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Évaluation des politiques publiques : pour l’utilisation d’indicateurs de bien-être

— Par Olivier Ernest Jean-Marie —

Le 9 décembre 2015, Alfred MARIE-JEANNE et Yan MONPLAISIR, dans l’entre-deux tours de l’élection des conseillers à l’Assemblée de Martinique, décident de fusionner les listes « Gran Sanblé Pour Réussir la Martinique » et « Ba Péyi-a An Chans ». Pour Clarifier leur démarche ils signent un contrat de mandature qui les engage en cas de victoire.

L’article 6 de ce contrat de mandature annonce la réalisation, tous les 2 ans, d’une évaluation des politiques publiques mises en œuvre.

A ma connaissance, à ce jour, la coalition « Gran Sanblé pou Ba Péyi-a An Chans » n’a pas encore publié sa première évaluation des politiques publiques.

La Martinique désirable que j’imagine est une Martinique où l’évaluation des politiques publiques ne resterait pas l’affaire des seuls élus, experts et cadres administratifs.

Dans cette démocratie martiniquaise désirable, les citoyens, premiers bénéficiaires des politiques publiques, seraient considérés comme des acteurs de l’évaluation. Des citoyens impliqués dans des dispositifs participatifs d’évaluation sincères et transparents.

De tels dispositifs permettraient aux citoyens d’indiquer ce qui compte vraiment pour eux et de suivre les évaluations une fois qu’elles auraient été réalisées.

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Le Président, le Vieux monde et Les Antilles

— Par André Lucrèce, écrivain, sociologue —

C’est Montaigne qui disait, nous rapporte un de ses biographes, que « C’est dans les histoires réelles qu’on rencontre la nature humaine dans toutes sa complexité ». Il s’avère en effet que rompre avec le « Vieux monde » n’est pas si facile. Car lui tourner le dos, c’est mobiliser un flux puissant de conscience qui mène à la rupture avec ce monde désuet. Les plus aptes à le faire sont en général les artistes, les poètes et les penseurs. En France, rares ont été en politique, ceux qui n’ont pas manifesté un soin rituel à pratiquer la dimension cosmétique de la parole, celle qui promet, cherche à enchanter et à séduire, dans la plus pure tradition du « Vieux monde ».
Exemple de parole cosmétique : le discours de campagne électorale. Ainsi, le 25 avril 2017, le leader de la « République en Marche », en pleine campagne, a adressé une lettre aux Martiniquais où l’on peut lire : « Les Outre-mer sont au cœur de mon projet », avec un paragraphe intitulé « Augmenter le pouvoir d’achat » et un autre, encore sous forme de promesse : « S’occuper de notre jeunesse et de nos anciens ».

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Petit conte de la haine domestiquée..

Par Roland Tell —

Au retour des vacances, il est ici, chaque jour, quelque chaos, parmi les nouvelles qui tombent ! C’est le temps des faits divers crapuleux, où se relatent les derniers crimes, hélas, de plus en plus impunis. Délinquance domestiquée aussi sur le terrain politique, où la Martinique, devenue de plus en plus petite, est en train de se payer deux congrès du MIM, au profit des derniers présidents les plus vieux. Car, de part et d’autre, de jouissances ils ont besoin, au sein de leurs troupes aguerries, où doit se sélectionner une nouvelle engeance, susceptible de fonder la énième indépendance. Pour quelle morale politique ? Pour quel destin des Martiniquais ? Certes, dans les discours entendus, à toute gueule ne convient pas toute parole … d’alliance ! Certes, les deux MIM commencent leur dernière migration politique, ici, sous la protection vigilante de la justice, là, sous le regard nostalgique de la droite.

Que faire ? Faut-il abandonner la CTM, où il est de plus en plus dur de vivre, même si, tout compte fait, le travail territorial, devient plus récréatif, depuis que le TCSP fait rêver les vaches des pâturages lamentinois !

