— Par Yves Pierodé —
Oui, un feuilleton. Je frémis en pensant que ce lycée pourrait disparaître, lui qui fait partie de notre patrimoine. A partir du moment où chaque jour on s’attend à quelque chose de nouveau, on peut parler de feuilleton. Avant, avant-hier la maternité ; avant-hier Tartenson ; hier Acajou ; jeudi 16 juin (selon France-Antilles) Bellevue / Joseph-Gaillard.
O Grand Dieu! Pourquoi ces décisions malencontreuses de la part de certains ? La justice et la logique ne sont pas la meilleure des choses dans cette affaire de délocalisation du lycée Schoelcher ? Oui! Evidemment. Mais certains ont préféré tout stopper, plongeant ainsi lycéens et parents d’élèves dans l’angoisse et l’insomnie. Tout le monde sait que c’était la maternité de Redoute qui avait été choisie pour recevoir temporairement les élèves du lycée Schoelcher. Le Conseil régional dirigé par Serge Letchimy a tout mis en oeuvre pour que la maternité fût opérationnelle à la rentrée de septembre (mise en conformité du bâtiment, parking agrandi pour éviter les embouteillages que l’actuelle Collectivité Territoriale de Martinique prend en considération pour ne pas continuer les travaux.
Tag Archive for lycée Schoelcher
Education Formation, Politiques
Au secours papa blanc
—Tribune de Thierry Renard pour le Front de Gauche —
Le problème du transfert du lycée Schœlcher est arrivé maintenant au niveau étatique. Cette information nous a été donnée de façon si naturelle que l’on pense que cette ingérence est normale. Il n’en est rien.
Avant les élections de la CTM, il aurait été impossible aux représentants de l’État de s’immiscer dans les affaires relevant des compétences de la Région Martinique.
Depuis la loi de décentralisation de 1982, la compétence pour le bâti des lycées a été transférée aux Régions. Ce sont donc les Régions qui sont les seules habilitées à décider où elles veulent implanter des lycées, qu’ils soient de transit ou non. Alors, que se passe-t-il chez nous ?
Il faut savoir que depuis la loi du 27 juillet 2011 qui crée la CTM, on nous fait croire que nous aurons plus de pouvoir de décision. Décider nous même, pour nous même. C’est la base d’une certaine autonomie que l’on nous a vendu le 24 janvier 2010.
Or, ce que l’on a omis de dire à la population, c’est que dans le texte créant la CTM, on a donné au représentant de l’Etat, « Monsieur le Préfet », un pouvoir de Gouverneur.
Architecture, Education Formation
Lettre ouverte aux fétichistes adorateurs d’un lycée nommé Schoelcher
— Tribune de Daniel Boukman —
Une affaire, vieille déjà de plusieurs années, dont certains – politiciens tortueux, syndicalistes bornés- ont tenté d’en faire l’affaire du siècle, touche à sa fin : un établissement scolaire vétuste, suite à la violence de secousses sismiques, risque de s’effondrer et d’ensevelir sous ses décombres ceux qui, ce jour-là, par malheur, s’y trouveraient.
Il s’agit donc, conformément au principe de précaution (auquel un bâtiment, si prestigieux soit-il, n’échappe) d’évacuer élèves, professeurs, personnel administratif, de leur assurer, pour la rentrée prochaine, un lieu de transit (le mieux possible approprié, nulle entreprise humaine n’étant parfaite) afin d’entreprendre – enfin !- la reconstruction d’un édifice par certains érigé en totem.
A la source de la pensée fétichiste en cours, il y a les relents de l’idéologie schoelchériste : dans les années 2000, il avait été proposé que l’établissement baptisé, en 1937, Schoelcher, reçoive le nom d’Aimé Césaire, et que, dans ce même temps, au Lamentin, l’aéroport soit appelé Frantz Fanon…. Véhémentes protestations de la part des orphelins de « papa chelchè ki ba nou lalibèté ki si chè a nou » (1) dont l’envahissante présence ( nom de rues, nom d’une ville, d’une bibliothèque… érection de statues et autres bustes) alimente la piété idolâtre des néo-schoelchéristes.
