est l’occasion pour l’artiste de montrer ses méthodes de travail en révélant quelques secrets de fabrication, les axes de sa démarche, la cohérence de ses partis pris plastiques et idéologiques, ses liens intimes avec la création.

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« Le choc » : un nouveau numéro de Recherches en Esthétique

— Par Selim Lander —

Cette revue d’une qualité exceptionnelle autant par la qualité des auteurs qui enseignent, pour certains, dans les meilleures universités, que par le souci de la forme (format 21,3 x 29,8 cm, typographie soignée, papier glacé indispensable pour les nombreuses reproductions dans le texte en noir et blanc comme pour le cahier en couleur) publiera l’année prochaine son trentième numéro. Éditée à la Martinique sans interruption depuis 1995 à raison d’un numéro par an, toujours sous la houlette de son directeur-fondateur, le professeur Dominique Berthet, elle est organisée chaque fois autour d’un thème principal annoncé sur la couverture, tout en consacrant une part à la mise en lumière de quelques artistes caribéens et aux indispensables recensions.

Le choc chez le regardeur

Le thème du numéro 29 prolonge jusqu’à l’extrême celui du « (dé)plaisir » qui faisait l’objet du numéro 26. La sensation esthétique qui nous émeut jusqu’au tréfonds face à un œuvre (ou un paysage) va en effet bien au-delà du simple plaisir (si elle est positive) ou du déplaisir (si elle est négative). Il y a toutes sortes de chocs et ceux qui concernent l’art ne sont pas tous d’ordre esthétique.

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Exposition Diversalité (3ème édition)

Jusqu’au 27 janvier 2024, du lundi au vendredi 8h/19h

— Par Philippe Charvein —

Dire le monde dans ses différents aspects, ses éléments les plus divers ; permettre l’expression de multiples approches dans l’appréciation d’un monde lui-même multiple, avec, peut-être pour ligne de mire, la quête d’une unité improbable : tel est le leitmotiv de cette exposition réunissant quatorze artistes. Quatorze artistes, de sensibilités différentes certes, mais qui se rejoignent dans une même volonté : mettre en évidence un monde au pluriel ; saisi dans son espace géographique et naturel, son patrimoine, son histoire, son évolution.

Un monde au pluriel, qui laisse affleurer les questions essentielles et urgentes que sont la préservation des ressources, la communication moderne, les interrogations sur nos origines. Un monde multiple enfin qui suscite nos propres réflexions s’agissant de la place qui est la nôtre, du rôle que nous y jouons pour un avenir et un devenir viables, sans oublier les régressions qui nous menacent. Autant de toiles et de réalisations artistiques diverses, mises en dialogue et en relation les unes avec les autres afin de mieux faire ressortir une vitalité à la fois commune et diverse.

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Décembre en estampes

Salon d’art contemporain du 4 décembre 2023 au 30 janvier 2024 aux Archives

L’association ÔDIS7 et l’association Armataplanet invitent à l’exposition de gravures « Décembre en estampes“ qui aura lieu du 4 décembre 2023 au 30 janvier 2024, vernissage le 1er décembre 2023, pour découvrir la collection de l’association Armataplanet de Guadeloupe, les gravures de quelques artistes internationaux ainsi que des artistes de Martinique.

L’Estampe : Entre Tradition et Modernité

L’estampe, un terme hérité de l’italien « stampa » (presse), désigne l’impression à l’encre sur un support souple à partir d’une matrice gravée ou dessinée. L’URDLA, Union Régionale pour le Développement de la Lithographie en Art, explore trois procédés majeurs : en relief, en creux, et à plat, illustrant une riche histoire de l’estampe qui remonte au XIIIe siècle en Europe.

Émergence et Évolution de l’Estampe

Au XIIIe siècle en Europe (dès le Ve siècle en Orient), l’estampe a révolutionné la reproduction d’images, permettant une diffusion à grande échelle dans une société largement illettrée. De la taille d’épargne à la taille-douce, elle a été utilisée pour des images pieuses, politiques, et plus tard, commerciales.