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L’État d’urgence

— Par Max Pierre-Fanfan. Journaliste/Écrivain —

Dans la perspective du projet de loi pour la protection contre les risques naturels outre-mer annoncé pour l’été 2019 par le président de la République française Emmanuel Macron, la Délégation sénatoriale aux outre-mer a présenté le mardi 24 juillet, lors d’une conférence de presse au Palais du Luxembourg le premier volet de son rapport d’information sur les risques majeurs dans les onze territoires ultramarins habités (Un second volet traitera prochainement de la reconstruction et de la résilience des territoires).
Pour élaborer cette étude, la Délégation a auditionné plus de 300 personnes, au cours de plus de 110 heures de réunion ou de visites de terrain. Au terme d’une démarche de 6 mois, un ensemble de 60 recommandations ont été formulées pour contribuer à gommer les incohérences, combler les lacunes, encourager et mettre en valeur les initiatives pertinentes, et ainsi nourrir la réflexion…Les rapporteurs ont tiré notamment des enseignements de la gestion de la crise par l’État, lors du passage de l’ouragan Irma qui avait dévasté, le 6 septembre 2017 les îles du nord de la Guadeloupe, Saint-Barthélémy et Saint-Martin.

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Antilles. Chlordécone, les victimes refusent d’oublier

— Par Alexandra Chaignon —
L’affaire du chlordécone, ce pesticide ultra-toxique à l’origine de lourdes pathologies, revient sur le devant de la scène, avec en toile de fond le passé colonial de la France…

Partie de Fos-sur-Mer le 1er mai, la Marche des cobayes s’achèvera ce samedi 30 juin à Paris, avant une ultime étape à Bruxelles, la semaine prochaine. Pendant deux mois, ses militants ont sillonné la France pour dénoncer les méfaits de la malbouffe, de la pollution ou des produits toxiques sur l’environnement et la santé. Le tour d’horizon serait resté incomplet sans le débat organisé, ce vendredi, sur le chlordécone. « Un scandale sanitaire qui ne peut rester impuni », estime Michèle Rivasi, députée européenne (EELV), une des organisatrices de la marche. « On a sacrifié la santé de plus de 800 000 personnes depuis quarante ans pour les intérêts économiques de quelques planteurs ! » résume Jean-François Deleume, médecin et représentant d’Eau & Rivières de Bretagne, à l’initiative de cette étape à laquelle participera également le député européen de la France insoumise Younous Omarjee.

Mais de quoi parle-t-on exactement ?

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Le François reçoit la 5e Conférence « Turbulence and Interaction »

Du 25 au 29 juin 2018

La Ville du François accueillera en partie la 5e conférence « TURBULENCE AND INTERACTION 2018 » qui se tiendra du 25 au 29 juin prochains à la Martinique. Une centaine de chercheurs et ingénieurs venant de Pologne, Allemagne, France, Italie, Angleterre, États-Unis, Guadeloupe, Martinique, … des médias et autres participeront aux échanges à l’Hôtel Carayou au Trois-Îlets qui hébergera le congrès. Le principe pour les laboratoires de recherches européens est d’organiser tous les trois ans un congrès international sur la turbulence, la mécanique des fluides et le calcul haute performances. Notre Ville sera fière d’accueillir ces éminents scientifiques les 27 et 28 juin, espérant promouvoir l’image du François dans le monde. Ces chercheurs pourraient mener des études qui serviraient non seulement à la Ville, mais surtout à la Caraïbe sur les courants marins, les vents, les algues sargasses, les énergies renouvelables et plus généralement le climat tropical. Les congressistes seront au François avec au programme : visite de l’Habitation Clément, visite des îlets et bain aux fonds blancs / ou initiation à la yole ronde à l’École de Voile et la Soirée de Gala.

