Jour : 10 mai 2016

« Nus descendant l’escalier #5 » Transgression? Vous avez dit transgression?

11 mai 2016 à  19h 15 Hall de Tropiques-Atrium

gueredrat_tauliaut_nus-2En ouverture de la Biennale de Danse Martinique 2016 les performeurs Annabel Guérédrat & Henri Tauliaut reprennent dans un cinquième épisode « Nus descendant l’escalier ». La performance a lieu au « Tropiques-Atrium » mercredi 11 mai 2016 à 19 h 15 Au delà du titre elle  est est bien plus qu’un clin d’œil à l’œuvre « Nu descendant un escalier n° 2 » de Marcel Duchamp qui fit scandale (voir ci-après) et dont on estime aujourd’hui qu’elle est la pierre de touche à partir de laquelle va émerger l’art contemporain. Sans vouloir diminuer le talent de nos artistes martiniquais soyons sûrs que la descente de l’escalier de « Tropiques – Atrium » ne sera pas le point nodal de création d’un mouvement artistique comparable. Le but recherché est plus modeste mais non pas sans intérêt puisqu’il se veut être l’origine d’un  futur festival de performances qui devrait voir le jour en avril 2017⋅

L’art performance s’origine dans la première moitié du siècle dernier et puise ses sources dans  futurisme, le dadaïsme, le surréalisme et l’école du Bauhaus.

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13ème Journée Mondiale du Lupus

 Samedi 14 mai 2016 au Lamentin à l’IMS Mangot Vulcin

association_lupus-97Les malades lupiques produisent des autoanticorps, qui s’attaquent aux cellules saines.

Qu’est-ce le lupus?

Le lupus est une maladie auto-immune¹. Le malade produit des auto-anticorps² qui s’attaquent aux cellules saines de son organisme. Ce qui provoque l’inflammation d’une ou plusieurs parties du corps d’où l’apparition d’un grand nombre de symptômes. On estime à plus de 1500 le nombre de malades dans les DOM.

Le lupus n’est ni contagieux, ni relié au SIDA ou au cancer. Il appartient à une famille de maladies rares qui comprend la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, le diabète juvénile et la sclérodermie. Il existe 3 sortes de lupus:

-le lupus induits par les médicaments (disparaît avec l’arrêt de ceux-ci).

-Le lupus discoïde, maladie de peau chronique, avec éruption (croutes cicatricielles) sur le visage autour du nez et sur les pommettes formant des ailes de papillons d’où l’origine du nom «lupus=loup en latin». Touche aussi le cuir chevelu (perte de cheveux à l’endroit de la lésion).

-le lupus érythémateux disséminé ou L.E.D,

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Hollande ou le reniement sans fin

reniementsIl déclarait en 2006 : «Le 49-3 est une brutalité, un déni de démocratie»

Loi travail : le gouvernement dégaine le 49-3

À plusieurs reprises avant son arrivée à l’Élysée, François Hollande a affiché son opposition à cette procédure permettant au gouvernement de faire passer un texte sans vote.

Lire le communiqué du GRS ci-après.

Face à l’incertitude, le gouvernement a tranché: pour être sûr de faire passer la loi travail devant l’Assemblée nationale et contourner l’opposition des députés frondeurs, il optera pour le recours à 49-3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote.

La procédure a été utilisée 84 fois depuis le début de la Ve République, par des gouvernements de droite, comme de gauche: entre 1988 et 1993, la gauche des gouvernements Rocard, Cresson et Bérégovoy y a eu recours à 38 reprises. En 2015, le gouvernement de Manuel Valls est également passé en force sur la loi Macron.

La gauche ne s’est pourtant pas privée de critiquer à plusieurs reprises cette procédure. Notamment lors du dernier recours, en 2006, lorsque le gouvernement de Dominique de Villepin était passé en force pour faire adopter le projet de loi Egalité des chances comprenant le Contrat première embauche (CPE).

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Philippe Alexandre au 14°N 61°W – 14 Mai – 25 Juin 2016

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Philippe ALEXANDRE
Achromatopsie
14 Mai – 25 Juin 2016
caryl* ivrisse-crochemar & [creative renegades society] ont le plaisir de vous présenter l’exposition de l’artiste Philippe Alexandre. L’exposition intitulée “Achromatopsie” est la première présentation individuelle de l’artisteen Martinique et sera présentée à l’espace d’art contemporain 14°N 61°W du 14 Mai au25 Juin 2016.
La vie psychique de Philippe Alexandre n’est pas organisée par des mots mais par des images archétypales, des prototypes, des réalités perceptibles du monde. Ces images peuvent se concevoir comme des séquences de quelques secondes qu’il collecte,rassemble et défini sous le terme de photogramme mental. Ces images, ces séquences sont sans aucun doute issues de sa mémoire intime mais elles sont déformées par un probable inconscient collectif qui pollue sa psyché.
Ce concept engendre l’idée d’une certaine inauthenticité de l’existence vécue et renvoie à l’hypothèse de l’existence d’une image initiale synthétique totalisante qui s’impose à l’artiste de manière violente. Est-il donc aliéné? Pour répondre à cette question fondamentale, sa recherche artistique se développe alors sous la forme d’une quête de cette mémoire supposée authentique, cette mémoire originelle, issue d’un réel qui semble lui échapper.

