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« Lacan aux Antilles » de Charles Melman

Soirée de présentation du livre

— Par Victor Lina —
lac_antillesLe jeudi 6 novembre dernier, s’est tenue, à l’Atrium, une première présentation du livre récemment paru : Lacan aux Antilles de Charles MELMAN.
Le commentaire qui va suivre et qui n’engage que son auteur, n’a pas été soumis, avant publication, aux intervenants qui se sont exprimés lors de cette rencontre.
Cette manifestation à l’initiative de L’A.L.I.-Antilles (Association Lacanienne Internationale) a été réalisée avec le concours du G.A.R.E.F.P. (Groupe Antillais de Recherche d’Étude et de Formation Psychanalytique).
La soirée s’est déroulée à partir de l’argumentaire suivant :
L’ouvrage « Lacan aux Antilles » traite de questions qui ont toujours été posées dans notre société, entre autres, la colonisation esclavagiste et le bilinguisme français-créole. Des psychanalystes y proposent une lecture inédite de ces questions.
Les questions abordées : celle du sujet, celle du désir et du devenir homme et femme dans ces sociétés.
Jeanne WILTORD, psychanalyste, qui a présidé cette présentation a situé cet ouvrage dans le contexte d’une histoire.

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Rup_Ture : merci à Léna Blou et à sa compagnie

— Par Victor Lina —

lena_blouUn implicite discours qui ne cherche manifestement pas à donner ce qui a déjà été servi tant dans la forme traditionnelle que dans celle des « canons » que la danse contemporaine construit malgré elle. Et pourtant, l’on devine la Guadeloupe, plus même, on la sent alors que les repères demeurent opaques.
Le geste des danseurs est travaillé, mais on le devine, pas comme à leur habitude dans les schémas de la performance, dans lesquels ils ont baigné ou baignent par ailleurs.
Les partis pris sont implicites, les figures sont murmurées et détricotées, codées, décodées, et même soumis à un désencodage acharné. Il ne s’agit pas de plaire ou d’afficher son passeport de danseur ou de danseuse.
Rup-ture évoque peut-être ce que suggère là, le kaséko guyannais, ou encore ici en Martinique cet adage : sé mantché tombé ki bel pa ! Il y a une esthétique dans l’inachevé de l’œuvre, il y a une humanité dans l’humilité.
Les corps, les lignes brisées des corps, donnant à partager l’inconfort dans le rythme dans la sobriété mélodique, dans l’étrangeté du répertoire et des écarts.

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De l’enfermement

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

enfer_me_ment« Quelques mots écrits pour dire psy »

Vu d’ici, et de notre point de vue, quelle pourrait être notre contribution à une réflexion partagée sur l’enfermement, son histoire, ses déclinaisons, ses justifications ses extravagances et ses limites ?
De notre point de vue, c’est-à-dire du lieu à partir duquel nous parlons. Quel est-il ?
S’il est, il est multiple et insulaire ; parlant et partant donc de notre îlet, de cet enclos qui délimite les bords de notre espace familier. Partant de notre territoire, du terrain au sein duquel nous nous situons et de ce que nous y faisons dans les circonstances favorables, une pratique clinique s’appuyant sur la rencontre et l’écoute dans une pièce porte fermée et en particulier en milieu fermé.
Foucault lors d’un entretien filmé propose une analyse de ce l’on entend par le terme humanité. L’humanité, celle à laquelle nous sommes souvent amenés à nous référer, est présentée par lui comme une manière raisonnable d’exercer le pouvoir.
L’enfermement et la privation de liberté traduirait ainsi une nouvelle économie du pouvoir régie par un discours empreint d’humanité.

