— Par Jean-Marie Nol —
Le secteur bancaire en Guadeloupe et en Martinique est à un tournant majeur, à l’image des transformations qui secouent la France hexagonale . La fermeture récente de plusieurs agences du Crédit Agricole en Normandie et ailleurs met en lumière une tendance qui pourrait bien s’intensifier sous le ciel des tropiques. Après le retrait de la Société Générale de Banque aux Antilles, cette nouvelle vague de fermetures interroge sur l’avenir du paysage bancaire local. Avec la digitalisation croissante, la rentabilité en berne et les mutations des habitudes de consommation, le modèle bancaire traditionnel est mis à rude épreuve. Ces fermetures d’agences constituent un signal fort envoyé au marché : l’ère du tout-numérique est en marche et pourrait bouleverser durablement les relations entre les banques et leurs clients antillais.
Depuis plusieurs années, les Antillais ne contrôlent plus aucune banque et le secteur bancaire sur le plan local connaît une révolution silencieuse, mais profonde. Les avancées technologiques ont permis l’émergence de services numériques ultra-performants, rendant la visite en agence de moins en moins indispensable. Désormais, les clients peuvent réaliser presque toutes leurs opérations courantes en ligne, depuis le virement jusqu’à la souscription à un crédit immobilier.