Mois : juillet 2018

Biguine Jazz Festival 2018

Le Biguine jazz Festival se positionne comme le festival de référence de Jazz Créole, en terme de révélations et de découvertes des régions d’Outre-Mer. Cette année il se tient sur trois jours, les 11, 12 et 15 août, à Schoelcher, Saint-Pierre et aux Trois Îlets en Martinique. Organisé par l’association Biguine Jazz et La Collectivité Territoriale de Martinique, le festival célèbre cette année 16 ans de vibrations, de swing, de découvertes et de révélations. Connaissant un succès croissant, le Biguine Jazz Festival  attend cette année près de de 2000 mélomanes et passionnés de cultures.

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« Robert Denoël, un destin », de Jean Jour

— Préface de Marc Laudelout, directeur du Bulletin célinien, du livre de Jean Jour Robert Denoël, un destin, désormais disponible aux éditions Dualpha.

« Robert Denoël avait toutes les qualités d’un grand éditeur et on peut rêver à ce qu’eût été son destin si la guerre, suivie de cette mort tragique, n’avait pas mis un terme à une vocation contrariée par les vicissitudes du temps »

La carrière d’éditeur de Robert Denoël débute le 30 juin 1928 et s’achève le 2 décembre 1945. Durant ces dix-sept années d’activité, il a publié quelque 700 livres à différentes enseignes. Il fût l’éditeur de Louis-Ferdinand Céline et pour cela, assassiné à la fin de la IIe Guerre mondiale. Qui était vraiment Robert Denoël ? On trouvera des réponses à la question dans cette enquête ; Jean Jour s’est attaché à remonter aux sources, tout homme étant le fruit de ses origines et de son éducation. Pour cette figure secrète et sulfureuse de l’édition, il s’agissait de s’affranchir d’un milieu provincial figé : celui de la bourgeoisie catholique des années vingt : à travers son existence tumultueuse, ce sont tous les dessous terribles de l’édition, des années de guerre, des règlements de comptes politiques et financiers qui nous sont racontés avec talent par un auteur qui n’a cure du politiquement correct.

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Enquête ouverte sur le harcèlement d’une jeune femme au Café Chéri à Paris

Le parquet de Paris a ouvert une enquête, lundi, après la plainte d’une jeune femme ayant dénoncé, vidéo à l’appui, son agression à Paris par un homme qui l’a frappée au visage en pleine rue lorsqu’elle a répondu après des remarques obscènes.
http://www.france24.com/fr/tag/harcelement/

Marie L., 22 ans, avait été frappée au visage en pleine rue, à Paris, après avoir répondu à des remarques obscènes. Des faits qu’elle avait dénoncés en diffusant une vidéo et pour lesquels elle avait porté plainte. Lundi 30 juillet, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour des faits qualifiés de harcèlement sexuel et violences avec arme, – en l’occurrence un jet de cendrier vers la plaignante – ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours. L’enquête de flagrance a été confiée au commissariat du 19e arrondissement.

>> À lire : La mobilisation #MeToo et #Balancetonporc contre le harcèlement sexuel descend dans la rue

L’affaire est partie mercredi d’un post sur Facebook : images de vidéosurveillance à l’appui, Marie L. a raconté sur le réseau social comment un homme lui avait adressé la veille des « bruits/commentaires/sifflements/coups de langue sales, de manière humiliante et provocante » alors qu’elle rentrait chez elle, dans le nord-est de Paris.

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Avignon 2018 : »Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète », texte et conception Gurshad Shaheman .

— Par Isabelle Monpezat —

Simple spectatrice du festival d’Avignon et curieuse de lire les nombreuses critiques de Madinin’Art, j’ai lu avec intérêt l’article de Selim Lander sur le spectacle « Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète ». Je souhaite partager mes impressions sur ce spectacle qui m’a beaucoup touché.