Education Formation, Politiques
Le lycée Schoelcher doit disparaître
— Par Yvon Joseph-Henri —
TRIBUNE — Le lycée Schœlcher doit disparaître, non parce que je le souhaite, mais parce qu’à y bien réfléchir, il est déjà mort.
Pour ceux qui s’en souviennent et pour les autres, à peine arrivé au lycée à la rentrée 2000-2001, indigné de son état de vétusté, j’ai été l’artisan majeur de sa reconstruction, entraînant avec moi le SNES et les autres syndicats minoritaires de l’établissement (UNSA, CSTM-UGTM). Le Président Alfred Marie-Jeanne voulait déjà raser le lycée, disait-il, mais il a accepté tout de même que l’étude de sa reconstruction se fasse. Nous voulions un lycée de transit, mais nous, syndicats, n’en avons jamais fait un préalable tout comme nous n’avons jamais fait de l’esthétique un préalable. En même temps, force est de reconnaître que Messieurs Soumbo (élu à l’époque, président de la commission éducation à la Région Martinique) et Marie-Jeanne (alors Président de la Région) ne voulaient pas de lycée de transit que justifiait pourtant l’état de l’ensemble des établissements de la Martinique. Il ne restait donc plus que l’opération à tiroirs que nous acceptâmes : on détruisait les grands bâtiments du fond (anciens dortoirs de l’internat), on relogeait la communauté scolaire qui les occupait dans des préfabriqués à étages sur l’esplanade des logements des personnels qu’on détruisait.
Education Formation
Lycée Schoelcher : que faire ?
— Par Karl Paolo —
Ce projet, évalué à 60 millions d’euros au stade des études et sans doute entre 70 et 80 millions non compris le lycée de transit ex-hôpital Victor-Fouche évalué à 35 millions d’euros) une fois les travaux achevés est-il toujours nécessaire ? Ce montant représente le coût des deux lycées Acajou II et Joseph-Zobel, construits il y a 25 ans, sur des terrains extrêmement difficiles qui ont nécessité de très gros travaux de terrassement.
La Collectivité Territoriale de Martinique peut-elle se permettre de consacrer à un seul lycée, autant de moyens financiers quand beaucoup d’autres (collèges et lycées), parsemés de containeurs aménagés en salle de classe, mériteraient de très sérieux efforts ?
L’ouverture de lycées autour de Fort-de-France et dans les communes au cours de 20 dernières années (Acajou I et II et Place d’Armes au Lamentin, Lycée de Bellefontaine, Lycée Saint-James de Saint-Pierre, Lycée Joseph Pernock du Lorrain, Lycée de Sainte-Marie, Lycée La Jetée au François, Lycée Joseph Zobel, Lycée Montgerald, Lycée Centre-Sud de Ducos) a progressivement réduit le flux d’élèves venant des communes, qui fournissait au moins la moitié des effectifs des lycées de Fort-de-France.
Théâtre
« La mastication des morts » au théâtre du lycée Schoelcher
Les 5 & 6 juin 2015 à 19h 30
C’est en visitant un petit cimetière de la campagne française que m’est venue l’idée de construire une « polyphonie de l’au-delà » en redonnant la parole aux centaines de défunts enterrés depuis un siècle à Moret-sur-Raguse, village symbolique inventé de toutes pièces…
Mais avant d’en arriver là, j’ai fait un tour de France des nécropoles rurales et j’ai réuni un ensemble de noms aux consonances bien françaises afin d’exclure tout exotisme. Hormis la géographie, purement imaginaire, du village en question, tout ce que je raconte dans ma pièce est authentique, au détail près, petite histoire et grande Histoire entremêlées.
La mastication des morts est un « oratorio in progress ». C’est un travail sur le nombre et la mémoire, la petite mémoire fragile d’une multitude de voix qui s’inscrivent dans l’histoire d’une communauté.
Il s’agit, dans l’accumulation des habitants du cimetière de Moret-sur-Raguse, d’entendre la singularité de chacun, sa langue propre qui, surgie d’outre-tombe, par-delà les corps, fait résonner en nous, morts en sursis, ces vivants d’un autre monde… De ce point de vue, La mastication des morts est une joyeuse tentative de réconciliation avec la mort que notre époque évacue systématiquement.
