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Parutions : nouveautés du 9 juin 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Jénès Débwouya » en avant-première

Samedi 8 juin 2019 à 19h Tropiques-Atrium

de Joris Arnolin

Synopsis :
Qu’est-ce donc qu’être « jeune » et « antillais.e » à l’aube du IIIème millénaire ? Nous tenterons de répondre à cette question à travers les réflexions de jeunes antillais, de spécialistes, et d’une jeune débrouillarde surnommée Madikera.

Note d’intention par Joris Arnolin
Assistée, sacrifiée, violente, perdue… sont autant d’adjectifs négatifs associés à la « jeunesse » plus souvent que rarement dans nos médias nationaux. Les jeunes de la Martinique et de la Guadeloupe, petites îles françaises de la Caraïbe, ne dérogent pas à cette règle.

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« Hors la loi » : ces femmes qui ont ébranlé le carcan machiste

— Par Jack Dion —
Au Théâtre du Vieux-Colombier, Pauline Bureau met en scène « Hors la loi », centrée sur le procès de Bobigny qui débouchera sur la loi autorisant l’IVG. Où l’on (re)découvre un grand moment de la lutte féministe.

Sans le procès de Bobigny de 1974, il n’y aurait peut-être jamais eu, deux ans après, la loi Veil autorisant l’IVG. De cette épique époque, on a retenu les noms des femmes célèbres qui osèrent monter au front de la contestation, envers et contre les dogmes d’une pensée claquemurée, en publiant le « Manifeste des 343 », une liste de 343 femmes qui s’accusaient du délit d’avortement. Mais il ne faudrait pas oublier le courage de toutes ces femmes anonymes qui firent éclater le scandale de leur condition, qui osèrent témoigner à rebours des conventions dominantes et des mœurs ancestrales. Avec la pièce intitulée Hors la loi, Pauline Bureau leur rend un hommage amplement mérité.

Le personnage central s’appelle Marie-Claire Chevalier (Martine Chevallier). On la découvre d’abord telle qu’elle est aujourd’hui, âgée de 60 ans, mais marquée à jamais par ce qui lui est arrivé en 1971.

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Parutions : nouveautés du 26 mai 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Cannes 2019 : le palmarès

Ont été attribués :

Palme d’or : « Parasite » de Bong Joon-ho
Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne…
En véritable cinéaste politique, le Coréen s’inscrit dans la tradition des récits de domesticité, tout en restant fidèle à son style virtuose.

Le palmarès en images ci-dessous

Grand Prix : « Atlantique » de Mati Diop
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, l’amant d’Ada, promise à un autre. Quelques jours après le départ des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage de la jeune femme et de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier. Ada est loin de se douter que Souleiman est revenu…
La réalisatrice franco-sénégalaise est récompensée pour son premier long-métrage.

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« Cendrillon » , version Pommerat adoptée/adaptée par Widad Amra 

— par Janine Bailly —

Sous l’égide de Widad Amra, organisatrice de l’Atelier théâtre, et de sa complice de cette année, Rita Ravier comédienne et danseuse, les élèves du Couvent de Cluny ont donné sur la scène de leur établissement une bien plaisante adaptation de la pièce écrite par Joël Pommerat, Cendrillon, palimpseste de ce conte traditionnel qui a bercé nos enfances. Après s’être « attaqué » au Petit Chaperon Rouge, puis à Pinocchio, c’est cette histoire populaire tellement connue, venue du fond des temps et récrite par Charles Perrault ou par les frères Grimm, que le dramaturge a déconstruite, mettant l’accent sur la question du deuil. Comment accepter de vivre après la perte d’un être cher, et plus encore si l’on est un enfant et que la personne disparue est votre mère ? On se souvient au cinéma de la Ponette de Jacques Doillon. Recentré sur cette idée essentielle, mais aussi sur les rapports au sein de la famille recomposée, le texte permet aux adolescents d’interpréter avec justesse une histoire qui ne leur est pas tout à fait étrangère. Et la structure du conte, si on la conserve,  permet de donner une version qui ne soit pas à priori tragique, mais qui dise les choses graves en les habillant d’un humour savamment distillé.