Dans son spectacle, le comédien et metteur en scène d’origine iranienne Gurshad Shaheman traite de deux thèmes centraux du festival : la migration et le genre. Il nous livre les récits d’artistes et membres de la communauté LGBT qui doivent fuir leur pays à cause de leurs idées ou de leur identité sexuelle (« des histoires de guerre mais aussi d’amour »).

Gurshad Shaheman est allé à Athènes et à Beyrouth recueillir les paroles auprès d’exilés issus du Moyen-Orient ou du Maghreb. A partir de ce matériau, il a réécrit pour obtenir cette pièce de théâtre dans laquelle dix-huit jeunes interprètes s’adressent à nous par la parole et une gestuelle simplifiée au maximum. Quatorze sont des comédiens (de l’Ensemble de l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille – ERACM) et quatre sont des personnes concernées par l’exil.

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Avignon 2018 : « Le voyage de D. Cholb ou penser contre soi-même », de Bernard Bloch (Off)


—Par Dominique Daeschler —
En 2013, Bernard Bloch, (Dranreb Cholb est son anagramme), effectue un voyage en autocar organisé par Témoignage Chrétien en Cisjordanie (qu’il prolongera en Israël). Il est le seul juif athée au milieu d’un groupe de catholique. . De cette expérience essentielle il tirera un livre « Dix jours en terre ceinte » qu’il a souhaité adapter au théâtre.
C’est bien l’envie de comprendre la permanence du conflit, de rencontrer des civils de part et d’autre, de confronter ses souvenirs avec ses liens familiaux, d’aller au centre de aveuglements perpétués de part et d’autre qui le motivent.
Bernard Bloch, assis de dos sur scène, confie le récit du voyage à Patrick le Mauff, reprécise, commente, interroge. Ce dialogue en fraternité pourrait être celui d’Israël et de la Palestine ? Il est donné dans une volonté d’ouverture qui n’exclut pas la subjectivité au sens premier du terme. Une vidée fait défiler paysages et visages. Les échanges vécus sont reconstitués avec des comédiens qui jouent le jeu de points de vue différents, constituant un fil rouge. Cette mise à distance est servie par des comédiens exceptionnels dont on sent la proximité avec Bernard Bloch, comme un engagement.

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« Nous Toutes » : « Pour que Metoo se transforme en actions concrètes »

— Par Emmanuelle Hirschauer —

Créé par un collectif d’associations, le mouvement « Nous toutes » veut organiser, sur le terrain, une « déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles ».

Le planning familial, le Groupe F, Osez le féminisme !, le Mouvement du Nid, la Maison des femmes de Montreuil… Ces associations féministes et bien d’autres étaient réunies le 3 juillet dernier à la Bourse du travail, à Paris, pour bâtir les fondements du mouvement « Nous toutes ».

Etaient également présentes des militantes féministes de longue date, des représentantes de la société civile, mais encore des personnes intéressées par la question des violences faites aux femmes. En tout, une petite foule dont le projet est de croître pour former, le 24 novembre prochain, une « déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles », dans la rue.

Le mouvement est parti de ce constat : depuis le mouvement #MeToo, ou #BalanceTonPorc dans sa version française, il n’y a pas eu de mobilisation collective sur le terrain, comme ça a été le cas dans d’autres pays, en Espagne, en Argentine ou encore au Chili.

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« Homo vulnerabilis » Repenser la condition humaine, d’Obrillant Damus

— Préface par Monique CASTILLO, professeure retraitée de philosophie à l’université Paris Est Créteil. Spécialiste du philosophe allemand Emmanuel Kant — 