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Bilinguisme et Monoparentalité

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

bilinguisme_monoparentalite« Quelques mots écrits pour dire psy »
C’est en vue d’introduire et d’illustrer deux problématiques en relation, celle de la monoparentalité et celle du bilinguisme que des auteurs d’horizons divers ont apporté leur contribution à : Bilinguisme et Monoparentalité Handicap et discriminations inaperçues, ouvrage sorti, il y a quelques mois déjà, à l’initiative et sous la direction, du Professeur Mareike WOLF-FEDIDA.
Dans la présentation de l’ouvrage, elle écrit « Une famille sur cinq est monoparentale selon les statistiques de l’INSEE et le bilinguisme toucherait une famille sur quatre. On estime que les chiffres augmentent, et la monoparentalité et le bilinguisme sont beaucoup plus répandus qu’on pense. Être monolingue serait un phénomène presqu’en voie de disparition. Puisque le bilinguisme est aussi répandu, il est étonnant qu’il intrigue toujours et suscite toute sorte de préjugés, à commencer par ce premier malentendu selon lequel on imagine une compétence parfaite dans les deux langues, concevant le bilinguisme à la manière d’une compétence encyclopédique⋅»
WOLF-FEDIDA, souligne d’une part les aspects défectueux qui peuvent ressortir du rapport entre le bilinguisme et la monoparentalité à partir de l’écoute de patients concernés par cette situation, d’autre part l’exploitation avantageuse de cette « singularité » de plus en plus fréquente.

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La rencontre source de plaisir et de déplaisir *

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

ambivalence-2« Quelques mots écrits pour dire psy »
La violence des sentiments, peut faire parfois, ou fait souvent, au gré de nos appréciations, l’objet d’un égal sentiment. La boucle infernale émeut peu, si peu, qu’elle demeure alors imperceptible.
La première opposition, identifiée au cœur du souffle humain comme trait de différence le plus originaire, le plus précoce ; n’est-elle pas issue de la rencontre avec l’Autre ? Faire émerger des lois communes sous-jacentes au fonctionnement psychique est un idéal qui doit cependant s’accommoder de l’éphémère.
Il nous appartient d’en reconsidérer certains fondements pour y découvrir des traits de pertinence, d’une pertinence qui résiste au rabotage du temps pour se révéler à notre entendement comme étant toujours actuelle.

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A propos de « Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements. »

« Quelques mots écrits pour dire psy » Nous saluons la publication du second livre de Julie OSTAN-CASIMIR, Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements.

— Par Victor Lina, psychologue cliniien —

ados_ds_tourmente-2« Quelques mots écrits pour dire psy »
Nous saluons la publication du second livre de Julie OSTAN-CASIMIR, Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements.

C’est, à l’instar de son premier livre intitulé : Ces enfants en échec scolaire massif, un ouvrage documenté, soutenu par, ce que nous percevons comme une exigence de l’auteur, son expérience clinique.
Dans ce second livre, l’auteur présente son propos en indiquant des balises théoriques venant des champs de la psychanalyse, de la sémiologie psychiatrique et de l’approche cognitiviste et développementale. Après une présentation des outils qu’elle utilise pour réaliser ses observations, nous sont communiqués les résultats de la méthode expérimentale employée.
L’auteur en effet réalise une recherche auprès d’un échantillon de la population des adolescents de la Martinique et pour cela sont sélectionnés des groupes différenciés afin de mener des investigations sur ce qui se présente comme une tourmente qui affecte des adolescents, inventoriée en tant que trouble au regard de la nosographie psychiatrique.

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Colloque de l’Association de Psychanalyse  » Forum »

Il était question du...FÉMININ

— Compte-rendu de Benedetta Jumpertz —
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Une partie du public

Cela fait près d’un mois que le colloque de l’association de psychanalyse « FORUM » a réuni un public de professionnels mais aussi de personnes tout simplement curieuses du sujet annoncé : « Le féminin ». Ce colloque a tenu voire dépassé toutes les promesses de foisonnement de pensées que nous nous étions faites. Il s’agissait d’explorer « le féminin » en tant que concept psychanalytique intervenant dans la sexualité aussi bien de l’homme que de la femme.