Architecture, Education Formation
La reconstruction du lycée Schoelcher, pierre tombale de la Région ?
–– Par Pierre-Alex Marie-Anne —
La reconstruction du lycée Schoelcher sera t-elle la pierre tombale de la Région ? C’est la question qu’on peut légitimement se poser tant les nuages s’accumulent sur cette opération.
D’abord sur le choix initial du lycée de transit; c’est peu de dire qu’il a été décidé avec une grande légèreté : contre l’avis de la Communauté scolaire qui préconisait l’installation d’un lycée de transit modulaire à proximité de l’actuel Lycée, associée à la démolition- reconstruction progressive sur place de ce dernier ; sans les études techniques préalables, notamment de résistance eu égard à la nature du sol , indispensables et surtout sans tenir compte des conditions d’accès rédhibitoires, dans cette zone particulièrement dense et enclavée, pour le millier d’élèves, professeurs et parents appelé à le fréquenter; le résultat de cette grossière erreur de jugement, c’est cette envolée exponentielle des coût dont nul ne peut prédire où elle s’arrêtera : on parle déjà de 40 millions, en estimation basse, pour la mise aux normes de l’ancienne maternité Victor Fouche auxquels il faudra bien sûr ajouter le coût de la reconstruction du Lycée définitif, situé boulevard R.Attuly
Education Formation
Le Lycée Schoelcher et le syndrome de la navette Challenger
— Par Madinin’Art —
Une délégation du lycée Schoelcher a été reçue aux environs du 07 mai par le Recteur de l’académie de Martinique à propos de l’éventuelle suppression d’un poste de CPE à la rentrée prochaine. La défense des postes prévalant sur la défense des individus les représentants syndicaux ont argué de la nécessité de maintenir les trois services de CPE en faisant passer au second plan la dimension subjective , oh combien importante, de ce funeste projet. Dés lors la discussion s’est placée sur un terrain convenu, celui de la rationalité budgétaire. Les services du rectorat ont eu beau jeu de montrer que quelque soit l’algorithme retenu on aboutissait à la même conclusion, à savoir que le Lycée Schoelcher était « sur-doté » que que cela créait une injustice qu’il n’y avait pas lieu de perpétuer. La décision définitive sera rendue publique au environs du 23 mai.
A en rester à ce niveau de discussion l’affaire semble entendue. Il n’y a pas lieu de faire de sentiment, il suffit d’appliquer des formules, des équations et d’en tirer les conclusions.
Education Formation
Lycée Schoelcher : quand la logique boutiquière l’emporte

Un mauvais coup porté au Lycée Schoelcher ?
—Par Roland Sabra —
Lycée de « L’excellence pour tous » le Lycée Schoelcher, fondé il y a 111 ans, doit être détruit et reconstruit. Un déménagement provisoire est prévu dans les locaux de l’ancienne maternité de Redoute totalement rénovés à cet effet. Le choix de l’excellence est confirmé par l’accueil à partir de la rentrée 2016 des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles ( CPGE) de Maths Physique Chimie & Sciences de l’Ingénieur. Si l’on ajoute le fait d’être le seul lycée de Martinique à présenter l’enseignement de spécialité théâtre on voit nettement la cohérence du choix de l’excellence : former des scientifiques lettrés. Ce qui n’est pas rien!
Mais la rationalité des choix à moyen terme peut être contrariée par des décisions malencontreuses à court terme, comme le montre l’intention, pas tout à fait confirmée de supprimer un poste de Conseiller Principal d’Éducation (C.P.E.). Projet tout à fait étonnant quand on sait que le nombre de classes restera inchangé, que les travaux de démolition du gymnase débuteront à la rentrée prochaine, que les opérations de déménagement commenceront dès le deuxième trimestre et qu’en conséquence certaines activités notamment sportives, devront être externalisées vers le stade Louis Achille pour les Terminales et Chateau-Boeuf pour les Premières et Secondes.