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Courtes Lignes dans le « Jardin d’Alphonse »

Par Selim Lander

Décourageant.e.s ces sacré.e.s Courtes Lignes. Pour ceux qui l’ignoreraient encore – mais qui en Martinique le pourrait, tant leur renommée y est avérée après des années de tournées triomphales ? – les Courtes Lignes sont des comédiens guadeloupéens spécialistes du Boulevard dans ce qu’il a de meilleur, celui qui fuit la vulgarité et fait rire sans oublier d’émouvoir. Décourageants pour le critique qui ne peut que rendre une fois de plus hommage au talent de cette troupe, celui qu’elle montre en l’occurrence dans le Jardin d’Alphonse de Didier Caron, un huis clos familial (même s’il se passe dans le plein-air d’un jardin) seulement troublé par un couple d’amis « hauts en couleur » (comme dit justement le programme). De cette famille, on ne verra pas l’Alphonse du titre, il en est le grand-père que l’on vient d’enterrer. Il sera donc question d’héritage mais seulement en passant. On s’intéresse plutôt aux secrets de famille, lesquels, comme il se doit au théâtre, finiront par être dévoilés. Pourquoi cette rumeur faisant d’Alphonse un accapareur des biens des juifs sous l’Occupation ? Pourquoi Magali, la petite-fille d’Alphonse est-elle ainsi sur les nerfs et semble tellement en vouloir à Jean-Claude, son père (et fils d’Alphonse) et pourquoi son frère Serge est-il lui aussi sur les nerfs au point de se montrer grossier ?

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 » Jénès Débwouya – Jeunes débrouillard.e.s « 

Écrit et réalisé par Joris Arnolin, et produit par Limyè Films avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Martinique.
Ce film indépendant est actuellement en recherche de financement et vous pouvez le soutenir au lien suivant : https://fr.ulule.com/jenes/

Synopsis :
Qu’est-ce donc qu’être « jeune » et « antillais.e » à l’aube du IIIème millénaire ? Nous tenterons de répondre à cette question à travers les réflexions de jeunes antillais, de spécialistes, et d’une jeune débrouillarde surnommée Madikera.

Note d’intention par Joris Arnolin
Assistée, sacrifiée, violente, perdue… sont autant d’adjectifs négatifs associés à la « jeunesse » plus souvent que rarement dans nos médias nationaux. Les jeunes de la Martinique et de la Guadeloupe, petites îles françaises de la Caraïbe, ne dérogent pas à cette règle.
Étant moi même un réalisateur jeune et martiniquais, j’ai eu à coeur de montrer une autre face de la jeunesse de mon île, cette jeunesse débrouillarde et motivée que je connais, cette génération de travailleurs, d’étudiants, et de chercheurs. Comme beaucoup d’autres jeunes j’ai eu parfois envie de partir dans un autre pays pour m’épanouir.

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Expositions à Paris entre musées et galeries

— Par Dominique Daeschler —

Le modèle noir de Géricault à Matisse.

Joliment introduite dans le grand hall de la gare d’Orsay devenue musée, l’œuvre de Glenn Ligon constituée de deux panneaux où douze néons mettent en lumière le nom de modèles, artistes et écrivains noirs, l’exposition va s’employer à rendre visible l’invisible, à retracer un passé esclavagiste, colonialiste, raciste et son évolution à travers des œuvres importantes des lendemains de la Révolution française jusqu’à l’entre -deux-guerres. Les repaires historiques sont précis, n’occultant ni l’abolition de l’esclavage, ni la traite ni l’expansion des empires coloniaux.
Cependant ce qui frappe le plus c’est le travail sur la dignité et l’identité : les noms des modèles ont été recherchés et les toiles rebaptisées (leurs premières dénominations étant mentionnées pour rendre compte des visions « racialisées » du 19e siècle). Le mot modèle est lui-même à prendre dans le double sens de sujet et porteur de valeurs (une culture spécifique). Beaucoup de portraits (l’exposition commence avec le portrait de Madeleine peint par M. Guillemine Benoist et celui de Joseph par Géricault) et de bustes (Cordier, Carpeaux) qui imposent les personnes tant et si bien qu’on en oublie presque les artistes dont Manet, Nadar, Matisse).