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Diversalité 2023

Du 18 novembre 2023 au 27 janvier 2024, du lundi au vendredi 8h/19h

— Par Marie Gauthier —

« Il nous faut prendre le temps de nous éparpiller dans la multitude dispersée des détails. »

Gilbert Lascault, Ecrits timides sur le visible, 1979 Paris

Dans l’exposition DIVERSALITE 2023, les artistes plasticiens ont été choisis parce qu’ils ont déjà exposé individuellement dans ce lieu. Cette exposition collective est une manière de nous remémorer leur engagement artistique dans la société martiniquaise.

Ainsi on retrouve les artistes exposants : Victor ANICET, Julie BESSARD, Carole BUTTIN, Claude CAUQUIL, Chantal CHARRON, Marie GAUTHIER, HAMID, ISKIAS, MAURE, Raymond MEDELICE, Pierre MONTAGARD (artiste invité), Martine PORRY, Henri TAULIAUT, Dora VITAL.

Ayant tous à voir avec la Martinique, soit qu’ils y sont nés, soit qu’ils y habitent depuis longtemps, ces artistes engagés dans leur pratique artistique expriment depuis le lieu Martinique, leur mode d’être au monde, l’ouverture à la rencontre et l’accueil des différences.

Justement, le titre DIVERSALITE est emprunté à Edouard GLISSANT, lui-même inspiré par le poète Victor SEGALEN dans son « Esthétique du Divers » (1908). Ce dernier nous engage à percevoir la diversité du monde, en détrônant tout mode comparatif et hiérarchique au profit du mode distinctif.

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Le Marché de l’art s’installe à la Fondation Clément

– par Selim Lander – Dans la Pinacothèque, la nouvelle salle de la Fondation Clément, cet écrin qui magnifie les œuvres qui y sont exposées, vient de s’ouvrir pour trois mois une exposition-vente réunissant trente-huit artistes caribéens, dont un bon nombre de Martiniquais. Autant dire que les habitants de l’île sont en pays de connaissance. Chacun aura plaisir à retrouver ses artistes favoris et à mieux faire connaissance avec d’autres. Mais la Fondation Clément étant visitée par de nombreux touristes venus d’un peu partout dans le monde, cette exposition est encore une merveilleuse occasion pour les artistes invités de se faire connaître urbi et orbi et, puisqu’il s’agit d’un marché, d’étendre le cercle de leurs collectionneurs par-delà les mers.

 

 

Cette exposition est consacrée à la peinture. Seuls trois artistes peuvent être rattachés à la sculpture, quoique ne travaillant ni la pierre ni le bois : Ernest Breleur est présent avec deux caissons de la série « Paysages célestes », Robert Manscour avec ses personnages de verre et Karine Taïlamé avec une pièce de joaillerie. Chez les peintres, le figuratif domine, l’art abstrait n’a plus la vogue d’antan.

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Anthropique

ANTHROPIQUE du samedi 19 novembre au samedi 11 février 2023

Par le collage de deux mots «anthropos», l’homme, et le lieu tropical, le titre ANTHROPIQUE, invente un concept et infuse le thème et la pratique engagée de l’artiste ISKIAS. En opposant dans ses représentations, la fragilité de la nature au système économique écrasant, la tradition à la modernité, l’artiste veut nous interpeler sur l’urgence à réagir pour sauver l’équilibre écologique en péril des Antilles et plus largement de la planète entière. Les titres des tableaux jouent des mots et des situations critiques représentées et contribuent à la poétique de l’œuvre.

ISKIAS conçoit sa démarche artistique comme un collage où se superposent et se juxtaposent des fonds et des inserts contrastés, peints selon une hiérarchie de la surface, qui fait sens. Toute la composition est soutenue par une technique de dessin et de peinture en une figuration maîtrisée.

Ses images peintes utilisent et détournent les codes de la publicité dans une expression originale et engagée pour un meilleur ordre sociétal. Par l’insertion de chiffres et des noms de marques, certaines toiles d’ISKIAS plus humoristiques, adoptent par endroit des manières du Pop Art revisité dans l’actualité tropicale.