Par le biais d’exposés de haute volée, de nombreuses voix d’ici et d’ailleurs, féminines pour la plupart, ont tracé des voies de réflexion… en essayant de répondre à la question de Freud qui apostrophait la recherche ainsi « Que veut la femme ? »

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« Mwen ni on loto nèf »

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

—Par Victor Lina—

auto_jouetUne jeune femme ayant fait l’achat d’une voiture neuve avait mis en vente celle qu’elle utilisait jusqu’alors. A quelques détails près la voiture usagée avait gardé une belle allure, c’est ainsi que nous en fîmes l’acquisition comme une bonne affaire. Quelques années après nous avons croisé par hasard l’ancienne propriétaire le temps d’un salut réciproque et elle trouva opportun de nous faire le reproche d’avoir réduit en lambeau ou presque l’automobile qu’elle m’avait vendue. Demeuré interdit un instant nous étions désolé de lui avoir causé un tel sentiment avant qu’elle ne continua son chemin. Cette personne n’ignore pas qu’elle n’est plus propriétaire de cette automobile et pourtant elle fait montre d’un intérêt voire même d’un dol personnel au regard de ce qu’elle perçoit de l’état apparent du véhicule. Un détail nous revint en mémoire, cette voiture lui avait été offerte par son père et c’est donc avec regret qu’elle avait concédé à la vente de ce véhicule-cadeau.
Peut-être s’en voulait-elle d’avoir mis en vente un objet dont une partie de la valeur demeurait inestimable si l’on considère qu’elle l’associait à l’amour dont avait fait preuve son père à son égard ?

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De l’oubli et de la mémoire…

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

—Par Victor Lina—
memoireCertaines situations humaines nous instruisent sur la complexité non apparente des notions de mémoire, de réparation, de souffrance et de deuil. L’histoire du massacre d’Oradour-sur-Glane pourrait servir de paradigme en la matière.
Elle se résume ainsi : au lendemain du débarquement des troupes alliées en Normandie en ce début de juin 1944, l’armée allemande use de plus en plus de pratiques de crimes de guerre, en réponse à la nervosité qui atteint ses troupes qui ont connu leurs premiers échecs face aux soviétiques et doivent faire face aux nouveaux fronts qui s’érigent ainsi qu’à l’amplification des opérations de guérilla menées par la résistance en France.
Parmi ces crimes de guerre, le massacre d’Oradour-sur-Glane figure comme un acte de pure barbarie, perpétré semble-t-il dans le seul but de générer une terreur préventive vis-à-vis de la population de la région limousine.
Ce massacre, de plus de six cents hommes, femmes et enfants sans défense, a l’allure d’un acte insensé, mais demeure pourtant une froide de technique de communication. Une arme sophistiquée usant de l’effet de dissuasion provoquée par l’horreur des exactions.

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L’empire de la raison

 Corps, objet en jeu dans diverses modalités d’appréhension de l’existence

 — Par Victor Lina —

  clivageRésumé

L’usage courant des choses et des produits de la pensée illustre un terme possible du processus de la constitution du sujet. Son aliénation plus ou moins précoce à l’ordre qui le précède s’actualise dans un choix obligé. L’émergence du symbole en est une issue contrastée.

Mot clés  Objet, corps, symbole

 « Il y a de la violence au principe de toute valorisation »

 C.L-STRAUSS

 L’arbitraire décision de séparer et par conséquent de dégager la partie du tout participe de l’accès au symbolique. Cela est notamment amené par Freud quand il met en évidence, dans la dernière partie de son œuvre, le clivage, la spaltung, la refente pour rendre compte d’un fait clinique qui est la perversion fétichiste. « Celle-ci révèle une double position du sujet, la coexistence d’une double affirmation contradictoire : l’absence du pénis chez la femme et son démenti par la création d’un fétiche qui rend la femme acceptable comme objet sexuel. » Instaurant la consistance de ce bout virtuellement détaché, cet artifice permet au sujet d’admettre que la femme, sinon de l’avoir, puisse l’être, être un objet sexuel, mais également être le phallus.

