Étiquette : Mohamed Kacimi

Congo Jazz Band

Par le Groupe de recherche Achac
Chaque année, le Festival des Francophonies, aussi appelé Zébrures d’automnes, réunit à Limoges des artistes francophones venus des quatre coins du monde. Pendant dix jours, musiciens, danseurs, poètes, et comédiens s’expriment à travers leur art et éclairent le monde contemporain. Pour la 37e édition qui s’est tenue en 2020, Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène et directeur du festival, a fait appel au romancier et dramaturge Mohamed Kacimi pour co-réaliser l’excellent spectacle Congo Jazz Band. Ponctuée de dialogues puissants et de musique essentielle, la pièce plonge le spectateur au cœur de l’histoire de la colonisation de l’Afrique et plus particulièrement celle du Congo. Après avoir été accueilli à l’opéra de Limoges, Congo Jazz Band sera prochainement joué en Belgique, à Namur et Bruxelles, au mois de février 2022. 

Hassane Kassi Kouyaté, né au Burkina Faso (avant les indépendances : Haute-Volta), a grandi dans le milieu du spectacle en Afrique et en Europe. Il devient metteur en scène et ses création sont jouées partout dans le monde. Dans ses œuvres, il s’intéresse particulièrement à l’histoire, à l’oralité et au conte.

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Petite éphéméride non exhaustive de juin 2021 en Martinique

Vendredi 4 juin à 18h30 : rencontre avec Patrick Chamoiseau

Où ? À la Maison d’Aimé Césaire

Autour de sa dernière œuvre, Le conteur, la nuit et le panier.

Pour en avoir plus, lire l’article sur ce site.

Samedi 5 Juin à 18h : Lecture par Mohamed Kacimi : Sur les pas de Kateb Yacine 

Où ? À La Terrasse de Tropiques Atrium Scène Nationale – Entrée libre. Attention : la jauge est limitée !

Mohamed Kacimi est auteur, romancier, poète, dramaturge et essayiste algérien. Il est aussi traducteur. Dans ses écritures, il s’empare de sujets complexes, parfois douloureux, interrogeant sans relâche les relations humaines, les croyances, les grands récits du monde.Il est l’auteur de la pièce Congo Jazz band, mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté, accueillie en octobre 2020, à Tropiques Atrium Scène Nationale à Fort-de-France.

Kateb Yacine (1929 / 1989) : Écrivain, poète, romancier, dramaturge, metteur en scène, essayiste et journaliste algérien, il est une figure majeure de la littérature et du théâtre. Son œuvre traduit la quête d’identité d’un pays et d’un peuple aux multiples cultures.

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Résister : « Les Zébrures de printemps ».

D’après un reportage de Anaïs Heluin, pour le site Sceneweb

Malgré les contraintes actuelles, l’équipe de la manifestation culturelle Les Francophonies – Des écritures à la scène a maintenu ses Zébrures du printemps, du 20 au 28 mars 2021, mais uniquement pour un public de professionnels.

Le festival, dédié aux écritures francophones, prend la suite des Nouvelles Zébrures organisées par les Francophonies jusqu’en 2019, année de la nomination d’un nouveau directeur : le metteur en scène, conteur et comédien burkinabé Hassane Kassi Kouyaté, qui tient avec ce rendez-vous à « mettre en valeur les processus d’écriture d’auteurs francophones aux origines et aux esthétiques très diverses ». Pour en accompagner ensuite certains jusqu’à la mise en scène, et programmer les spectacles issus de cette recherche dans le cadre des Zébrures d’automne. En Limousin, les Francophonies ont de la suite dans les idées !

Ci-dessous, deux belles propositions à côté de huit autres, dans lesquelles l’écriture s’offre en partage avec un minimum d’artifices, et qui illustrent bien la vision de la francophonie souhaitée par Hassane Kassi Kouyaté : résolument diverse, ouverte au monde.