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Sociétés marronnes des Amériques

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Te yu koko yu futu, san di meki yu kaï no de na fesi, a de na yu baka

En marchant, l’homme qui bute sur un obstacle et trébuche ignore la raison de sa chute s’il ne se retourne pas pour en connaître la cause. Elle peut s’expliquer par la présence d’une motte de terre, d’une pierre, d’une souche d’arbre sur le chemin ou provenir de l’individu lui-même.

Cet adage bushinengue appelle à la vigilance sur le passé pour construire le présent.

Le colloque Marronnages et leurs productions sociales et culturelles dans les Guyanes et le bassin caribéen du XVIIe-XXe siècles : bilan et perspectives – Mémoires, patrimoines, identités et histoire, organisé par des descendants de Marrons dont les actes sont publiés ici, s’inscrit dans cette démarche.

Jusqu’à une époque récente (1960-1970), l’histoire du marronnage n’avait pas droit de cité dans le contexte surinamien, guyanais, antillais (Martinique, Guadeloupe) car elle rappelait le souvenir d’individus qui s’étaient dressés contre l’ordre établi, qui avaient refusé la « civilisation » pour s’enfuir dans la forêt.

Les plus grands spécialistes de ces rété sizé (ceux qui sont restés assis et muets), c’est-à-dire les groupes socio-culturels en marge de l’histoire officielle ou globale, nationale ou régionale sont ici réunis pour déloger le passé esclavagiste et marronniste de son enveloppe émotionnelle, catégorielle, clanique, familiale, individuelle ou collective afin de favoriser un dialogue des cultures et de redonner au terme « marron » sa dimension historique, culturelle et géographique en mettant en lumière la personnalité et les pratiques de ces esclaves qui avaient décidé de prendre leur destin en main.

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COMAIMOR’

comaimorLa période des commémorations de l’abolition de l’esclavage commence avec le 27 avril (signature du décret d’abolition de l’esclavage), se poursuit avec le 10 mai (adoption par le Parlement de la loi Taubira reconnaissant l’esclavage crime contre l’humanité), le 22 mai (abolition de l’esclavage en Martinique), le 27 mai (abolition de l’esclavage en Guadeloupe) et le 10 juin (abolition de l’esclavage en Guyane).

Pourquoi une commémoration sur un mois :
Cette manifestation, étendue sur un mois, plutôt que sur une journée pour “acquérir des connaissances sur les questions de la traite négrière, de l’esclavage, des abolitions et de la mémoire.
Ces connaissances sur ces sujets ont pour objectifs de développer une réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.
DATES À RETENIR
CONFÉRENCES

Les arts et les lettres contre l’esclavage : le combat abolitionniste par les arts.
Marcel Dorigny – Maître de conférence – Université de Paris VIII
– En savoir plus
10 mai 2016 / 18h30 – 20h00 – Salle polyvalente École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE)

Le devoir de mémoire : fin de l’amnésie ?

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Les étrangers sont victimes d’une «logique de suspicion» en France

etranger_en_franceDéfenseur des droits estime que le respect des droits fondamentaux des étrangers est un marqueur essentiel du degré de défense et de protection des libertés dans un pays.

Il entend, dans ce document, pointer l’ensemble des obstacles qui entravent l’accès des étrangers aux droits fondamentaux, en prenant appui sur les décisions de l’Institution mais en identifiant aussi de nouveaux problèmes juridiques.

Il convient au préalable de noter que :

Concernant l’entrée, le séjour et l’éloignement, le droit positif autorise les différences de traitement fondées sur la catégorie juridique « étranger ». Dans ces domaines, le pouvoir discrétionnaire de l’Etat est important. Il n’est toutefois pas sans limite et ne saurait en aucun cas être discriminatoire. Il appartient au Défenseur des droits de rappeler que, même dans un domaine aussi régalien, le respect des droits fondamentaux doit être garanti.
A l’inverse, dans la plupart des domaines de la vie quotidienne, protection sociale, enfance, santé, logement …, le droit interdit a priori d’établir des différences de traitement. Cependant, au-delà des pratiques illégales qui contreviennent à cette interdiction, comme les refus de scolarisation ou d’accès aux soins par exemple, c’est la règle de droit elle-même qui, en instaurant parfois des critères apparemment neutres, limite de fait le plein accès aux droits fondamentaux des étrangers.

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Accepter (enfin) l’histoire de l’esclavage dans le récit national

— Par Dominique Sopo, Président de SOS Racisme —

esclavage_memoireA l’occasion du 10 mai, journée nationale de commémoration des traites négrières, le Chef de l’Etat a une occasion à saisir : annoncer la création d’un musée de l’esclavage à Paris.

Le 21 mai 2001 était promulguée la loi Taubira reconnaissant dans le droit français la traite négrière et l’esclavage comme des crimes contre l’Humanité.

Depuis 2006, la date du 10 mai est celle de la journée nationale de commémoration des traites négrières, de l’esclavage et de leurs abolitions.

Pourtant, 15 ans après le vote et la promulgation de la loi Taubira, un malaise nous saisit. Car, en 15 ans, si chaque 10 mai des cérémonies annuelles ont été tenues en présence des présidents de la République successifs, si des progrès ont été réalisés dans les programmes scolaires concernant la place de cette histoire-là et si un musée de l’esclavage – le Mémorial ACTe – a été inauguré l’an dernier en Guadeloupe, beaucoup d’énergie semble déployée pour que cette histoire-là reste cornérisée.

Cornérisée sur le plan commémoratif au seul 10 mai, cornérisée sur le plan muséal à la seule Guadeloupe, cornérisée sur le plan des programmes scolaires par le fait qu’elle n’est guère articulée à un récit national.

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