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La politique et l’injure…

— Par Roland Tell —

Parler d’injure à propos de la politique est courant à la Martinique, même hors périodes électorales. En effet, sans l’injure qu’adviendrait-il du politicien ? Qu’adviendrait-il de la politique ? En effet, n’est-ce pas le goût de l’insulte qui met en ordre aujourd’hui le monde politique martiniquais ? C’est du fait du président de la Collectivité Territoriale que les offenses graves et délibérées font désormais irruption au sein même de la gouvernance de la Martinique. Récemment, en effet, c’est contre ses alliés de droite, redevenus en un jour ses meilleurs ennemis, que la hache de guerre est déterrée, toujours, comme ailleurs, selon la théorie du complot permanent. Quelle cause à venir pour cette nouvelle guerre ?
En vue de baliser le tracé des ambitions, menant aux lointaines élections régionales, le Président se rapporte volontiers à cette doctrine, qu’en adepte éminent de l’invective -ce qui fait sa distinction, sa plus « digne » attitude politique, telles que maintes fois révélées et formulées, au cours de sa carrière, sur les tréteaux de bataille électorale. « Les querelles de bas étage », voilà ce qui, étant entendu, plaît au peuple !

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Beaucoup de monde à Fort-de-France pour «sauver l’hôpital»

Entre 1300 et 2000 personnes, selon la police ou les organisateurs, ont manifesté mardi dans les rues de Fort-de-France pour la défense et la survie du CHU de la Martinique, à l’appel d’un collectif de professionnels et de syndicats du secteur de la santé.

Face à « la déliquescence du CHUM (rupture fréquentes d’approvisionnements, disparitions de spécialités médicales) le collectif entendait ainsi attirer l’attention du gouvernement et mobiliser la population à propos d’une situation « d’une gravité extrême » et qui pose la question de la survie même du système de santé en Martinique, selon lui.

Aux cris de « Buzyn, où es-tu, l’hôpital est dans la rue », les manifestants, soutenus par des élus et un syndicat de camionneurs, ont parcouru les artères de Fort-de-France avant de se rendre à la préfecture.

La mobilisation doit se poursuivre mercredi avec une opération ville morte à l’initiative de l’association des maires de l’île.

Annick Girardin, ministre des Outre-mer, actuellement dans l’île avec le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot pour traiter la crise des sargasses, ces algues brunes toxiques qui ont envahi les rivages antillais depuis février, a reçu durant près d’une heure et demie à la préfecture des membres du collectif.

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Yo byen fouté pamal dè nou ! Gwadloupéyen doubout

— Communiqué de LKP —

Ce week-end, c’est au tour de Nicolas HULOT, Ministre de l’environnement, d’être attendu au chevet de la Guadeloupe. Oh ! La belle blague. Guadeloupéens, soyons lucides ! Depuis plusieurs mois, les ministres se succèdent tels des visiteurs faisant la queue dans un parc animalier. A la seule différence que nous ne sommes pas des animaux.

A ce jour, aucune réponse satisfaisante à aucun des problèmes majeurs qui gangrènent notre pays :

  • >Un système de santé à l’agonie mettant en péril la santé, la vie des usagers et du personnel. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Un système d’alimentation en eau défaillant où se conjuguent escroquerie, détournement de fonds, empoisonnement et pénurie. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Un peuple entier, sa terre, ses eaux, ses animaux empoisonnés à la chlordécone pour des siècles. Et nous avons pourtant reçu la visite d’un ministre.

  • Une économie qui résulte directement de la « plantation », basée sur des rentes de situation de monopole, des abus de position dominante et une mainmise sur des milliers d’hectares de terres par les Blan Péyi é Béké.