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« Jours tranquilles à Jérusalem » de Mohamed Kacimi, m.e.s. Jean-Claude Fall

Le problème, c’est que quand on n’est pas d’ici, on ne peut pas comprendre ce qui se passe ici.
Mais c’est pas grave, il n’y a rien à comprendre, ici.
Le comédien

Journal d’une création
Le spectacle nous raconte le conflit avec les membres du conseil d’administration du théâtre, l’engagement des acteurs palestiniens et leur détermination à défendre le spectacle. Il nous raconte également les difficultés, parfois insurmontables, rencontrées, tant dans le quotidien des acteurs à essayer de dépasser les tracasseries et les embûches de l’administration israélienne que dans les problèmes idéologiques et politiques rencontrés, par les uns et les autres, au détour de chaque phrase.

Jours tranquilles à Jérusalem nous parle du conflit israélo-palestinien de façon ouverte, hors du discours idéologique, partisan ou médiatique, avec simplement des paroles d’artistes palestiniens en travail. Ce détour permet de mieux entendre les difficultés, les contradictions, les surdités, les dénis, dénis d’histoire, déni de l’autre, les conflits internes, les impasses, les impossibilités de toutes les parties prenantes. Il permet d’entendre aussi les espoirs, les rires, les colères, l’humour de ces artistes qui, au milieu de tout cela et malgré tout cela, continuent à être des artistes et des artistes désireux d’être considérés simplement comme des artistes.

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Congo Jazz Band, pour écrire, dire et jouer les vérités qui font mal

— par Janine Bailly —

« Aucune des nations colonialistes n’avait une approche humaine ». Que dire alors lorsqu’un homme seul se déclare indûment propriétaire de ce vaste territoire qu’est le Congo ? Qu’il se donne sur les millions d’hommes qui le peuplent droit de vie et de mort ? Mohamed Kacimi et Hassan Kassi Kouyaté ont choisi ce pays d’Afrique, devenu la RDC, République Démocratique du Congo, pour nous parler du sort qui fut celui de tout un continent, lors que se le disputaient les “grandes” puissances européennes ; mais pourquoi le Congo plus spécialement ? Parce qu’il « cristallise toute la barbarie coloniale », esclavage, exploitation, travail forcé, dépouillement des richesses et des identités, négation même du statut d’être humain… que la conquête blanche y fut mythifiée en « mission de bienfaisance ».

Par une conférence précédant le représentation publique, puis par le spectacle et le bord de scène qu’ils nous ont proposés, l’écrivain et son metteur en scène ont voulu nous faire découvrir une Histoire, pour certains d’entre nous restée bien vague et lointaine, et surtout nous inciter à penser, nous ouvrir les yeux sur un pan terriblement tragique du passé du Congo dans ses chaînes avec la Belgique, et plus universellement sur le drame jamais vraiment assumé de la colonisation .

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Congo Jazz Band, texte Mohamed Kacimi, m.e.s. Hassane Kassi Kouyaté.

Samedi 10 octobre 2020 à 20h – Salle Frantz Fanon

Congo Jazz band s’ouvre par le retour d’un voyage mouvementé à Kinshasa d’une troupe de musiciens. À leur retour, les musiciens doivent raconter, à un de leur collègue qui n’avait pu être du voyage, leur séjour mais aussi l’histoire du Congo qu’ils viennent de découvrir. Tout en évoquant l’histoire tragique du pays depuis son acquisition par le roi des Belges jusqu’à l’assassinat de Lumumba, les musiciens font voyager en même temps dans la mémoire musicale du pays.
Au Congo, la musique est aussi importante que le football au Brésil. Les chansons de Kabasele, auteur du mythique Cha Cha Cha l’indépendance, de Franco ou de Papa Wemba font partie de ce voyage.
Les évocations de l’histoire sont entrecoupées par des retours permanents au présent du Congo et de l’Afrique, cherchant toujours à voir quelles sont les incidences de ce passé tragique sur le quotidien dramatique des congolais et des africains aujourd’hui.
Congo Jazz band ne vise pas à être un cours d’histoire, au contraire, la pièce est une traversée en musique, un conte contemporain, tragique et drôle aussi, qui permet au public d’embarquer pour le Congo, et de découvrir sur place, c’est dire, au théâtre, comment et pourquoi ce pays si béni par les dieux est tombé à ce point aux mains des diables.

