Le 25 novembre 2019 [marque] le 56ème anniversaire du début du procès de l’OJAM, l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique. Un demi-siècle plus tard que faut-il retenir de cet épisode de notre histoire qui reste méconnu ?
Jean-Marc Party • Publié le 27 novembre 2016 à 10h00
Lundi 25 novembre 1963, 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Sont cités à comparaître devant la Cour de sûreté de l’État, 18 jeunes martiniquais de 19 à 33 ans. Une femme et dix-sept hommes. Ils sont étudiants, enseignant, médecin, avocat, artiste-peintre, bijoutier, inspecteur des douanes, ouvrier. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire ». Leur délit ? Avoir placardé le matin du Réveillon de Noël 1962, sur les murs de maisons et d’édifices publics, une affiche intitulée « Manifeste de la jeunesse de Martinique », se concluant par un slogan : « La Martinique aux Martiniquais ».
Ce 25 novembre 1963, s’ouvre le procès des militants de l’Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique. OJAM : quatre lettres qui ont semé la panique parmi gendarmes et policiers durant de longues semaines, avant une série d’arrestations en février et mars 1963.