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Pour Ina, en hommage à sa mère Suzanne Césaire

On a encore oublié Madame Freud.

— Par Simonne Valmore —

Ta génération sera celle des femmes qui choisissent.
Suzanne Césaire à sa fille Ina.

«  Si mes Antilles sont si belles,
c’est qu’alors le grand jeu de cache
–cache a réussi, c’est qu’il fait trop beau,
ce jour là pour y voir »
Suzanne Césaire, Le grand camouflage, 1945

 

J’ai eu l’occasion de visiter un jour le Musée international de l’esclavage de Liverpool.

Liverpool, cette ville portuaire qui a participé au commerce triangulaire dédiait ainsi un grand musée à l’histoire de l’esclavage

Sur un des murs de l’exposition permanente, on pouvait voir la photographie d’une femme.

. C’était celle de la petite couturière d’Alabama, Rosa Parks , figure incarnée de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats -Unis. Mon regret fut de ne pas voir, également, une autre femme, d’une certaine manière, tout aussi emblématique, Suzanne Césaire.

C’était, pourtant l’occasion rêvée de la sortir de l’ombre, et de la présenter, à un large public. Suzanne qui allait devenir, deux ans après la Rebelle d’Alabama, l’épouse d’Aimé Césaire, et qui aura eu, comme lui, le même sentiment révolutionnaire de la vie.

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L’hommage de Victor Hugo à Notre-Dame de Paris

Un incendie s’est déclaré vers 18 h 50, lundi 15 avril 2019, dans les combles de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le feu s’est rapidement propagé à la toiture et la flèche s’est effondrée. Pour saluer ce monument emblématique de la capitale, de l’histoire de France et de l’architecture gothique, Mediapart publie l’hommage que lui rendait Victor Hugo en 1831 dans le chapitre 1 du livre 3 de son roman du même nom.

« Sans doute, c’est encore aujourd’hui un majestueux et sublime édifice que l’église de Notre-Dame de Paris. Mais, si belle qu’elle se soit conservée en vieillissant, il est difficile de ne pas soupirer, de ne pas s’indigner devant les dégradations, les mutilations sans nombre que simultanément le temps et les hommes ont fait subir au vénérable monument, sans respect pour Charlemagne qui en avait posé la première pierre, pour Philippe-Auguste qui en avait posé la dernière.

Sur la face de cette vieille reine de nos cathédrales, à côté d’une ride on trouve toujours une cicatrice. Tempus edax, homo edacior. Ce que je traduirais volontiers ainsi : le temps est aveugle, l’homme est stupide.

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« Les éternels », de Jia Zhangke. Un magnifique portrait de femme !

Avec Zhao Tao, Liao Fan, Xu Zheng
Genres Romance, Drame
Nationalité chinois

Synopsis :
En 2001, la jeune Qiao est amoureuse de Bin, petit chef de la pègre locale de Datong.
Alors que Bin est attaqué par une bande rivale, Qiao prend sa défense et tire plusieurs coups de feu. Elle est condamnée à cinq ans de prison.
A sa sortie, Qiao part à la recherche de Bin et tente de renouer avec lui. Mais il refuse de la suivre.
Dix ans plus tard, à Datong, Qiao est célibataire, elle a réussi sa vie en restant fidèle aux valeurs de la pègre.
Bin, usé par les épreuves, revient pour retrouver Qiao, la seule personne qu’il ait jamais aimée…

*********

Le titre chinois dit presque tout. Le couple du film vit en marge de la société. Ils survivent en s’opposant à l’ordre social conventionnel. Je n’ai pas cherché à les défendre mais plutôt à les comprendre dans leurs malheurs. D’une certaine façon, cela m’a rappelé mes premières années de réalisateur, alors qu’il était risqué de faire des films qui exprimaient clairement nos idées et nos sentiments profonds sur la société.