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De la famille antillaise

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

rhizome—Par Victor Lina—

Ayant fait le constat d’un échec de la recherche anthropologique à faire ressortir les éléments de structure ou de constance de la famille antillaise ou à pouvoir traduire ce qui en constitue l’essence, Jean BENOIST propose de s’en tenir au moins au seul élément fonctionnel suffisamment résistant aux variations, à savoir, la « maisonnée », notamment la maisonnée matrifocale comme unité corésidentielle. Si l’on entend la maisonnée comme le définit LEVI-STRAUSS c’est-à-dire une société à maisons selon le modèle médiéval du domaine et son château, on peut considérer ce qui se passe souvent sous nos latitudes, l’implantation de nouvelles maisons sur le terrain familial au bénéfice de descendants, comme pâle copie pouvant être comparable  à ce schéma.
De son côté, Fritz GRACCHUS philosophe guadeloupéen, décédé en 1979, avait posé radicalement la question de l’existence de la famille antillaise.
Il fait remarquer que « le sentiment de la famille et la découverte de l’enfant sont des acquisitions récentes n’atteignant que progressivement toutes les couches de la population européenne». Les définitions que l’on donne à la famille antique ou à la famille moderne en passant par la famille féodale diffèrent nettement par leur contenu.…

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Le « rangement du paquet » *

par Victor LINA, psychologue-clinicien
–Dans le film de Sarah Maldoror « Eia pour Cesaire »2009, Aimée CESAIRE évoque une angoisse martiniquaise, un malaise martiniquais qu’il associe à l’histoire d’un peuple qui souffre d’avoir été déraciné, la quête martiniquaise serait de retrouver des racines ou de refaire racine. Cette thématique se retrouve chez Edouard GLISSANT dans sa conceptualisation de l’identité qui va de la racine au rhizome.
En regardant ce film, un détail surprend, l’homme CESAIRE est interrogé à Basse-Pointe puis semble-t-il à Grand-Rivière et répond assis sur des rochers donnant le dos à la mer quand soudain ce geste anodin, ce « rangement du paquet » est spontanément effectué par cet homme qui signe son appartenance au peuple, au genre humain.
De nos jours, ce « tic » a quasiment disparu. De quoi s’agit-il ? Il n’était pas rare en effet, il y a quelques dizaines d’années et moins, qu’un homme se touche le sexe en public au cours d’une rencontre entre amis, assis ou debout, tout continuant à participer à l’activité qui motivait ce rassemblement, discussion, jeu, palabres, repas etc.

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Du père… *

par Victor LINA, psychologue-clinicien

–En 1972, Germain BOUCKSON psychiatre et Bertrand EDOUARD psychologue, ont produit un ouvrage intitulé : « Les Antilles en question. ».
Tous deux ont exercé leur métier respectif à l’hôpital psychiatrique de Colson, encore situé sur la route de Balata. Auparavant ces deux hommes avaient exercé dans l’enceinte embryonnaire de ce même hôpital à l’endroit où se trouve l’actuel palais de justice de Fort de France. Suite au déménagement de l’institution psychiatrique aux limites de Balata, pendant des années ce lieu surtout connu sous la synecdoque 118, abrita seule la prison de la capitale ouvrant sur la rue Victor SEVERE.
A quelques années près la folie et le crime avaient été domicilié dans les mêmes espaces. La folie, par un artifice allégorique, avait sa route qui s’ouvrait sur la « redoute » mais sa place n’était manifestement pas au centre-ville.
BOUCKSON et EDOUARD affichaient l’ambition d’analyser l’évolution du mode d’être du Martiniquais dans sa relation à l’autre en vue de réaliser une étude de la relation transculturelle.
Premier acte : une agression verbale accusatrice qui peut s’entendre comme un reproche venant masquer une demande.