Obrillant Damus se livre à une pérégrination méditative sur la vulnérabilité, dont il fait une dimension-clé de la condition humaine. Plus profondément, il montre comment l’effort (et presque la rage) de vouloir échapper à sa vulnérabilité originaire conduit l’humanité à accumuler les maux dont elle se plaint, mais dont elle est aveuglément l’auteur, dans l’inconscience d’une quête de bonheur qu’elle croit lui être naturellement dû.
On pourrait s’attendre à une lecture dialectique de ce combat entre le rêve et la réalité, entre l’effort et la souffrance : vaincre sa vulnérabilité naturelle conduit en effet à l’invention intellectuelle et technique, les peuples créant par eux-mêmes ce que la nature ne leur donne pas. Mais cette espérance dialectique d’une conversion de la faiblesse en force n’est pas la voie qui est ici suivie ; bien au contraire, l’auteur se montre sensible à l’inaccessibilité des buts qui peuplent un imaginaire exalté : viser l’immortalité ou l’invincibilité ne conduit pas l’humanité à se transformer pour s’élever au-dessus d’elle-même, mais à accumuler des richesses toujours plus variées en même temps que des illusions toujours plus dangereuses.

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Thuram évoque «la légitimité d’être Noir et Français» après le sacre des Bleus

Depuis le titre de champion du monde de l’équipe de France de football, les origines de ses joueurs sont mises en avant. Sur les réseaux sociaux et même par des personnalités, médiatiques ou politiques. Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, avait livré son opinion, peu réfléchie. Pour lui, «c’est l’Afrique qui a gagné».

Interrogé par Libération, Lilian Thuram est revenu sur le sujet du racisme en France. «C’est surtout une hypocrisie totale de dire qu’il ne faut pas parler des origines des joueurs, a prononcé le champion du monde 98. Parce qu’avec ceux qui ne jouent pas en équipe de France, on se l’autorise. Ceux-là sont sans cesse désignés comme des jeunes issus de la deuxième ou troisième génération, sans cesse renvoyés à leurs origines».

L’ancien défenseur de la Juventus Turin espère que ce sacre servira de déclic à la nouvelle génération. «Cette victoire est un cadeau extraordinaire fait à tous ces enfants qui ont du mal à se considérer comme français, a-t-il déclaré. Avec elle, ils pourraient franchir le pas. Mais on ne devrait pas attendre une Coupe du monde pour leur donner le sentiment d’être légitimes, ce devrait être un discours porté par nos politiques et notre société».

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Vidéo : le scandale du chlordécone expliqué en six minutes

Vous aussi, vous avez dégusté les délicieuses écrevisses de S……., au Lorrain, Martinique?

C’est vrai que  200 fois le taux de chlordecone toléré, ça doit donner du goût…

L’affaire est grave, et loin d’être terminée. La rémanence, c’est à dire la durée d’activité de ce pesticide, varie de soixante ans à sept siècles selon les sols!

Qui, et pourquoi?

.D’abord, cette molécule de chlordécone est brevetée aux USA  et commercialisée sous le nom de Kepone en 1952.  En 1976, les Etats-Unis interdisent ce produit. Ce pays, qui ne connaît pas une patate sur le principe de précaution, et à peine celui de réparation , qui fourgue ses OGM en phase bêta-tests à la moitié de la planète, qui n’a instauré aucune traçabilité obligatoire des produits alimentaires, en arrive à considérer ce pesticide comme trop dangereux.

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La Dominique bannit les objets en plastique à usage unique

La Dominique, île des Caraïbes de 754km2, interdit, à compter du 1er janvier 2019, les équipements en plastiques à usage unique. Les pailles, plaques et couverts en plastique ainsi que les tasses et récipients en polystyrène seront prohibés sur le continent.

C’est dans un tweet de Tourisme-Antilles que la nouvelle est tombée indiquant que «conformément à la vision du gouvernement de créer la première nation du monde résiliente au climat, notre désignation comme « l’île de la nature » et notre engagement à protéger la Terre Mère, un certain nombre d’éléments considérés comme nuisibles à l’environnement seront interdits, à compter du 1er janvier 2019.»