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Winnie Madikizela-Mandela : un documentaire et des controverses

Festival « Les révoltés du monde » Dimanche 7 avril 2019 à 14h 30. Madiana 

— Par Sabine Cessou —

Le documentaire « autorisé » de la réalisatrice française Pascale Lamche sur Winnie Madikizela-Mandela a fait couler beaucoup d’encre et de salive en Afrique du Sud. Ce film de 84 minutes, récompensé en 2017 au festival de Sundance et diffusé à la télévision sur Arte et en Afrique du Sud une semaine après sa mort, le 2 avril, la présente comme la plus grande des victimes : de l’apartheid, mais aussi d’un certain machisme et de sa propre organisation, l’ANC, qui l’aurait exclue du jeu politique.

Illustré de nombreuses images d’archives et d’une interview exclusive, le film faisait déjà des vagues avant la disparition de l’ex-femme de Nelson Mandela. Non pas parce qu’il avait fait l’objet d’une projection privée à Johannesburg en sa présence et sur invitation de sa famille en 2017. Mais parce que l’un de ses extraits, diffusé sur les réseaux sociaux en Afrique du Sud début mars, donnait sa réponse ultime à Desmond Tutu, qui avait tenté en 1997 en tant que président de la Commission vérité et réconciliation (TRC) de lui extorquer un pardon pour les exactions de sa milice, le Mandela United Football Club (MUFC), dans les années 1980 à Soweto.

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On a encore oublié Madame Freud

Pour Ina Césaire

— Par Simonne Henry Valmore —

En visitant un jour le Musée international de l’esclavage de Liverpool, situé dans une ancienne zone portuaire, j’ai pu voir, sur les murs de l’exposition consacrée à l’abolition de l’esclavage, la photographie d’une femme, d’une seule, présente sur les murs. C’était celle de la petite couturière d’Alabama, Rosa Parks, figure incarnée de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats -Unis. Mon regret fut de ne pas y voir, une autre femme, tout aussi emblématique, Suzanne Césaire. C’était pourtant l’occasion rêvée de la sortir de l’ombre, afin de la présenter, à un large public. Suzanne qui allait devenir, deux ans après la Rebelle d’Alabama, l’épouse d’Aimé Césaire, et qui aura eu comme lui, le même sentiment révolutionnaire de la vie. Celle qui avait épousé son crédo : dire’ non à l’ombre, et qui donna, magistralement, son renvoi à la poésie coloniale des premières lettres créoles qui souffraient alors d’un défaut de vision :

Mer bleue et soleil jaune

Suzanne fut l’âme du bureau de pensée créé dans l’enfer de la colonie. Membre à part entière de la même tribu poétique que Césaire, elle avait tout naturellement sa place à ses côtés, au Musée de Liverpool.

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« Demain, je pars pour Tlemcen » : vers une relève théâtrale !

— par Janine Bailly —

Chaque année, les Crous organisent un concours national de théâtre étudiant, en partenariat avec l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, le Crous d’Aix-Marseille et le Théâtre Universitaire de Nancy. C’est dans ce cadre que Karine Bénac et sa troupe « d’étudiants-acteurs » au Campus de Schœlcher nous ont présenté ce jeudi leur création « Demain, je pars pour Tlemcen », sujet en même temps d’une captation vidéo exigée par le règlement dudit concours.

Sur la scène improvisée de l’amphithéâtre Michel Louis, délimitée simplement par deux paravents dépliés, occupée en son centre par un vieux canapé qui sera le point d’appui et le repère des déplacements, quatre filles et deux garçons, que l’on a sentis profondément investis dans ce travail, ont interprété la pièce avec un bel enthousiasme, une énergie communicative, et leurs mots ont su garder ce parfum d’authenticité nécessaire à la vraisemblance du propos, cette spontanéité des débutants un peu débridée mais propre à entraîner l’adhésion du public. Le texte, écrit par Karine elle-même, et publié chez Epiderme (Théâtre), s’avère riche de sens dans sa complexité ; comme ambiguë et complexe s’avère aussi la recherche de sa propre identité pour celle-ci ou celui-là qui, en raison de son histoire familiale, se voit partagé entre deux pays, deux langues, deux cultures à assumer ou à aimer, en tout cas difficiles à faire cohabiter !