Théâtre
« Paroles et Silences » au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher
Architecture
La reconstruction du Lycée Schoelcher
I – BREF RAPPEL HISTORIQUE
Création du lycée à Saint-Pierre
Transfert à Fort de France après 1902 (Caserne Bouillé)
Construction sur le site actuel (1920-1937)
Transformation en lycée (fin du collège)
Fermeture de l’internat
Ouverture des Post-bac (BTS)
☛ Du Collège national de Saint- Pierre au Lycée Schoelcher
L’histoire du lycée Schoelcher nous enseigne qu’il a occupé 3 sites:
– d’abord la ville de Saint- Pierre jusqu’à la catastrophe de 1902
– puis la ville de Fort-de-France à l’emplacement de la caserne Bouillé, de 1902 à 1936
– et enfin son site actuel ( initialement appelé Bellevue) à partir de 1937.
☛ Quelques dates clés
1871 Le Conseil Général décide de doter la Martinique d’un établissement secondaire de plein exercice
Le 6 déc 1880 Un arrêté du gouvernement de la Martinique crée
le Collège National de Saint- Pierre au lieu dit Mouillage
Le 2 mai 1881 Un arrêté transforme le Collège National en Lycée.
Ce lycée comporte à l’époque 80 élèves
Le 6 avril 1902 Un décret promulgué à la Martinique stipule que le
Lycée de Saint-Pierre portera désormais le nom du Lycée Schoelcher
☛ Le projet réalisé en 1917, il ne sera pas retenu
Dès son transfert à Fort de France il est recherché pour le lycée Schoelcher un terrain en vue de le reconstruire.
Théâtre
« La carte » de Bernard Lagier
— par Roland Sabra —
Une lecture mise en espace salle Aimé Césaire au lycée Schoelcher
Dine Alougbine, le metteur en scène béninois en résidence en Martinique présentait le vendredi 03 février une lecture et une mise en espace d’un fragment de la pièce de Bernard Lagier « La carte » dans la salle de théâtre Aimé Césaire du lycée Schoelcher. Les précédentes mises en scènes des œuvres de Lagier étaient des adaptations de textes par forcément écrit pour le théâtre. Ce n’est pas le cas pour « La carte » et la différence est immédiate, dès les premières phrases on perçoit que l’adresse du texte était clairement présente lors de sa création. Il en résulte une clarté et une limpidité dans l’exposition de la situation, qu’on ne retrouvait pas toujours dans le foisonnement, la luxuriance et quelques fois la démesure de « Moi, chien créole », ou de « L’orchidée violée ». Il est possible que la lecture de Dine Alougbine ait aussi participé à cette épure.
Architecture
Le nouveau Lycée Schoelcher : De l’art du ravaudage!
Architecture
Lycée Schoelcher : une solution existe!
Architecture
Lycée Schoelcher : sous quel régime vivons-nous ?
Architecture
Reconstruction du lycée Schoelcher : la tragi-comédie « Serge & Alfred »
Arts de la scène, Théâtre
Les premières rencontres dramaturgiques de la Caraïbe
—par Michel Dural* —
Du 22 au 24 octobre 2009, les « 1ères Rencontres Dramaturgiques de la Caraïbe » se sont tenues au Lycée Schoelcher dans la salle de théâtre Aimé Césaire, ainsi nommée il y a dix ans, à un moment où ni l’homme Césaire, ni son oeuvre, ni sa pensée ne faisaient l’unanimité à la Martinique. Schoelcher, Césaire, même combat? Le programme de ces « Rencontres… » prévoyait deux Tables Rondes avec comme thèmes « Le théâtre Jeune Public » et « Théâtre et actualité politique ». On ne pouvait rêver meilleur parrainage.
Ni meilleur espace que cette petite salle, avec ses murs noirs, son parquet noir et ses gradins rouges, où, depuis dix ans, les élèves martiniquais passionnés de théâtre apprennent à lire, à regarder, à jouer du théâtre, et à en parler.
Ils étaient là, d’ailleurs, ces élèves, dans les gradins où l’on aurait souhaité voir au moins quelques uns de ceux qui, à la Martinique, ont en charge le développement culturel et la promotion du spectacle vivant.
Ils étaient là sur scène, aussi, puisque c’est l’Option-théâtre du lycée qui ouvrait la manifestation par la lecture-mise en espace de « La robe de Gulnara », une pièce de l’un des auteurs invités, Ia québécoise Isabelle Hubert.