« L’animal en moi » & « Man Dengue »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’animal en moi

L’animal en moi pleure
sur l’immense gâchis
de l’homme sur la Terre,
sur cet Éden perdu
par trop de connaissance,
trop peu de connivence,
tout comme ainsi l’on pleure
sur la belle innocence
oubliée de l’enfance…

Cette terre arrosée
plus que copieusement
de larmes, sueur et sang,
engraissée d’ossements
depuis aussi longtemps,
n’est pas moins nourricière
mais pour combien de temps ?

Va-t-elle résister
ou, ce dont j’ai bien peur,
va-t-elle rejeter
l’humain profanateur,
retrouvant l’harmonie,
tout ce qu’il a détruit
par orgueil et mépris ?

Et est-ce qu’il nous faut
repartir de zéro
pour qu’en moi à nouveau
cet animal sourie
et triomphe la Vie ?

Man « Dengue »

Notre île a besoin d’aide
contre un mauvais “aède”:
il s’agit d’un moustique
issu d’Égypte antique…

Tigre en livrée de zèbre
dont la pompe funèbre
rend tout le monde “dengue”
quand à tout-va il flingue

et nous pique sans trêve
en nous foutant la fièvre !
Situation merdique :
ce mal épidermique
devient épidémique !

Un réel casse-tête…
Aux armes, citoyens :
plaquettes et puis raquettes,
spirales et moustiquaires…
Mais, hélas, rien ne sert,

il faut couvrir à point
ce qui de l’eau contient :
pneus, vases ou bien tonneaux,
bassines et autres seaux

si l’on veut en finir
de l’infernale spire
du terrible fléau
d’infâmes maringouins !

Patrick MATHELIÉ-GUINLET