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« Compartiment fumeuses » : Où les bonnes intentions ne suffisent pas.

— par Janine Bailly —

Déception pour moi que ce spectacle, dont j’espérais beaucoup, en raison des thèmes qu’il aborde, des critiques louangeuses qui suivirent sa présentation au Studio Hébertot dirigé par Sylvia Roux elle-même, du renom aussi de Bérengère Dautun qui à la Comédie Française fit une longue et belle carrière… Les deux autres comédiennes, j’avoue humblement n’avoir pas eu par avant l’occasion de les connaître sur scène.

La pièce a pour mérite de parler des femmes dans un contexte particulier, celui d’une cellule de prison. De deux femmes si dissemblables, et pourtant traitées d’égale façon par les hommes ; violentées toutes deux par une société aveugle, dont les yeux commencent seulement à se dessiller, et qui trop souvent encore campe sur ses positions ! Un choix qui permet de croiser différentes problématiques, certaines étant plus particulièrement dans l’air du temps, d’autres s’avérant plus intemporelles.

Il nous sera parlé des violences faites aux femmes donc, violences faites à l’extérieur dans ce « dehors » désormais  interdit, violences faites autant à l’intérieur entre les quatre murs gris d’une cellule, dont le « cinquième» serait cette matonne  contre qui se fracasseraient les vagues de la révolte.

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Compartiments fumeuses & Choisir de vivre

20 & 21 puis 22 &23 mars 2019 à 19 h 30 au T.A.C.

— Par Christian Antourel —L’enfermement libère des émotions les plus cruelles, mais également très tendres. Au tréfonds de l’aberration carcérale, deux femmes que tout oppose, hors le cœur, les bons sentiments et l’espoir, détruites par leur passé, vont s’apprivoiser et retrouver leur humanité par ce besoin primordial d’aimer.

Joëlle Fossier le dit d’entrée de jeu :  Compartiment fumeuses est une pièce dédiée à toutes les femmes qui résistent , s’affranchissent , espèrent briser leurs chaînes et gagnent leur
liberté. La mise en scène colle au texte et crée l’ambiance « sans lacune ni intervalle. »  C’est un fait de société qui va droit au but , l’idée se dégage d’emblée. On regarde, on a compris. La violence faite aux femmes  dit son expression en des termes froids et durs qui peuvent blesser la conscience du genre humain. Deux femmes obligées de partager la même cellule, l’une en attente de son procès, l’autre purge sa peine. son père la violait elle la tué .Une pièce qui révèle un amour non charnel entre deux femmes de conditions différentes.

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Parutions : nouveautés du 3 mars 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

TRANSFERTS TECHNIQUES ET TRANSMISSION DE SAVOIR-FAIRE

Christine Lorre

Textes réunis et présentés par Christine Lorre

Les deux dernières décennies ont vu une remise en perspective de l’histoire des techniques et de leur transmission, selon des points de vue locaux autant qu’intercontinentaux.

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À la recherche de la Princesse Sida

Carnet de route du Laos

 — Par Roland Sabra —

Le soir de mon arrivée à Luang Prabang je me suis donc précipité dans l’ancienne salle de bal et du protocole du Palais Royal de Luang Prabang aujourd’hui transformée en salle de théâtre pour voir le troisième épisode du Phralak Phrralam, une adaptation lao du célèbre Ramayana, considéré comme l’une des quatre plus grandes épopées, les trois autres étant le Mahabharata, l’Iliade et l’Odyssée. Au fil du temps, la version lao de cette épopée a perdu son association avec l’hindouisme et représente plutôt la vie antérieure du Bouddha. L’épopée a été introduite pour la première fois au Laos par des missions bouddhistes. L’histoire du Rama est décrite dans de nombreuses peintures murales et des sculptures en relief en bois sur les portes et les fenêtres de temples bouddhistes. Il existe deux versions connues de l’histoire de Ramayana au Laos: la version de Luang Prabang dans la capitale royale et la version de Vientiane peinte sur les murs du temple Wat Pa Khe. Phralak Phralam est devenu l’un des thèmes les plus populaires du répertoire du ballet royal lao jusqu’en 1975, date de la prise du pouvoir par le Pathet Lao.