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Avignon 2018 : Sol (0ff) / Ver (Off) / Mémoire de naissance (0ff)

— Par Dominique Daeschler —

Sol (0ff) /

Accompagné par deux musiciens, Paul Wamo, poète kanak prend la scène comme il prend le verbe, le répétant, l’exultant, le portant aux nues ou en enfer. Il chante, slame, danse, s’offrant une respiration quand il atteint la lune ou le soleil. Il ouvre « le ciel des avions jaunes » lui le « noir qui tape à l’œil » et l’on comprend vite qu’il est sans limites quand il parle de sa terre, de la mort qui arrive comme marée haute. Il associe les mots, joue d’une grammaire des sons où il crée ses propres accords. C’est incisif, tourbillonnant, entêtant comme une vérité que l’on assène car il y a dans la personne et dans la voix une générosité qui appelle à le rejoindre dans son univers poétique grave et fêlé.

Ver (Off)
A la maison de la poésie où l’on retrouve de plaisir de caresser et de feuilleter des livres à portée de main, un choix qui eut étonner : un jeune comédien Julien Barret crée un spectacle « verre en mains » : venez prendre un vers, venez boire un mot, vous allez déguster.

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« Désir cannibale  » : emporter et apporter au pays *

Fondation Clément du 27 juillet au 19 septembre 2018

— Par Michèle Arretche, amateur d’Art —

Nous étions impatients de découvrir la nouvelle exposition de la Fondation Clément consacrée à la « relève guadeloupéenne » comme la présente le commissaire d’exposition Jean Marc HUNT. Après des commissariats réalisés en Guadeloupe et en France c’est sa première prestation en Martinique où nous le connaissons comme artiste.

« DÉSIR CANNIBALE » réunit 9 membres de la toute nouvelle génération d’artistes guadeloupéens nés entre 1979 et 1986, émergeant à l’International et prêts à tout dévorer dans « un cannibalisme de survie » comme l’annonce Joëlle FERLY, fondatrice de l’ARTOCARPE, qui signe la présentation du catalogue d’exposition.

Nous nous arrêterons sur quelques coups de cœur avec la ferme intention de retourner voir l’exposition pour poursuivre notre visite.

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Parutions : nouveautés du 28 juillet 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Avignon 2018 : Marianne Piketty – Abdelwaheb Sefsaf – OFF (musiques)

— Par Selim Lander —

Pour finir cette session 2018 du festival, deux spectacles musicaux aux antipodes l’un de l’autre, de la musique classique à celle d’aujourd’hui. Autant dire que l’appréciation que l’on en fera est surdéterminée par les goûts de chaque auditeur/spectateur.

Le Concert idéal

Drôle de nom pour l’ensemble de cordes de Marianne Piketty, car enfin quelle œuvre humaine pourrait raisonnablement se qualifier ainsi, l’idéal n’étant pas par définition inatteignable ? Peu importe, à vrai dire : nous sommes là pour écouter de la musique, ou plutôt écouter-voir puisque le charme des concerts de cet ensemble tient autant à leur mise en scène qu’à la qualité de l’interprétation. C’est en effet une très bonne idée que d’ajouter à l’écoute des morceaux une « lecture visuelle », les déplacements des musiciens sur le plateau mettant en évidence la contribution de chaque instrument à la partition comme aucun concert traditionnel – chaque instrumentiste assis à sa place devant son pupitre – n’est capable de la faire. Point de chaise ici (sauf pour la violoncelliste), les autres instrumentistes jouent debout et peuvent s’éloigner de leur pupitre (sauf la contrebassiste et donc la violoncelliste) lorsque le moment est venu pour elles (ou eux) de se mettre en valeur.