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« Entre Jacques Roumain et David Bontemps »

Une originale et magistrale conférence-concert de la SRDMH

— Par Robert Berrouët-Oriol(*)

[Mais que le langage de la musique…seul réunisse les caractères contradictoires d’être tout à la fois intelligible et intraduisible, fait du créateur de musique un être pareil aux dieux, et de la musique elle-même le suprême mystère des sciences de l’homme, celui contre lequel elle bute, et qui garde la clé de leur progrès. (Claude Lévi-Strauss, Mythologiques, t. I : « Le cru et le cuit », 1964.)  

Le 25 mai 2025, au Conservatoire de musique de Montréal, la Société de recherche et de diffusion de la musique haïtienne (SRDMH) a offert aux mélomanes et amateurs de musique savante haïtienne une originale conférence-concert logée dans les plissures de la haute couture musicale, « Entre Jacques Roumain et David Bontemps ». À la jonction de la poésie de Jacques Roumain et des exceptionnelles compositions musicales de David Bontemps, il s’est agi d’un spectacle où dès les premiers instants l’expression « l’or pur de la relation du texte et de la musique » a pris tout son sens (Christian Flavigny, « La mise en musique du poème », revue Corps & Psychisme, numéro thématique « La voix », 2007/4 n° 48).

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Soirée projection & échanges autour du film documentaire “ANAÏS”

Cinéma Madiana – Jeudi 5 juin 2025 – 19h

L’AKAM (Association des Kinésithérapeutes de Martinique) vous convie à une soirée exceptionnelle le jeudi 5 juin 2025 à 19h au cinéma Madiana, pour la projection du court-métrage ANAÏS, un film poignant qui mêle sport, santé et résilience.

Le film : une histoire vraie, un message d’espoir

Réalisé par Hélène Hadjiyianni (@hlenie) et produit par Shanice Mendy (@shanice.mendy), ce documentaire retrace le parcours d’Anaïs Quemener, aide-soignante et athlète de haut niveau. À seulement 24 ans, Anaïs est diagnostiquée d’un cancer du sein de stade III. Loin de renoncer, elle continue de courir, s’accroche à sa passion, et en fait une force pour avancer.

Malgré les traitements, la fatigue et les doutes, elle devient championne de France de marathon en 2016 et 2022, et première Française au Marathon de Paris 2023. Ce film, salué à l’international et déjà primé à plusieurs reprises, raconte comment elle a transformé l’épreuve de la maladie en un combat victorieux, aussi bien sur le plan physique que mental.

À travers des images sensibles et un témoignage fort, « ANAÏS » met en lumière la force de caractère, la discipline sportive, et la solidarité humaine.

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L’éphéméride du 20 mai

La loi du 20 mai 1802 rétablit l’esclavage l

La loi du 20 mai 1802 (30 floréal an X) est un retour sur les principes du décret du 4 février 1794 (16 pluviôse) qui avait aboli l’esclavage sur tous les territoires de la République française. Il faut constater que cette abolition n’a pas été effective dans plusieurs colonies françaises. La Réunion a entravé son application, la Martinique l’a refusée au terme d’une insurrection royaliste similaire à celle de Vendée. En effet, soulevée depuis le 16 septembre 1793, la Martinique signe, représentée par le planteur Louis-François Dubuc, un accord de soumission à la royauté anglaise (traité de Whitehall). Le 6 février 1794, les Anglais entament la conquête militaire de l’île qu’ils terminent le 21 mars 1794. Les planteurs martiniquais évitent donc ainsi l’abolition effective de l’esclavage sur leur territoire.

La loi du 20 mai 1802 concerne explicitement les territoires qui n’ont pas appliqué la loi abolitionniste du 4 février 1794, elle est liée au traité d’Amiens du 26 mars 1802 qui restitue la Martinique, Tobago et Sainte-Lucie à la France. En conséquence, elle ne s’applique en théorie ni à la Guadeloupe, ni à la Guyane, ni à Saint-Domingue.

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Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!