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India Films : Jean Renoir, Mia Hansen-Lowe, Rohena Gera

— Par Selim Lander —

Trois films indiens programmés par Tropiques-Atrium en ce mois de février (2019). Et pour commencer, à défaut d’India Song, un autre « film du patrimoine » sous les espèces du Fleuve de Jean Renoir. A voir pour son caractère patrimonial, justement, et parce que, en dépit du caractère plus que convenu du scénario (un prince charmant – capitaine américain blessé à la jambe lors de la première guerre mondiale – débarque dans une famille perdue quelque part au bord d’un fleuve, en Inde où le papa expatrié dirige une fabrique de jute et naturellement les jeunes filles de la maison tombent immédiatement amoureuses), le film ne manque ni de fraîcheur ni d’humour. Rien de tel, hélas, avec Maya de Mia Hansen-Lowe, pitoyable arlequinade (le scénario digne des pires bouquins de la collection Arlequin) où ce qui était léger et pittoresque chez Renoir devient lourd et ennuyeux. Ici c’est une jeune fille de la grande bourgeoisie indienne qui tombe immédiatement sous le charme du filleul de son papa, lequel filleul, jeune journaliste français a besoin de se ressourcer (il est né en Inde) après avoir passé quatre mois dans les geôles des djihadistes syriens.

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« Le Déparleur » de et avec Michel Herland

— Par Roland Sabra —

Un petit banc de bois blanc sur le sol parsemé de journaux parmi lesquels on reconnaît, le Monde, le Diplo, France-Antilles, les pages saumon du Figaro. Le décor est planté en décalage avec l’univers supposé d’un clochard, tout comme son apparence. La soixantaine bien tassée, barbe naissante, sous un smoking défraîchi, foulard noué autour du cou, il porte une chemise bien blanche. Son mode d’énonciation est marqué de l’hésitation de celle ou celui dont la parole est restée trop longtemps sans adresse. Ses mots font référence aux poètes, aux plus grands, et empruntent à l’argot d’un temps qui n’est plus mais qui fût le sien. Proche et lointain, il est d’un monde où l’humain déclinant est en fuite. Il s’adresse à un autre, un petit autre dans le vide d’un retour qui ne peut être, mirage d’une image perdue au désert des trottoirs peuplés de ses semblables. Il dit la violence et la mort, le sexe et l’inceste, l’alcool et la came, l’espérance envolée dans les sordides trafics autour des corps du désir protéiforme dans son apparence mais unique en son essence : survivre.

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« La Saveur des ramen » : un film côté cuisine et côté cœur

— par Janine Bailly — 

D’un pays à l’autre, d’une famille à l’autre, d’une cuisine à l’autre. De la mélancolie au sourire retrouvé. Ainsi se tisse le chemin de Masato, jeune chef de Ramen auprès d’un père veuf et dépressif, et qui à la mort de ce dernier quitte le Japon. Mettant ainsi ses pas dans ceux de ce père parti autrefois à Singapour, où l’attendait celle qui deviendrait son épouse ; accomplissant ce voyage de retour vers le pays natal que jamais sa mère, exilée par amour au Japon après son mariage, la naissance de l’enfant, et le rejet par sa propre mère, n’eut l’heur de réaliser. 

À Singapour, Masato retrouve  un oncle maternel, qui l’accueille et le guide vers une grand-mère acariâtre, confite dans ses rancœurs, et qui n’a pas pardonné la “mésalliance” de sa fille avec un Japonais, parce qu’en lui elle voyait l’occupant sanguinaire d’une époque révolue. Là, Masato apprend l’art de confectionner le bak kut teh, “un consommé de côtes de porc cuit à feu doux avec un mélange d’herbes chinoises et d’épices”. Et retrouve enfin la saveur de ces plats maternels, qu’en vain il essayait de reconstituer, saveur de bouche et réminiscence de l’enfance perdue.