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Avignon 2018 : Jean-Michel d’Hoop – Hakim Bah – (Off)

L’Herbe de l’oubli : Tchernobyl

— Par Selim Lander —

Dans ou devant une carcasse de maison des personnages passent et repassent, de drôles de personnages avec des cous trop longs, des têtes trop grosses quand ce n’est pas l’ensemble qui est énorme chez eux. Il y a encore sur le plateau une sorte de chat monstrueux et même un cheval mort. Et j’oubliais le petit garçon à l’allure très étrange qui bouge comme un pantin. Ces êtres-là ne sont pas plus de vrais humains que de vrais animaux mais ils pourraient l’être puisque nous sommes à Tchernobyl (Tchernobyl : l’absinthe en ukrainien, soit l’herbe de l’oubli), pas dans la centrale, bien sûr, mais à côté, dans la zone d’exclusion (la « réserve radiologique naturelle » – sic) ou juste autour. Des membres de la compagnie Point Zéro sont allés enquêter sur place. Ils ont rapporté des images, des témoignages à partir desquels J.-M. d’Hoop (auteur et M.E.S.) a bâti un spectacle remarquable, instructif, émouvant, drôle parfois et éminemment poétique grâce aux marionnettes (de Ségolène Denis) dont la compagnie s’est fait une spécialité. Une seule marionnette à fils, celle du petit garçon, les autres sont des êtres hybrides, une grand-mère par exemple sera faite d’une comédienne dont un bras figurant le cou a la main dans la tête de la marionnette, tandis que l’autre bras est enfilé dans sa robe.

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Feu vert du Parlement à un texte renforçant la lutte contre les rodéos motorisés

Le Parlement a approuvé définitivement aujourd’hui, par un vote du Sénat, une proposition de loi LREM qui vise à sanctionner davantage les rodéos motorisés, et prévoit notamment la confiscation des véhicules concernés. La chambre haute a adopté conforme le texte qui avait été adopté à l’Assemblée début juillet.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb et la ministre Jacqueline Gourault se sont félicités de l’adoption de ce texte « à une très large majorité », y voyant la démonstration du « large consensus » ayant présidé à son élaboration. Ils estiment que le texte « apporte désormais un cadre juridique adapté et dissuasif pour prévenir et réprimer ces agissements dangereux, qui suscitent l’exaspération de la population et l’inquiétude des élus ».

A l’Assemblée, Mme Gourault avait évoqué le « fléau » que représentent ces équipées en motos, scooters, quads… d’individus « inconscients, souvent très jeunes ». « Des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pourront désormais être prononcées si l’infraction est commise par un conducteur qui est sous l’emprise de l’alcool, de produits stupéfiants ou n’est pas titulaire du permis de conduire », soulignent les ministres.

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Festival d’Avignon 2018: les critiques de Madinin’Art

Avignon 2018 : « Convulsions » de Hakim Bah, m.e.s. Frédéric Fisbach (Off) Festival d’Avignon 2018 – « Certaines n’avaient jamais vu la mer » & « Pale blue dot » – IN Festival d’Avignon 2018 – « 36 avenue Georges Mandel » – (IN) Festival d’Avignon- « Saison sèche » – (IN) « Saison sèche » de Phia Ménard Festival d’Avignon – « Tio » – (Off) / « Pur Présent » (In) Avignon 20108 Gaudillère : « Pale Blue Dot » – IN Festival d’Avignon 2018 – Le Misanthrope – Le comte de Monte-Cristo – (Off) Festival d’Avignon 2018 – Ton beau capitaine – (Off) Avignon 2018 Phia Ménard – Julie Otsuka/Richard Brunel – IN Avignon 2018 Gaëtan Peau : « Le Corps en obstacle » – OFF Avignon 2018 El Attar – Lagarce – IN Avignon 2018 Anne Voutey – Vincent Roca – OFF « Les femmes se font baiser » « Cyclone » de Michèle Césaire, m.e.s. de William Mesguich Avignon 2018 Vandalem – Couperus/van Hove – IN Avignon 2018 – Feydeau, Vian – OFF « L’herbe de l’oubli », écriture et m.e.s. Jean-Michel d’Hoop « De Dingen die voorbijgaan », « Les choses qui passent » d’après Louis Couperus, m.e.s. d’Ivo Van Hove Avignon 2018 Guillaume Corbeil – Dorine Hollier – OFF Avignon 2018 (7) Pinter, Kazantzakis – OFF Avignon 2018 Racine, Koohestani, Shaheman – IN Avignon 2018 Molière et Laurent Gaudé – OFF « La Reprise » Histoire(s) du théâtre (I) Conception et m.e.s.