Mardi 1er juillet  à 19h
Ciné-club – Projection du film « I ké volé »

Médiathèque Les Pitons du Nord – Carbet
Synopsis :
Alix est un jeune chanteur martiniquais. À Paris, il avance sur le chemin de ses rêves de musique lyrique – pas à pas, entre harmonies et désaccords.
Un court-métrage documentaire (34mn) de Laura Chatenay-Rivauday, en présence de la réalisatrice et du chanteur lyrique Alix Pétris.
Entrée libre, Places limitées – Réservation : 05 96 78 64 86

Jeudi 3 juillet, de 17h30 à 19h30
Aquafit Night
Plage du bourg de Schœlcher
Dans le cadre du programme d’animations « Schœlcher en fête »,participez, à la , à la 10 édition de l’« Aquafit Night ». La manifestation est gratuite et ouverte à tous.
√ Pour participer, inscrivez-vous jusqu’au lundi 30 juin à la Direction des
sports et du nautisme au 0596 72 72 38 ou par mail à sports@mairieschoelcher.com

Vendredi 04 juillet à 19h | Samedi 05 juillet à 19h
« Libres sœurs de Mériba », de Francine Narèce
Espace Camille Darsières, Rue Moreau De Jones, Fort-de-France
Sophonise, Égyptienne, Remember, Retrouvée : quatre femmes élaborent un plan pour se libérer de leur condition d’esclaves…
Francine Narèce est née en Martinique.

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Les défis contemporains de la traduction et de la lexicographie créole en Haïti

État des lieux, modélisation, propositions
Appel à contribution pour l’élaboration d’un livre collectif
de référence sur la traduction et la lexicographie créole
Document de projet
Rédacteur : Robert Berrouët-Oriol
Cet ouvrage est dédié à nos aînés-pionniers :
Suzanne Comhaire-Sylvain, Pradel Pompilus,
Pierre Vernet, Albert Valdman, André Vilaire Chery.

  1. Contexte général et problématique 

    1. De la traduction créole

L’observation de terrain, a minima, indique qu’en matière de traduction vers le créole l’on est passé en Haïti, au cours des cinquante dernières années, d’une tradition généraliste autodidacte, principalement littéraire et religieuse (fables, contes, textes bibliques, chants liturgiques, prédication), à une traduction plus technique, davantage diversifiée et spécialisée notamment en raison de la prolifération des ONG et des agences de coopération internationale présentes sur le territoire national. Jusqu’à tout récemment la problématique de la traduction en créole haïtien n’a pas fait l’objet de travaux de recherche universitaires approfondis, ni de mémoires de maîtrise, ni de thèses de doctorat, et encore moins d’ouvrages traitant de ce sujet.

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La dette de la lexicographie créole contemporaine envers ses pionniers

— Par Robert Berrouët-Oriol (*)

À la mémoire de Pradel Pompilus,
pionnier de la lexicographie créole contemporaine et auteur, en 1958, du premier Lexique créole-français (Université de Paris).

À la mémoire de Pierre Vernet,
fondateur de la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti et précurseur du partenariat créole-français en Haïti.

À la mémoire d’André Vilaire Chery, rédacteur d’ouvrages lexicographiques
de haute qualité scientifique et auteur
du Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti
(tomes 1 et 2, Éditions Édutex, 2000 et 2002).

La lexicographie, discipline différentielle de la linguistique appliquée, est très peu connue en Haïti. Il est attesté que nombre de personnes qui s’intéressent au créole à des titres divers, y compris des professeurs de créole, ne savent même pas qu’il existe une lexicographie créole, qu’elle a eu ses pionniers, qu’elle compte une histoire déjà vieille de 67 ans, qu’elle est dépositaire d’une production langagière, certes inégale, de plus de 75 titres comprenant des lexiques et des dictionnaires, et qu’elle est porteuse depuis ses débuts d’une embryonnaire réflexion théorique.

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L’éphéméride du 24 mars

La tuerie du 24 mars 1961 au Lamentin

L’archevêque de San Salvador Óscar Romero est assassiné en pleine messe le 24 mars 1980.