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« Exils » La créativité, une histoire de cortex

— Par Christian Antourel —

« Toute création artistique est le fruit d’un enchaînement complexe de mécanismes neuronaux qui mettent en jeux plusieurs régions du cerveau » où l’art a ses raisons que la raison ignore.

L’œuvre va ainsi d’un figuratif trébuchant à une abstraction grandissante.

Elle aspire à une connivence implicite, à une soumission « acceptée. » Sa peinture révèle le souvenir d’un autrefois permanent, comme une nostalgie sourde qui ne la quitte pas, qu’elle ne désire pas quitter. Attendre est sa quête

Contre ses trop pesantes images de mélancolies, elle substitue ici impérieusement de claires légèretés comme seuls le savent les douloureux secrets. Ces « invertueuses » sont les actrices d’une pièce évoluant dans un décor voilé et effervescent qu’un Alka-seltzer impatient révèle le temps d’une représentation où paradoxalement, « l’intime s’unit au lointain »

Les œuvres campent dans un espace sans âge, ne tuent que le temps et se délectent, de ne jouer aucun rôle. Elles miment peut-être secrètement le désir carnivore de vouloir reprendre l’offrande déposée une nuit sans lune dans « Les inséparables. »

La tempête, s’est apaisée.

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Au commencement était… le dessin !

Exposition « Dessiner » jusqu’au samedi 4 juin 2022
—Par Christian Antourel —

Depuis le Paléolithique, l’homme ou la femme n’a pas fait qu’imprimer sa paume à l’ocre rouge, il a laissé la trace de sa main sur les parois des grottes et abris sous roche faisant son contour d’un trait de fusain noir de charbon préparé exactement dans ce but. Où en sommes-nous en ce début de l’art préhistorique ?
Dessin et dessiner, deux appellations bien futiles lorsque l’on sait que « le dessin est une technique de représentation visuelle sur un support plat. Le terme « dessin » désigne à la fois l’action de dessiner, l’ouvrage qui en résulte, et la forme d’un objet quelconque ». Ainsi ces deux titres distincts ne le sont pas et restent deux reflets du même sujet, présentant une invariance d’échelle, et de viscosités identiques, c’est-à-dire dont le résultat révèle la même beauté fractale que des flocons de neige.
Puis vinrent d’autres curiosités et découvertes, et ce n’est pas une étoile ou un arbre qui en est le sujet, mais bien un animal avec un dos, une tête, des membres.

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Exposition « Dessiner » : tout un art!

Au Centre d’Activités de Bellevue jusqu’au 4 juin 2022
— Par Marie Gauthier —

« Il se peut que le dessin soit la plus obsédante tentation de l’esprit… Le monde visible est un excitant perpétuel : tout réveille ou nourrit l’instinct de s’approprier la figure ou le modelé de la chose que construit le regard ».

Paul Valéry

Dans l’art contemporain, le dessin a pris une place nouvelle en se libérant des contraintes traditionnelles. Il est devenu un art à part entière.

Du l’italien disegno, qui signifie à la fois « dessin » et « dessein », lui-même une altération du latin designare (représenter), le dessin figure un concept, ou bien représente le réel observé ou imaginé. Traditionnellement, il se faisait sur un support papier ou carton, souvent de faible dimension. De la Renaissance au xixsiècle, l’apprentissage du dessin nécessitait l’acquisition d’une technique rigoureuse basée sur l’observation de modèles vivants ou de moulages de l’Antiquité gréco-romaine. Selon le principe de l’Académie, pour exceller en tant que peintre, il fallait d’abord se montrer bon dessinateur. Le processus créatif passait par les dessins préparatoires en vue de la réalisation d’une œuvre en devenir, plus grande et aboutie, que ce soit en peinture, en sculpture ou en architecture.

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Le Visage est une nudité habillée d’expressions.