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« Désir Cannibale » à la Fondation Clément

Du 27 juillet au 19 septembre 2018

Kelly Sinnapah Mary, Notebook of no return, 2018, 100 x 100 cm, (Détail)

L’exposition Désir Cannibale, présentée du 27 juillet au 19 septembre à la Fondation Clément, compte 9 artistes contemporains guadeloupéens, qui ont en commun un parcours artistique émergeant à l’international. A travers une sélection de peintures, sculptures, installations, photographies, vidéos et performances, Jean-Marc Hunt, commissaire de l’exposition, propose d’explorer une poétique de l’ivresse, à l’image d’un fantasme de tous les possibles.
Désir Cannibale répond aux puissantes pulsions, aux envies et fantasmes d’une violence d’un autre temps. Ici la dimension de puissance précise une ambition, qui cherche à multiplier des sensations et expériences nouvelles, libérées de toute règle et de tout contrôle. L’impulsion du désir cannibale devient alors un état de conscience, une manière de penser et de se penser au monde.
Jean-Marc Hunt, commissaire de l’exposition.

ÉVÈNEMENTS ASSOCIÉS
Samedi 1er septembre – 19h
Ciné-expo : carte blanche au commissaire de l’exposition Sauvages, au coeur des zoos humains, Pascal Blanchard et Bruno Victor-Pujebet, 2017, 92 mn

Dimanche 9 septembre – 15h
Ateliers créatifs famille
Inscription obligatoire sur fondation.clement@gbh.fr

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Avignon 2018 : « Convulsions » de Hakim Bah, m.e.s. Frédéric Fisbach (Off)

« Convulsions » avec Ibrahima Bah, Maxence Bod, Madalina Constantin, Lorry Hardel, Nelson-Rafaell Madel, Marie Payen. Théâtre des Halles Avignon 2018

« Convulsions » est le dernier volet d’une trilogie intitulée «  Face à la mort » de l’auteur, poète et nouvelliste guinéen Hakim Bah. Il revisite un épisode de la Tragédie des Atrides où Atrée et Thyeste torturent et tuent leur frère bâtard pour ne avoir à partager l’héritage avec lui. Chassé-croisé. Atrée bât Erope, sa femme et la trompe avec celle de Thyeste qui en retour finira par séduire Erope ! De ce meli-mélo naîtra un fils légalement attribué à Atrée et Erope. Cette petite famille tuyau de poêle comme aurait pu dire Prévert, va se présenter à l’ambassade étasunienne pour effectuer les démarches nécessaires à leur installation dans le pays. Mais l’obtention d’un visa est soumise à un test ADN. Le résultat n’est pas celui attendu par Atrée qui décide de se venger et de faire manger à Thyeste la chair de sa progéniture.

Il s’agit là, on l’aura bien compris d’une ré-écriture de la tragédie de Sénèque, dans laquelle le jeune auteur Hakim Bah glisse ses obsessions : les violences conjugales et familiales telles que le meurtre du frère, la femme battue, l’inceste, l’anthropophagie.

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Martinique Cartering : des méthodes de gestion contestables… et contestées

Une partie du personnel de Martinique Catering (Ex Servair) est mobilisée depuis hier mardi 26 juin 2018. En effet le site est partiellement entravé par les salariés grévistes.
La cause de cette mobilisation ? L’échec des négociations annuelles obligatoires. Certains représentants du personnel réclament 6% d’augmentation alors que la direction ne proposerait que 0,5%, soit bien moins que l’inflation officiellement constatée. Outre cette question de rémunération, les grévistes réclament la hausse de la prime de transport avec une meilleure transversalité entre les services.

