« Désir Cannibale » à la Fondation Clément

Du 27 juillet au 19 septembre 2018

Kelly Sinnapah Mary, Notebook of no return, 2018, 100 x 100 cm, (Détail)

L’exposition Désir Cannibale, présentée du 27 juillet au 19 septembre à la Fondation Clément, compte 9 artistes contemporains guadeloupéens, qui ont en commun un parcours artistique émergeant à l’international. A travers une sélection de peintures, sculptures, installations, photographies, vidéos et performances, Jean-Marc Hunt, commissaire de l’exposition, propose d’explorer une poétique de l’ivresse, à l’image d’un fantasme de tous les possibles.
Désir Cannibale répond aux puissantes pulsions, aux envies et fantasmes d’une violence d’un autre temps. Ici la dimension de puissance précise une ambition, qui cherche à multiplier des sensations et expériences nouvelles, libérées de toute règle et de tout contrôle. L’impulsion du désir cannibale devient alors un état de conscience, une manière de penser et de se penser au monde.
Jean-Marc Hunt, commissaire de l’exposition.

ÉVÈNEMENTS ASSOCIÉS
Samedi 1er septembre – 19h
Ciné-expo : carte blanche au commissaire de l’exposition Sauvages, au coeur des zoos humains, Pascal Blanchard et Bruno Victor-Pujebet, 2017, 92 mn

Dimanche 9 septembre – 15h
Ateliers créatifs famille
Inscription obligatoire sur fondation.clement@gbh.fr

Source : Fondation Clément

 

Biographies des artistes

DÉSIR CANNIBALE

Commissariat : Jean-Marc Hunt

Exposition collective

Du 27 juillet au 19 septembre 2018

Minia Biabiany

Née en 1988 à Basse-Terre, vit et travaille entre la Guadeloupe et le Mexique. Le travail de Minia Biabiany construit lentement une poétique des lieux et des matériaux. Il puise dans un questionnement lié aux traces et blessures laissées par la colonisation et le capitalisme dans nos réalités. Aussi bien dans ses vidéos-dessins que dans ses installations in situ, Minia Biabiany place l’observation au centre de sa pratique et orchestre des mises en relation d’éléments entre eux, sans hiérarchie imposée. Dans ces entrecroisements entre l’intimité et le politique à partir du lieu et du territoire, elle s’intéresse aujourd’hui à la rupture dans la construction de la narration.

Principales expositions :

2018 « We don’t need another hero » 10e Biennal de Berlin, Allemagne

2016 « Spelling » Centre d’art Signal à Malmo, Suède

2016 « In the belly of the whale » Centre d’art contemporain Wiae de With à Roaerdam, Pays-Bas

2015 « Sex sintaxis » Atelier collaboraQf Crater Invertido à Mexico, Mexique

2014 « Envolvernos en la lluvia » Espace de recherche et de diffusion Teor/EQca à San Jose, Costa Rica

Ronald Cyrille

Né en 1984 aux Abymes, vit et travaille en Guadeloupe. Il développe un questionnement autour d’une mythologie personnelle, en écho avec notre société contemporaine à travers le créole, les légendes mais aussi les contes qui sont autant d’éléments qui nourrissent son imaginaire ainsi que son vocabulaire plastique. Ce sont des métaphores qui parlent de l’homme à travers son animalité dont il ne peut pas faire le deuil. Il s’agit à la fois de ce qui le mine et qui l’anime, du local et de l’étrange, d’une singularité tendant vers quelque chose d’universel, poétique. Dans ses oeuvres la violence de nos sociétés contemporaines côtoie son héritage culturel lié à la Caraïbe, à l’Afrique, à l’Europe mais aussi à l’histoire de l’art occidentale.

Principales expositions :

2018 « Tout Monde festival » Ambassade de France Miami, EU

2018 « Eclats d’iles » Galerie A2Z Paris, France

2017 « Odysée ponctuée » Centre Rémi Nainsouta Pointe-àPitre, Guadeloupe

2017 « Africa : le grand festin » Mam M. Mauroner contempory art Vienne, Autriche

2017 « Mémoire Caraïbes » Maison des arts de Bagneux, France

Tim Frager

Né en 1979 au Sénégal, vit et travaille à Capbreton, France. Né au Sénégal, il passe sa petite enfance au Mali puis son adolescence en Guadeloupe, une longue escale (1988-1998) qui renforcera à jamais son attachement à la culture afrocaribéenne. Les thématiques évoquées dans son travail sont à la fois liées à l’histoire des pays dans lesquels il a vécu (Sénégal, Mali, Caraïbes, France métropolitaine), mais aussi à leur actualité. Ainsi, les notions de Liberté et d’Egalité des peuples, mais aussi de Lute et de Résistance pour les droits de l’homme, constituent pour lui des thèmes récurrents. Ses expériences en milieu rural et urbain l’amènent également à réfléchir aux questions de développement des territoires, et plus largement, aux rapports de l’homme à la nature.

Principales expositions :

2017 « Nature Brute » Casino d’Hossegor, France

2017 « Concrète Jungle » Centre Olatu Leku à Anglet, France

2017 « Les curieux musées du Monde de l’Ouest » à la Galerie Là à Seignosse, France

2016 « New perspectives » Orgatec Design Fair à Cologne, Allemagne

2015 « Movement of the wind » Apetit Galerie à Bilbao, Espagne

Jérémie Paul

Né en 1983 aux Abymes, Guadeloupe, vit et travaille à Paris, France. Artiste pluridisciplinaire, oscillant entre la pratique de la peinture et la pratique de l’installation. Il étudie à la Villa Arson où il passe son DNSEP en 2009. Sa carrière débute en 2009 en Guadeloupe avec « Herrellà », une exposition picturale et l’année suivante une installation sonore à la scène nationale de Guadeloupe. Il part ensuite pendant 3 ans à Leipzig et s’installe à Paris. En 2016, il est invité à participer à l’exposition « La redite en somme, ne s’amuse pas de sa répétition singulière » au Palais de Tokyo. Son approche est d’hybrider ses prétextes (raisons, déclencheurs, nécessités) pour les emmener vers leurs limites.

Principales expositions :

2018 « Recto/verso II La face cachée » Fondation Louis Vuiton Paris, France

2018 « New proposals » Foire d’art contemporain Zona Maco à Mexico, Mexique

2017 « Miami Beach » Untitled Art Fair Miami, Etats-Unis

2017 « L’empreinte de la Kha dog améthyste » Galerie Maëlle Paris, France

2016 « La redite en somme… » Palais de Tokyo Paris, France