— Par Julian Assange (fondateur et rédacteur en chef de WikiLeaks) —
Le livre The New Digital Age, (« La Nouvelle Ere numérique », non encore traduit) est un projet clair et provocateur d’impérialisme technocratique rédigé par deux de ses principaux thaumaturges, Eric Schmidt et Jared Cohen. Dans cet essai, ils créent le nouveau langage de la puissance américaine au XXIe siècle. Ce langage traduit la relation plus proche que jamais qu’entretiennent la diplomatie américaine et la Silicon Valley, M. Schmidt étant le président exécutif de Google, tandis que M. Cohen, ancien conseiller de Condoleezza Rice et d’Hillary Clinton, dirige aujourd’hui le think tank Google Ideas.
Les auteurs se sont rencontrés dans Bagdad occupée en 2009, et c’est là que le projet de livre a vu le jour. Déambulant parmi les ruines, les deux hommes s’enthousiasmèrent à l’idée que la technologie était en train de transformer une société laminée par l’occupation américaine. Ils parvinrent à la conclusion que l’industrie technologique pouvait être un puissant agent de la politique étrangère américaine.






« J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire. » Ainsi Eric Zemmour traçait-il, en novembre 2008, sur Arte, une ligne de démarcation entre lui et son interlocutrice, la militante antiraciste Rokhaya Diallo. L’écrivaine Nancy Huston et le biologiste Michel Raymond (CNRS) viennent aimablement d’offrir au polémiste, cinq ans plus tard, une formidable caution scientifique et intellectuelle.






Est-il possible d’envisager des réparations financières pour les crimes commis lors de l’esclavage ? En décrétant que «l’histoire ne peut pas faire l’objet d’une transaction», François Hollande vient de répondre négativement à cette question, le 10 mai, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. La formule est habile. Pourtant, si l’on regarde les choses de plus près, la question est plus complexe, et ne peut être évacuée aussi facilement. Christiane Taubira, qui est à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, et instituant la journée du 10 mai, a eu raison de corriger immédiatement le tir présidentiel, en évoquant dès le lendemain la nécessité de réfléchir à des formes de politique foncière et de redistribution des terres en faveur des descendants d’esclaves dans les territoires français d’outre-mer. 