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Oui, j’étais à Génipa…

— Par Ali Babar Kenjah —

Ce ne fut pas seulement un coup de tonnerre, mais un coup de maître. Le tonnerre est toujours précédé de l’éclair qui illumine les ténèbres. Ensuite vient le son. « Faites du bruit » invitent les MC pour réveiller l’assistance. Un coup de tonnerre donc… Secouée dans sa léthargie paresseuse, la société martiniquaise n’a pu ignorer le coup d’éclat mené par une centaine de jeunes martiniquais-e-s et des militants du mouvement panafricain. Les commentaires qui continuent de fuser de toutes parts attestent que les buts poursuivis ont été atteints : créer un rapport de force qui ira crescendo ; marquer les esprits et obliger chacun à choisir son camp ; annoncer le début d’une nouvelle ère dans notre rapport au système colonial : la fin de l’hypocrisie quant à la complicité coloniale objective d’une partie de la population martiniquaise et le début d’une contestation radicale de la pwofitasyon de quatre siècles. Dans les propos qui s’échangent sur les réseaux sociaux, beaucoup d’interrogations sont posées qui préludent à une intense période d’explication et de confrontations de point de vue.

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« Ici, au bord de l’ailleurs » : Le danseur et son double

— par Janine Bailly —

Nous l’avons vu récemment, en compagnie de son alter ego, sur la scène de Tropiques-Atrium à l’occasion de la Biennale de Danse. Nous le retrouvons avec bonheur dans un cadre plus intime, au campus de Schœlcher pour un mardi de la Bibliothèque Universitaire, et ce en compagnie d’un autre Laurent, complice inattendu de la performance.

Lui, le danseur-performeur, c’est Laurent Troudard, qui entend tisser des liens entre les mots et les corps. Le responsable des mots, c’est Alfred Alexandre, qui voit sous ses yeux s’incarner de nouvelle façon deux de ses pièces, Le Patron et La nuit caribéenne. Le lieu, c’est ce carré vide et clos, cœur de la salle, devenu creuset où vont de façon singulière se répondre, se compléter, se contredire parfois trois formes d’expression, pour nous dire qu’« Ici, au bord de l’ailleurs », dans ce « terreau de l’île » naissent et meurent des déchirures spécifiques, mais d’autres aussi qui, parce qu’elles sont de notre humanité, atteignent à l’universel. Trois formes d’art imbriquées : écriture du dramaturge, écriture musicale, danse — ou plutôt langage et signes des corps.

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Recyclage de la politique martiniquaise…

Par Roland Tell —

L’esprit collectif martiniquais fonde sa compréhension de la vie politique sur le dualisme perpétuel de l’origine et de l’histoire, comme s’il s’agissait de les distinguer interminablement. D’un parti à l’autre, les analyses idéologiques cherchent l’avenir dans le passé. C’est là un art difficile, que d’avancer à reculons, quand il est déjà dans le peuple martiniquais, rédemption des souffrances vécues, et soif de lendemains meilleurs. Car pour lui, en politique partisane, tout naître est un mourir !

Pourtant, quelles possibilités d’avenir dans le monde d’aujourd’hui ! De la surabondance même, avec la France et l’Europe, par-delà les mers lointaines de l’Atlantique et de la Mer du Nord, de la création et de la re-création avec la Caraïbe et les Amériques, pour délivrer du néant le devenir de la caribéanité, comme symétrie transcendantale de l’européanisme, – symétrie apte à combler le destin, ce à quoi est appelée la Martinique.

Désormais, proximité doit être entre le citoyen martiniquais, et son histoire – histoire vive, non comme représentation lointaine des ennemis du passé esclavagiste, non comme reconnaissance de ce qui est déjà contenu dans l’origine, mais comme manifestation du sens de l’histoire moderne, comme mutation historique et culturelle, compte tenu des nouveaux jeux de relations à l’oeuvre dans le monde.