Au nom de l’ordre et de la force publique,
Au nom de l’autorité qui nous régente,
Au nom de la loi et au nom de la France,
Une poignée d’assassins vient de creuser trois tombes,
D’un coup, dans notre sol lamentinois .
Crime plein de lâcheté et plein d’horreur !
Crime policier, crime raciste, crime politique………
C’est ainsi que Georges GRATIANT, maire communiste du LAMENTIN , crie son indignation devant les tombes des trois jeunes assassinés par une troupe de policiers et de gendarmes, un vendredi 24 mars 1961 en plein bourg du LAMENTIN, devant la mairie .
Elle avait 24 ans . Elle s’appelait Suzanne MARIE-CALIXTE. Elle était couturière . Aux environs de 20 heures, elle sortait de la messe . Une salve de mitraillette l’a tuée «d’une balle sous le bras », «sortie par la tête » .
Alexandre LAURENCINE avait 21 ans, Edouard VALIDE, 26 ans . Ils étaient ouvriers agricoles sur l’habitation de Roches Carrées.

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Frankétienne : Les hommes font parfois de très bons dieux

— Par Faubert Bolivar —

Décidément, l’homme à la peau à l’envers, peau blanche corps noir, aura tout fait à l’envers. Alors que la plupart des gens commencent par être des hommes avant de devenir des légendes, Franck a commencé par être une légende avant de devenir un homme. Lui qui n’aimait pas les cadres, a désormais le nom encadré par deux dates : 12 avril 1936-20 février 2025.

Y’aurait-il un sens à mourir à 88 ans le vingtième jour (20) du deuxième mois (02) de l’année 20/25 ? Que de deux, de nombres jumeaux (88), à parier sur un revers à la borlette – “Le seul Dieu que j’adore c’est le hasard”. Nous n’en saurons pas plus. Nos kabbalistes, maçons-loges, prophètes, prophétesses, empereurs, vénérables et autres spécialistes des mondes invisibles, nombreux jusqu’au vertige, ont mieux à faire que de regarder du côté d’un magicien du verbe.

Étrange. Un événement majeur est arrivé à Frank, et il n’est pas là pour en témoigner. Frankétienne est mort. Curieux tout de même que cette phrase nous surprenne alors que Frankétienne, comme tout bon philosophe, a passé une bonne partie de sa vie à préparer sa mort.

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L’éphéméride du 7 février

La Grenade devient indépendante le 7 février 1974

7 février 1991 Jean-Bertrand Aristide devient président d’Haïti.

7 février 2001 : Jean-Bertrand Aristide prête de nouveau serment en Haïti.

La Grenade (anglais : Grenada) est un pays des Antilles. Sa capitale est Saint-Georges.

Cet État insulaire de la mer des Caraïbes comprend l’île de la Grenade, l’île Ronde, l’île de Carriacou et l’île de Petite Martinique, toutes situées dans la partie méridionale de l’archipel des Grenadines. En y incluant les îles désertes, le pays possède une superficie de 350 km2. En 2015, on comptait 110 694 Grenadiens. La langue officielle est l’anglais.

L’île de la Grenade est située à moins de 150 kilomètres au nord des côtes du Venezuela et de Trinité-et-Tobago. L’île de Carriacou est à quelques kilomètres au sud de l’île d’Union de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Peuplée par les Caraïbes avant l’arrivée des Européens, la Grenade est d’abord une colonie du royaume de France de 1649 à 1763. À la suite de la guerre de Sept Ans, elle est léguée au royaume de Grande-Bretagne par le traité de Paris. Reconquise par la France durant la Révolution américaine, elle redevient britannique grâce au traité de Versailles de 1783.

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MIBI n° 6 : Corps et parole

« Mibi » en langue caraïbe signifie lien, liane.
Après la rencontre avec le monde européen, le concept s’enrichit d’une nouvelle classe d’objets : la corde. Par-là s’ouvrait l’interpénétration possible de deux mondes culturels. L’histoire s’est écrite autrement.