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Miraï, ma petite sœur – Diamantino : des films pour renaître

— par Janine Bailly —

Quand tu vas au cinéma, tu peux te laisser bercer par le défilement des images, te satisfaire de l’histoire qui au premier degré t’est racontée. Tu peux aussi, spectateur actif, chercher ce qui se cache derrière ces images, et que le réalisateur n’a pas choisi de te délivrer trop crûment. Pas à pas tu construis toi-même le sens. Petit Poucet des salles obscures, tu suis les cailloux semés sur le chemin, et qui te mènent au cœur même du propos. Le film alors te délivre sa « substantifique moelle » ! Il en va ainsi de deux productions récentes, vues en séance VO, l’une proposée par Madiana, l’autre par Tropiques-Atrium, l’une japonaise, l’autre luso-américaine, l’une traitée en dessin animé, l’autre sous la forme habituelle. Toutes deux présentes à Cannes 2018, lune à La Quinzaine des Réalisateurs, l’autre à La Semaine de la Critique.

« Miraï, ma petite sœur », du Japonais Mamoru Hosoda, est ciselé comme un petit bijou, chaque dessin si minutieusement réalisé que les personnages acquièrent sur l’écran une véritable profondeur, et qu’on se laisse attendrir par l’histoire de Kun, ce petit garçon dont la vie est troublée par la venue au sein de la famille d’un bébé, la petite sœur, nouvel objet de l’affection et de l’attention parentales.

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Référendum d’initiative citoyenne (RIC) : la douce folie de la démocratie

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Les référendums ne sont pas organisés, comme les autres élections, à des échéances fixées d’avance par la loi. Par ailleurs, le texte soumis à référendum, comme l’opportunité de la saisine, expriment l’expertise politique de celui qui pose la question et suppose la compréhension du citoyen qui doit y répondre. C’est dire que le référendum qui est le processus démocratique ayant la plus grande force démocratique, peut, lorsqu’il est dévoyé, conduire à de vrais dégâts. On évoque souvent le cas de MAASTRICH en oubliant que ce vote avait été utilisé par la droite et la gauche pour régler des conflits internes aux partis. Le « non » prôné par Laurent FABIUS avait en ligne de mire le leadership du parti socialiste en vue des futures présidentielles.
Par ailleurs, de même qu’il est utile de confier la construction des ponts aux ingénieurs et la santé aux médecins, il convient de confier le fonctionnement de l’Etat à des professionnels ayant un niveau d’expertise équivalent. En France ce sont les diplômés de l’ENA de « Sciences Po » qui remplissent cette fonction, la suppression de ces écoles n’a pas de sens.

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Et Notre Demain ?

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Et notre Demain  à nous Martiniquais, que nous réserve-t-il ? Nourris d’images, brièvement commentées, très orientées, s’intéressant majoritairement la France, Paris, sinon l’Arc de Triomphe, nous avons subi ces évènements comme une série TV. Et puis, sont arrivés les commentaires connectés au quotidien de la misère et de l’exploitation d’une bonne partie du peuple français. Description crue, inhumaine, étonnante, dénoncée par des manifestants déconnectés de la vraie vie citoyenne, celle née du respect et de la responsabilité. Quant à nous, nous subissions, anesthésiés par la « divine surprise » les effets dévastateurs des promesses jupitériennes.

« Jupiter – Président : 27% des voix ! comment reprendre la main » ? Demander à un prisonnier, quelle méthode utiliser pour travailler, lorsque l’on est menotté ? Comment soigner la colère, le désespoir, le ressentiment, la haine aussi, nés de luttes ébréchées, quand elles ne sont pas perdues, après la confiance accordée ? Comment garantir la liberté citoyenne, celle de pouvoir vivre normalement, sans coercitions matérielles, spirituelles…Etre libre. Jupiter l’est-il ? Le système politique actuel qui gère bon nombre de pays européens autour d’une idée : « l’Europe et la Finance » héritier du MEDEF, peut-il convenir à notre Collectivité dite Territoriale ?

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