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La Martinique sous l’étouffoir

— Par Pierre Alex Marie-Anne —-

En dépit des dénégations outragées de l’habituel sociologue de service, la Martinique se porte mal, très mal même, pour dire la vérité, elle est en comma dépassé.
Plusieurs faits, particulièrement marquants, illustrent cette tragique situation :
D’abord et avant tout l’exode accéléré de sa jeunesse, souvent hyper-qualifiée, qui refuse de se laisser enfermer dans l’entonnoir d’une île sans perspectives d’avenir.
Ensuite l’incurie incroyable des dirigeants de la Collectivité Territoriale de Martinique qui au bout de trois ans s’avèrent incapables de mettre en service, des BHNS à un million d’euros l’unité, frappant par la-même de stérilité l’ensemble de l’investissement du TCSP, qui a déjà coûté 400 millions au contribuable.
Si ce n’est pas de la gabegie financière, qu’est-ce-que c’est ?, idem pour″ l’immeuble Victor FOUCHE‟ qui après 35 millions, au bas mot, de travaux de rénovation ne sert strictement à rien.
Idem encore , de la sous-consommation chronique des fonds européens qui, au deux tiers de la fin de la programmation n’atteint même pas les 30% ,alors que dans le même temps on se répand en lamentations sur le manque d’argent disponible.

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Eau : trop c’est trop !

— Par Yvon Joseph-Henri, de l’A3C —

L’immobilisme du maire de Schœlcher a ceci de scandaleux qu’il fait semblant de bouger…pour ne rien changer ! Stratégie ou incompétence ?

Tous les usagers des écoles schœlcheroises attendent depuis deux ans que le site de paiement en ligne fonctionne. Et pourtant, nul besoin d’être ingénieur en informatique pour installer un site de paiement sur internet ! Alors ?

Les années antérieures, les rats se signalaient dans les écoles de la communes faute de mesures préventives, voire définitives !

Idem pour un caniveau dangereux à l’école de Plateau Fofo parce que non protégé, signalé régulièrement à la mairie comme source d’accident, sans que rien ne change… à cause de l’absence de protection, un enfant de grande section est tombé sur l’apex en ciment devant sa classe et s’est ouvert le visage sur 10 cm, pour peu cela aurait pu être plus gravissime encore (octobre 2017),les parents ont exigé par avocat interposé que le nécessaire soit fait, et en début de cette semaine de mars 2018, c’est un autre enfant qui est tombé et s’est fait une légère entorse dans le même canal non protégé en dépit des affirmations municipales.

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Sargas sakré anfandgas !

— Par Daniel M. Berté —

Sargas ! sakré anfandgas !
Ou ka antré an didan nas
Ek fè péchè fè lagrimas
Anba lanmè o an siwfas
Ou ka otjipé anlo plas

Sargas ! sakré anfandgas !
Bòd lanmè ou rivé an mas
Ek fè tjilé lé pli korias
Ou ka jennen la popilas
Ou fètchiant manzè Sargas

Sargas ! sakré anfandgas !
Douvan’w ayen pa touvé gras
Ni pwason ki an mové pas
Ni moun ka di élas élas
Afòs ou ka otjipé plas

Sargas ! sakré anfandgas !
Dèyè’w moun sé pati lachas
Fè’w dégajé san kité tras
Mé ou ni an lodè vinas
Ki ka fè yo fè lagrimas

Sargas ! sakré anfandgas !
Ou la kon an gro karapas
Ki pou moun sé an vré minas
Men pa bliyé sakré rapas
Ki tou las tou kas ek tou pas

Daniel M. Berté 230118

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Ecolo. Non ! Ecologiste Caribéen ? Oui!

— Par Lucien Cidalise-Montaise —
A la Martinique aujourd’hui, l’intérêt pour la politique est anémique. Rien n’intéresse plus les Martiniquais que le tour cycliste de la Martinique, le tournoi de la gold cup, les grandes vacances et les mini-grèves qui ponctuent leur existence. Le souci est tout autre pour ceux qui s’attardent sur l’histoire actuelle, amputée, falsifiée, orientée et tourmentée dans ce pays merveilleux, mais ô combien souffreteux ! Ceux-là ont pour mission de faire que la France, celle de Macron-Jupiter réalise le tournant capital de la transition vers une économie dépolluée, conforme à ses engagements internationaux et au profond désir des Français de souche, comme ceux qui se considèrent comme tels.
La création du grand ministère animé par N. Hulot touche l’ensemble des objectifs que sont l’énergie, l’agriculture, l’alimentation, la préservation de la Nature et de le Santé. Que désirer de plus ! Notre île déjà fragile le devient de plus en plus. Il faut agir vite. Ces enjeux considérables auxquels les Martiniquais sont très attachés, méritent toute notre sympathie d’application. Insulaires indécrottables ! La conjoncture « politique » semble être notre alliée, car l’opposition de gauche est déjà montée contre la non-contestation de la politique actuelle venant d’une partie de la gauche « servile ».