Notre voeu est que Mibi soit un lien entre les chercheurs des sciences humaines, entre les psychologues, entre le lecteur et nous…

Lè ou ka mofrazé lang sé kwayib la, « Mibi » lé di lyann, lyannaj. Apré moun pa koté Lérop débatjé, pawol la wouvè pou i pran sans sa yo ka kriyé kòd. Dé modèl kilti épi tradision té pé mawot pou
aliansé. Mé an vérité sé pa kon sa sa pasé adan listwa.
Nou té ké lé Mibi divini an lyannaj pou moun ka fè richach adan espésialité sians pou tout moun asi latè, pou lé espikolog, pou tout moun ka li èk pou nou épi yo…

Corps et parole
Revue MIBI numéro 6
Ont participé à la présente édition de MIBI :
Laury BEAUBRUN EN FAMILLE DIANT, Marie-Laure BERNARD, Annabelle BEZO, Yan BYLON, Mickaël Bernard CARUGE, Dominique FLORET, Kevin GROGUENIN, Victor Martine LINA, Paulette LUBIN, Edwige MILLIEN, Julie OSTAN-CASIMIR, Catiana SAINT-AMOUR, Tony WARD.

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Colloque international sur les œuvres d’Aimé Césaire, patronné par l’Unesco. Programme.

Du 12 au 16 novembre au Lycée Victor Schœlcher

Le colloque international « Le caractère multidimensionnel de la poésie d’Aimé Césaire » à l’occasion du 110e anniversaire de la naissance de l’écrivain

Du 12 au 16 novembre 2024, le Centre Césairien d’Études et de Recherches (CCER) organisera un colloque international au lycée Victor Schœlcher, à Fort-de-France, en Martinique, pour célébrer le 110e anniversaire de la naissance d’Aimé Césaire. Ce colloque, placé sous le patronage de l’UNESCO, réunit des chercheurs et des experts du monde entier pour explorer l’œuvre poétique de l’écrivain martiniquais, notamment sa richesse et sa dimension plurielle.

Intitulé « Le caractère multidimensionnel de la poésie d’Aimé Césaire », l’événement ambitionne d’approfondir la compréhension de cette poésie, souvent qualifiée d’hermétique, en mettant en lumière ses multiples facettes. L’objectif est de réunir chercheurs et « césairologues » venus de tous horizons, d’Allemagne à la Côte d’Ivoire, du Sénégal au Venezuela, afin d’examiner les textes et la pensée de l’écrivain sous divers angles : linguistique, culturel, politique, et esthétique.

Un événement au cœur de la Martinique, terre natale de Césaire

L’édition 2024 de ce colloque se distingue par son ancrage profond dans l’histoire et la culture martiniquaises, puisque le lycée Victor Schoelcher, où Aimé Césaire a été à la fois élève et enseignant, accueillera l’événement.

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L’éphéméride du 3 novembre

Indépendance de La Dominique le 3 novembre 1978

La Dominique (en anglais : Dominica), en forme longue le Commonwealth de Dominique, est un pays et une île de l’archipel des Caraïbes, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord, et de la Martinique, au sud. Son nom kalinago est « Wai’tu kubuli », qui signifie « Son corps est grand ».

Le premier Européen à l’avoir abordée est Christophe Colomb, lors de son deuxième voyage, en 1493. Avant son indépendance en 1978, la Dominique est un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)) et, avant 1967, une colonie britannique membre de l’éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). L’île a auparavant connu une présence française jusqu’au traité de Paris de 1763. Toutefois, la France occupe de nouveau brièvement l’île à deux reprises par la suite (1778 et 1814).

Histoire

L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Kalinago.

Le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu’il appelle ainsi « Domingo » — dimanche en espagnol —, d’où proviennent ses noms actuels, Dominique, en français et « Dominica », en anglais.

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