— Communiqué de la CGTM —

Halte aux méthodes dictatoriales de Martinique Cartering

SERVAIR SA est une de filiale GATE GROUP, avec comme actionnaire principal AIR FRANCE. En Martinique, Servair associée au groupe de Yann MONPLAISIR, représente trois entreprises : Serveritel (le restaurant de l’aéroport), Burger King (parking de l’aéroport) et Martinique Catering. Ces trois structures sont gérées par une seule et même directrice.

C’est une entreprise qui fournit des prestations à différentes compagnies telles que CORSAIR, AIR FRANCE, XL, AIR CARAIBE, AMERICAN EAGLE, NORVEGIAN, GOL et des repas aux écoles, à l’armée également. L’entreprise compte environ 70 salariés, dont 6 cadres de Servair mis en place et gérés depuis Paris, une trentaine de salariés précaires ainsi qu’une douzaine de salariés en situation de handicap (Centre d’Aide par le Travail et ESAT).

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Allocation de rentrée scolaire (ARS) 2018 : pour quand et pour qui ?

La rentrée scolaire 2018-2019 aura lieu à partir du 3 septembre 2018 pour la majorité des élèves. Afin d’aider les parents d’enfants de 6 à 18 ans à assumer le coût de cette reprise de la scolarité, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) sera versée sous conditions de ressources à partir de la fin du mois d’août.

L’ARS est attribuée sous certaines conditions :

Vous avez à votre charge un ou plusieurs enfants écoliers, étudiants ou apprentis âgés de 6 à 18 ans (pour la rentrée scolaire 2018, l’enfant doit être né entre le 16 septembre 2000 et le 31 décembre 2012). Si votre enfant est âgé de 16 à 18 ans, vous devez au préalable déclarer en ligne qu’il est bien scolarisé dans la rubrique Mon Compte sur caf.fr ou à partir de l’application mobile « Caf – Mon Compte ».
L’enfant doit être inscrit dans un établissement ou un organisme d’enseignement public ou privé, ou encore auprès d’un organisme d’enseignement à distance, comme le Centre national d’enseignement à distance (Cned). En revanche, l’enfant instruit au sein de sa famille n’y donne pas droit.

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Avignon 2018 – « Certaines n’avaient jamais vu la mer » & « Pale blue dot » – IN


— Par Dominique Daeschler —

Certaines n’avaient jamais vu la mer
C’est à un sujet tabou, l’histoire des américano-japonais de la seconde moitié du 19esiècle à Pearl Harbor, que sont attaqués Julie Otsuka dans son roman puis Richard Brunel dans l’adaptation.
A une première émigration de travailleurs japonais aux USA succède une période d’établissement avec la mise en lace de ghettos urbains et l’arrivée en masse de femmes venues du Japon épouser des compatriotes inconnus (c’est le point de départ du roman et de la pièce). Sont évoqués la nouvelle génération (enfants nés avec la nationalité américaine) puis à partir de 1942 l’expulsion, l’incarcération, la déportation des américano-japonais.
Le récit qui débute avec l’arrivée des femmes en bateau, donné sur le plateau dans un mode incantatoire par hui femmes et quatre hommes, fait appel au chœur et à la confession individuelle. C’est leur prise de parole qui charpente le point de vue scénique. Des cloisons et des chariots mobiles traversent l’espace à l’unisson d’une mise en scène qui joue du travelling et du gros plan, de la projection du plein écran et du champ contre champ, avec un sol qui se délite comme une terre brûlée.