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Fort-de-France : programme du carnaval 2017

 •Mardi gras 28 février 2017

15n00 – Rues de Fort-de-France
Vidé en rouge
Les carnavaliers adoptent généralement une tenue de coloris rouge.

•Mercredi des Cendres 1er mars 2017

15h00 – Rues de Fort-de-France
Incinération de sa Majesté Vaval
Dernier jour de liesse, Sa Majesté Vaval accomplit les derniers tours de vidé jusqu’au bûcher.

Noir & blanc de rigueur

Jeudi 23 mars 2017

Cérémonie de remise des Vavals d’Or
Renseignements : 0696 805 020 – 0596 391 063

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Les RCM : les films et l’au-delà des films : une journée à Tropiques-Atrium

– par Janine Bailly –

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Être à la « retraite », quel vilain mot, et quel état pour moi désagréable, mais quand il me permet de profiter au maximum des journées RCM, alors je retrouve sourire, entrain et joie de vivre ! Tenez, ce mardi, passé midi, je n’ai guère quitté les salles de l’Atrium, et tant pis s’il m’a fallu pour cela « sacrifier » les deux séances du soir proposées sur les écrans de Madiana. Un petit marathon aux étapes variées car outre les films, longs et courts métrages, fictions et documentaires, ces rencontres cinématographiques proposent débats, rencontres ou tables rondes de qualité, animés par des professionnels mais bien généreusement ouverts au public.

Midi trente : première escale à la Case à Vent pour un documentaire de Guadeloupe, et qui participe à la compétition caribéenne ; peu de spectateurs en raison de l’heure, mais des aficionados bien décidés à n’en pas perdre une miette. Et nous voici pour trente-quatre minutes embarqués sur ce petit bateau, aux flancs de peinture bleue légèrement écaillée, au moteur parfois défaillant, le Black Kiss, qui donne son titre au film et qui, sous l’égide de son beau « capitaine » à la détermination farouche et à la langue bien pendue, nous fera entrer dans les arcanes de la pêche en eaux antillaises.

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Les prix aux Antilles-Guyane? Tant pis pour nous!

— Par l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe —

a_c_c_cLes chiffres de l’Insee viennent justifier – s’il en était besoin – le combat que l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe mène depuis plus d’un an.

Nos lettres d’analyses et d’informations, dont la dernière sort ces jours-ci, pointent régulièrement les grandes surfaces dont le nombre et la surface explosent de manière exponentielle. On tente pourtant de nous persuader que c’est pour mieux se concurrencer entre elles. Qui peut le croire en voyant le prix des produits alimentaires de 38,4% plus chers en Martinique qu’en Métropole ? Si ce n’était le réseau familial, et les racines campagnardes, manger serait impossible à la majeure partie de la population.

L’autre poste que nous combattons est celui des communications (+31,4%), et notamment de l’opérateur Orange dont le service, malgré des tarifs prohibitifs, devient de plus en plus mauvais, mais qui s’autorise des modifications unilatérales de ses contrats en sa faveur. On pourrait aussi pointer EDF et tous les grands groupes qui mènent une politique inacceptables en Martinique.

La santé elle aussi est un problème crucial en Martinique.