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« Aux Francophonies, la générosité ne sera pas sous masque » 

« Les Francophonies – Des écritures à la scène » : si la crise actuelle compromet la venue de certains spectacles de la prochaine édition – 23 septembre / 3 octobre 2020 –, elle n’atteint en rien le désir de partage et de rencontres de son directeur. 

Écoutons le directeur du Festival, Hassane Kassi Kouyaté, dans « Interviews » du site culturel “Sceneweb, l’actualité du spectacle vivant” :

« Avec les Zébrures d’Automne, les Zébrures de Printemps, qui devaient avoir lieu du 20 au 29 mars, constituent « Les Francophonies – Des écritures à la scène », que j’ai rebaptisées ainsi afin de mettre en avant l’ensemble du processus de création. Comme « Les Nouvelles Zébrures » dans le cadre des « Francophonies en Limousin », cette manifestation est centrée sur les nouvelles écritures francophones et leurs auteurs. Mais cela à l’échelle d’un festival, sous des formes diverses et dans différents lieux de la ville. Il est donc hélas impossible de reporter sa première édition, annulée du fait de la crise sanitaire. Le faire au moment des Zébrures d’Automne créerait une confusion quant à la nature du projet global, et causerait une surabondance de propositions.

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Avignon 2019. « Tous mes rêves partent de Gare d’Austerlitz », texte de Mohamed Kacimi, m.e.s. de Marjorie Nakache

— Par Michèle Bigot —
Voici l’exemple d’une réussite totale : un spectacle à la fois actuel et intemporel, drôle et dramatique, émouvant et esthétique, tout y est. C’est l’histoire de six femmes en prison, qui se retrouvent dans la bibliothèque le soir de Noël et tentent de conjurer la tristesse par le jeu et la solidarité. Histoire éminemment théâtrale où l’individu conquiert sa liberté par le jeu, le rôle, le mime et le texte. Drôlerie suprême, les filles choisissent d’investir un drame de Musset, et pas n’importe lequel : On ne badine pas avec l’amour. Mohamed Kacimi nous a déjà habitués à ses performances dramatiques : on a vu à Avignon en 2017 Moi, la mort, je l’aime, comme vous aimez la vie. Il réussit comme personne à s’emparer des thèmes les plus tragiques et les plus actuels sans sombrer dans le pathos. Son écriture se signale par une finesse et une justesse d’analyse hors pair. Elle nous fait vibrer en mêlant brillamment le comique et le grave. Ses personnages sont alternativement touchants et drôles. Barbara, Rosa, Marylou, Zélie, Lily et Frida sont des femmes ordinaires : leur crime est d’avoir trop aimé ou d’avoir été trop pauvres pour élever un enfant.

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« le Jour où Nina Simone a cessé de chanter » de Alain Timar

 — Par Roland Sabra —

 
« le Jour où Nina Simone a cessé de chanter » | © Sylvie Biscioni

Alain Timar, le metteur en scène avignonais, est de retour en Martinique. Avec un texte de de Darina Al Joundi et Mohamed Kacimi : «  Le jour où Nina Simone a cessé de chanter ». Alain Timar est un élément du « Tout-monde » cher à Edouard Glissant. S’il y a des lignes de forces dans ses choix, comme Jean Genet; Ionesco ou Samuel Becket dont on a eu la chance d’applaudir à Fort-de-France il y a déjà quatre ans « Fin de partie », il y a surtout dans son travail une ouverture à l’altérité, une sensibilité à la différence vécue comme une nécessité. Il monte des textes en hongrois, en américain, en tagalog, une langue des îles philippines. Il est aussi celui qui révèle, au public français, sept ans avant son prix Nobel de littérature l’écrivain Gao Xingjian.

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