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Pour poursuivre la réflexion d’Yves-Léopold Monthieux sur le « génocide par   substitution »

— Karl Paolo —

La question abordée par Yves-Léopold MONTHIEUX au sujet du génocide par substitution est particulièrement complexe, qu’il s’agisse d’affirmer qu’il s’agit d’une réalité ou d’un fantasme.

Cette complexité est accrue par le fait qu’elle est chargée d’affects, de symboles, de tensions et d’idées parfois préconçues pour ne pas dire de préjugés. Il faut donc une certaine dose de courage (ou « d’inconscience » – sic) pour l’aborder, comme le fait Yves Léopold MONTHIEUX. D’autres comme Nadia CHONVILLE (1) ou Claire PALMISTE(2) ont tenté sinon, de déconstruire ce concept à tout le moins de le discuter. Très modestement, je voudrais essayer de poursuivre dans cette voie, afin de tenter d’y voir un peu plus clair, si c’est possible.

Est-ce une question de quantité

En premier lieu, poser le débat en termes statistiques – qui sont-ils ? – où sont-ils ? combien sont-ils ? – ne me parait pas pertinent. En effet, on arrivera immanquablement à se demander où faut-il mettre le curseur. Autrement dit, à partir de quel seuil la présence d’une population étrangère où jugée comme telle est susceptible de constituer ou non un problème ?

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Certains de nos élus sont-ils des farceurs ? Ou « « la responsabilité à l’épreuve des faits ».

— Par Karl Paolo —

Certains d’entre vous se souviennent peut-être de l’affaire « des éoliennes1 du Macouba » ?

1 Une éolienne est un dispositif technique qui transforme l’énergie du vent (d’où éolienne) en énergie mécanique, ensuite le plus souvent transformée en énergie électrique.

A l’époque, il s’agissait de transporter les éléments permettant le montage de ces éoliennes, entre Grand’Rivière et Macouba, via la départementale 10 gérée, par la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique).

Voici ce qu’écrivait Amingo THORA et Clara VINCENT, le 25/05/2022 sur le site de Radio Caraïbes International :

« Dans un courrier daté du 19 mai, Serge LETCHIMY signifie en effet à l’entreprise en charge du projet de parc éolien son refus du passage sur les ponts des rivières Hilette et Potiche de Grand Rivière.

Cette décision du président du Conseil exécutif, Serge LETCHIMY, approuvée par le président de Cap Nord, Bruno NESTOR-AZEROT ».

« Fernand ODONNAT, président de la commission « Grands Travaux, Infrastructures, Risques Majeurs » de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), a justifié cette décision en précisant en effet que les deux ouvrages – les ponts des rivières Hilette et Potiche – ne pourront pas supporter la charge du convoi ».

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Les élus défendent-ils les intérêts des Martiniquais?

Une illustration : le Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets (SMTVD)

Par Karl Paolo — (31 août 2022)

Délibéré par la Chambre Régionale des Comptes (CRC) le 27 avril 2022, le rapport d’observations définitives sur le Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets (SMTVD) couvre la période allant de sa création le 1er janvier 2014 à la fin de l’exercice 2020 (31 décembre 2020). Il débouche sur 18 recommandations, 9 dits de régularité et 9 dits de performance.

Ce rapport pointe deux séries d’insuffisances qui concernent
– D’une part les organes de mise en œuvre des politiques définies par les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) et l’Etat en matière de traitement et de valorisation des déchets, de décisions et de contrôle de la bonne marche de l’établissement public, c’est-à-dire :

o le comité syndical, organe délibérant du SMTVD, composé de 18 délégués, désignés par les assemblées délibérantes des collectivités membres, à raison de six délégués pour chacun des EPCI,
o le bureau de 9 membres, émanation du comité syndical.

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Démolir des statues ? Très bien mais après ?

Pourquoi pas démolir la Bibliothèque Schœlcher ?

— Par Karl Paolo

Depuis que deux statues de Victor Schœlcher ont été jetées à bas, la fièvre qui s’est emparée d’une petite minorité de Martiniquais mais il est vrai très bruyante, fait couler beaucoup d’encre, chacun livrant son analyse et/ou se perdant en conjectures.

Pourtant, la grande majorité de nos compatriotes ne prête aucune attention à ce fracas, occupés qu’ils le sont à trouver, le plus souvent seuls, des solutions aux difficultés qu’ils traversent : précarité, bas salaires, chômage, déplacement parfois peu aisé en dépit de quelques progrès, RSA au-dessous du seuil de pauvreté, problèmes de santé liés à une mauvaise alimentation, impossibilité d’avoir accès à la culture, au sport et aux loisirs etc.

Une gifle aux élus…

Certains de nos élus, sous le prétexte d’ouvrir le dialogue avec les briseurs de statues mais plus certainement, craignant que cette agitation ne vienne perturber les élections territoriales, se muent en courtisan, manifestent de la compréhension, dégainent des déclarations de soutien, acceptent même d’être enchainés sans même se rendre compte que c’est la démocratie qui est ainsi enchainée, espérant obtenir sinon, leur bénédiction, du moins leur mansuétude.

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Lycée Schoelcher : que faire ?

— Par Karl Paolo —
lycee_13Ce projet, évalué à 60 millions d’euros au stade des études et sans doute entre 70 et 80 millions non compris le lycée de transit ex-hôpital Victor-Fouche évalué à 35 millions d’euros) une fois les travaux achevés est-il toujours nécessaire ? Ce montant représente le coût des deux lycées Acajou II et Joseph-Zobel, construits il y a 25 ans, sur des terrains extrêmement difficiles qui ont nécessité de très gros travaux de terrassement.
La Collectivité Territoriale de Martinique peut-elle se permettre de consacrer à un seul lycée, autant de moyens financiers quand beaucoup d’autres (collèges et lycées), parsemés de containeurs aménagés en salle de classe, mériteraient de très sérieux efforts ?
L’ouverture de lycées autour de Fort-de-France et dans les communes au cours de 20 dernières années (Acajou I et II et Place d’Armes au Lamentin, Lycée de Bellefontaine, Lycée Saint-James de Saint-Pierre, Lycée Joseph Pernock du Lorrain, Lycée de Sainte-Marie, Lycée La Jetée au François, Lycée Joseph Zobel, Lycée Montgerald, Lycée Centre-Sud de Ducos) a progressivement réduit le flux d’élèves venant des communes, qui fournissait au moins la moitié des effectifs des lycées de Fort-de-France.

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