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Avignon 2018 – « 36 avenue Georges Mandel » – (IN)

— Par Dominique Daeschler —

En hommage à Callas, dans l’espace sacré du cloître des Célestins où les platanes font voûte, Raimund Hoghe prend tous les risques, confrontant son corps menu à l’inamovible des pierres et à la vibrante démesure de la cantatrice. Avec humilité et une extrême concentration, il trace ses chemins, construit son labyrinthe, évoque l’errance et la solitude. Apportant une signification symbolique à tous ces petits tas de vêtements repères et tombes à secrets, il s’arrête, prend le public en pleine face avant d’oser « une fente » de profil. Que reste t ‘il du mouvement dans des postures figées ? Que dit un geste non terminé, arrêté dans son envol ? Les éléments du corps (tête, bras, épaules, jambes), à l’affût du chant, semblent se déplacer en autonomie formant un cosmos qui a ses propres règles. Dans l’épuration, la radicalité de la lenteur voire de l’immobilisme, la communion entre voix et mouvement se fait presque oppressante, rappelant une Callas morte dans l’oubli. De l’icône de la cantatrice, de « l’image » du danseur, il ne reste rien : le travail se fait dans les failles, pour dire que l’Art se construit avec des fragilités, des souffles et des formes éphémères.

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Avignon 2018 : « De Dingen die voorbijgaan: les choses qui passent », d’après Louis Couperus, m.e.s. Ivo Van Hove (In)


Ivo Van Hove, metteur en scène des Damnés (en cour d’honneur il y a deux ans) nous plonge dans une saga familiale, digne de « Dallas » quant à ses turpitudes. A partir d’une adaptation de trois romans de Louis Couperus auteur néerlandais de la fin du 19esiècle.
Quinze comédiens et un musicien vont opérer dans un univers clos qui ressemble à une salle d’attente d’aéroport avec, taguées sur ses murs de verre, des figures grimaçantes. Tout de noir vêtus, en deuil d’eux-mêmes, ils vont jouer diverses partitions en duo, trio, quatuor… avec un minimum d’accessoires et sans autre mobilier scénique qu’une étrange table horloge. Au centre de l’histoire, un meurtre perpétué par un vieux couple d’amants sert de socle au non-dit qui ronge toute une famille qui sait : celui qui a vu, celui qui a répété…Le ver est dans le fruit. Les couples sont disparates, les jeunes jouent les vieux et vice versa. On aborde la pédophilie de l’un, l’hystérie de l’autre, l’homosexualité latente, la gourmandise sexuelle ou son refus, le marchandage. Je vous le dis « un univers impitoyable » où jusqu’ à la mort des très vieux, il y aura révélation de filiation, afin de bien ébranler ces liens familiaux et d’en montrer l’iniquité.

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Avignon 2018 : « Zone » (Off) / « Mama » (In)

« Zone » (Off) d’après Mathias Enard, adaptation & m.e.s. de Marilyn Leray, Marc Tsypkine de Kerblay
Des livres de Mathias Enard Marilyn Leray dit avoir gardé une unique grande phrase qui tout le long du spectacle sera hachée, syncopée, arrêtée dans un crissement de ces vieux trains fatigués qui traversent l’Europe.
Le parcours d’un ancien agent secret qui souhaite livrer contre monnaie sonnante et trébuchante moult secrets d’état, est examiné à la loue, ravivé, éclaté (marche arrière et marche avant !). Quatre comédiens dans un no man land scénique impossible à décrire sinon comme un terrain vague aux astuces de survie que sont la vidéo, le son, l’installation, le verbe. Le théâtre pousse comme une mauvaise herbe au milieu des seaux, des couchages de fortune, des ordinateurs, se fait investigateur pour parler, en rebond, des guerres d’aujourd’hui. Roule le train. Les comédiens manipulent, changent à vue et nous plongent, témoins et acteurs dans notre monde et ses violences. En toute simplicité cet échange en « terrain miné » nous renvoie sans coup férir à nos propres zones d’obscurité et d’incertitude.
Dominique Daeschler

« Mama » texte & m.e.s.

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