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A3C : La Lettre du mois de février

amer_orangeAssociation des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe
4 impasse des Colibris
lotissement Pointe Savane
97231 Le Robert
Pointe Savane, le 19/02/2

QUAND LA GESTION DES DÉCHETS DEVIENT INDIGNE

 

Dimanche 31 janvier 2016, M. et Mme T. se rendent à la décharge de la Zone du Bac à Trinité. Ils y rencontrent un autre habitant du voisinage que nous appellerons R. et dont le véhicule comprend un certain nombre de pièces de métal. Comme R., M. et Mme T. sont refoulés parce qu’ils viennent jeter des pièces de métal.

L’explication qui est donnée est que l’entreprise qui collectait le métal, refuse de continuer, semble-t-il pour des questions de coût et d’écoulement.

Et, une fois de plus, nous découvrons qu’il y a les intentions et la réalité. Les entreprises sont ce qu’elles sont, mais le problème de fond est et reste – qu’on le veuille ou non – politique. Et pas seulement sur le plan des grands discours, mais aussi concernant la mise en œuvre de ces principes généraux. Si nous ne trouvons pas d’entreprises sur place, il faut les faire venir ou passer des contrats y compris de sous-traitance ou de franchise.

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Le changement climatique et ses conséquences pour nos territoires

— Par le Groupe des anciens parlementaires* —

sargassesIl faut évidemment se réjouir que nombreux sont celles et ceux qui, en Martinique, ont manifesté une certaine attention à ce sommet climatique historique réunissant à Paris 195 pays et pas moins de 150 chefs d’état et de gouvernement appelés à trouver un accord International, pour permettre de respecter à long-terme une limitation du réchauffement climatique 2°C.
Il importe en effet de prendre conscience que les émissions de gaz à effet de serre produites en grande partie par les activités humaines et issues pour la plupart d’entre elles de la consommation des combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon par exemple), sont à l’origine d’une hausse accélérée des températures de nature à provoquer de graves dégâts sur l’environnement et les écosystèmes. La déforestation participe aussi à ce phénomène car les arbres ne retiennent plus de CO2 qui dès lors participe à l’effet de serre par l’accumulation anormale de chaleur dans les basses couches de l’atmosphère.
Dans son dernier rapport qui date de 2014, le Groupement Intergouvernemental sur l’évolution du climat (Le GIEC) estimait probable le rôle de l’homme dans le réchauffement climatique à hauteur de 95% ; il est notamment question des usines et des voitures qui dégagent de dangereux gaz dans l’air.

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« Les Trois Mois Solidaires »

trois_mois_solidairesDossier présenté par l’Association « Tous Créoles ! »

La Martinique traverse une longue crise qui plonge sa population dans un état de « désenchantement » inquiétant. Cette crise est de plusieurs ordres :

  • Économique d’abord, avec un affaissement du PIB martiniquais qui se traduit par une baisse continue de compétitivité des entreprises et un niveau record de chômage : 22% de la population martiniquaise est sans emploi, près de 60% des jeunes de moins de 25 ans n’ont pas de travail.

  • Sociale aussi, avec un appauvrissement de toutes les structures qui permettaient jusque-là de fédérer les populations : jamais le monde associatif martiniquais n’a été aussi inoccupé et impuissant. Les clubs sportifs sont en panne, les associations culturelles sont à l’arrêt, les mobilisations bénévoles d’intérêt général sont de plus en plus rares.

  • Sociétale enfin, avec un regard fantasmé sur nous-mêmes, où nos différences deviennent aujourd’hui facteurs de clivage : voir d’abord ce qui nous différencie de l’autre pour mieux en faire un coupable, responsable de nos propres malheurs. Ils sont loin aujourd’hui, ces espaces de vie commune qui permettaient simplement de mieux se connaître pour mieux s’apprécier : il n’y a plus d’internat, ni de kermesse communale, ni de service militaire…

Les conséquences de cette crise sont visibles à l’œil nu, au détour de chaque quartier, à l’ombre de chaque abribus, ou encore dans les tristes rubriques de l’actualité locale : pauvreté, alcoolisme, drogue, violence… les maux de la société martiniquaise enflent chaque jour un peu plus.

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La Guadeloupe, ne grattons pas la peinture.