« VISAGES » : Une Exposition du Centre d’Arts Entre Nous & Co jusqu’au 30 Avril 2022
— Par Christian Antourel —
Levinas nous apprend à faire de la philosophie non plus une somme de connaissances et de concepts bien utiles pour se diriger dans l’existence, mais une éthique un geste où l’autre nous fait exister en tant que sujet libre. Il y a dans le visage de l’autre, un ordre adressé à chacun d’entre nous. Un ordre qui ne vient d’aucun signe ordinaire de commandement, qui ne dit pas ce que nous devons faire, qui ne fait pas signe. Mais cet ordre invisible vient de la communication instantanée, intime qui s’établit entre l’autre et nous. Le visage c’est l’irruption de l’autre dans notre existence.
Ce que nous voyons matériellement de l’autre c’est d’abord son visage. Il s’adresse à chacun de nous, nos regards se croisent. Il peut même arriver qu’il nous soit difficile de regarder quelqu’un « en face » dit-on, parce qu’il y a en lui quelque chose qui nous gêne, nous soit insupportable. Restons sur le visage visible, celui d’un autre jamais atteint.

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« Visages », exposition organisée par Entre Nous & Co

Jusqu’au 30 avril 2022

— Par Marie Gauthier —

« Le portrait a une cause dans le modèle », 

Jean-Louis SCHEFER (Images peintes, 1998).

Le visage est exclusivement ce qui se voit de la face humaine ; le portrait, ce que l’artiste met en place pour sa représentation. Partie antérieure de la tête, le visage, par les yeux et la bouche, joue un rôle primordial dans la figuration du portrait. Faire le portrait de quelqu’un, c’est soumettre à la vue son apparence extérieure reconnaissable. C’est l’inscrire dans le temps, en rappelant que sa présence réelle a eu lieu. Le portrait tout en affirmant la singularité identifiable d’une personne, signale donc une absence. Il la garde en mémoire, la fige dans le temps. Toute figure révèle des expressions, un âge, un genre, une histoire, un contexte, un imaginaire, mais aussi quelque chose d’intemporel.

Bien que l’apparence du modèle soit l’une des priorités, le portrait ne peut ignorer l’intériorité du sujet. Sa représentation n’est pas seulement identitaire, sociale, historique, il implique l’expression de ce qui individualise le modèle : psychologie, sentiments, imaginaire.

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Les formes du désir. Amours fous… Passions fatales.

Jusqu’au 12 mars au Centre d’Activités de Bellevue

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.» Dire cette passion relève tout autant de la fable que de l’ineffable, pour atteindre au plus secret de soi et éclairer au plus près l’essence même de la création.

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Les formes du désir. Amour fous … passions fatales.

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’activité de Bellevue à FdF

— Par Christian Antourel —

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.»

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Les Formes du Désir

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’Activités de Bellevue

— Par Marie Gauthier —

L’exposition invite à porter des regards croisés sur la représentation du désir dans les relations d’amour. D’abord pulsion de vie, le désir se manifeste par l’envie de voir, d’avoir, de savoir et d’être.

La pratique artistique a quelque chose à voir avec la jouissance, tout comme la contemplation de l’art par le spectateur. Le désir s’y éprouve dans une expérience du corps et du mental, hors du champ visible. Alors, comment donner formes au désir ?

Dans la manière d’organiser son dispositif plastique, l’artiste transmet, par son intention consciente ou inconsciemment, des images qui attisent notre curiosité et nourrissent notre imaginaire. Pour cela, il use de moyens plastiques (formes, figures, couleurs, matières) jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux. Parfois tragiques, parfois sensuelles ou humoristiques, les œuvres font lien avec le mystère d’un manque qui nous caractérise en tant que sujet ou être désirant.

Les thèmes représentés questionnent l’essence du désir : le rendez-vous amoureux, le rapprochement des corps dans la danse, les baisers échangés, la représentation du nu, l’érotisme, la passion dévorante, la jouissance, l’éphémère, mais aussi le désir d’absolu ou de l’Autre.

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