— Par Jean Roger —

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L’île aux belles eaux est un joyau posé au milieu de l’arc des Petites Antilles. Une nature incroyable, une forêt majestueuse, un volcan menaçant, des récifs coralliens riches, des mangroves impénétrables, des centaines d’espèces animales et végétales, une biodiversité éclatante en somme.
Malheureusement, quand on gratte un peu sous ce vernis idyllique, c’est loin d’être rose. C’est même plutôt gris, sale, désolant.
Car l’île papillon ne s’est pas développée sans dégâts colatéraux: atteignant une population de plus de 403000 âmes au 1er janvier 2014 (c’est à dire le double de sa population en 1950) sur un territoire de seulement 1704 km² (densité de population de 236 hab/km² pour 118 hab/km² en France métropolitaine), qui (sur-)consomme, se déplace, et il faut l’avouer, a d’autres préoccupations que la protection de son environnement, il fallait s’attendre à ce que cela pose de sérieux problèmes, sociaux, économiques, environnementaux. Dans le cadre de cet écrit, nous nous limiterons à la seule question environnementale.

Prenons la route et rendons-nous à la plage.

Outre les interminables bouchons de ciculation liés à un manque évident de transports en commun (nous ne sommes qu’au XXIème siècle…) et une politique d’importation de véhicules désastreuse (toujours plus!!),

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À conscience lourde, réveil cataclysmique !

« Vers le trottoir des réalités« 

— Lucien Cidalise Montaise —

Les élections pour la CTM sont là. Demain. A l’air pollué par les Sargasses s’ajoutent conquérantes, les promesses faites par nos politiques à l’encre invisible. Nous sommes comblés ! Dois-je affirmer qu’aujourd’hui j’ai peur ? Je voudrais avoir le courage du Samouraï, l’ignorance de l’inculte, l’insouciance de l’ado, la prétention du croyant, la certitude de l’intellectuel et l’inhumanité de l’égoïste. J’ai peur et je voudrais pouvoir avec aveuglement, outrecuidance aussi, avoir raison. Faire en sorte que les fruits de mes actions si légères qu’elles eussent été ne soient pas à cette date, amères.
Je voudrais ne pas être complice de cet évènement qui en réalité peut être considéré comme un holdup de l’esprit. Nous Antillais douloureusement colonisés, déplacés puisque non natifs de nos îles donc « étrangers » à une terre mal apprivoisée, sommes entrain de vivre une Aventure porteuse d’étoiles ou d’éclairs…
Nous traversons la mer versatile, affrontons l’humeur de cette noble dame : notre Histoire. Tous sur le même bateau, nous ne sommes pas pour autant sur les mêmes ponts…
Cette réalité, cet égarement font de nous des condamnés à ne pas périr.

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Pour une autre approche spatiale du développement de la Martinique

— Par Pierre-Alex Marie-Anne —
drapeau_972-tt_couleursA l’heure où la CTM se met en place, avec ses pêchés originels : mode d’élection et organisation du pouvoir peu démocratiques, moyens d’action d’autant plus limités que grevés par le poids de la dette cumulée des deux assemblées précédentes, il n’est pas inutile de s’interroger sur la pertinence de l’orientation suivie jusqu’alors en matière de Développement .

En gros , la priorité à été donnée à l’aire géographique couverte par la CACEM, autrement dit la conurbation centrale FdF ,Lamentin, Schoelcher, Saint-Joseph où tout se trouve hyper-concentré.

On en voit les conséquences ,en particulier dans le domaine du transport dont les flux en provenance du reste du territoire sont menacés d’asphyxie et risquent fort de le rester en dépit des investissements considérables actuels où futurs inhérents au TCSP ; si bien que certains, particulièrement inspirés , par la découverte dans leur songes de l’endroit où est enterrée la fameuse jarre d’or remplie à milliards de nos contes et légendes créoles ,rêvent d’ un gigantesque pont , à défaut d’un viaduc , enjambant -excusez du peu !

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